que cette opération n’a pas toujours été facile.

Autrefois, quand la radio n’avait pas fait les progrès actuels, cette impossibilité de capter la fréquence souhaitée représentait un écueil sérieux. Ainsi, quand la marine nationale voulait capter un signal SOS d’un bateau en détresse, toutes les stations locales devaient cesser d’émettre temporairement, de façon que les récepteurs de la marine puissent capter les communications radio sans interférence. Toutefois, le problème des interférences entre stations ne se rencontre plus aujourd’hui, depuis que tous les postes emploient un montage superhétérodyne qui améliore leur sélectivité et évite de capter les stations ou les fréquences voisines.

Une fois que le circuit d’accord a obtenu la station recherchée, un transistor ou une lampe abaisse la fréquence des ondes modulées. Celles-ci sont ensuite amplifiées par un amplificateur de moyenne fréquence qui fait intervenir d’autres transistors ou des lampes.

À ce stade, l’onde modulée est suffisamment puissante. Elle parvient alors au détecteur, soit une lampe ou un transistor qui élimine l’onde porteuse qui a servi à acheminer le signal musical. Il ne reste donc plus qu’un signal électrique, identique au signal apparu dans le micro du studio d’enregistrement à la suite des variations de pression acoustique déclenchées par la musique de l’orchestre.

À la sortie du détecteur, ces signaux demandent à être amplifiés, opération réalisée par l’amplificateur de basse fréquence, qui se trouve au même niveau que les lampes ou les transistors du détecteur. La tension amplifiée, le signal électrique parvient à un transistor de sortie qui alimente le haut-parleur.

Le dernier maillon de notre chaîne est donc le haut-parleur, qui convertit le signal radio envoyé d’après les micros des studios en une vibration acoustique. Le signal électrique amplifié est transformé en vibrations mécaniques par le mécanisme inverse de celui employé dans le microphone.

Dans le haut-parleur, on trouve un aimant permanent et une bobine mobile connectée à la sortie de l’amplificateur. Le courant qui traverse cette bobine fixée à la membrane du haut-parleur fait bouger la bobine mobile et par là même la membrane. Les vibrations de la membrane se transmettent à l’air et reproduisent celles qui régnaient dans le studio où fut enregistrée la musique. Ainsi, détendu dans votre fauteuil, vous écoutez une musique d’ambiance agréable. Ne trouvez-​vous pas que la radio est une réalisation remarquable?

Diplomatie et sonorisation

LA DIRECTION du Colisée Couvert de Bogotá avait loué ses locaux pour un programme spécial de musique “mariachi” qui devait avoir lieu dans ce stade en même temps qu’une assemblée de district des Témoins de Jéhovah. Pendant ce programme, les Témoins s’étaient retirés, mais ils avaient laissé du personnel sur place pour garder leur matériel de sonorisation.

Les plus de 16 000 Colombiens venus assister au spectacle commencèrent à protester lorsqu’ils se rendirent compte que la coûteuse sonorisation qui avait été louée par les organisateurs était défaillante. Voyant la foule jeter des objets depuis les gradins sur les gens qui se trouvaient assis en bas, le directeur eut peur que les spectateurs ne mettent tout en pièces; aussi se rendit-​il auprès des Témoins de Jéhovah pour leur demander s’il pourrait se servir de leur matériel de sonorisation. Dès les premiers essais, l’auditoire applaudit à tout rompre. Le programme se déroula parfaitement et, à la fin, le présentateur de télévision proposa à l’assistance de remercier les Témoins de Jéhovah de leur coopération, ce à quoi l’auditoire répondit par des applaudissements chaleureux.

Jusqu’alors, l’un des musiciens s’était opposé à ce que sa femme fréquente les Témoins de Jéhovah, mais il fut très impressionné par leur attitude et reconnut qu’il avait eu des préjugés contre eux. D’ailleurs, le jour suivant, l’assemblée reprit au Colisée Couvert et il se trouvait parmi l’assistance.