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Qualifiés pour le ministèreLa Tour de Garde 1956 | 1er mai
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Qualifiés pour le ministère
“ C’est Dieu qui nous a donné qualité, qui nous a qualifiés pour être ministres d’une alliance nouvelle. ” — II Cor. 3:5, 6, Jé.
1. Quels résultats désirés sont produits par les ministres qualifiés ?
À NOTRE époque de matérialisme et de communisme en expansion, le genre humain a un besoin urgent de ministres qualifiés. Être qualifié, c’est être propre, apte au ministère, être à la hauteur des exigences de cette tâche afin de pouvoir la mener à bonne fin et de produire les résultats désirés, c’est-à-dire d’autres vrais chrétiens en état de se mesurer aux épreuves de notre temps, de triompher des influences mauvaises, destructrices de la foi, d’imiter sans cesse Jésus-Christ et d’obtenir l’approbation divine avec la vie éternelle dans le monde nouveau.
2, 3. a) Quelles sont deux choses essentielles pour un ministre qualifié ? b) Pourquoi, malgré tout ce qu’il avait fait, Saul de Tarse n’était-il pas qualifié ?
2 À moins d’être ordonné de Dieu et envoyé par lui pour exercer le ministère ou service, on ne peut être un ministre compétent. Prenez par exemple le cas de l’apôtre Paul. Il se nommait d’abord Saul et était de Tarse, ville d’Asie Mineure. C’était un Hébreu né de parents hébreux, un Juif appartenant à la nation d’Israël, celle que Dieu s’était choisie pour peuple particulier. Il était membre de la tribu de Benjamin, ainsi que de la secte des pharisiens. Il essayait de toutes ses forces de se conformer aux justes exigences de la loi divine donnée par Moïse et, emporté par son zèle, il se crut même obligé de persécuter l’assemblée chrétienne naissante. Du point de vue israélite, Paul était sans reproche. Étudiant de la loi mosaïque, il avait fréquenté l’école de Jérusalem et s’était assis aux pieds d’un docteur jouissant d’une grande autorité, Gamaliel. Voulant être proclamé juste par la loi de Moïse, Saul de Tarse essayait de vivre sous le régime de l’ancienne alliance que Jéhovah avait conclue avec les Israélites au mont Sinaï en Arabie (Phil. 3:3-6 ; Actes 22:1-5). Il est clair qu’en ce temps-là Saul voulait être ministre de Dieu, ministre de l’ancienne alliance divine avec Israël, mais toutes ces choses le qualifièrent-elles pour le ministère ? Non ! Pourquoi ?
3 Parce que Jéhovah avait aboli l’ancienne alliance avec la loi mosaïque et inauguré une nouvelle avec le peuple de son choix. L’ancienne alliance de la loi avait eu Moïse pour médiateur. Elle possédait une prêtrise dans la famille d’Aaron et, comme serviteurs du temple, les membres de la tribu de Lévi. Elle avait un temple à Jérusalem et des sacrifices d’animaux. Elle avait une loi, dont les Dix Commandements avaient été écrits par le “ doigt de Dieu ” sur les deux tables de pierre. Elle avait mis Jéhovah en relation d’alliance avec les douze tribus d’Israël auxquelles s’était jointe une grande foule d’étrangers ou de résidants temporaires. Mais cette loi était une figure de grandes dispositions divines ; elle préfigurait des biens à venir. Après 1 545 ans d’existence, elle était devenue caduque et devait être ôtée quand le Christ serait mort, ressuscité, monté au ciel et qu’il aurait paru en présence de Dieu avec le prix de son immolation humaine. Ainsi le jour de la Pentecôte de l’an 33, Jéhovah inaugura la nouvelle alliance avec Jésus-Christ comme Médiateur. Dieu s’était déjà engagé par un serment fait en son propre nom que Jésus serait un prêtre selon l’ordre de Melchisédek, roi de Salem, et voici qu’il instituait ce sacrificateur semblable à Melchisédek, Jésus-Christ, grand Prêtre de la nouvelle alliance.
4. Les ministres de la nouvelle alliance furent institués comme tels à quelles conditions ? Pourquoi ?
4 Les chrétiens qui acceptèrent Jésus comme leur Médiateur et grand Prêtre furent amenés dans cette nouvelle alliance, leurs péchés leur furent pardonnés conformément à ses clauses et ils devinrent le peuple de l’alliance, l’Israël spirituel de Dieu. Ils formèrent le peuple de Jéhovah, qu’ils devaient connaître “ depuis le plus petit jusqu’au plus grand ” et ils portèrent son nom. La foi en Jésus-Christ plutôt que la circoncision de la chair était maintenant le signe de leur justice (Jér. 31:31-34 ; Gal. 6:15, 16). Ils furent faits prêtres aux ordres de Jésus-Christ leur Médiateur et grand Prêtre, par l’intermédiaire duquel ils devaient offrir des sacrifices de louanges et des bonnes œuvres à Dieu. Ainsi Jéhovah n’instituait plus de ministres de l’ancienne alliance de la loi, et les efforts tentés par Saul de Tarse pour être ministre de cette alliance prouvèrent qu’il était encore pris par le passé. Dieu établissait désormais les ministres de la nouvelle alliance. Être un ministre de la nouvelle alliance divine, c’était être un des prêtres de Jésus le grand Prêtre, un des membres du “ sacerdoce royal ” de Jéhovah (Héb. 3:1 ; I Pi. 2:9 ; Apoc. 5:9, 10). Saul dépendait de ses œuvres selon la chair et de ce qu’il était dans la chair, mais cela ne comptait plus. Par aucune de ces choses, Saul ne pouvait se qualifier pour le ministère de Dieu. Ni ne peut s’y rendre apte qui que ce soit dans la chair, et personne ne peut donner pareille aptitude à son prochain. Mais ce qu’il nous est impossible de faire, Dieu peut le réaliser.
5. Saul de Tarse, en tant que blasphémateur et persécuteur du peuple de Jéhovah, illustre quel résultat encourageant que Dieu peut produire ?
5 Mais, ainsi que l’illustre le cas de Saul, comment Dieu qualifie-t-il et établit-il quelqu’un dans le ministère chrétien ? Le cas de Saul montre qu’il y a de l’espoir même pour ceux qui sont maintenant des persécuteurs du peuple de Jéhovah, pourvu que ces adversaires soient honnêtes et disposés à se laisser réformer, car Saul fut, lui aussi, un persécuteur de l’Israël chrétien de Dieu. Il avait besoin de la miséricorde divine. Dans sa miséricorde, Dieu l’arrêta dans ses actes afin de le placer dans le ministère de la nouvelle alliance. Voici ce que dit l’apôtre Paul : “ Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité ; et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ. C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je servisse d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. ” (I Tim. 1:12-16). Si quelqu’un a été un persécuteur du peuple de Jéhovah et qu’il s’aperçoive maintenant de son erreur et de son péché, qu’il prenne courage. Songez à l’exemple de Saul, ayez foi et vous aussi vous pourrez obtenir miséricorde.
6, 7. a) Comment Saul fut-il informé de la volonté divine à son égard ? b) En remplissant quelles conditions requises devint-il un ministre qualifié de Dieu ?
6 N’oubliez pas que le sacrifice parfait de Jésus-Christ le Médiateur a mis la nouvelle alliance en vigueur. Cela a permis à Dieu de pardonner les péchés conformément à sa promesse expresse faite dans cette nouvelle alliance. En conséquence, Jésus, le Médiateur glorifié de l’alliance, a arrêté Paul le persécuteur sur le chemin de Damas en le frappant d’aveuglement et en l’envoyant dans la ville pour y attendre la venue d’un chrétien fidèle que Saul voulait persécuter, Ananias de Damas. Quand Ananias vint trouver Saul le troisième jour de sa cécité, il lui expliqua comment Jéhovah le qualifiait pour le ministère de la nouvelle alliance. “ Il dit : le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté, à voir le Juste, et à entendre les paroles de sa bouche ; car tu serviras de témoin, auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. ” (Actes 22:14-16). “ Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé ”, et il fut “ rempli de l’esprit saint ”. (Actes 9:17, 18.) Il lava ses péchés dans le sang purificateur du Médiateur de la nouvelle alliance en invoquant le nom de son Auteur, Jéhovah Dieu, qui l’avait établie pour pardonner l’iniquité et ne plus se souvenir des péchés. — Héb. 9:14-26.
7 Saul, après avoir été baptisé, pardonné et rempli de l’esprit saint, se sentit qualifié et envoyé par Dieu. Aussi s’engagea-t-il immédiatement dans le ministère pour lequel il avait été rendu propre. Notez comment il se montra qualifié : “ Saul resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas. Et aussitôt il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu... Cependant Saul se fortifiait de plus en plus, et il confondait les Juifs qui habitaient Damas, démontrant que Jésus est le Christ. ” À cause d’un complot qui devait provoquer la mort de Saul, “ les disciples le prirent, et le descendirent par la muraille, dans une corbeille ”. Il se rendit alors à Jérusalem et dut se faire conduire chez l’apôtre Pierre et Jacques, le demi-frère de Jésus. “ Il allait et venait avec eux dans Jérusalem, et s’exprimait en toute assurance au nom du Seigneur. Il parlait aussi et disputait avec les Hellénistes ; mais ceux-ci cherchaient à lui ôter la vie. ” Les frères le firent donc partir pour Tarse, sa ville natale. — Actes 9:19-30.
PAS À FAIRE POUR ÊTRE QUALIFIÉS
8, 9. Quels pas vers la compétence pour le ministère précèdent l’enlèvement du “ voile de l’incrédulité ” ?
8 Nul ne peut être qualifié pour le ministère de Dieu, à moins qu’il ne soit, comme Paul, éclairé de la lumière divine par le Christ, ne se repente de ses péchés, n’accepte la miséricorde divine, n’invoque le nom de Dieu pour que ses péchés soient lavés dans le sang du sacrifice de Jésus, ne se fasse baptiser, témoignant ainsi de sa foi, et n’en fasse publiquement profession. L’apôtre Paul nous fait bien comprendre ces points quand il parle de sa compétence pour le ministère. Il fait mention du voile de l’incrédulité qui l’aveuglait jadis et déclare :
9 “ Mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur (à Jéhovah, NW), le voile est ôté. Or, le Seigneur c’est l’esprit ; et là où est l’esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir (réfléchissons comme des miroirs, NW) la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’esprit (exactement comme cela est fait par Jéhovah l’esprit, NW). C’est pourquoi, ayant ce ministère, selon la miséricorde qui nous a été faite, nous ne perdons pas courage. Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n’avons point une conduite astucieuse, et nous n’altérons point la parole de Dieu. Mais, en publiant la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d’homme devant Dieu... Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes ; c’est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus. Car Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! ” fait briller la lumière dans (a éclairé, NW) nos cœurs pour faire resplendir (les illuminer de, NW) la connaissance de la gloire de Dieu sur (par, NW) la face de Christ. Nous portons ce trésor (du ministère) dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous... Et, comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de l’Écriture (Psaume 116:10) : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé ! nous aussi nous croyons, et c’est pour cela que nous parlons, sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus... C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. ” — II Cor. 3:16 à 4:16.
10. La gloire de Jéhovah eut quel effet sur les médiateurs des deux alliances, l’ancienne et la nouvelle, et sur Paul ?
10 Paul faisait ici allusion à Moïse, le médiateur de l’ancienne alliance de la loi. Par suite de son entretien avec l’ange de Jéhovah au mont Sinaï, Moïse s’était chargé d’une lumière glorieuse et lorsqu’il descendit de la montagne “ la peau de son visage rayonnait ”. Il dut porter un voile sur son visage aussi longtemps qu’il parlait aux Juifs terrifiés et jusqu’au moment où il retournait converser avec l’ange de Dieu (Ex. 34:29-35). Or l’apôtre Paul reflétait comme un miroir la gloire de Jéhovah telle qu’elle brillait sur la face de Jésus-Christ, le Médiateur de la nouvelle alliance. Paul était transformé en la même image, d’un degré de gloire spirituelle à un autre, exactement comme cela est fait par Jéhovah l’esprit qu’il parvenait à connaître de plus en plus.
11. Comment Paul glorifia-t-il son ministère ?
11 Tant que Paul réfléchissait ainsi la lumière glorieuse et se transformait, il ne pouvait certes pas se conduire indignement dans son ministère. Il ne pouvait se comporter comme un fourbe ni falsifier la Parole de Dieu. Il devait rejeter les choses honteuses qui se font en secret. En manifestant la vérité dans toute sa pureté, il devait se recommander à toute conscience humaine devant Dieu. Il ne pouvait voiler quoi que ce soit à ceux auxquels il prêchait en tant que ministre de la nouvelle alliance. Si donc la bonne nouvelle qu’il proclamait était masquée, Paul n’en était pas responsable. C’était Satan le Diable, le dieu du présent ordre de choses, qui l’avait obscurcie en aveuglant l’entendement de tous les incrédules “ afin qu’ils ne voient pas resplendir l’Évangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu ”. (II Cor. 4:3, 4, Jé.) Comme il ne voilait rien, Paul ne pouvait être un trafiquant de la Parole de Dieu, comme le clergé payé de la chrétienté. Paul devait proclamer avec sincérité le message dont Dieu l’avait investi. Sachant qu’il était sous le regard de Dieu, en communion avec le Christ, Paul devait glorifier son ministère et non le dégrader. — II Cor. 2:17, NW ; Rom. 11:13.
12. À l’exemple de Paul, quel est celui que doivent connaître tous les ministres de la nouvelle alliance ? Pourquoi ?
12 La nouvelle alliance dont Paul était un serviteur disait : “ Tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Éternel ” et dans Hébreux 8:11 l’apôtre cita ces paroles (Jér. 31:34). Paul connaissait Jéhovah et était par conséquent un de ses témoins. Tous les ministres de la nouvelle alliance devaient connaître Jéhovah, faute de quoi ils ne pourraient être compétents pour remplir le ministère de la nouvelle alliance. Ils devaient être les témoins de ce qu’ils connaissaient, donc les témoins de Jéhovah. Songeant à cela, Paul a dit à ses compagnons dans le ministère : “ Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs. ” (I Cor. 4:16). À l’exemple de Paul, tous les ministres de la nouvelle alliance devaient être les ministres de Celui qu’ils connaissaient comme le Dieu de cette alliance, Jéhovah, Celui qui leur pardonnait leurs péchés. Voici ce que Dieu lui-même a dit à son peuple typique dans l’alliance de la loi : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous reconnaissiez et que vous croyiez, et que vous compreniez que c’est moi. ” Ces paroles d’ordination pour être témoins s’appliquent avec plus de force encore à la classe du serviteur de Dieu, laquelle est dans la nouvelle alliance et dont le Tout-Puissant a déclaré prophétiquement : “ Le peuple que j’ai formé pour moi publiera ma louange. ” (És. 43:10, 21, Cr). Interceptant la lumière glorieuse de Jéhovah, telle qu’elle se réfléchit sur la face du Christ qui est apparu à l’humanité, les ministres actuels de la nouvelle alliance doivent, comme des miroirs, renvoyer cette lumière de la connaissance de la gloire de Dieu à leurs semblables afin que Jéhovah soit loué et leur prochain éclairé. À notre époque d’obscurité, il y a urgence à faire une telle œuvre de réflexion.
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Ordination des ministres qualifiésLa Tour de Garde 1956 | 1er mai
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Ordination des ministres qualifiés
1. Comment l’ordination des ministres qualifiés de Jéhovah fut-elle représentée dans le cas de Jérémie ?
PAUL dit : “ C’est Dieu qui nous a donné qualité, qui nous a qualifiés pour être les ministres d’une alliance nouvelle. ” (II Cor. 3:5, 6, Jé). C’est dire que ce doit être Dieu qui ordonne ou établit quelqu’un pour être son ministre. Ce fait fut représenté par le cas de Jérémie, qui était un ministre de l’ancienne alliance d’Israël. Issu de la famille sacerdotale d’Aaron, Jérémie avait automatiquement qualité pour être prêtre au temple de Jérusalem. Mais pour être plus que prêtre, c’est-à-dire pour être un prophète qui prophétiserait sur toutes les nations de la terre, il ne suffisait plus à Jérémie d’être le fils de Hilkija le prêtre. Nul homme ne pouvait faire de lui un tel prophète. Dieu, l’inspirateur des prophéties, était par conséquent Celui qui pouvait l’ordonner ou l’instituer prophète, le qualifier pour ce ministère. Jérémie souligne son ordination ou nomination par Dieu, quand il déclare : “ La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi (ordonné, KJ) prophète des nations... Tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai... Puis l’Éternel étendit sa main, et toucha ma bouche ; et l’Éternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations. ” — Jér. 1:4-10.
2. Pourquoi Jésus dut-il avoir le même genre d’ordination ?
2 Même Jésus le charpentier de Nazareth dut avoir cette ordination de Jéhovah. Comme homme, Jésus n’appartenait pas à une famille sacerdotale d’Israël. Comme membre de la tribu royale de Juda, il était héritier du trône terrestre de David mais non d’un trône ni d’une royauté célestes. Pour être roi-prêtre comme le prêtre royal Melchisédek, Jésus dut recevoir l’ordination de Jéhovah et Dieu s’était engagé par un serment prophétique que Jésus serait un tel roi-prêtre. Pour être un roi céleste siégeant sur le propre trône de Jéhovah, à sa droite, Jésus dut être oint avec quelque chose de supérieur que l’huile d’onction entre les mains d’un prophète ou d’un prêtre humain. Il dut être oint et ainsi ordonné ou établi avec l’esprit saint de Jéhovah. Ainsi que l’écrit Paul : “ Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui ! Comme il dit encore ailleurs : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. ” — Héb. 5:5, 6.
3. Comment Jésus montra-t-il que son ordination n’était pas de Jean-Baptiste mais de Jéhovah ?
3 Jésus reçut l’ordination nécessaire de Dieu. Quand Jean, le fils du sacrificateur Zacharie, baptisa Jésus au Jourdain, il n’a procédé à aucune ordination de Jésus, ni sacerdotale ni royale. Il ne pouvait le faire. Jean ne savait pas pourquoi il baptisait Jésus. Il ne comprenait pas alors qu’il immergeait Jésus simplement pour symboliser que ce dernier s’était voué à faire la volonté divine pour laquelle il était venu dans le monde. L’eau du baptême symbolisait le don de soi de Jésus, qui opérait un changement dans sa vie. C’est seulement après que Jésus fut immergé et sorti de l’eau que son Père céleste Jéhovah l’ordonna ou l’établit en reconnaissant clairement Jésus voué comme son Fils spirituel et en l’oignant d’esprit saint (Mat. 3:13-17). Pour montrer que c’était Jéhovah et non Jean-Baptiste qui lui avait donné l’ordination, Jésus se rendit peu après à la synagogue de Nazareth et lut à l’auditoire la prophétie suivante d’Ésaïe : “ L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour proclamer une bonne nouvelle aux pauvres, il m’a envoyé pour prêcher. ” Puis Jésus dit à l’assemblée : “ Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. ” — Luc 4:16-21, NW ; 3:21-23.
4. L’ordination de Paul par Jéhovah est établie par quels textes ?
4 Paul avait-il, lui aussi, cette ordination de Dieu ? Il a dit : “ ... pour lequel j’ai été établi (ordonné, KJ) prédicateur et apôtre... chargé d’instruire les païens (nations, NW) dans la foi et la vérité. ” (I Tim. 2:7). “ Établi ” ou “ ordonné ” par qui ? Paul répond en ces termes aux Galates : “ Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père... lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens (nations, NW), aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi. ” (Gal. 1:1, 15-17). Paul fut baptisé, probablement par Ananias qui lui avait dit de se faire immerger. Après cela, Paul fut rempli de l’esprit saint comme preuve qu’il était ordonné ou établi par Jéhovah par l’intermédiaire du Christ qui l’avait choisi comme un instrument pour porter son nom. — Actes 9:15-18.
5, 6. Quel rôle, s’il y eut rôle, Pierre joua-t-il dans l’ordination de Corneille, de sa parenté et de ses amis ?
5 Même les premiers convertis gentils incirconcis eurent cette ordination ou nomination de Dieu pour être ministres de la nouvelle alliance. Si leur ordination n’avait pas été faite par Dieu, les chrétiens juifs auraient été peu enclins à les reconnaître comme des ministres chrétiens ordonnés. Avant que l’apôtre Pierre eût achevé de prêcher à l’Italien Corneille, à ses parents et amis, ces incirconcis crurent et acceptèrent la miséricorde divine manifestée par le Christ et Dieu les ordonna ou les institua comme ses témoins-ministres. Le texte biblique dit : “ Comme Pierre prononçait encore ces mots, le saint esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du saint esprit était aussi répandu sur les païens (gens des nations, NW). Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le saint esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. ” Plus tard, à Jérusalem, Pierre expliqua à ses compagnons chrétiens israélites : “ Lorsque je me fus mis à parler, le saint esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement... Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, pouvais-je, moi, m’opposer à Dieu ? ” — Actes 10:44-48 ; 11:15-17.
6 Pierre les fit donc baptiser, non pour les ordonner (Dieu l’avait déjà fait), mais pour que ces croyants symbolisent leur foi et leur don d’eux-mêmes, don que Dieu avait déjà accepté, le prouvant par un miracle.
7, 8. Quant au reste actuel des témoins oints, quelle preuve a-t-il de son ordination par Dieu ?
7 Et les témoins voués de Jéhovah de nos jours ? Eux aussi doivent être établis ou ordonnés par lui afin d’être qualifiés pour le ministère. Aujourd’hui il n’existe plus qu’un reste de ceux que Dieu a choisis pendant les dix-neuf siècles écoulés, les établissant ou les ordonnant pour être les ministres oints de la nouvelle alliance. Cette troupe constitue le résidu ou les “ restes ” de l’organisation divine comparée à une femme (Apoc. 12:17). Dieu leur dit : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi. ” (És. 43:10, Cr). Pris collectivement, ce reste forme un corps de serviteurs ou d’esclaves. Il constitue ce que Jésus, dans sa prophétie, appelle “ l’esclave fidèle et prudent ” qui a été établi sur ses domestiques pour leur donner la nourriture au temps convenable. Qui a établi ou ordonné le reste dans cette fonction ? Non pas les hommes, mais son Maître, le Roi régnant Jésus-Christ. Depuis qu’il est entré dans son règne en 1914 et venu au temple en 1918 pour juger d’abord la maison de Dieu, il a trouvé ce reste de chrétiens oints et voués occupés à faire les choses qu’ils avaient été chargés de faire. Aussi a-t-il accompli à leur égard cette promesse : “ Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. ” — Mat. 24:45-47, NW.
8 Quelle preuve avons-nous qu’ils ont été établis par Dieu par l’intermédiaire de son Christ invisible et glorifié et qu’ils sont vraiment qualifiés ? Nous en avons la preuve du fait qu’ils dispensent la nourriture spirituelle au temps convenable. Ce n’est pas à leur sujet que Dieu a prophétisé en ces termes : “ Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai la famine dans le pays, non pas la disette du pain et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles de l’Éternel. ” (Amos 8:11). Cette prédiction concerne le clergé de la chrétienté et ses troupeaux. Ils rejettent la nourriture servie par les mains et les lèvres de la classe de l’esclave et souffrent ainsi d’une famine spirituelle. La raison en est qu’ils refusent de reconnaître l’ordination non orthodoxe de la classe de l’esclave fidèle et prudent. Mais il y a des centaines de milliers d’autres humains qui sont conscients de leurs besoins spirituels, qui cherchent la nourriture spirituelle et l’acceptent des mains du reste oint des témoins de Jéhovah. Ils sont les hommes honnêtes, humbles, semblables aux brebis, que Jésus-Christ, le bon Berger de Jéhovah, rassemble dans sa bergerie pour être ses “ autres brebis ”, pour qu’elles forment un seul troupeau avec le reste oint. — Jean 10:16.
MINISTRES SOUS LE RÉGIME DE LA NOUVELLE ALLIANCE
9, 10. Quoique les “ autres brebis ” ne puissent être “ ministres d’une nouvelle alliance ”, pourquoi figurent-elles aujourd’hui parmi les ministres ordonnés ?
9 Comme les “ autres brebis ” doivent suivre le bon Berger de Jéhovah, elles doivent aussi être des témoins fidèles et véritables, à l’exemple du Christ ; elles doivent aussi être qualifiées pour le ministère de Jéhovah. Elles ne peuvent naturellement pas être les “ ministres d’une nouvelle alliance ” dans le sens où le fut l’apôtre Paul, qui était dans la nouvelle alliance en tant que membre de la nation sainte de l’Israël spirituel et qui était par conséquent un ministre sacerdotal, un membre du “ sacerdoce royal ” avec une vocation céleste. Mais n’oublions pas que l’Israël spirituel fut préfiguré par l’Israël selon la chair. Comme membres de cette nation élue, les Israélites proprement dits étaient dans l’ancienne alliance de la loi que Jéhovah leur Dieu avait conclue avec la communauté. Mais parmi les Israélites selon la chair se trouvaient de nombreux non-Israélites qui étaient des résidants temporaires ou hôtes étrangers et qui servaient de différentes façons en Israël, certains étant même esclaves du temple. Ceux-là aussi adoraient Jéhovah comme leur Dieu et sa loi les protégeait et leur accordait de nombreux privilèges et bénédictions. Ils étaient “ le résidant temporaire qui est dans tes portes ”, ils ne devaient pas travailler le sabbat (Ex. 20:8-10, NW). Ils ne devaient jeter aucun opprobre sur le nom de Jéhovah mais ils devaient le louer parmi les Israélites. Ils devaient montrer combien ils étaient bénis par lui, par l’intermédiaire de sa postérité naturelle d’Abraham.
10 Il en est de même pour les “ autres brebis ”, les résidants temporaires actuels qui sont dans les portes des Israélites spirituels. Ces hommes de bonne volonté ne sont pas Israélites spirituels dans la nouvelle alliance, mais ils vivent sous les bienfaits et les dispositions de cette nouvelle alliance et il leur faut y conformer leur vie. Ils doivent être une société d’un monde nouveau en compagnie du reste de l’Israël spirituel. Ils sont sous l’unique loi commune : ils doivent être témoins de Jéhovah et prêcher la nouvelle du Royaume en témoignage à toutes les nations, avant que prenne fin le présent ordre de choses (Mat. 24:14). Pour cette tâche, il leur faut, eux aussi, être qualifiés et cela exige en premier lieu qu’ils soient ordonnés de Dieu. Faisant un pas indispensable vers cette ordination, ils se sont de leur plein gré et par amour voués à Dieu par son Fils Jésus-Christ et ils ont symbolisé l’entière offrande de leur personne comme Jésus, c’est-à-dire par le baptême. En raison de ce don d’eux-mêmes, Dieu les accepte au sein du “ seul troupeau ”, non pour être membres de l’Israël spirituel ou du sacerdoce royal avec un héritage céleste ni pour être ministres de la nouvelle alliance, mais pour être témoins de Jéhovah et ministres qualifiés sous le régime de la nouvelle alliance. Il les ordonne ou les établit comme ses ministres terrestres, pour servir en compagnie du reste oint de l’Israël spirituel. Ils ont tous cette ordination en vertu du fait que Jéhovah a accepté leur don de soi par Jésus-Christ, le Médiateur de la nouvelle alliance. Ainsi ils sont tous ses ministres ordonnés, qu’ils soient hommes ou femmes.
11. Du point de vue biblique, comment les ministres ordonnés par Dieu sont-ils affectés par les lois des nations ?
11 De ce seul fait, il conviendrait que toutes les nations qui prétendent faire cas des ministres chrétiens les reconnaissent comme des ministres ordonnés conformément aux Écritures. Les nations suivent leurs propres idées et font leurs propres lois en vertu desquelles elles déclarent qui est un ministre dûment ordonné et reconnu par Dieu. Quand une nation exige une autorisation écrite d’un homme, d’un groupe, ou d’une organisation religieuse ou bien une cérémonie avant de reconnaître ces hommes voués comme ministres de Dieu, cela n’est nullement conforme aux Écritures. Les législateurs non inspirés de ce monde ne sont pas les auteurs de la Bible, c’est Dieu qui l’a fait écrire par la force motrice de son esprit, et ses vrais ministres ont le témoignage des Écritures inspirées concernant leur ordination par Dieu, pour s’être voués à lui. Les preuves de ce que devraient être ses ministres ordonnés sont à puiser dans la Parole du Dieu qui fait l’ordination et non dans les lois humaines ni dans leur interprétation par les juges.
12, 13. Quelle réponse pertinente est donnée à toute ingérence dans la formation et la conduite d’une société de ministres, tels que les témoins de Jéhovah ? Pourquoi ?
12 Dieu, le Souverain de l’univers, est en droit de décider comment son organisation visible doit être régie, qui seront ses ministres et à quelles conditions. Même les confessions de la chrétienté reconnaissent ce droit à leurs organisations sectaires. L’année dernière, le principal administrateur de l’Église presbytérienne des États-Unis, lorsqu’il s’adressa à quatre cents délégués de l’Alliance Presbytérienne Mondiale à Princeton (New Jersey), a inclus parmi les libertés religieuses fondamentales la “ liberté de décider du gouvernement interne et des conditions d’une Église ”. Il poursuivit en ces termes : “ Quand il apparaît au jugement pieux et motivé de l’Église que la liberté de remplir ces responsabilités est presque entièrement restreinte par l’État et la société, l’Église a le devoir de dire non à l’État et non à la société. ” (New York Times du 29 juillet 1954). Les témoins de Jéhovah restent théocratiquement attachés aux lois et nominations divines relatives à la façon dont l’organisation de la Nouvelle Alliance doit être édifiée et régie. Ils disent non à toute ingérence de la part de ce monde.
13 Ils n’ont nul besoin d’ecclésiastiques qui leur imposent les mains pour les ordonner. Leur ordination vient de Dieu, par suite du don de leur existence éternelle à Jéhovah par l’intermédiaire du Christ. Ils ne sont pas ordonnés par imposition des mains de celui qui les baptise d’eau en symbole de l’offrande de leur personne. Mais étant donné que leur immersion dans l’eau a un rapport avec leur ordination par Dieu, ils peuvent, à des fins d’inscription, donner la date de leur baptême comme la date approximative de leur ordination, pour satisfaire la loi des pays qui réclament la date de l’ordination. Ce que les témoins de Jéhovah veulent sur eux, pour les qualifier, c’est la main de Dieu, la main de Celui qui toucha les lèvres de Jérémie et lui dit : “ Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. ” (Jér. 1:9). Ils veulent la main de Celui qui conduisit sans encombre Esdras le prêtre à Jérusalem, “ la bonne main de son Dieu étant sur lui ”, la main dont Néhémie, le constructeur des murailles de Jérusalem, a dit : “ Le roi me donna ces lettres, car la bonne main de mon Dieu était sur moi. ” (Esdras 7:6, 9, 28 ; Néh. 2:8, 18). Le psalmiste a déclaré : “ Que ta main soit sur l’homme de ta droite, sur le fils de l’homme que tu t’es choisi ! ” (Ps. 80:18 80:17, NW). La main de Jéhovah est la première qui devrait être sur nous pour nous ordonner ou nous établir comme ministres qualifiés. Sans d’abord sa main sur nous, l’imposition des mains humaines par la suite n’a aucune force, mais n’est qu’une simple cérémonie.
14. Sous quels rapports essentiels les Israélites spirituels et leurs compagnons voués diffèrent-ils du clergé de la chrétienté ?
14 C’est la main de Jéhovah qui met à part, sépare le reste oint de l’Israël spirituel et ses compagnons voués. Voici ce que le roi Salomon a dit prophétiquement à Dieu à l’occasion de l’inauguration du temple de Jérusalem : “ Car tu les as séparés de tous les autres peuples de la terre pour en faire ton héritage, comme tu l’as déclaré par Moïse, ton serviteur, quand tu fis sortir d’Égypte nos pères, Seigneur Éternel ! ” (I Rois 8:53). Que tous soient séparés de ce monde pour prêcher la bonne nouvelle du royaume de Dieu, l’apôtre Paul l’indique dans l’introduction de sa lettre : “ Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu, — qui avait été promis auparavant de la part de Dieu par ses prophètes dans les saintes Écritures, et qui concerne son Fils. ” (Rom. 1:1, 2). En raison de cette séparation, ils sont tenus à pratiquer la forme d’adoration pure, la religion sans tache, ce qui inclut, entre autres, l’exclusion des souillures du monde (Jacq. 1:27). Ils n’ont donc rien de commun avec les “ ministres reconnus ” ou clergé de la chrétienté qui se disent mis à part et auxquels la loi donne un statut spécial et qui, cependant, se mêlent de politique, jouent un rôle dans les luttes entre nations et se souillent au contact de ce monde.
NOMINATIONS SPÉCIALES
15. Comment était exercé, dans les assemblées chrétiennes primitives, le pouvoir de faire des nominations ?
15 La nation entière de l’Israël spirituel et ses compagnons voués sont mis à part et ont un statut n’ayant rien de commun avec ce monde. Ils forment une société de ministres qualifiés d’un Monde Nouveau. Cependant ils ont dans leur sein quelques membres mis à part pour certains services, pour lesquels ils sont ordonnés ou nommés. Par exemple, au premier siècle il y avait dans l’assemblée d’Antioche (Syrie) des prophètes et des instructeurs chrétiens qui servaient tous à ces places importantes. Ensuite le texte nous dit : “ Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le saint esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. ” (Actes 13:1-3). Cette imposition des mains de l’assemblée par l’intermédiaire de ses représentants était une forme d’ordination ou de nomination pour un service spécial. Plus tard, au cours de leur service spécial, Paul et Barnabas firent des nominations d’anciens dans les nouveaux groupes, les plaçant dans des services comportant des responsabilités : “ Ils leur désignèrent des anciens dans chaque Église, et, après avoir fait des prières accompagnées de jeûne, les confièrent (à Jéhovah, NW) en qui ils avaient mis leur foi. ” (Actes 14:23, Jé). L’apôtre Paul, lorsqu’il donna le pouvoir de faire des nominations au jeune Timothée, a dit : “ Que personne ne méprise ta jeunesse... N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d’autrui ; toi-même, conserve-toi pur. ” — I Tim. 4:12 ; 5:22.
16. Pourquoi les serviteurs théocratiquement nommés au sein de la société du Monde Nouveau ne forment-ils pas une classe d’ecclésiastiques ?
16 Ainsi les nominations de serviteurs spéciaux au sein de la société du Monde Nouveau doivent être faites non pas démocratiquement, mais théocratiquement, par le corps dirigeant ou par ses représentants en d’autres pays. Cependant la nomination de ces serviteurs spéciaux ou surveillants dans l’assemblée ne signifie pas qu’une classe d’ecclésiastiques est créée et que le reste de l’assemblée ne se compose pas de ministres qualifiés par Dieu. Nous garderons tous notre compétence venue de Dieu tant que nous étudierons et servirons fidèlement Jéhovah comme ses témoins.
17. Aux premiers temps du christianisme, que se produisait-il lors de l’imposition des mains par les apôtres ? Pourquoi cela n’est-il plus aujourd’hui une pratique appropriée ?
17 L’ancienne imposition des mains sur les serviteurs responsables de l’assemblée avait force d’ordination ou de nomination. Cette cérémonie avait quelque effet aux premiers temps du christianisme quand le saint esprit était donné par “ l’imposition des mains des apôtres ”. Ceux qui imposèrent leurs mains sur Paul et Barnabas ne donnèrent pas l’esprit mais l’esprit leur dit de les mettre à part pour une œuvre spéciale. Aujourd’hui l’esprit ne nous parle pas de façon que nos oreilles l’entendent, nous n’avons pas non plus parmi nous les apôtres pour nous imposer les mains et nous donner les dons miraculeux de l’esprit et il n’existe aucun chrétien nominal qui puisse démontrer à l’aide des Écritures qu’il est un successeur apostolique doué d’un tel pouvoir. Ces dons miraculeux ont disparu ainsi que les canaux apostoliques. C’est pourquoi Paul a rangé l’imposition des mains parmi “ l’enseignement élémentaire au sujet du Christ ”. (Héb. 6:1, 2, Li ; Actes 8:18 et I Cor. 13:8-11.) La cérémonie de l’imposition des mains lors de la nomination d’une personne n’a pas de pouvoir spécial de nos jours.
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