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Assemblée internationale de la volonté divine des témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1959 | 15 août
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d’hôtes des invités, en nombre écrasant, qui viendraient de l’extérieur de cette zone métropolitaine. Mais la main du Dieu tout-puissant, l’hôte divin, travailla pour eux, avec l’aide toutefois des membres des soixante-treize groupes situés à New York et des nombreux autres groupes des environs qui déployèrent des efforts persévérants et offrirent une très large hospitalité.
Généreusement, la direction du Yankee Stadium donna l’autorisation d’utiliser le stade et ses commodités pour tenir une réunion préliminaire de deux heures, le 26 avril 1958, afin d’inaugurer la campagne de recherche de chambres auprès des habitants de cette vaste région païenne ou semi-religieuse où l’on n’entretient guère de rapports cordiaux entre voisins. 9 000 personnes au moins assistaient à cette première réunion au Yankee Stadium pour recevoir des encouragements et des instructions sur la façon de procéder à cette recherche de chambres et de réussir dans cette tâche gigantesque. Tout au début, on leur dit qu’elles auraient à loger plus de 150 000 invités qui viendraient par divers moyens de transport de plus de cent pays et qui, en grande partie, ne disposeraient que de moyens limités pour se loger et faire face aux autres dépenses de l’assemblée.
Le lendemain matin, ces volontaires, dont on ne vit jamais pareil nombre dans une campagne de recherche de chambres, se rendirent chez les habitants de la zone métropolitaine pour trouver des logements pour les assembleurs théocratiques. Donnant l’exemple, les membres des groupes de la capitale, les premiers, ouvrirent toutes grandes les portes de leurs foyers afin d’exercer l’hospitalité envers des ministres chrétiens, ambassadeurs du royaume, avant de demander aux catholiques, aux protestants, aux Juifs et aux gens païens d’en faire autant. Le Béthel de Brooklyn, où habitent les membres du personnel des bureaux principaux de la Watch Tower Bible and Tract Society de Pennsylvanie, prit des dispositions pour accueillir plus de trois cents délégués venant de plus de quatre-vingts pays, un ou deux lits supplémentaires, voire davantage, étant installés dans chaque chambre. Ceux qui exerçaient l’hospitalité étaient heureux, car on s’était montré hospitalier envers eux quand ils en avaient besoin.
À la suite d’une annonce appropriée, les demandes de chambres dans les hôtels et les maisons particulières affluèrent de toutes parts, par milliers chaque semaine, au service des logements, situé au onzième étage du Watchtower Building, 77 Sands Street, Brooklyn, N. Y. Pendant de nombreuses semaines, le nombre des demandes reçues dépassa celui des logements retenus définitivement, et la marge entre les demandes et les chambres obtenues s’élargissait. La première semaine de juillet, mois où devait commencer l’assemblée, il manquait plus de 30 000 chambres, et il était certain que d’autres demandes arriveraient encore par le courrier, sans compter celles qui, en grand nombre, seraient faites directement au service du logement quand il serait installé au Yankee Stadium et aux Polo Grounds. Comme il ne restait plus que trois semaines avant l’assemblée, il fallut continuer à chercher des chambres avec foi et persévérance. Quelle joie, quel soulagement ce fut, quand, au dîner, quelques jours avant l’ouverture de l’assemblée, le président de la Watch Tower Society lut à haute voix, devant la famille du Béthel de Brooklyn, un rapport sur les logements révélant qu’on avait retenu finalement plusieurs centaines de chambres en plus de toutes les demandes reçues jusqu’alors ! Le grand Roi et Surveillant céleste de l’assemblée internationale toute proche avait récompensé l’hospitalité, les peines ardues et la foi des groupes de ses témoins voués dans et autour de la ville de l’assemblée. Cependant, on continua à retenir d’autres chambres, afin de parer à l’imprévu en ce qui concerne les logements.
Par la télévision, la radio, les imprimés, les visites personnelles chez les particuliers et dans les hôtels, l’immense besoin de chambres fut annoncé aux millions d’habitants de la ville de New York. Un grand nombre de personnes manifestèrent une générosité exceptionnelle, preuve de la bonne volonté et de la confiance des gens envers les témoins de Jéhovah, car des milliers de chambres furent offertes à titre gracieux. Ainsi toute la région métropolitaine eut pleinement conscience du fait que les habitants de la ville de New York devaient jouer le rôle d’hôtes lors de l’assemblée internationale de la volonté divine des témoins de Jéhovah. Dès le début de juillet, des pancartes publicitaires dans les métros de la ville de New York, des panneaux, des périodiques, des prospectus, des annonces dans les journaux, la radio et la télévision, outre les affiches sur les pare-chocs de milliers de voitures particulières venant de toutes les parties de l’Amérique et du Canada, attirèrent l’attention des gens sur l’assemblée et la conférence publique du 3 août en particulier.
Longtemps avant que la première annonce de l’assemblée parût dans le périodique du Royaume, La Tour de Garde, des préparatifs étaient déjà en cours dans les coulisses. Jéhovah Dieu, le Roi d’éternité, a doué son organisation terrestre d’une perspicacité indispensable, pareille à celle de l’aigle haut perché. Cette assemblée de 1958 était incluse dans le dessein du Dieu très-haut. On ne pouvait rien laisser au hasard. Elle devait être, à la face du monde, une démonstration impressionnante de la puissance, de la capacité d’organisation, de la nature théocratique et de la présence du royaume de Dieu. L’assemblée exigeait donc de grands préparatifs, une attention appropriée étant accordée à des milliers de détails. Le royaume de Dieu ne tolère aucune négligence. Pour une assemblée d’une telle envergure, il fallut réunir un personnel de dix mille travailleurs volontaires à qui l’on attribua des tâches, depuis les travailleurs inscrits sur le programme, en passant par ceux qui figuraient dans les vingt-deux services prévus, oui, jusqu’à ceux dont la charge était de veiller au nettoyage et à l’hygiène, un important service. Tout méritait d’être fait pour le confort, la commodité et pour fournir l’aide nécessaire aux délégués de l’assemblée afin que pendant huit jours ils pussent mieux goûter les discours figurant au programme et participer aux activités conjuguées en annonçant le royaume de Dieu. On peut imaginer le travail étendu et intense qu’il fallut accomplir pour dresser les plans, prendre des arrangements, organiser. Il fallut non seulement former une organisation, mais de nombreuses constructions matérielles durent être préfabriquées pour les tribunes et leur décoration, pour les tentes, les appareils de sonorisation et maintes autres choses. En peu de temps il fallut imprimer une quantité considérable d’informations en de nombreuses langues, ce qui obligea les imprimeries de la Société à Brooklyn à travailler nuit et jour pendant des semaines.
LE ROYAUME EXERCE SA DOMINATION
Dieu le divin Créateur du ciel et de la terre fait tout dans un dessein, pour exprimer sa volonté (Apoc. 4:11). L’assemblée internationale de la volonté divine devait servir son dessein, parce qu’elle se tint en son nom. Son dessein était que cette assemblée servît les intérêts de son royaume établi, entré maintenant dans son règne. Dans tout rassemblement international d’ambassadeurs, de ministres étrangers ou chefs de gouvernements, il est de toute nécessité d’établir premièrement un ordre du jour, un programme des événements, une liste des sujets qu’il est convenu de discuter librement dans l’espoir d’arriver à un accord, de faire ainsi des progrès et d’obtenir un résultat. Puisque l’assemblée internationale de la volonté divine s’intéressait au plus grand et seul gouvernement durable du vaste univers, il convenait qu’un programme d’une grande portée, comprenant de nombreuses particularités, qu’un programme progressif et réfléchi fût dressé. Le programme devait être en parfaite harmonie avec la volonté divine telle qu’elle est révélée dans les saintes Écritures, à la lumière des prophéties bibliques accomplies. Il devait servir les intérêts du royaume de Dieu car ces intérêts étaient dictés par les besoins des ambassadeurs de Dieu dans l’accomplissement de l’œuvre qu’il leur est ordonné de faire sur toute la terre, au milieu de leurs ennemis.
Le programme imprimé de trente-deux pages, à la couverture attrayante, fut distribué dans les deux stades de l’assemblée, la veille de l’ouverture. Il étonna les assembleurs théocratiques par la grande variété des exposés, la richesse et l’intérêt des questions qui seraient traitées. En réalité, puisque deux stades étaient utilisés pour l’assemblée, les points du programme, à quelques exceptions près, étaient présentés premièrement dans l’un des stades et, peu de temps après, dans l’autre stade, par le même orateur, la même réunion d’orateurs ou le même groupe de démonstrateurs. Comme les deux stades sont proches l’un de l’autre, cela était possible. Les participants n’avaient qu’un trajet de quelques minutes à faire en métro sous le fleuve Harlem, jusqu’à la station suivante. Ainsi l’auditoire de chaque stade entendit les discours faits par les mêmes orateurs. Chaque stade avait aussi son président assistant, son serviteur d’assemblée et son orchestre.
Le programme imprimé présenta le menu du festin spirituel que Dieu, le Roi de l’univers, avait préparé pour ses ambassadeurs (II Cor. 5:20). Au moyen des publications de la Watch Tower Bible and Tract Society, Jéhovah Dieu, le Roi, lançait un vaste appel, dans les termes rapportés dans Ésaïe 55:1-3 : “ Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents. Prêtez l’oreille, et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra. ”
Oui, tous ces témoins voués de Jéhovah Dieu venus assister à l’assemblée avaient cessé de travailler et de verser de l’argent pour des choses qui ne rassasient pas. Ils avaient faim et soif d’un gouvernement divin qui régirait toutes les parties de la terre où ils vivaient. Ainsi, ils se sont voués à Jéhovah Dieu par Jésus-Christ, et se sont tournés vers le royaume de Dieu comme étant le seul moyen par lequel toutes les familles et nations de la terre recevraient des bénédictions éternelles. Sans avoir payé pour recevoir une formation ministérielle dans l’un quelconque des séminaires théologiques de la chrétienté, ils ont commencé à boire gratuitement le lait de la fertilité du service de Dieu, se sont enrichis de la pure connaissance biblique et goûtent de nombreux privilèges dans le ministère de la vérité du royaume, pour lequel ils furent équipés par cette précieuse connaissance. Ils burent largement du vin des joies du royaume que leur procurait leur ministère en qualité d’ambassadeurs. Aujourd’hui, en assistant à cette assemblée internationale, ils voulaient être renseignés et entraînés sur la manière de goûter encore davantage au vin et au lait des joies et privilèges dont un ministre jouit en proclamant le royaume de Dieu et en rassemblant les autres personnes, affamées et assoiffées, pareilles à des brebis, au sein du troupeau de Dieu sous la direction du Christ. À cette assemblée internationale de 1958, les foules des délégués goûtèrent pourtant au festin spirituel le plus riche et le plus salutaire.
Le royaume de Dieu étend sa domination sur tout le globe, en dépit des ennemis au milieu desquels il doit gouverner. À l’appui de ce fait, citons que les témoins de Jéhovah se trouvent dans plus de 170 pays et îles. Ils prêchent la bonne nouvelle du royaume établi de Dieu dans tous ces territoires, réalisant ainsi la prophétie de Matthieu 24:14. Tous ces témoins sont sous la surveillance des bureaux des filiales de la Watch Tower Bible & Tract Society de Pennsylvanie, aujourd’hui au nombre de quatre-vingt-cinq, y compris celle de Brooklyn, N. Y. Chaque filiale a son propre territoire à surveiller, au sujet duquel il doit faire directement un rapport au président de la Société à Brooklyn, N. Y. Profitant de l’assemblée, le président de la Société fit venir tous les serviteurs de filiale afin qu’ils aient l’occasion de lui faire un rapport, ainsi qu’à l’assemblée internationale.
En dépit des conditions troublées que traverse le monde, seuls deux serviteurs de filiale, empêchés par les hommes au pouvoir, ne purent répondre à l’appel et venir au bureau central des témoins de Jéhovah à Brooklyn. Le président de la Société, qui a visité presque tous les bureaux de ces filiales et imprimeries autour du globe, reconnut la nécessité, pour toutes les filiales, d’organiser uniformément les divers services, selon des méthodes s’étant révélées efficaces. Ainsi, après s’être livré lui-même, pendant plusieurs semaines, à une inspection de la filiale à Brooklyn, la plus vaste et la plus compliquée de la Société, il composa un livre contenant des instructions à l’intention de toutes les filiales organisées et le fit imprimer. Cet ouvrage de 158 pages, à feuilles mobiles, est intitulé “ Fonctionnement des filiales de la Watch Tower Bible and Tract Society de Pennsylvanie ”. Les instructions qu’il contient devaient entrer en vigueur à partir du 1er septembre 1958. Ce nouveau livre devait être étudié et discuté. Le 16 juillet, soit environ deux semaines avant l’ouverture de l’assemblée, le président de la Société convoqua tous les serviteurs de filiale présents, plus de quatre-vingts, et leurs assistants, en tout 160 surveillants, à la Salle du Royaume située dans le bâtiment du Béthel de Brooklyn, 136, Columbia Heights. Là, jour après jour, il parcourut avec eux cet ouvrage sur le fonctionnement des filiales, le discutant, le développant, répondant à leurs questions à son sujet, jusqu’à l’avant-veille de l’ouverture de l’assemblée. Un exemplaire de ce livre spécial, remis à chacun des serviteurs de filiale fut, en fait, la première publication mise en circulation à l’assemblée internationale.
Attendu que chaque filiale est équipée de ce livre d’instructions et doit s’y conformer, les témoins de Jéhovah de n’importe quel territoire du globe peuvent avoir la plus grande confiance dans la filiale qui surveille leurs activités et les affaires de leurs assemblées. Ils savent qu’une telle filiale, quels que soient la distance qui la sépare des bureaux, son faible développement ou le caractère récent de son établissement, fonctionne selon les méthodes les plus avancées, les plus modernes, en parfaite harmonie avec toutes les autres, même les plus anciennes et les plus grandes. Nul ne devrait donc mépriser ou refuser de reconnaître une filiale quelconque, mais tous les témoins de Jéhovah actifs devraient apprécier que l’organisation se compose de nombreuses parties qui travaillent en parfaite unité. Chaque témoin devrait donc coopérer et être soumis.
(À suivre.)
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16ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1959 | 15 août
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16e partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
Vers le 1er octobre de l’an 2 av. J.-C. naquit le “ Roi qui imposera la volonté suprême ”, alors que l’Empire romain possédait la domination mondiale. Il eut sur la terre un précurseur, Jean, le fils du prêtre Zacharie. L’ange Gabriel apparut dans le temple, à Jérusalem, pour annoncer à Zacharie, déjà avancé en âge, qu’il allait devenir le père de ce précurseur. Au sixième mois de la grossesse d’Élisabeth, femme de Zacharie, aussi avancée en âge, l’ange Gabriel apparut à Marie, vierge juive de la lignée ancestrale du Roi David, à Nazareth. Gabriel annonça à Marie qu’elle avait été choisie pour devenir la mère de l’éternel Héritier royal du Roi David. Elle concevrait l’enfant par l’action du saint esprit de Jéhovah, de sorte que le saint enfant qui naîtrait fût, en réalité, le Fils de Dieu. Humblement soumise, Marie était d’accord avec cette disposition divine.
15. Comment les objections de Jean furent-elles aplanies ? Après le baptême de Jésus, quelle confirmation Jean reçut-il ?
15 Comment Jésus eut-il raison des objections de Jean ? “ Laisse faire maintenant ”, dit-il, “ car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. ” Humblement, Jean s’associa à ce qu’il convenait de faire à ce moment-là. Il baptisa Jésus, l’Héritier de l’alliance pour le royaume, pendant que ce dernier priait sans toutefois confesser aucun péché. Jean reçut alors la confirmation de l’identité du Fils de Dieu, non pas de son identification d’un simple point de vue humain mais d’un point de vue spirituel, différent de son engendrement dans le sein d’une créature humaine ? Qu’arriva-t-il ?
16. Comment cette confirmation fut-elle donnée à Jean ? Comment sut-il comment il devait la comprendre ?
16 “ Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, (que j’ai approuvé, NW). ” (Mat. 3:13-17 ; Luc 3:21-23). C’était là l’événement miraculeux que Jean rapporta plus tard à ses disciples, événement qu’il attendait, leur dit-il : “ J’ai vu l’esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui. — Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit : Celui sur qui tu verras l’esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du saint esprit. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu. ” — Jean 1:32-34.
17. a) À quoi Jésus fut-il ainsi engendré ? De quoi devint-il l’Héritier ? b) En lui, qu’est-ce qui se trouvait alors au milieu des Juifs ?
17 Par cet acte divin, Jésus avait été engendré au moyen de l’esprit de Dieu, en dehors du sein de Marie, pour devenir Fils spirituel de Dieu, une “ nouvelle création ” ayant la perspective d’une vie spirituelle dans les cieux invisibles. Par cet acte aussi il avait été oint, non par le grand prêtre d’Israël avec une corne d’huile, mais par Jéhovah Dieu, et d’esprit saint. Par sa naissance humaine dans la famille du roi David et son adoption par le charpentier Joseph de la lignée royale, Jésus était devenu l’héritier du roi David, selon la chair et la loi, conformément à l’alliance de Jéhovah pour le royaume. Mais, maintenant, du fait qu’il était engendré du ciel, déclaré Fils de Dieu et oint de saint esprit, Jésus devenait l’Oint ou Christ de Jéhovah. Il devenait l’Héritier oint d’un royaume plus grand, plus élevé que le royaume israélite terrestre du roi David, dans la terre promise de Palestine. C’était vraiment en lui le Messie que “ l’oint, le prince ”, était venu en cette année 29 (de notre ère), à la fin des soixante-neuf semaines d’années, réalisant exactement au temps fixé la prophétie de Daniel 9:25 (AS). C’est vraiment en lui comme Héritier du Royaume que le “ royaume des cieux ” s’était approché ; en fait, ce royaume était au milieu des Juifs. — Luc 17:21.
18, 19. Pourquoi Jean ne baptisa-t-il pas Jésus en symbole de la repentance ? Pourquoi, alors, Jésus vint-il pour être baptisé dans l’eau ?
18 Que signifiait donc le baptême de Jésus ? Qu’il était un pécheur repentant ? Non, car il avait observé la loi de Dieu parfaitement et bien mieux que le Juif qui, voulant hériter la vie éternelle, dit à Jésus : “ Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. ” (Marc 10:17-20). Reconnaissant en Jésus le Fils de Dieu, humain et saint, Jean ne le baptisa pas en symbole de la repentance de ses péchés. La Bible ne nous révèle pas la formule, s’il y en eut une, qu’il prononça en le plongeant dans les eaux du Jourdain. Mais Jésus savait pourquoi il était venu afin d’être baptisé. C’était pour faire la volonté de son Père céleste sur la terre comme dans le ciel.
19 Paul l’apôtre en donne l’explication, disant au sujet de Jésus son Maître : “ Il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps ; tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d’abord : Tu n’as voulu et tu n’as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu’on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté... C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. ” (Héb. 10:4-10). Ici, l’apôtre Paul appliquait à Jésus, à son baptême, le Psaume prophétique 40:7-9 40:6-8, NW.
20. Alors, qu’est-ce que Jésus symbolisa en cet endroit ? Q’est-ce qui montre si, à son baptême, sa volonté mourut ?
20 Par son baptême dans l’eau, Jésus symbolisait le don de lui-même, corps et tout, pour faire la volonté de Jéhovah dans un sens plus absolu que ne l’exigeait la loi donnée par Moïse. Lors de son baptême dans l’eau, de son ensevelissement par Jean sous les eaux, Jésus mourut symboliquement quant à la condition passée de sa vie terrestre. Sa volonté ne mourut pas, car, lorsqu’il fut sorti des eaux du Jourdain, il avait encore toute sa force de volonté. Par la suite, il dit : “ Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ” “ Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ” “ Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit (exerce la foi, NW) en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. ” Et, dans la prière qu’il adressa à Dieu avant d’être trahi par l’infidèle Judas, Jésus dit : “ Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! ” “ Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. ” — Jean 4:34 ; 5:30 ; 6:38-40 ; Mat. 26:42 ; Luc 22:42 ; voyez aussi I Cor. 7:37.
21. Pourquoi ne fut-ce pas par hypocrisie que Jésus enseigna à ses disciples à prier : “ Que ta volonté soit faite ” ?
21 Jusqu’au jour où Jésus fut réellement baptisé dans la mort et cloué sur un poteau de supplice, il dut continuellement exercer sa volonté en harmonie avec celle de Dieu son Père (Jean 21:22). Ce n’était pas un hypocrite quand il enseigna ses disciples à prier Dieu ainsi : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” — Mat. 6:9, 10.
22. De quoi le baptême de Jean était-il le signe d’une manière générale ? Et celui de Jésus en particulier ? En faveur de quoi Jésus s’était-il voué à Dieu ?
22 Il nous faut garder à l’esprit le fait émouvant qui suit : le baptême d’eau que Dieu inaugura par l’intermédiaire de Jean était un signe que le royaume des cieux s’était approché ! Le baptême de Jésus par Jean était la preuve visible que le royaume de Dieu s’était approché ; en fait, ce royaume vint au milieu des Juifs quand l’esprit de Dieu descendit sur Jésus après son baptême dans l’eau. Là, Dieu lui-même baptisa son Fils d’esprit saint. La venue de ce dernier sur les lieux du baptême pour faire la volonté de Dieu et symboliser ce don de lui-même par un baptême d’eau était un pas que Jésus faisait vers le royaume de Dieu. Il avait abandonné son métier de charpentier. Il était venu ensuite pour servir les intérêts du royaume des cieux que Jean proclamait. Il s’était voué à la cause de la souveraineté universelle de Dieu, représentée dans ce royaume.
23. De quelle manière le baptême inauguré dans le cas de Jésus était-il différent de celui que Jean pratiquait en faveur des Juifs repentants ?
23 Le baptême inauguré dans le cas de Jésus était différent de celui de Jean, pratiqué pour la repentance des pécheurs juifs contre la loi mosaïque. Le baptême d’eau inauguré en Jésus est le baptême de tous ceux qui croient en lui et en son Père céleste, le baptême des croyants qui, comme lui, se vouent pour faire la volonté de Dieu. C’est un baptême en reconnaissance du ou “ au nom du Père, du Fils et du saint esprit ”. (Mat. 28:19.) C’est un baptême symbolisant que le croyant se voue à Jéhovah, le Souverain de l’univers, pour faire sa volonté telle qu’elle est révélée relativement à son royaume. Il est donc normal que Jéhovah Dieu rétablisse parmi ses témoins sur la terre le baptême total dans l’eau, toute la personne du croyant étant plongée dans l’eau, en symbole du don irrévocable d’elle-même pour faire la volonté de Dieu, à l’exemple de son Roi oint, Jésus-Christ.
24. Grâce à quelle connaissance, et éclairé par quoi, Jésus se détourna-t-il de l’offre que lui fit Satan des royaumes de ce monde ?
24 À partir de son baptême dans l’eau et de son onction par l’esprit, Jésus, devenu le Christ, vécut pour le royaume céleste de Dieu. Soumis à la tentation dans le désert judéen, il refusa l’offre de Satan le Diable de lui donner tous les royaumes de ce monde et leur gloire s’il se prosternait et faisait un acte d’adoration devant lui, le “ dieu de cet ordre de choses ”. Jésus savait bien qu’il était l’héritier du royaume en vertu de l’alliance conclue par Dieu avec David. Il savait qu’il venait d’être oint de l’esprit de Dieu pour être l’Héritier du royaume des cieux. Il se détourna donc de l’offre peu avantageuse de Satan et lui ordonna : “ Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras (Jéhovah), ton Dieu, et (c’est à lui seul que tu rendras un service sacré, NW). ” (Mat. 4:8-10). Jésus, éclairé par le saint esprit, savait aussi qu’il avait été oint pour prêcher la bonne nouvelle aux humbles. — És. 61:1-3 ; Luc 4:16-21.
25. Après l’emprisonnement de Jean, qu’est-ce que Jésus commença à prêcher ? Que prédit-il comme preuve de l’établissement du royaume de Dieu ?
25 Après que Jean-Baptiste eut été emprisonné et contraint de mettre fin à sa prédication et à son baptême, Jésus-Christ se mit à prêcher publiquement le Royaume, disant : “ Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ” (Mat. 4:12-17). Il se choisit douze apôtres à qui il enseigna la façon de prêcher et qu’il envoya deux par deux prêcher la bonne nouvelle du Royaume. Il prédit la fin du monde de Satan et l’établissement du royaume de Dieu, et annonça comme l’une des preuves de son établissement dans le ciel : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière, pour servir de témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin définitive. ” — Mat. 24:14, NW.
26. Comment la question du royaume fut-elle mise en avant lors de l’exécution de Jésus ? Qu’arriva-t-il quand il mourut ?
26 Finalement, Jésus-Christ mourut en martyr, en témoin du royaume de Dieu, fidèle à son vœu de faire la volonté de Dieu, fidèle à son onction en vue de prêcher le Royaume. Devant le gouverneur romain, Ponce Pilate, de nombreux prêtres juifs à la tête d’une bande d’émeutiers avaient rejeté Jésus, disant : “ Nous n’avons de roi que César. ” Et, lorsque Jésus mourut sur le poteau de supplice, on plaça au-dessus de sa tête l’inscription : “ Jésus de Nazareth, roi des Juifs. ” (Jean 19:15, 19). Cela eut lieu le vendredi 14 Nisan, de l’an 33, au milieu de la septième semaine d’années prédite dans Daniel 9:26, 27. Au moment de sa mort il y eut un tremblement de terre, et le rideau du temple à Jérusalem se déchira en deux, du haut en bas. — Mat. 27:51.
27. Pourquoi fut-ce en vain que Satan meurtrit ainsi Jésus au talon ? Comment Jésus fut-il alors proclamé Fils de Dieu ?
27 Le “ serpent ancien ”, Satan le Diable, avait blessé au talon la Postérité de la femme de Dieu ; mais en vain ! Jéhovah Dieu ne pouvait rompre son alliance avec Jésus-Christ, l’Héritier de David pour le royaume. Il ne pouvait permettre que sa promesse ne se réalise pas, promesse selon laquelle la Postérité de sa femme écraserait la tête du Serpent. Il avait encore dirigé Jésus sur la voie menant à la vie spirituelle dans le ciel en l’engendrant d’esprit saint après son baptême dans l’eau. Il lui fallait encore donner naissance à son Fils oint dans le ciel. En aucun cas, le Fils de Dieu ne pouvait être retenu par la mort. Au moment prédit, exactement, le troisième jour après sa mort, le Père céleste le ressuscita pour la vie dans le ciel, “ le premier-né d’entre les morts ”, le déclarant ainsi Fils céleste, immortel et divin de Dieu. “ Son Fils (né de la postérité de David, selon la chair, et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts), Jésus-Christ. ” — Col. 1:18 ; Rom. 1:3, 4.
28. Pour être quoi Jésus fut-il vivant d’entre les morts ? Que fit-il alors ?
28 Grâce à la puissance irrésistible de Dieu, Jésus fut relevé de son baptême dans la mort afin de pouvoir faire de nouveau la volonté de son Père dans le ciel. Il devint une “ nouvelle création ” à tous égards. Il ressuscita comme créature spirituelle, avec un corps spirituel, “ ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’esprit ”. (I Pierre 3:18.) Vu cette résurrection spirituelle, il put monter au ciel le quarantième jour après sa résurrection afin de comparaître en la présence de Dieu en faveur de tous ceux qui croiraient en lui et de s’asseoir à sa droite comme “ Seigneur ” de David. — Héb. 9:24 ; 10:12.
(à suivre.)
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Les premiers chrétiens ouvrirent la voie au codexLa Tour de Garde 1959 | 15 août
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Les premiers chrétiens ouvrirent la voie au codex
Les premiers chrétiens employaient tous les moyens progressifs possibles pour répandre la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Ce fut donc eux qui ouvrirent la voie à la forme moderne du livre. Sir Frederic Kenyon, écrivant sous ce rapport dans The Bible and Archaeology, dit :
“ Grâce aux découvertes des dernières cinquante années, nous savons à quoi un livre grec ressemblait exactement dès le troisième siècle avant le Christ. La substance était le papyrus, fait de la partie intérieure de la tige de la plante aquatique du même nom qui croissait dans le Nil... Un rouleau grec dépassait rarement, s’il le faisait, une longueur de 9 à 10 mètres, et environ 22 à 25 cm de hauteur courante. Un tel rouleau, avec une écriture ordinaire, suffisait pour un texte de la longueur d’un simple Évangile ou des Actes...
“ Cependant, les découvertes faites au cours du présent siècle, et spécialement dans les dix dernières années, ont montré que la communauté chrétienne à une date très primitive se rendit compte de l’avantage de façonner le papyrus sous la forme connue sous le nom de “ codex ”, ce dernier étant simplement la forme moderne du livre, avec des feuillets mis en feuilles, dont un grand nombre peuvent être attachées ensemble pour former un volume de la dimension voulue. Pour ce faire, les feuilles de papyrus telles qu’elles étaient fabriquées primitivement, au lieu d’être rattachées ensemble l’une à côté de l’autre pour former un rouleau, étaient posées, l’une tout en haut de l’autre, puis pliées une fois verticalement...
“ Que le livre en papyrus, sous la forme de codex, s’il ne fut pas réellement inventé par les chrétiens, fut pour la première fois exploité par eux, ressort des preuves tirées de l’Égypte. Dans le cas des publications non chrétiennes, on ne trouva aucun codex avant le troisième siècle et, pendant le troisième siècle, il n’y a pas plus de 5 pour cent des fragments découverts qui viennent des codex. Par conséquent, le rouleau de papyrus prévalait jusqu’au début du quatrième siècle.
“ Dans le cas des publications chrétiennes, d’autre part, la grande majorité des papyrus du troisième siècle sont des codex, et on en connaît des exemples... qui remontent au début du premier siècle. Grâce à cette adoption de la forme codex, il fut possible de rapprocher une bien plus grande quantité de matières que celle qu’un rouleau pouvait contenir. ”
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1959 | 15 août
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Questions de lecteurs
● Quant à l’expression Jéhovah Dieu, peut-on parler de verbosité, d’exagération ou d’une dégradation du nom de Dieu ?
Cette question est évidemment soulevée parce que Jéhovah est le nom exclusif du Créateur des cieux et de la terre, tandis que Dieu est son titre de Créateur. Nous lisons en Genèse 1:1 : “ Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. ” Il est exact que le nom Jéhovah identifie immédiatement le Créateur, mais il n’est pas rare que, dans les Écritures, un personnage soit désigné par son nom suivi de son titre. Le cas du Fils unique engendré de Dieu, fréquemment appelé Jésus-Christ, est un exemple. Jésus est son nom d’homme, et Christ, dont la signification est l’Oint, son titre. Il lui fut conféré immédiatement après son baptême dans le Jourdain, lorsque Dieu, pour l’oindre, déversa son esprit saint.
Mais, pourront objecter certains, le Fils de Dieu n’est pas seul à avoir reçu le nom de “ Jésus ”, prononciation grecque du nom Yeschouah, forme abrégée de Yehoschouah, dont la signification est “ Jéhovah est le Sauveur ”. Le nom du successeur du prophète Moïse était Yeschouah (Josué), fils de Nun, et, dans l’épître aux Hébreux (tout d’abord rédigée en grec), l’auteur inspiré parle de ce Josué sous le nom de Jésus. De nos jours, en Amérique latine, de nombreux hommes portent le nom de Jésus. Ainsi, pour distinguer Jésus Fils de Dieu de ces autres Jésus, il est nécessaire de le nommer Jésus-Christ, c’est-à-dire, Jésus, l’Oint de Dieu.
Mais le choix d’un même nom pour plusieurs hommes ne concerne pas le nom de Jéhovah ; avec ce nom il s’est attribué une désignation qui est exclusivement la sienne. Elle n’est donnée à aucune créature dans l’univers. Le nom de certains peut être une combinaison incluant le nom de Jéhovah, mais personne n’est désigné en propre par Jéhovah. Ainsi, ce nom de Jéhovah est la désignation exclusive qui s’applique au seul vrai Dieu vivant et, lorsqu’on prononce le nom Jéhovah, on pense automatiquement à Dieu, le Créateur des cieux et de la terre.
Ce qui précède est un fait probant mais, malgré cela, notre emploi de l’expression Jéhovah Dieu pour le désigner ne déprécie pas le Créateur parce que la Bible qu’il a inspirée utilise cette expression à maintes reprises, pour commencer en Genèse 2:4 où nous lisons : “ C’est là une histoire des cieux et de la terre quand ils furent créés, lorsque Jéhovah Dieu fit une terre et un ciel. ” (NW).
Mais certains objectent que le titre “ Dieu ” fut placé à la suite du nom Jéhovah par un rédacteur inconnu, postérieur, des manuscrits bibliques. Ils font valoir le fait que dans le premier chapitre de la Genèse apparaît uniquement le mot “ Dieu ” en rapport avec le récit de la création terrestre et que le nom Jéhovah n’apparaît pas avant le deuxième chapitre, au Ge 2 verset 4. Ils prétendent que le livre de la Genèse fut compilé à partir de deux collections de documents, d’une collection qui se réfère au Créateur seulement en tant que Dieu, et d’une seconde le mentionnant en tant que Jéhovah. En hébreu, le terme employé pour désigner Dieu est Élohim, tandis que son nom est représenté par les quatre consonnes hébraïques qui forment le tétragramme, combinaison que l’on prononce aujourd’hui généralement Jéhovah. Ces gens disent donc qu’il y a un document élohiste et un document
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