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  • 29e partie : Assemblées internationales (1951)
    La Tour de Garde 1956 | 1er juillet
    • risqué leur vie et dépensé la plupart de leurs économies pour assister à cette assemblée d’une journée, mais pour eux, cela en valait la peine. Ils rentraient dans leurs territoires pour y accomplir leur ministère dans des temps d’épreuve, ignorant le jour où, eux aussi, seraient enfermés dans les prisons et les camps de concentration de compagnie avec un grand nombre de leurs associés déjà incarcérés. Il eût été tellement plus facile de rester, libres, dans le secteur occidental. Mais en retournant, ils manifestaient un réel courage et un pur dévouement au devoir théocratiqued.

      La campagne d’assemblées de 1951 se poursuivit pour englober toute l’Europe septentrionale et centrale. À Copenhague, Danemark, il y avait 6 912 assistants à la conférence publique. Pour les deux assemblées de Vaasa et d’Helsinki, en Finlande, le nombre maximum des assistants fut de 5 750e. Stockholm, en Suède, fut la ville de l’assemblée suivante, avec 6 211 assistants. Lillehammer, en Norvège, vit 2 391 auditeurs à la conférence publiquef. La plus grande des assemblées que les témoins tinrent en Autriche eut lieu à Vienne et compta 4 467 assistantsg.

      Cette série de 1951 se clôtura par l’assemblée américaine de Washington, D. C., qui se tint du 12 au 14 octobre, au Griffith Stadium, avec une assistance maximum de 57 500.

      En stimulant la fraternité, la connaissance et l’expansion théocratiques, à quel point cette série d’assemblées de 1951 ne s’est-​elle pas révélée un programme énergiqueh ! Les chiffres de ces assemblées avec conférence publique démontrent en outre quelle part importante elles jouent dans le rassemblement mondial des autres brebis de Jéhovah. C’est là la preuve d’une expansion théocratique irrésistible au sein de l’humanité réveillée spirituellement.

      En 1952, les témoins de Jéhovah continuèrent à avoir leurs habituelles assemblées locales de circuit et de district, qui contribuèrent au rassemblement d’un nombre toujours plus grand de membres du peuple de Jéhovah, hors du monde babylonien de Satan. Aucune assemblée ne fut prévue pour 1952, parce que chacun devait se préparer pour l’assemblée internationale de 1953 annoncée longtemps à l’avance, et qui devait se tenir dans la ville de New-​York. Elle devait être une répétition du célèbre rassemblement de 1950 au Yankee Stadium, mais à une échelle beaucoup plus grande.

      (À suivre.)

  • Les assemblées du “ Royaume triomphant ” de 1955
    La Tour de Garde 1956 | 1er juillet
    • Les assemblées du “ Royaume triomphant ” de 1955

      En route vers les assemblées européennes

      PEU après minuit, l’avion affrété, transportant le président et d’autres serviteurs de la Société, quitta l’aérodrome d’Idlewild pour la Grande-Bretagne. C’était un des quarante-deux avions affrétés et utilisés par la Watch Tower Society pour conduire les congressistes en Angleterre où la série des assemblées européennes commençait à Londres. Le voyage en commun était un événement réjouissant, non seulement pour les nombreux congressistes, mais aussi, semble-​t-​il, pour les équipages. Lorsque, arrivés au terme de leur voyage par avion, les passagers atterrirent mardi, 26 juillet, sur l’aérodrome de Londres à 12 h 55, le capitaine de l’avion de la Pan American World Airways s’exprima en ces termes devant le haut-parleur : “ Ces passagers ont été le groupe le plus heureux que nous ayons eu à bord depuis longtemps. ” Les 72 congressistes exprimèrent leur appréciation en applaudissant.

      Le voyage des passagers à bord des bateaux “ Arosa Kulm ” et “ Arosa Star ” fut lui aussi fort réjouissant et profitable. En réalité, les bateaux devinrent des salles de congrès flottantes. Le jeudi après-midi, 14 juillet, les passagers, venus de toutes les parties de l’Amérique du Nord, s’embarquèrent à Québec, Canada, 795 personnes sur le “ Kulm ” et 794 sur le “ Star ”. Vers 17 h 15 le “ Kulm ” quitta le port et le “ Star ” environ une heure plus tard. Le lendemain matin ils descendaient toujours le puissant fleuve Saint-Laurent et les passagers jouissaient du majestueux paysage. Les repas étaient servis en trois fois. Dès le premier matin des arrangements avaient été faits pour organiser un service divin lors de chaque repas, comme cela se fait au Béthel de Brooklyn. Des frères du Béthel avaient été désignés pour diriger le programme. Après la lecture du texte quotidien, on entendait des questions et réponses s’y rapportant et ensuite un résumé par la lecture du commentaire de l’Annuaire 1955 (angl.). Puis, le frère du Béthel priait pour toute l’assemblée. Les garçons du bateau ne servaient qu’après ce programme de dix minutes. Ainsi commençait le programme quotidien établi spécialement par un comité nommé par la Watch Tower Society. Par exemple, à bord du “ Star ”, dès ce premier après-midi des allocutions eurent lieu et d’autres points du programme ayant un caractère éducatif furent traités dans le salon et les bars du bateau. Pendant les neuf jours de traversée, les allocutions avaient pour thèmes : la Bible, la santé, les voyages, la monnaie, l’art de photographier lors des congrès, les soins dentaires, l’histoire de la Watch Tower Society, questions juridiques et rapports de service. Des leçons d’une demi-heure sur la conversation élémentaire en italien, allemand, français et suédois, langues étrangères que les congressistes entendraient sur le continent, furent données. Le troisième jour les passagers contemplèrent un spectacle extraordinaire : quatorze icebergs. Pendant la nuit les bateaux en rencontrèrent quatorze autres, tous repérés grâce au radar. Un bon témoignage fut rendu aux équipages des bateaux qui devenaient de jour en jour plus aimables, car leurs membres pouvaient constater personnellement que les témoins de Jéhovah ne sont pas des communistes qu’il faut craindre, comme cela leur avait été dit faussement. La soirée d’adieu avec l’équipage, se déroulant sous surveillance théocratique, fut pour chacun un événement heureux, réconfortant.

      Le “ Star ” entra dans le port de Southampton le vendredi 22 juillet à 18 heures, le “ Kulm ” arriva un peu plus tard. Le lendemain matin, non seulement les fonctionnaires du Bureau de l’immigration vinrent à bord, mais aussi un comité de réception composé de témoins de Jéhovah. Il transmit quelques communications aux congressistes avant leur départ pour Londres, voyage qui s’effectuait en train. Les visiteurs étant allés à terre, contrôleurs des passeports et douaniers les laissèrent passer rapidement. Leurs bagages ne furent même pas ouverts. On les accueillit avec une courtoisie inhabituelle. La mer elle-​même leur avait été favorable — pendant toute la traversée, l’Atlantique fut tranquille comme de l’eau morte. Noé et ses sept passagers théocratiques de l’arche auraient certainement eu du plaisir de faire ce voyage avec les témoins de Jéhovah d’aujourd’hui. À Southampton, des trains spéciaux attendaient sur les docks pour conduire rapidement les témoins à Londres.

      Londres, Angleterre, 27-31 juillet 1955

      Des délégués de cinquante-six pays, y compris le Japon, l’Afrique du Sud et l’Argentine (Amérique du Sud), se rassemblèrent à Londres, la plus grande ville du monde, pour leur congrès international. Pour effectuer un des plus grands mouvements de masses de l’histoire, des avions et des bateaux affrétés amenèrent 4 500 congressistes seulement de l’Amérique du Nord. Les 21 000 demandes de chambres dépassèrent de loin celles reçues quatre ans auparavant lors du congrès international au Wembley Stadium. Le Béthel de Londres accueillit vingt-cinq serviteurs de longue date de la Société, venant de l’étranger. Les visiteurs furent placés en général dans les nombreux hôtels, chez des frères ou des particuliers hospitaliers. “ C’était un plaisir que de chercher des chambres ”, nous dit une personne ayant participé à ce travail en allant de maison en maison.

      Le congrès eut lieu sur le terrain du club de rugby à Twickenham, comté de Middlesex. Les communications avec Londres sont bonnes. Le stade de Twickenham est destiné à des jeux d’amateurs de rugby et est maintenu par quelques personnes riches. On ne le loue pas, généralement. Cependant, une exception a été faite. Un ecclésiastique se plaignit à ce sujet en ces termes : “ Vous ne louez pas le stade autrement, mais pour une fois que vous le faites, c’est précisément aux témoins de Jéhovah ! ” Le secrétaire du club de rugby lui conseilla de ne pas attaquer les témoins de Jéhovah, en disant : “ Si vous lancez un seul pamphlet contre eux, ils répondront immédiatement en en publiant vingt ! ” Comme on pouvait le lire dans la presse, le mois précédant le congrès les chefs de l’église anglicane, de l’église catholique romaine et de l’église libre de la région de Twickenham firent, un soir, une déclaration commune relative à l’assemblée des témoins de Jéhovah qui se tiendrait fin juillet sur le terrain de rugby. Cette déclaration fut envoyée à tous les prédicateurs et pasteurs du territoire. Un des trois signataires, le curé de ce secteur de la ville, dit : “ Nous avons jugé bon de communiquer aux gens que les témoins de Jéhovah ne sont aucunement liés aux églises chrétiennes et qu’en réalité ils rejettent nos convictions religieuses communes. ” Ces trois ecclésiastiques reçurent vraisemblablement, après le congrès de Londres, un exemplaire de la brochure Qui est “ la lumière du monde ”, la chrétienté ou le christianisme ? Grâce à une campagne spéciale, les témoins de Jéhovah distribuèrent pendant les mois d’avril et de mai des millions de ces brochures dans quatre-vingt-huit pays et en trente langues. 1 173 106 exemplaires furent répandus dans les îles Britanniques.

      Des volontaires, au nombre de 250, firent la toilette du stade, composé de trois tribunes principales à l’est, nord et ouest, et de gradins en béton au sud pour les places debout, en nettoyant le tout à fond. En dehors, à l’ouest, on dressa des tentes pour la cafétéria, dans laquelle 125 000 repas chauds devaient être servis pendant les cinq jours du congrès. Il y avait deux tentes pour les deux cuisines et le service, avec un boiler sur roues dans celle où l’on faisait la vaisselle, et quatre grandes tentes de 62 m de longueur chacune, dans lesquelles les tables, placées l’une à côté de l’autre, se seraient étendues sur un kilomètre et demi. Les congressistes pouvaient remplir leur plateau à dix-huit buffets, où l’on servait un bon repas pour 2/6 ou environ 1,50 fr. Sur la recommandation de l’armée américaine, qui avait inspecté la cafétéria au Yankee Stadium, le major Faulkner du Département de guerre britannique nous rendit visite en compagnie de son épouse et examina le service de la cafétéria. On s’aperçoit que l’amour fait marcher le tout, dit-​il. Ici, à Vancouver et lors de congrès américains les autorités de défense militaire ou civile, venues pour inspecter, furent impressionnées par l’organisation générale et les résultats obtenus.

      Le congrès du stade Twickenham donna le ton aux congrès européens pour ce qui a trait à l’enthousiasme et à l’appréciation des dispositions prises par Jéhovah, par son organisation visible. Il en fut ainsi dès que le président de l’assemblée prononça ses paroles de bienvenue et le président de la Société son premier discours. Combien les 23 041 assistants, qui occupaient les trois parties du stade, applaudirent son discours et avec quel enthousiasme ils reçurent le deuxième volume de la Traduction du Monde Nouveau des Écritures Hébraïques (angl.) ! Quatre opérateurs de cinéma, se trouvant sur la pelouse verte, filmaient le président pour les actualités. Douze pays ayant demandé des scènes filmées du congrès, la maison Movietone News était contrainte de se mettre à l’œuvre. Ses opérateurs filmèrent frère Knorr lorsqu’il arriva sur la pelouse et lors de la remise du deuxième volume de la nouvelle traduction de la Bible. Le discours de frère Knorr, prononcé le jeudi après-midi, fut particulièrement applaudi lorsque, en traitant le sujet “ Qualifiés pour le ministère ”, il fit allusion au procès relatif à la reconnaissance des témoins en tant que ministres, que nous avions perdu la semaine précédente devant la cour d’appel d’Écosse, et au sujet duquel nous recourûmes maintenant à la Chambre des lords britannique. Après ce discours, les 22 659 auditeurs attentifs reçurent avec reconnaissance le nouveau livre destiné aux ministres de Dieu.

      Ce ne sont pas seulement mille personnes qui se firent baptiser le vendredi matin, comme on s’y était attendu, mais 1 183. La marche des baptisés se rendant aux bains publics de Twickenham, situés à une distance d’un kilomètre environ, surprit les policiers postés le long de la route. L’après-midi le nombre des assistants s’éleva à 23 110. On annonça que le livre Jehovah’s Witnesses — The New World Society (Les témoins de Jéhovah — la société du monde nouveau, angl.) pouvait être obtenu à la fin de la session pour 21 shillings l’exemplaire. Les 4 000 volumes disponibles furent enlevés “ comme des petits pains frais ” avant la réunion du soir. Après avoir entendu frère Knorr parler de la manière de triompher des forces spirituelles iniques, les 22 398 auditeurs l’applaudirent longuement lorsqu’il mit en circulation la nouvelle brochure contre le spiritisme qui a de si nombreux adeptes en Grande-Bretagne.

      Le dernier avion des “ Tigres volants ” et son chargement d’heureux congressistes arriva d’Amérique le samedi matin. L’après-midi, parmi les personnes relatant des expériences, se trouvait un homme libéré pour une semaine, sur parole, de la prison de Wakefield où il purgeait sa quatrième peine pour effraction. Il avait reçu la bonne nouvelle du royaume d’un codétenu. Trois mois plus tard il avait avisé le directeur de la prison qu’il voulait changer de religion. Il exposa ses raisons au vicaire de l’église anglicane, fut visité par le ministre de la Watch Tower Society s’occupant des détenus, puis il lui fut permis de changer de religion. Lorsque le congrès approcha, il pria le directeur de le libérer sur parole afin de tirer profit de l’assemblée et de se faire baptiser. Contre toute attente sa demande fut acceptée. Il fut libéré pour une semaine, sur parole, et samedi matin il se trouvait parmi les 483 hommes baptisés.

      L’après-midi, le nombre des assistants s’éleva à 24 675. L’allocution de frère Knorr : “ Jéhovah est dans son saint temple ”, déclencha à nouveau de longs et chaleureux applaudissements, plus que jamais auparavant au cours des assemblées de l’été dernier. Et, lorsqu’il leur présenta le livre You may Survire Armageddon into God’s New World (Vous pouvez survivre à Harmaguédon et entrer dans le monde nouveau, angl.), les auditeurs applaudirent pendant plus de quinze secondes. Une foule encore plus grande était présente ce soir-​là, il y avait 26 009 personnes. Bien que les opérateurs des actualités de la Société de radiodiffusion britannique (B.B.C.) eussent filmé des scènes du congrès jusqu’à épuisement de leur pellicule, ce soir-​là on ne vit encore rien sur l’écran de télévision.

      Le temps, idéal pour un congrès, se maintint pendant la journée du dimanche, point culminant. Au cours de la matinée, le nombre des assistants s’éleva à 25 154, ce qui fit naître en nous cette question : Le nombre des auditeurs à la conférence publique de cet après-midi dépassera-​t-​il celui de 36 315 atteint il y a quatre ans au Wembley Stadium ? Outre tous les autres moyens publicitaires employés, deux millions de feuilles d’invitation furent distribuées à Londres et aux environs pour annoncer la conférence intitulée “ Conquête prochaine du monde — par le royaume de Dieu ”. En prévision d’une foule encore plus grande, des milliers de coussins furent tenus à disposition pour les personnes qui prendraient place sur les gradins de béton, dans la partie découverte du stade, au sud du terrain verdoyant. Ce fut une bonne idée car cet emplacement situé derrière la tribune de l’orateur se remplit complètement pour la conférence publique. La plus grande foule jamais enregistrée jusque-​là s’anima de plus en plus et manifesta sa joie par un tonnerre d’applaudissements quand le nombre des assistants, 41 970, fut annoncé. Le secrétaire du club de rugby, un colonel, se réjouit du grand nombre des assistants et de l’ordre qui régnait. Il laissa entendre que nous pourrions revenir. Par une longue ovation, qui semblait ne pas vouloir prendre fin, la foule souhaita à frère Knorr la bénédiction de Dieu pour sa tournée de conférences sur le continent européen. Des centaines de personnes se trouvaient encore dans la partie découverte lorsqu’il prononça les “ paroles finales ” devant 31 535 auditeurs. Ils se réjouirent d’apprendre qu’il était question de bâtir un nouveau Béthel et une imprimerie dans un faubourg de Londres.

      Dans la soirée, entre 19 et 20 heures, il fut pour la première fois question des témoins de Jéhovah à la radio et à la télévision britanniques. La B.B.C. diffusa une interview avec un fonctionnaire du congrès et des passages de la conférence publique de frère Knorr, pour retransmission en Amérique. Pendant une minute et demie, la B.B.C., dans ses actualités, reproduisit des vues du long cortège des candidats au baptême se dirigeant vers les bains ainsi que de l’immersion. À 21 h et à 22 h la B.B.C. donna de brefs détails du congrès au Twickenham Stadium. Jusqu’à ce jour la Société de radiodiffusion britannique, non commerciale et monopoleuse, avait traité les témoins de Jéhovah avec un mépris silencieux et comme une minorité insignifiante. On peut s’attendre que grâce à la publicité vocale et visuelle de la B.B.C. les témoins de Jéhovah soient appréciés davantage par le public britannique. Cette publicité représente la valeur de plusieurs millions de livres sterling, coût d’une publicité commerciale correspondante. Elle fut plus efficace que tous les rapports des journaux (en nombre inusité pour ce congrès) pour changer l’attitude du public d’une façon favorable.

      Ce soir, frère Knorr fit polycopier une lettre qu’il avait rédigée pour la faire envoyer du stade à toutes les filiales et à tous les homes missionnaires du monde entier. Elle contenait une brève description des six congrès qui avaient déjà eu lieu. Ces centaines de lettres furent fort appréciées et procurèrent beaucoup de joie.

      Le congrès de Londres terminé, une foule de 7 500 congressistes se mit à traverser la Manche, en avions, trains spéciaux et bateaux, pour participer aux autres assemblées, à celles de Paris et Rome d’abord.

      (À suivre.)

  • Questions de lecteurs
    La Tour de Garde 1956 | 1er juillet
    • Questions de lecteurs

      ● Dans quelle mesure un hôte est-​il obligé de faire attention que la viande qu’il achète soit saignée ? Si un invité se trouve dans un pays dans lequel il est d’usage de ne pas saigner certains animaux, tels que la volaille et les lapins, devrait-​il en manger sans rien dire ou faire remarquer que cette coutume est anti-biblique et n’en pas manger ? — D. W., Grande-Bretagne.

      Dans les pays où l’on a l’habitude de saigner les animaux, il ne semble pas qu’il soit nécessaire de se renseigner à ce sujet en achetant de la viande, ni au moment où l’on mange de la viande préparée dans un appartement ou un restaurant de ces pays. Si, dans un pays, on a coutume de ne pas saigner certaines viandes, l’acheteur s’en apercevra et ne pourra guère se soustraire à la responsabilité d’avoir mangé du sang. On fera toutes sortes d’excuses et de raisonnements frivoles pour justifier la consommation de viande provenant d’animaux étouffés ou non saignés, mais aucune excuse n’est valable, comme le montre cette règle biblique explicite : “ L’esprit saint et nous-​mêmes avons décidé de ne pas vous imposer d’autres charges que celles-​ci, qui sont indispensables : vous abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et de l’impudicité. Vous ferez bien de vous en garder. Adieu (Portez-​vous bien, note marg.). ” — Actes 15:28, 29, Jé.

      Si vous êtes invité dans une famille dans laquelle on sert “ des chairs étouffées ”, vous ne devriez pas en manger. Si l’hôte ou l’hôtesse n’est pas un témoin de Jéhovah, vous pouvez en donner la raison ou non, selon les circonstances. Mais si celui qui offre la viande est un témoin de Jéhovah, il est bon de le rendre attentif à cette mauvaise coutume, pour son bien-être spirituel et pour expliquer pourquoi vous vous en abstenez.

      Ce cas n’est pas semblable à celui où il s’agit de viandes sacrifiées aux idoles. Lorsque de la viande sacrifiée aux idoles était servie à un repas sacrificiel dans un temple païen ou ailleurs et qu’en manger signifiait participer avec les dieux-démons représentés par les idoles, il était interdit aux chrétiens d’en manger. Il arrivait parfois que la viande d’un animal sacrifié n’était pas entièrement utilisée de cette manière. Le reste était livré à des boucheries ou au marché, pour y être vendu. Dans ces conditions les chrétiens pouvaient acheter et utiliser cette viande ou en manger lorsqu’on leur en offrait. Il n’était pas nécessaire qu’ils se renseignent à ce sujet. C’est uniquement pour ne pas faire trébucher un chrétien n’ayant pas atteint la maturité et ayant l’impression que ce n’était pas bien de manger de cette viande, qu’un chrétien mûr s’en abstenait. Ce n’était pas mal de manger de cette viande qui ne faisait pas partie d’un repas sacrificiel. Cela ne saurait être comparé à la manducation de chair étouffée, car manger de la viande non saignée est toujours mal. — I Cor. 8:1-13 ; 10:25-33.

      ● Quelques lecteurs ont posé cette question : Comment pouvons-​nous harmoniser le texte de Genèse 1:11-13, où il est dit que lors du troisième jour de la création, la terre produisit des plantes, avec Genèse 2:5, 6 ? La version Segond rend ce dernier texte ainsi : “ Aucun arbuste des champs n’était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait (poussait, Jé) encore : car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver le sol. Mais une vapeur s’éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol. ”

      La version Segond est d’accord avec le Nouveau commentaire sur la Genèse (allemand) de F. Delitzsch, docteur en théologie, qui rend ce texte comme suit : “ Aucun arbuste des champs n’était encore sur la terre et aucune herbe des champs ne poussait encore, car Yahweh Élohim n’avait pas encore fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas d’hommes pour cultiver le sol. Et un brouillard s’élevait de la terre et arrosait toute la surface du sol. ” (Page 76). Dans la Textbibel des Alten Testamentes de l’hébraïsant E. Kautzsch, nous lisons ce qui suit (traduit en français) : “ Il n’y avait sur la terre aucun arbuste dans les champs et aucune plante ne poussait encore dans les champs ; car Yahweh Dieu n’avait pas encore fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas encore d’hommes pour cultiver le sol ; mais une brume (brouillard, Perret-Gentil ; exhalaison, Zadoc Kahn) s’élevait de la terre et imbibait toute la surface du sol. ”

      A. Crampon traduit ces versets comme suit : “ Il n’y avait encore sur la terre aucun arbrisseau des champs, et aucune herbe des champs n’avait encore germé, car Jéhovah Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour cultiver le sol. Mais une vapeur montait de la terre et arrosait toute la surface du sol. ” Dans les Notes critiques et pratiques sur le Livre de la Genèse (angl.) de George Bush, page 53, tome I, nous lisons, dans la note marginale, au sujet du mot “ avant que ”, qui figure dans la Version du Roi Jacques (angl.) et dans les versions de Lausanne, de Darby et de Glaire & Vigouroux : “ La particule hébraïque terem rendue par “ avant que ” peut aussi signifier “ pas encore ”, c’est-à-dire : “ il n’y avait encore aucun arbuste des champs sur la terre et aucune plante des champs ne germait encore ”, ce qui, en substance, s’accorde avec la Version du Roi Jacques. Une Traduction Américaine (angl.) et Une nouvelle traduction de la Bible (angl.) de Moffatt rendent ce texte de façon similaire.

      Les textes susmentionnés ne contredisent pas celui de Genèse 1:11-13 ; ils ne le peuvent pas. Jésus-Christ cita les chapitres 1 et 2 de la Genèse et l’apôtre Paul en fit de même. Deux témoins confirment ainsi la véracité et partant la conformité de ces deux récits. — Mat. 19:4-6 ; Marc 10:3-9 ; I Cor. 15:45, 47 ; 6:16 ; II Cor. 4:6 ; Éph. 5:31 ; Col. 3:10 ; Héb. 4:4, 10.

      Le texte susmentionné de Genèse 2:5, 6 doit donc se rapporter au troisième jour de la création, décrit dans Genèse 1:9-13. Il mentionne d’abord l’état dans lequel se trouvait la terre après que Jéhovah Dieu eut fait apparaître le sec et avant d’avoir ordonné que la terre produise de l’herbe, des plantes portant de la semence et des arbres portant des fruits. Les personnes considérant que la leçon que donne de ce texte la Bible du Roi Jacques ou une autre version semblable est correcte interprètent cette leçon comme disant que Dieu a créé la vie végétale parfaite, c’est-à-dire qu’elle était entièrement développée dès le début, sans avoir germé grâce à la semence. Toutefois, selon la Traduction du Monde Nouveau et d’autres versions, il n’a pas dû en être nécessairement ainsi. La terre, en tout cas, fut pendant un certain temps sans vie, sans vie végétale, animale ou humaine. Il ne pleuvait pas ici-bas. Afin de rendre possible la vie végétale, Jéhovah établit — outre les fleuves cités dans Genèse 2:10-14 — un système d’irrigation s’étendant à la terre entière, non par la pluie mais par une vapeur d’eau. Ainsi, lorsque Dieu recouvrit le sol de végétation, il n’y eut aucun changement dans les conditions générales relatives à la grande voûte d’eau tournant dans l’espace, au-dessus de la terre.

      La pluie n’était pas nécessaire pour faire croître la végétation, pas plus que l’homme n’était nécessaire pour cultiver la terre et faire croître la végétation ou la maintenir. Genèse 2:5 ne dit pas que la végétation ne pouvait croître parce que Dieu ne faisait pas pleuvoir et qu’il n’avait pas encore créé l’homme pour cultiver le sol. Dieu créa la végétation alors qu’il n’y avait ni pluie ni homme. Il produisit l’humidité nécessaire, rendant ainsi la pluie et l’homme inutiles. C’est pourquoi le verset suivant commence par la conjonction “ Mais ” et relate qu’une vapeur montant régulièrement de la terre arrosait toute la surface du sol. Cela eut lieu, bien entendu, sous la grande voûte d’eau située à une certaine distance, dans l’espace, voûte qui devait s’effondrer beaucoup plus tard, au temps de Noé, après quoi apparurent la pluie et l’arc-en-ciel. Nous ne savons pas la densité de cette vapeur, elle provoquait toutefois plus d’humidité que la rosée. Elle en contenait suffisamment pour arroser la terre, dans le

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