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‘Poursuivons les choses qui favorisent la paix’La Tour de Garde 1973 | 1er septembre
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signés par des ‘Messieurs-Hautement-Qualifiés’ ne le consolideront jamais. Bien plus, la consolidation ne saurait suffire. La paix doit s’établir par la transformation intérieure de l’homme et non par l’érection de structures extérieures.”
3. a) Que déclara le prophète Ésaïe quant à l’origine de la paix ? b) Pourquoi les nations ne peuvent-elles prétendre à une telle paix, mais qui le peut, et pourquoi ?
3 Toutefois, la paix par un tel pouvoir transformateur ne résulte pas des manœuvres politiques humaines, mais de la justice de Jéhovah Dieu. Remarquez ce qu’Ésaïe, prophète de Jéhovah, écrivit à propos de cette paix sept siècles avant notre ère. Tout d’abord, il dit qu’une paix véritable ne pourra venir sur la terre “jusqu’à ce que l’esprit [de Jéhovah] soit répandu d’en haut sur nous”. Puis il ajoute : “L’œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours.” (És. 32:15-17). Quelles nations peuvent affirmer que dans toutes leurs délibérations en faveur de la paix elles se soucient en premier lieu de la justice divine ? Elles n’ont jamais eu un objectif si élevé. C’est pourquoi les hommes n’ont jamais récolté la paix dont a parlé le prophète de Dieu. En revanche, les témoins de Dieu, son peuple, ont manifesté un intérêt sincère pour la justice divine. En effet, Jéhovah est le Dieu de paix, et celle-ci est un fruit de son esprit (II Cor. 13:11 ; Gal. 5:22). Ses témoins ont donc fort justement récolté la paix de Dieu qui surpasse toute pensée et qui garde leur cœur et leurs facultés mentales par le moyen de Jésus-Christ (Phil. 4:7). C’est à cette paix que tous ceux qui aiment la justice et qui souhaitent vivre éternellement doivent maintenant accorder leur attention.
Profitons de la paix que Jéhovah donne à son organisation
4. Quelle situation existe au sein de l’organisation de Jéhovah, et comment cela a-t-il été annoncé ?
4 Jéhovah a accordé une grande paix à son organisation parce qu’elle se soucie de la justice. Cette paix se remarque par le calme, la tranquillité et les relations harmonieuses qui existent parmi les témoins de Jéhovah. Ils ne se querellent pas à propos de la façon dont Jéhovah dirige son organisation. Cette paix a été annoncée en ces termes dans Ésaïe 60:17: “Je ferai régner sur toi la paix, et dominer la justice.” Sans la justice de Dieu, il ne peut y avoir de paix véritable ou durable.
5. Comment l’organisation de Jéhovah préserve-t-elle sa paix et son unité ?
5 Quand Jéhovah donne une meilleure intelligence sur un point de doctrine ou indique une nouvelle ligne de conduite à adopter, des instructions sont transmises de façon ordonnée aux diverses parties de l’organisation. Celles-ci opèrent en douceur le changement nécessaire pour se conformer plus étroitement à la volonté révélée de Jéhovah. Cela a lieu de façon paisible, sans que les divers éléments composant l’organisation se querellent. Ainsi, l’organisation va de l’avant et accomplit l’œuvre de Jéhovah.
6, 7. a) Que peut-on reconnaître quant à la paix qui règne au sein de l’organisation de Jéhovah ? b) Selon Pierre et Jean, quelle est l’obligation de chaque membre pour ce qui est de maintenir la paix ?
6 La Bible et les faits vécus personnellement indiquent que la paix de l’organisation des témoins de Jéhovah n’est pas théorique, mais une réalité, un effet de la volonté de Dieu, un fruit de son esprit saint. C’est Dieu et non les seuls efforts des hommes qui l’a produite. S’il en est ainsi, quelqu’un demandera peut-être : Comment chaque membre de l’organisation peut-il contribuer personnellement à cette paix ?
7 La paix individuelle ne résulte pas automatiquement du simple fait d’entrer dans l’organisation paisible de Jéhovah. Chacun doit faire sa part. C’est ce que déclara l’apôtre Pierre : “Celui qui veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il garde sa langue de ce qui est mal et ses lèvres de proférer la tromperie, mais qu’il se détourne de ce qui est mal et qu’il fasse ce qui est bien ; qu’il cherche la paix et la poursuive.” (I Pierre 3:10, 11). De ces paroles inspirées de Pierre, il ressort clairement qui si nous voulons goûter à la paix de l’organisation de Jéhovah, elle doit être une réalité sur le plan individuel. Elle ne doit pas être seulement une qualité générale de l’organisation. L’apôtre Jean souligne lui aussi cette pensée, en disant : “Petits enfants, n’aimons ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité (I Jean 3:18). Les mots ne suffisent pas ; la vérité et des actes sont nécessaires.
8. Quelles questions pouvons-nous nous poser pour savoir si nous préservons la paix dans notre vie ?
8 Dans nos relations avec les autres membres de la congrégation, poursuivons-nous les choses qui contribuent à la paix ? Pour le savoir, demandons-nous si notre conduite ou l’usage de notre langue suscitent des relations tendues ou des disputes avec quelqu’un, ou si nous cultivons de la rancune. Qu’en est-il de notre situation familiale ? N’y a-t-il ni tension, ni querelles, ni critiques anormales ? N’y voit-on aucune rudesse ? Il est vrai que dans ces domaines nous avons tous parfois des manquements. Cependant, nous devons être déterminés à favoriser la paix et, sans aucun doute, nous pouvons tous progresser.
9. Quels faits relatifs à la paix l’apôtre Paul et le disciple Jacques portent-ils à notre attention ?
9 Étant donné que l’organisation de Jéhovah connaît la paix, chaque membre de celle-ci doit continuellement s’efforcer de la maintenir. L’apôtre Paul donna ce commandement direct : “Poursuivons donc les choses qui favorisent la paix et les choses qui édifient les uns les autres.” (Rom. 14:19). La paix ne doit pas être considérée comme quelque chose d’établi une fois pour toutes. Elle est une preuve de la sagesse divine manifestée par le peuple voué à Dieu. C’est ce que montra clairement le disciple Jacques en disant : “La sagesse d’en haut est tout d’abord chaste, puis pacifique (...). De plus, la semence du fruit de la justice est semée dans des conditions de paix pour ceux qui produisent la paix.” (Jacq. 3:17, 18). L’accent est mis ici sur le rôle de chacun.
Les possibilités de faire la paix les uns avec les autres
10, 11. a) Quand notre capacité de rester en paix est-elle mise à l’épreuve ? b) Comment la vie courante fournit-elle l’occasion de contribuer à la paix ?
10 La paix véritable est beaucoup plus que de simples relations agréables quand tout va bien ou quand tout se passe en harmonie avec nos sentiments ou nos préférences. Dans de telles conditions, notre paix n’est pas mise à l’épreuve. Mais que faisons-nous quand nous sommes l’objet de certaines pressions ? Poursuivons-nous alors la paix ? Gardons-nous notre calme quand nous rencontrons des difficultés ?
11 Les relations courantes entre les hommes à l’intérieur et à l’extérieur de la congrégation fournissent de nombreuses occasions de contribuer à la paix entre eux. La fréquentation continuelle d’autres personnes imparfaites comme nous provoque parfois des tensions susceptibles de rompre la paix. Cela nous met à l’épreuve et nous amène à démontrer si nous recherchons vraiment la paix. Par exemple, de nombreuses choses, généralement de moindre importance incitent aujourd’hui les gens à se quereller. Quand vous vous rendez compte que vous risquez d’être entraîné dans une dispute, que faites-vous pour l’empêcher ? Si nous maîtrisons nos émotions et parvenons à maintenir la paix dans les petites difficultés quotidiennes, nous posons un fondement nous permettant de maintenir la paix en cas de graves difficultés. Jésus-Christ déclara : “Celui qui est fidèle dans ce qui est très peu est aussi fidèle pour beaucoup.” (Luc 16:10). Nous ne pourrons nous opposer à une grave menace pour la paix si nous avons l’habitude de nous quereller pour de petites choses.
12. Quelles sont quelques-unes des situations qui peuvent troubler la paix ?
12 Quelles sont quelques-unes des situations qui peuvent troubler la paix dans une famille ou dans une congrégation ? Lors de la construction de votre Salle du Royaume, des désaccords à propos de certains détails de la construction ont peut-être provoqué des paroles désagréables. Des enfants s’irritent parfois quand leurs parents révèlent à d’autres en riant leurs traits de caractère enfantins, leur laissant croire involontairement qu’ils sont sots. Il arrive que des femmes relatent en public de petites plaisanteries à propos des faiblesses de leur mari, le mettant ainsi inconsciemment dans la confusion. Un mari est cause de réelles tensions quand il s’abstient d’exercer son autorité sur ses enfants ou quand il n’aide pas sa femme dans les moments difficiles.
13. Quelles questions faisons-nous bien de nous poser ?
13 Vous imaginez-vous dans une de ces situations, ou dans une autre du même genre ? Que faites-vous dans l’intérêt de la paix ? Quand celle-ci est menacée, pensez-vous toujours que c’est la faute des autres ? Attendez-vous que quelqu’un d’autre fasse le premier pas pour rétablir et maintenir la paix ? En surmontant les petites difficultés quotidiennes, on contribue à la paix et à l’activité heureuse de l’organisation de Jéhovah.
14, 15. a) Qu’est-ce qui permet de poursuivre la paix avec succès ? b) À ce propos quel principe l’apôtre Jean donne-t-il, et comment Jésus soulignait-il l’importance d’être en paix avec nos frères ?
14 Souvenez-vous que la paix résulte de la sagesse divine, qui signifie vivre en accord avec les principes de Dieu, c’est-à-dire pratiquer la justice. Il est donc évident que la véritable paix chrétienne ne consiste pas seulement à s’efforcer de se montrer aimable au bon moment ou à faire preuve d’une certaine diplomatie pour éviter les problèmes. Non, la paix que Jéhovah donne reflète quelque chose de beaucoup plus profond.
15 Ce principe est mis en évidence pour nous dans I Jean 4:20, 21, où il est dit : “Si quelqu’un déclare : ‘J’aime Dieu,’ et que, cependant, il haïsse son frère, c’est un menteur. Car celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne peut pas aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.” Le principe fondamental est donc le suivant : Si nous désirons être en paix avec Dieu, nous devons l’être avec notre prochain. Jésus exprima clairement ce point de vue dans son Sermon sur la montagne, disant : “Si donc tu apportes ton don à l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton don devant l’autel, et va-t’en ; fais d’abord la paix avec ton frère, et alors, quand tu seras revenu, présente ton don.” (Mat. 5:23, 24). En d’autres termes, notre culte sera agréable à Jéhovah si nous sommes en paix avec notre frère.
16. a) Pourquoi la poursuite de la paix n’est-elle pas toujours facile ? b) Comment Jésus a-t-il démontré qu’il poursuivait la paix ? Donnez des exemples.
16 Cependant, la poursuite de la paix n’est pas toujours facile ; c’est parfois difficile. Bien souvent, il s’agit de savoir qui doit faire le premier pas et comment. Jésus déclara : “Si donc tu apportes ton don à l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi”, alors tu dois faire le premier geste de conciliation. Paul élargit cette pensée en disant : “Nous donc, qui sommes forts, nous devrions supporter les faiblesses de ceux qui ne sont pas forts, et non pas nous plaire à nous-mêmes. Que chacun de nous plaise à son prochain en ce qui est bon pour son édification.” (Rom. 15:1-3). C’est donc le chrétien spirituellement fort qui doit prendre l’initiative. Quand Pierre se montra faible et renia le Christ, qui a fait le premier geste pour rétablir la paix ? Ce fut le Christ, et il le fit avec bienveillance (Jean 21:15-17). Quand Thomas douta, le Christ plut à Thomas et non à lui-même en apparaissant devant lui et en rétablissant sa foi, ce qui permit à Thomas de renouer des relations paisibles avec Jésus (Jean 20:24-29). Quel excellent exemple de la part du Christ ! L’amour était à l’œuvre. — Luc 22:24-27.
17. Dans quelle mesure doit-on se montrer persévérant pour favoriser des relations paisibles ?
17 Dans quelle mesure doit-on se montrer persévérant pour établir des relations de paix avec son frère ? Paul répond : “Si possible, autant que cela dépende de vous, soyez pacifiques avec tous les hommes.” (Rom. 12:18). Il dit encore : “Ne renonçons pas à faire ce qui est excellent, car à l’époque voulue nous récolterons si nous ne nous lassons pas.” (Gal. 6:9, 10). Toutefois, si notre frère refuse d’accepter notre amour et nos efforts sincères pour faire la paix, c’est lui qui en porte la responsabilité.
La paix avec Jéhovah, notre mobile
18. Sur quel fondement pouvons-nous édifier des relations paisibles avec nos frères ?
18 C’est notre désir d’être en paix avec Jéhovah qui doit nous inciter à être en paix l’un avec l’autre. Si nous ne pouvions agir à partir de nos relations paisibles avec Jéhovah, que pourrions-nous faire par nos propres efforts ? Rien. Si donc nous nous rendons compte que nous avons des difficultés à fréquenter les autres, que nous nous plaignons constamment de l’un et de l’autre, que notre vie est émaillée de petits différends ou que nous nous heurtons à des barrières à cause d’une certaine froideur, alors il faut commencer à examiner nos relations avec Jéhovah pour trouver une solution. La poutre de l’offense est peut-être dans notre œil, et la paille dans celui de notre frère. — Mat. 7:1-5.
19. Que devons-nous tous garder présent à l’esprit, et comment l’apôtre souligne-t-il cela ?
19 Nous avons tous une personnalité distincte et imparfaite. Toutefois, malgré nos traits de caractère différents et particuliers, nous en sommes venus à aimer Jéhovah et sa justice. C’est cela qui compte. Paul écrivit : “Continuez de vous supporter les uns les autres et de vous pardonner librement l’un l’autre, si quelqu’un a un sujet de plainte contre l’autre. De même que Jéhovah vous a librement pardonné, faites pareillement. De plus, que la paix du Christ gouverne vos cœurs, à laquelle, en effet, vous avez été appelés en un seul corps.” (Col. 3:13, 15). Dans ce texte, Paul reconnaît qu’il y aurait des sujets de plainte. Cependant, contrairement aux hommes en général, nous avons été réconciliés avec Dieu. Il nous a librement pardonné. Il nous a donné une bonne conscience et un départ dans la paix lors de l’offrande de notre personne et de notre baptême. Si le Dieu de justice peut être si prompt à pardonner et à oublier, pourquoi ne le serions-nous pas davantage envers nos semblables ?
20. Quelle est la clé permettant d’entretenir des relations paisibles avec nos frères ?
20 La clé est la paix avec Jéhovah dont nous jouissons grâce au Christ et qui nous permet de maîtriser nos inclinations et nos émotions, afin que nous puissions à notre tour pardonner et oublier. Alors, nous n’entretiendrons pas dans notre cœur une rancune qui nous ferait agir avec froideur envers un frère ayant, selon nous, mal agi. Si nous préservons notre paix avec Dieu, nous ne nous irriterons pas. Nous ne rendrons pas non plus la pareille ni ne dresserons dans notre esprit une barrière entre notre frère et nous-mêmes.
Avec humilité ne jugeons pas les mobiles des autres
21. Pourquoi l’humilité est-elle importante pour poursuivre la paix ?
21 C’est généralement à partir de petites choses que les frictions se développent et prennent de grandes proportions. Prenons un exemple : N’avez-vous jamais eu le sentiment que votre point de vue sur la façon de traiter une question était meilleur que celui de votre compagnon, et ne vous êtes-vous pas laissé emporter dans vos efforts pour démontrer une pensée ? Pourquoi étiez-vous si fermement attaché à votre point de vue au point de nuire à la paix ? La Bible dit que nous ne devrions pas avoir une trop haute opinion de nous-mêmes, “mais de penser de manière à avoir un esprit pondéré”. (Rom. 12:3.) Si nous nous efforçons d’accomplir l’œuvre de Jéhovah, rappelons-nous qu’il y a généralement plusieurs façons convenables d’effectuer un travail. L’accomplissement d’une tâche théocratique dépend davantage de l’esprit paisible de celui qui l’effectue que du degré d’efficacité de la méthode employée.
22. Comment pourrions-nous mal juger les mobiles des autres, et pourquoi cela est-il dangereux ?
22 Peut-être sommes-nous enclins à mettre en cause les mobiles des gens uniquement parce qu’ils ne réagissent pas comme nous le voudrions. Par exemple, quelqu’un a pu omettre de nous saluer à la Salle du Royaume alors que, selon nous, il devait le faire. Nous l’avons salué, mais il n’a pas réagi. Allons-nous commencer à ressasser la chose, à nous sentir offensés et à lui témoigner une certaine réserve, nous imaginant qu’il a quelque chose contre nous ou qu’il ne nous aime pas ? Dresserons-nous une barrière entre lui et nous, et manifesterons-nous une certaine froideur à son égard ? Celui qui ne surveille pas ses propres mobiles a tendance à prononcer un jugement silencieux, presque inconscient, jetant ainsi le doute dans son esprit à propos de la foi de son frère. Cela reviendrait à mettre en doute ses mobiles. Certes, les actions de vos frères sont imparfaites, mais aimeriez-vous que l’on juge vos mobiles en fonction de vos actes pécheurs ? L’avertissement est donc clair : Efforcez-vous d’excuser l’action de votre frère au lieu de la critiquer. Veillez à ne pas cultiver un esprit critique. — Mat. 7:1, 2.
Poursuivons la paix en gardant le point de vue de Jéhovah sur la vie
23. En poursuivant la paix, pourquoi est-il important de suivre le conseil donné dans Hébreux 13:17 ?
23 Pour poursuivre la paix, nous devons mettre en pratique le conseil donné en Hébreux 13:17 et nous montrer obéissants et soumis aux aînés de la congrégation. Peut-être connaissons-nous un aîné depuis de nombreuses années et avons-nous constaté toutes ses imperfections et ses petits défauts. Toutefois, malgré cela, Jéhovah a jugé approprié de l’établir à cette fonction. Allons-nous donc contester le jugement de Jéhovah ? Allons-nous affaiblir l’organisation par un esprit critique ? Il est préférable de se mettre à l’œuvre, de coopérer et de se réjouir de la disposition prise par Jéhovah.
24. Pourquoi est-il urgent de mettre dès maintenant en pratique ce qui est écrit dans II Corinthiens 13:11 ?
24 Dans le nouvel ordre de choses, on ne permettra pas à la contestation de nuire à la paix. Pourquoi devrions-nous permettre qu’il en soit ainsi aujourd’hui ? Voici ce que dit Paul dans II Corinthiens 13:11: “Frères, continuez de vous réjouir [maintenant], de vous rétablir [maintenant], de vous consoler [maintenant], d’avoir même pensée [maintenant], de vivre en paix [maintenant] ; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.” En suivant dès maintenant cet excellent conseil, notre culte sera pur et agréable à Dieu.
25. Quel point de vue de Jéhovah nous aidera à rester en paix avec nos frères ?
25 Pour nous aider à garder le point de vue de Jéhovah sur la vie, le texte d’Éphésiens 4:32 déclare : “Devenez bons les uns pour les autres, tendrement compatissants, vous pardonnant librement les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a librement pardonné, par Christ.” Comment pourrions-nous éprouver du ressentiment envers un frère à qui Jéhovah témoigne de l’amour ? Quand surgissent des difficultés, rappelez-vous qu’il y a deux parties et que dans une certaine mesure votre imperfection est cause des difficultés. Pour qu’une corde soit tendue, il faut la tirer aux deux extrémités. Votre frère désire la vie tout autant que vous. Vous avez besoin de son soutien, tout comme il a besoin du vôtre.
26. Quelles pensées devons-nous garder présentes à l’esprit et mettre en pratique pour être en paix avec Dieu et avec nos semblables ?
26 Quand surgissent des difficultés à propos d’une petite chose, rappelez-vous ce qui est important. Posez-vous ces questions : “Pourquoi sommes-nous ministres de Jéhovah ? Où nous dirigeons-nous ? Quel est le but de notre vie ?” Gardez constamment ces choses importantes devant vos yeux. Sachez que Jéhovah aime son peuple, et que tous les membres de celui-ci lui sont précieux. Rendez plus facile le chemin de votre frère, tout comme vous désirez qu’il rende plus facile le vôtre. Pour obtenir le prix de la vie éternelle, vous devez être en paix avec Jéhovah, la Source de la vie. Mais vous ne pouvez connaître cette paix qu’à condition d’être en paix avec votre frère. En toutes choses, poursuivez donc la paix, à la gloire de Jéhovah et pour votre bonheur éternel.
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Gardons pure la congrégation de Dieu à l’époque de son jugementLa Tour de Garde 1973 | 1er septembre
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Gardons pure la congrégation de Dieu à l’époque de son jugement
“Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait fermenter toute la masse ?” — I Cor. 5:6.
1. Pourquoi les chrétiens se soucient-ils sincèrement de la pureté ?
LA PURETÉ tant physique que morale contribue à la santé du corps humain. En y veillant convenablement on favorise une vie saine. Ce qui est vrai du corps humain l’est aussi de la congrégation, comparée à un corps, des véritables disciples de Jésus-Christ sur toute la terre. Jéhovah Dieu exige une telle pureté de la part de ses serviteurs tant pour l’honneur de son nom que pour le bonheur éternel de tous ceux qui l’aiment. — II Cor. 6:17 ; És. 52:11 ; Mal. 3:2, 3.
2, 3. Conformément au conseil apostolique, quelle responsabilité les bergers ou surveillants chrétiens doivent-ils veiller à assumer ?
2 Il y a dix-neuf siècles, l’apôtre Paul écrivit à ses compagnons chrétiens et leur donna cette exhortation : “Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, veillant attentivement (...) à ce qu’aucune racine vénéneuse ne pousse et ne cause du trouble et que, par elle, beaucoup ne soient souillés ; à ce qu’il n’y ait pas de fornicateur ni quelqu’un qui n’apprécie pas les choses sacrées, comme Ésaü, qui, en échange d’un seul repas, donna ses droits de premier-né.” — Héb. 12:14-16.
3 Tout en poursuivant la paix avec tous, les bergers du troupeau de Dieu doivent empêcher que des éléments indésirables s’introduisent ou se développent en son sein. Ils doivent reconnaître de façon réaliste “qu’un peu de levain fait fermenter toute la masse”. — I Cor. 5:6 ; Actes 20:28.
Comment envisager la question de la toxicomanie
4, 5. a) Quelle question a récemment fait l’objet d’un examen sous le couvert de la prière ? b) Quelles différences importantes peut-on faire entre des personnes bénéficiant d’un programme fournissant une certaine drogue et celles qui suivent d’autres traitements ?
4 À notre époque, la toxicomanie est devenue un véritable fléau dans de nombreux pays. Il est évident qu’une telle pratique n’a pas sa place dans la congrégation pure de Dieua. Mais que faut-il penser des personnes qui, dans le cadre d’un programme financé par l’État, reçoivent des doses contrôlées d’un certain produit (tel que la méthadone) en remplacement d’une drogue beaucoup plus dangereuse, l’héroïne par exemple ? Ces personnes peuvent affirmer qu’elles ne font rien d’“illégal”, qu’elles ne sont pas en proie aux hallucinations que connaissent les toxicomanes, et qu’elles sont en mesure de ‘participer activement à la vie de la société’. Qu’en est-il si elles désirent devenir des membres baptisés de l’organisation mondiale des témoins de Jéhovah ? Peut-on les accepter au baptême ?
5 Ces questions ont été considérées sous le couvert de la prière. Selon la Bible, il apparaît clairement que les personnes bénéficiant d’un tel programme ne remplissent pas les conditions bibliques, car on peut considérer à bon droit qu’elles s’adonnent encore à la drogue. Évidemment, la médecine fait un usage convenable des drogues pour traiter certaines maladies physiques ou organiques. Cependant, on ne peut considérer une personne qui, par exemple, prend de la méthadone, comme un diabétique dont la maladie organique exige qu’il prenne de l’insuline ou comme une personne affligée d’arthritisme chronique ou d’un cancer incurable à laquelle on donne des médicaments calmant la douleur. Les personnes affligées par ces maladies n’utilisent pas de tels médicaments pour éviter les effets désagréables, voire atroces, du “manque” de drogue “dure”, ni en guise de “stimulant”, afin de maintenir leur équilibre mental et émotif. On ne peut comparer l’acte du médecin qui prescrit un sédatif pour procurer un soulagement temporaire à son malade, pour le faire dormir à un moment critique, ou encore pour le préparer à une opération chirurgicale, au fait d’être esclave d’une drogue en s’y adonnant régulièrement.
6, 7. Bien qu’étant peut-être “légaux”, quelle est la principale faiblesse de ce genre de programmes, et quelle question cela soulève-t-il ?
6 Le fait que l’utilisation d’un produit, tel que la méthadone, soit rendu “légal” dans le cadre d’un programme gouvernemental relatif à la toxicomanie n’est pas le facteur déterminant. Dans certains pays, les toxicomanes peuvent obtenir “légalement” de l’héroïne dans certaines pharmacies prévues par le gouvernement. Cela n’est pas pour autant conforme aux Écritures.
7 En général, ces méthodes consistent tout simplement à remplacer une drogue par une autre que l’on considère moins nocive que la première, que l’héroïne, par exemple. Cependant, nous lisons dans les journaux que la méthadone est vendue dans les rues aux toxicomanes comme les autres drogues “illégales”. Au lieu d’endurer les angoisses qui résultent de l’abandon de la toxicomanie, afin de pouvoir vivre ensuite sans être esclave de la drogue, ces personnes, qui profitent de tels programmes, cherchent à éviter ou à remettre à plus tard la résolution de leur problème. Cela soulève cette question : Le baptême de ces personnes aurait-il un sens ?
8. Mettez en opposition les toxicomanes qui hésitent à renoncer à la drogue et ce que les Écritures exigent des disciples du Fils de Dieu.
8 Jésus-Christ déclara que quiconque souhaitait devenir son disciple devait ‘prendre son poteau de torture’ et le suivre, étant même prêt à perdre sa vie pour lui (Luc 9:23, 24 ; Jean 12:25). Quiconque se fait baptiser doit avoir pris une telle décision dans son cœur. Si quelqu’un est prêt à porter un “poteau de torture” et à suivre Jésus au point d’être mis à mort, peut-il dire alors qu’il n’est pas disposé à endurer les douleurs qui résultent de l’abandon de la toxicomanie (voir Romains 6:6 ; Galates 5:24 ; Colossiens 3:5) ? En réalité, les souffrances qui résultent d’un tel abandon ne sont que la conséquence naturelle d’une mauvaise pratique, la ‘récolte de ce qui a été semé’. — Gal. 6:7.
9. a) Quelles questions est-il bien de poser à propos des personnes bénéficiant de tels programmes qui désirent être baptisées ? b) Quel exemple le Fils de Dieu nous a-t-il donné sous ce rapport ?
9 Dans quelle mesure une telle personne s’est-elle ‘repentie et détournée’ de son mode de vie passé (Mat. 3:8 ; Actes 26:20) ? Peut-elle vraiment se présenter à Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force pour être son esclave si elle continue à être l’esclave de la drogue (Marc 12:29, 30) ? Celui qui continue à bénéficier d’un tel programme a-t-il vraiment foi dans la Parole de Dieu qui, dans Philippiens 4:6, 7, nous promet que la paix de Dieu ‘gardera nos cœurs et nos facultés mentales’ si nous nous tournons vers lui avec foi ? Mettra-t-il sa confiance dans le pouvoir de l’esprit de Dieu ou doutera-t-il de ce pouvoir en comptant sur quelque drogue de remplacement pour garder son cœur et ses facultés mentales et pour l’empêcher de perdre le contrôle de sa personne ? Où est alors sa “maîtrise de soi”, qui est un fruit de l’esprit de Dieu (Gal. 5:22, 23) ? Lorsqu’il était sur le poteau, Jésus refusa de boire du “vin narcotisé de myrrhe” parce qu’il était sans aucun doute décidé à demeurer tout à fait éveillé au moment où il scellerait son intégrité par la mort (Marc 15:23). Par son exemple, il nous a montré comment mettre notre confiance dans le pouvoir de Dieu quand nous passons par de telles épreuves capitales.
10, 11. Pourquoi est-il raisonnable de s’attendre à ce que les personnes s’adonnant à la drogue qui désirent se faire baptiser renoncent d’abord à leur toxicomanie et pourquoi ne serait-ce pas faire preuve de bienveillance à leur égard en les acceptant au baptême avant cela ?
10 Nous ne nions pas les grandes difficultés que rencontrent ceux qui rejettent l’héroïne ou d’autres drogues “dures”, et que seule une petite minorité de personnes y parviennent. Cependant, le simple fait que certains aient réussi montre que cela est possible. Puisque des gens du monde ont pu s’affranchir de la drogue, nous avons d’autant plus de raisons de croire que ceux qui désirent devenir de vrais disciples du Fils de Dieu doivent en être capables eux aussi. Plutôt que de renoncer à l’esclavage d’une drogue pour se placer sous le joug d’une autre, telle la méthadone, ces personnes devraient relever le défi et avoir confiance en l’aide de Dieu pour vaincre cet esclavage.
11 Accepter des personnes au baptême avant qu’elles agissent ainsi reviendrait tout simplement à les excuser quand elles remettent à plus tard le règlement de cette question. Cela ne les aiderait vraiment pas, car il leur faudra finalement résoudre ce problème et adopter une attitude ferme. Il est possible qu’un jour ces personnes ne puissent plus bénéficier de ce genre de programme patronné par le gouvernement. Si des toxicomanes sont acceptés comme membres d’une congrégation, ne risquent-ils pas de devenir plus tard un véritable danger ou une cause d’opprobre ? Même avant cela, leur acceptation dans la congrégation ne risque-t-elle pas d’affaiblir la résistance de certains de nos frères chrétiens face à la drogue ? Nous ne pouvons faire peu de cas du bonheur de toute la congrégation pour favoriser une personne. — Gal. 5:9 ; 6:10.
Une attitude conséquente envers l’usage du tabac
12-14. Peut-on comparer l’usage du tabac à une autre toxicomanie, et quelle question cela soulève-t-il ?
12 Cela soulève, pour être conséquent, la question de savoir si l’on peut accepter au baptême des personnes faisant encore usage du tabac. Qu’elles le fument, le chiquent ou le prisent, elles sont, elles aussi, esclaves d’un produit nocif. Voici ce que disait à ce propos un rapport paru dans le Science World du 9 avril 1973 :
13 “La drogue (...) qui cause l’assuétude est la nicotine. (...) Une minute ou deux après que la personne a ‘tiré une bouffée’ d’une cigarette, la nicotine se trouve dans le cerveau. Mais 20 à 30 minutes après la ‘dernière bouffée’, la plus grande partie de la nicotine a quitté le cerveau pour les autres organes. (...) C’est précisément à ce moment-là que le fumeur éprouve le besoin d’une autre cigarette. (...) Quand il en est privé, le corps ‘a faim’ de nicotine. Ce besoin est si grand que l’organisme privé de nicotine devient parfois ‘malade’. C’est alors que commencent les symptômes de manque, — une sensation de malaise. (...) Certains de ces symptômes sont la somnolence, les maux de tête, les troubles d’estomac, la transpiration et un rythme cardiaque irrégulier.”
14 Même les gouvernements ont été incités à publier de sérieux avertissements contre les dangers de l’usage du tabac. Les personnes qui n’ont pas renoncé à l’usage du tabac remplissent-elles les conditions requises pour le baptême ?
15. Bien que la Bible ne parle pas précisément du tabac, comment ses principes fournissent-ils une réponse à cette question ?
15 Les Écritures montrent que non. Comme cela a été expliqué dans d’autres numéros de ce périodique, le mot grec pharmakia, utilisé par les rédacteurs bibliques et traduit par “pratique(s) du spiritisme”, signifiait à l’origine “drogue”. (Gal. 5:20 ; Rév. 9:21.) Il en est venu à désigner les pratiques spirites à cause de la relation étroite entre l’usage de drogues et le spiritisme. Dans le passé, les Indiens d’Amérique utilisaient le tabac dans ce but. On peut donc fort justement l’inclure dans la catégorie des drogues provoquant une toxicomanie comme celles qui furent à l’origine du mot grec pharmakia. La nicotine du tabac n’a pas les mêmes effets sur les plans mental et émotif que les drogues “dures”, telles que l’héroïne, ou les drogues dites psychédéliques comme le LSD. Cependant, la nicotine affecte l’esprit et rend esclave celui qui en absorbe. En Europe, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans certains cas, les cigarettes avaient une plus grande valeur que l’argent. On a rapporté que des prostituées s’offraient pour quelques cigarettes et que des gens échangeaient même leurs tickets alimentaires contre du tabac.
16. a) Quelles raisons puissantes y a-t-il à renoncer à l’usage du tabac ? b) Le texte de Genèse 1:29 fournit-il une excuse à ceux qui font usage de tabac ?
16 Il est bien connu que le tabac a des effets nuisibles sur le corps et qu’il provoque des souillures. Il est certain que celui qui utilise mal ou souille son corps en faisant usage de tabac ne témoigne pas de respect envers le Créateur qui nous a donné la vie. Les médecins ont déclaré que les femmes enceintes faisant usage de tabac risquent beaucoup plus que les autres d’être victimes d’un avortement. Agir ainsi serait également un manque de respect évident pour le caractère sacré de la vie. On ne peut défendre l’usage du tabac au moyen des Écritures en disant que c’est Dieu qui a créé cette plante, laquelle fait partie de la végétation que Dieu a donnée à l’homme comme “nourriture”. (Gen. 1:29.) Ceux qui s’adonnent au tabac ne l’utilisent pas comme “nourriture” en en mangeant les feuilles vertes comme une salade ou en le faisant cuire comme les épinards. Ils en font sécher les feuilles, après quoi ils les fument, les chiquent, (sans avaler le jus) ou les prisent pour ressentir certains effets physiques, et tout cela nuit réellement à leur corps et à leur esprit.
17-19. a) Quelles questions profondes les personnes faisant usage de tabac doivent-elles considérer si elles désirent se faire baptiser ? b) À quelle autre forme de toxicomanie cela s’applique-t-il également ?
17 On peut poser aux personnes qui se présenteraient au baptême alors qu’elles font encore usage du tabac les mêmes questions qu’à celles profitant d’un programme financé par un gouvernement en rapport avec la drogue : Se sont-elles vraiment ‘repenties et retournées’ ? Ou bien s’adonnent-elles encore à des pratiques qu’elles savent être contraires aux principes des Écritures (Rom. 6:19 ; I Thess. 4:7 ; 5:22) ? Dans II Corinthiens 7:1, l’apôtre écrit : “Donc, puisque nous avons ces promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, rendant parfaite la sainteté dans la crainte de Dieu.” Ceux qui font usage de tabac ont-ils pris à cœur cette exhortation ? Sans aucun doute, nous reconnaissons tous que les hommes qui vivront dans l’ordre nouveau promis par Dieu ne feront pas usage de tabac, n’auront pas besoin de crachoirs ni de cendriers et ne pollueront pas l’air que les autres respirent avec la fumée de tabac.
18 Ceux qui font encore usage de tabac ne devraient-ils donc pas renoncer à cette habitude, démontrant ainsi leur foi dans le nouvel ordre de choses pur et leur amour pour la justice qui y régnera ? S’ils veulent être trouvés par Dieu “sans tache et sans défaut” lorsqu’il exécutera son jugement, ne doivent-ils pas prendre une ferme décision dès maintenant au lieu d’espérer que leur passage à travers la “grande tribulation” provoquera peut-être certains changements et les guérira de leur besoin morbide de nicotine (II Pierre 3:11-14) ? Quand la “grande tribulation” imminente rendra impossible l’achat de tabac, il ne sera pas plus facile de renoncer à cette toxicomanie par la force des choses que maintenant, dans le désir de plaire à Dieu.
19 Tout ce qui est dit à propos du tabac s’applique avec la même force à l’usage, dans certains pays, de produits aussi nuisibles et provoquant une assuétude tels que la noix de bétel et les feuilles de coca (ces dernières contenant de la cocaïne, stupéfiant nuisible à l’esprit)b.
Il faut prendre une décision maintenant
20-21. Étant donné ces renseignements, quelle position très nette les témoins de Jéhovah adoptent-ils désormais, et pourquoi cela est-il pour le bien de ceux qui s’adonnent à une toxicomanie ?
20 Depuis des dizaines d’années, les publications des témoins de Jéhovah ont mis les lecteurs en garde contre l’usage de drogues comme le tabac. Dans la plupart des cas, les personnes fréquentant les congrégations des témoins de Jéhovah reconnaissent que leur usage est mauvais. Les personnes nouvellement intéressées à la vérité doivent adopter une attitude ferme et ne pas remettre cette décision à plus tard. Elles ne demanderont pas à se faire baptiser ni à s’exprimer de l’estrade, dans la Salle du Royaume, tout en étant encore esclaves de la nicotine ou d’une autre droguec. Le nouvel ordre de choses étant très proche maintenant, il est sans aucun doute conforme à la Parole de Dieu de ne pas accepter au baptême ni de reconnaître comme membres approuvés de la congrégation chrétienne de Jéhovah ceux qui ne sont pas disposés à renoncer à toute toxicomanie.
21 En réalité, accepter de telles personnes dans la congrégation serait leur rendre un mauvais service, en apaisant leur conscience. Notre refus de les accepter pourra être une bénédiction, car cela les aidera à bien comprendre la nécessité de prendre une décision et de se préparer en vue de la vie dans l’ordre nouveau promis par Dieu. Celui qui relève un tel défi remporte une victoire morale qui lui procure la véritable force et lui donne confiance dans le pouvoir et le désir de Dieu de l’aider.
22-24. a) Si une personne s’est fait baptiser alors qu’elle faisait encore usage de tabac, que doit-elle faire maintenant, et pourquoi est-il raisonnable de s’attendre à ce qu’elle agisse ainsi ? b) Quelle attitude les congrégations doivent-elles adopter envers les personnes baptisées qui ne voudront pas renoncer à cette toxicomanie ?
22 Que dire maintenant de ceux qui ont été baptisés alors qu’ils faisaient usage de produits comme le tabac ou d’autres drogues, ou encore qui suivaient un traitement tel que celui utilisant la méthadone, et qui se livrent toujours à de telles pratiques ? On peut leur accorder un délai raisonnable, six mois par exemple, afin de leur permettre de s’affranchir de cette toxicomanie. En agissant ainsi, ils montreront leur désir sincère de demeurer au sein de la congrégation pure des serviteurs voués à Jéhovah Dieu.
23 Il est certain que s’il est possible d’endurer les douloureuses conséquences d’un manque de drogues “dures” pour devenir un vrai disciple du Fils de Dieu, ceux qui usent du tabac ou d’autres produits semblables ne devraient avoir aucune objection à endurer les souffrances bien moindres qu’ils ressentiront en renonçant à cette pratique. En refusant d’agir ainsi, ils fourniraient sans aucun doute un très mauvais exemple à ceux qui s’efforcent de vaincre leur toxicomanie pour des drogues “dures”, épreuve beaucoup plus difficile.
24 Que se passera-t-il si des personnes déjà baptisées ne sont pas disposées à renoncer à l’usage de produits nuisibles dont elles sont esclaves ? Leur refus révélera qu’à l’exemple d’Ésaü elles ‘n’apprécient pas les choses sacrées’ et préfèrent de telles habitudes au privilège de faire partie du peuple pur de Jéhovah. Elles devront alors être enlevées de la congrégation en raison de leur conduite indigne d’un chrétien. — I Cor. 5:7 ; Héb. 12:15, 16.
25. Les membres des congrégations qui abandonnent maintenant cette pratique nuisible doivent-ils se faire rebaptiser ?
25 Ceux qui abandonneront l’usage du tabac ou de tout autre produit nuisible devront-ils se faire rebaptiser ? Non, cela ne semble pas nécessaire. La connaissance rend responsable et éduque la conscience (I Tim. 1:13). La congrégation leur avait laissé comprendre que leur habitude ne les ‘empêchait pas d’être baptisés’, et ils l’ont été en accord avec leur compréhension (Actes 8:36). Évidemment, si quelqu’un pense avoir été baptisé alors qu’il avait une ‘mauvaise conscience’ à cause de cette pratique, il peut décider de se faire rebaptiser. C’est à lui qu’appartient la décision.
Le temps des décisions judiciaires de Dieu
26. Que doit-on garder présent à l’esprit à propos des conclusions qui ont été tirées ?
26 Ces règles concernant la situation spirituelle et morale des témoins chrétiens de Jéhovah peuvent paraître très strictes à certains. Toutefois, elles ne sont pas le résultat d’une attitude arbitraire ou dictatoriale. Cette sévérité vient en réalité de Dieu, qui s’exprime dans sa Parole écrite. Étant donné l’époque dans laquelle vit notre génération, c’est le moment pour tous ceux qui désirent plaire à Dieu et entrer dans son ordre nouveau et juste de veiller attentivement à la pureté de leur conduite.
27-29. a) Pourquoi l’apôtre Pierre, membre du collège central du premier siècle, s’est-il senti poussé à écrire à ses frères, et sur quel thème ? b) Quelle question importante a été soulevée pour ce qui était de savoir qui serait approuvé par Dieu lors de son jugement ?
27 Il y a dix-neuf siècles, l’apôtre Pierre était membre du collège central de la congrégation chrétienne du premier siècle. En tant que tel, il écrivit des lettres renfermant des conseils et des instructions aux congrégations du peuple de Jéhovah. Pierre comprenait que la congrégation chrétienne vivait alors à la fin du système de choses juif axé sur Jérusalem et son temple. Jésus-Christ, son Maître, avait annoncé que ce moment crucial arriverait dans cette génération (Mat. 23:36 ; 24:34). C’était une époque très grave, surtout pour les Juifs devenus chrétiens. Et, en plus, la persécution des chrétiens par les Romains allait éclater. C’est pourquoi Pierre se sentit poussé à écrire à ses compagnons.
28 Il écrivit sa première lettre vers 62-64 de notre ère, peu avant la révolte des Juifs contre l’Empire romain, en 66, qui fut suivie par la destruction de Jérusalem et de son temple en l’an 70. Pierre savait que sa mort était proche et se sentait dans l’obligation d’avertir ses compagnons chrétiens, afin qu’ils ne courent pas avec les gens du monde chrétien “vers le même bourbier de débauche”. Pour souligner combien il était urgent que les chrétiens rejettent cette voie menant à la ruine, même au risque d’être persécutés, Pierre montra que le temps était très avancé ; il écrivit : “Mais la fin de toutes choses s’est approchée. Soyez donc d’esprit pondéré [en ne cherchant pas à fuir la réalité sous l’effet d’une drogue] et vigilants en vue de prières.” (I Pierre 4:4-7). Cela était rendu d’autant plus grave que le jugement divin avait commencé à être exécuté par rapport à la congrégation chrétienne. Quels sont ceux qui seraient approuvés par Dieu quand celui-ci les examinerait ? Pas les insouciants, ni ceux qui suivaient la voie débauchée du monde, ni ceux qui pratiquaient volontairement des choses non chrétiennes pour le plaisir de la chair déchue (Prov. 1:32, 33). L’apôtre Pierre écrivit :
29 “S’il souffre comme chrétien, qu’il n’éprouve pas de honte, mais qu’il ne cesse de glorifier Dieu dans ce nom. Car c’est le temps fixé pour que le jugement commence par la maison de Dieu. Or, s’il commence d’abord par nous [la maison de Dieu], quelle sera la fin de ceux qui ne sont pas obéissants envers la bonne nouvelle de Dieu ? ‘Et si le juste est sauvé avec difficulté, où l’impie et le pécheur [à l’intérieur de la congrégation chrétienne] se montreront-ils ?’ Ainsi donc que ceux qui souffrent en harmonie avec la volonté de Dieu ne cessent de confier leurs âmes à un Créateur fidèle, pendant qu’ils font le bien.” — I Pierre 4:16-19.
30. Pourquoi est-il hasardeux pour les chrétiens baptisés d’imiter dans une certaine mesure “l’impie” et les ‘pécheurs’, particulièrement à notre époque ?
30 Même en demeurant “juste” au sein de la congrégation chrétienne, un disciple fidèle de Jésus-Christ est “sauvé avec difficulté”. Si un chrétien baptisé imite d’une manière ou d’une autre “l’impie” et le “pécheur”, son salut sera d’autant plus difficile à obtenir. Se montrera-t-il seulement digne d’être sauvé ? C’est une chose que les chrétiens ne doivent pas oublier. À propos de notre génération, on peut certainement dire en toute vérité : “La fin de toutes choses s’est approchée.” Dieu est en train d’exercer ses décisions judiciaires envers sa “maison” d’adorateurs. C’est à cela que fait allusion la prophétie de Malachie, chapitre trois, qui parle de la venue de Jéhovah dans son temple spirituel, accompagné de Jésus-Christ, le “messager de l’alliance”. Contre quels hommes Jéhovah, le Juge, rendra-t-il témoignage, les considérant comme des transgresseurs et des pécheurs ? Il nous le dit dans Malachie 3:5 (NW) :
31-33. a) Comment le texte de Malachie 3:5 souligne-t-il le grave danger auquel s’exposent maintenant ceux qui s’adonnent à une drogue ? b) Comment les Écritures montrent-elles encore le rapport existant entre le spiritisme et la drogue ?
31 “‘Et je m’approcherai de vous pour le jugement, et je deviendrai un témoin prompt contre les sorciers [pharmakous, selon la Septante grecque] et contre les adultères, et contre ceux qui font des faux serments, et contre ceux qui agissent frauduleusement avec le salaire du salarié, avec la veuve et avec l’orphelin de père, et ceux qui renvoient le résident étranger, tandis qu’ils ne m’ont pas craint’, a dit Jéhovah des armées.”
32 Remarquez que parmi ceux contre qui Jéhovah rendra un témoignage prompt en raison de leur mauvaise conduite, figurent en premier les “sorciers”. La Septante grecque, traduite par des Juifs d’Alexandrie avant la venue du Christ, rend le mot “sorciers” par le mot grec pharmakous. C’est le même mot que celui que l’on trouve dans Révélation 21:8 et que certains traducteurs rendent par “sorciers”, mais que la Traduction du monde nouveau rend par “ceux qui pratiquent le spiritisme”. Les anciens sorciers pratiquaient effectivement le spiritisme. Le mot grec qui leur est appliqué signifie littéralement “drogueurs”, et non pas “pharmaciens”. Les anciens sorciers étaient les vendeurs de drogue de leur époque.
33 La version grecque préchrétienne des Septante utilise le mot grec pharmakôn (qui signifie littéralement “drogue”, mais qui est traduit par “sorcellerie”) au moins cinq fois. La reine idolâtre Jézabel de l’ancien Israël pratiquait des pharmakôn (au pluriel) ou “sorcelleries”. (II Rois 9:22, LXX.) Elle fut mise à mort par le roi Jéhu qui agit en tant qu’exécuteur de la volonté de Jéhovah. Ceux qui fréquentaient les “sorciers” professionnels ou spirites participaient, eux aussi, à ces pratiques spirites et étaient condamnés.
34-36. a) Pourquoi est-il raisonnable que ces pratiques soient maintenant l’objet d’une décision judiciaire ? b) Quelle responsabilité repose donc sur ceux qui servent en tant que bergers au sein du troupeau de Dieu ?
34 Il n’est donc pas étonnant qu’en cette époque, où la toxicomanie et l’usage croissant du tabac sont très répandus, ceux qui s’adonnent à de telles choses doivent être jugés. Jéhovah Dieu, le Juge suprême, est dans son temple spirituel d’où il observe particulièrement ceux qui déclarent l’adorer en ce saint lieu. Il a promis d’être un témoin prompt contre les sorciers ou les spirites qui, depuis l’Antiquité jusqu’à maintenant, ont eu affaire avec les drogues qui rendent esclaves ceux qui s’y adonnent.
35 Désirons-nous que Jéhovah Dieu soit prompt à témoigner contre nous parce que nous nous adonnons à la drogue ou faisons usage de plantes nuisibles, nous exposant ainsi à l’influence des démons ? Le jugement que Jéhovah prononcera contre les toxicomanes lors de la “grande tribulation” imminente signifiera leur destruction (Rév. 21:8). Il est certain que Jéhovah Dieu ne désire pas voir ces toxicomanes au sein de la congrégation de ses témoins chrétiens durant la “clôture du système de choses”. À propos de la “Nouvelle Jérusalem” promise, il est écrit dans Révélation 22:15: “Dehors sont les chiens et ceux qui pratiquent le spiritisme [les drogueurs, Grosjean et Léturmy] et les fornicateurs et les meurtriers et les idolâtres et quiconque aime et pratique un mensonge.”
36 Ces instructions sont donc publiées avec un profond sentiment de responsabilité envers Jéhovah Dieu. Par conséquent, il est du devoir des aînés, en tant que surveillants spirituels du troupeau de Dieu, de veiller à ce que de tels individus indésirables ne soient ni acceptés ni approuvés comme membres baptisés des congrégations des témoins chrétiens de Jéhovah.
[Notes]
a Voir La Tour de Garde du 1er juillet 1973, pp. 400-411, pour un examen complet de l’enseignement de la Bible sur cette question.
b Voir La Tour de Garde du 15 janvier 1973, pp. 50-52, pour d’autres renseignements sur ces produits.
c Voir Une organisation pour prêcher le Royaume et faire des disciples, page 97, par. 4.
[Illustration, page 530]
Pour de nombreuses personnes du monde, fumer est une forme de plaisir ; mais cela est-il chrétien ?
[Illustration, page 532]
Quiconque désire devenir un témoin de Jéhovah voué et baptisé doit renoncer à l’usage du tabac.
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Une terre purifiéeLa Tour de Garde 1973 | 1er septembre
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Une terre purifiée
PEU de personnes nieront que nous vivons sur une terre polluée et souillée. Cela est vrai non seulement sur le plan physique, avec la pollution des lacs, des rivières, des mers et de l’air, mais aussi sur le plan moral. Les milieux dirigeants sont corrompus, les mœurs sont dégradées, les maladies sont très répandues et la terre est souillée de sang à cause des meurtres et des guerres. — Voir Nombres 35:33, 34.
Qu’est-ce qui est nécessaire à la purification de la terre ? Les hommes ont échoué parce qu’ils ne peuvent atteindre la source de la corruption. Quelle est cette source inaccessible ? La Bible montre que les difficultés proviennent du domaine invisible appelé le “pays de Magog”. Gog, c’est-à-dire Satan le Diable depuis qu’il a été expulsé des cieux, est le chef des habitants de ce domaine. Qui sont ces derniers ? Il s’agit des démons, créatures spirituelles iniques associées au Diable. Ce
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