siècle.” En d’autres termes, la pensée de Darwin était conditionnée par la société dans laquelle il vivait. D’ailleurs, l’article précité reproduisait ensuite cette phrase de Karl Marx: “Il est remarquable de voir comment Darwin retrouve dans les animaux et les plantes la société anglaise de son temps, avec la répartition du travail, la concurrence, etc.”

Beaucoup de savants contemporains révoquent en doute la réalité des théories échafaudées pour soutenir l’évolutionnisme. Pourquoi alors se trouve-​t-​il encore des gens pour prendre la défense de cet enseignement de Darwin? L’article poursuit: “Il en est qui pensent que l’abandon du mécanisme évolutionnaire conduirait inévitablement à douter que l’évolution ait bien eu lieu. C’est indubitablement là que réside l’explication de cet acharnement à défendre à tout prix Darwin (...), parce que [ses défenseurs] sont matérialistes.”

Mais leur refus d’envisager une solution autre que la leur ne signifie pas pour autant que l’évolutionnisme ait nécessairement raisona. Pas plus que l’obstination du clergé du temps de Galilée ne signifiait que ce dernier avait nécessairement tort. Un homme de science peut être aveuglé par ses sentiments et ses préjugés tout aussi aisément qu’un homme d’Église.

La vérité est qu’en dépit de toutes les pressions exercées par le modernisme pour que l’on abandonne la croyance en Dieu ou tout au moins qu’on la relègue à l’arrière-plan, beaucoup de gens n’en restent pas moins convaincus de l’existence de Dieu. Et l’accroissement de la connaissance scientifique contemporaine ne fait que renforcer leur conviction.

Des motifs pour être croyant

PAR quel raisonnement en arrive-​t-​on à croire en l’existence de Dieu? La Bible nous fournit l’indice suivant: elle dit que les “qualités invisibles [de Dieu] se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites”. — Rom. 1:20.

L’observation des “choses qui ont été faites”, c’est-à-dire de la nature, a conduit plus d’une personne à saisir qu’il y a forcément quelque chose ou bien quelqu’un derrière tout cela. Einstein, dont les théories ont influencé tant de penseurs scientifiques, disait: “Quiconque s’adonne sérieusement à la recherche scientifique finit par être convaincu que les lois de l’univers témoignent de l’existence d’un esprit, d’un esprit immensément supérieur au nôtre et devant lequel nous devons, avec nos modestes pouvoirs, nous sentir humbles.”

Regardez-​vous!

La Bible dit: “Les cieux proclament la gloire de Dieu, et l’étendue annonce l’œuvre de ses mains.” (Ps. 19:1). Et avec quelle éloquence ils parlent!

Cependant, il n’est pas nécessaire d’explorer les cieux étoilés pour voir la preuve de la puissance et des qualités de Dieu. Il suffit de se regarder.

Examinez par exemple vos mains. Tiennent-​elles la revue que vous êtes en train de lire? Si oui, votre bras est forcément plié de façon à garder ce périodique à bonne distance de vos yeux. Chacun de vos doigts exerce juste assez de pression pour que la revue ne tombe pas, mais pas trop pour ne pas déchirer le papier. Avez-​vous pensé à tout cela avant d’entreprendre votre lecture? Certainement pas. C’est votre corps qui a tout réglé lui-​même. Vous n’avez eu qu’un minimum de décisions à prendre.

Votre corps est relativement au repos, mais que font vos yeux? Ils accommodent automatiquement sur les mots et les groupes de mots que vous êtes en train de lire. L’impression visuelle est traduite derrière vos yeux en influx électriques qui sont transmis à votre cerveau. Si vous vous concentrez, le cerveau emmagasine les renseignements pour plus tard et compare les nouvelles informations qu’il reçoit avec celles qu’il possédait auparavant.

Pendant tout ce temps, sans même que vous y pensiez, votre cœur s’active à pomper le sang qu’il envoie dans tout le corps par un itinéraire complexe. Ce sang transporte les substances indispensables là où elles sont nécessaires, puis il emporte les déchets là où le corps pourra les éliminer.

En outre, les mouvements de votre diaphragme remplissent vos poumons d’oxygène, puis ils les compriment pour éliminer le gaz carbonique.

S’il n’y a pas longtemps que vous avez mangé, votre repas est en cours de digestion, là encore sans que vous vous en souciiez. Les aliments sont soit mélangés à de l’acide dans votre estomac, ce qui va les décomposer en leurs constituants primitifs, soit malaxés par des contractions complexes dites “péristaltiques” qui feront progresser les aliments dans le tube digestif pour permettre à la circulation sanguine d’absorber les substances nutritives.

Il y a encore bien d’autres activités qui se déroulent en ce moment même. La moelle osseuse remplace vos globules rouges. La peau élabore de nouvelles cellules qui vont remplacer celles qui sont usées. Vos ongles et vos cheveux continuent de pousser. Vos glandes synthétisent des substances complexes qui maintiennent l’équilibre chimique de votre organisme, et tout cela en ce moment même, alors que votre organisme est apparemment au repos!

La technologie qui préside aux mécanismes de notre corps est incroyablement plus avancée que tout ce que l’homme a su réaliser en notre ère de l’espace. Est-​il logique de considérer un tel chef-d’œuvre comme le simple produit du hasard?

La théorie de l’évolution prétend que l’homme est le produit de l’action de lois naturelles, mais elle n’explique pas qui en est le “Législateur”. En fait, elle dit que nous nous sommes faits tout seuls. Mais n’est-​il pas plus logique, plus en rapport avec ce que nous savons de la façon dont les choses se passent dans la réalité, de suivre le raisonnement de ce rédacteur biblique qui a dit: “De façon redoutable, je suis fait d’une manière merveilleuse.” Et: “Sachez que Jéhovah est Dieu. C’est lui qui nous a faits, et non pas nous-​mêmes.” — Ps. 139:14; 100:3.

Regardons la réalité en face

Comme la pensée occidentale aurait tendance à être matérialiste, beaucoup de gens hésitent à reconnaître qu’il y a un Dieu et à admettre que l’on puisse offrir une réponse d’ordre spirituel à la question “D’où venons-​nous?”. Un libre penseur a dit: “On ne peut être sensé et rationnel que lorsqu’on s’exprime dans les termes et le cadre de la connaissance actuelle.” Mais est-​ce bien le cas?

Il y a quantité de choses dont les savants connaissent l’existence, mais qu’ils sont incapables d’expliquer, ne serait-​ce que l’esprit humain, la conscience, l’instinct religieux. Tout cela existe bel et bien, mais la science ne peut pas l’expliquer dans les termes de “la connaissance actuelle”. Et la vie proprement dite? Qu’y a-​t-​il dans cette puissante “énergie vitale” qui distingue les êtres vivants de la matière inerte? Les savants ne peuvent pas le dire. Or, c’est un aspect de notre vie quotidienne. Il est tellement courant que l’on a tendance à oublier combien la vie constitue quelque chose de miraculeux.

Le principe de causalité s’énonce ainsi: “Tout fait a une cause, et les mêmes causes dans les mêmes conditions produisent les mêmes effets.” Il y a donc forcément une “cause” à cette merveille de délicatesse qu’est le mécanisme qui préside à l’élaboration du corps humain. Notre génération est dans une position plus avantageuse que n’importe quelle autre pour saisir la sagesse révélée par cette “cause” première. Par ailleurs, il y a eu forcément une “cause” à la vie, à l’esprit humain et à la conscience. En réalité, on ne saurait en donner une explication plus satisfaisante que celle qui apparaît dans la Bible. S’adressant à son Dieu, un rédacteur biblique déclara: “Auprès de toi est la source de la vie.” (Ps. 36:9). Rien dans “la connaissance actuelle” ne permet d’aboutir à une autre conclusion.

En ce cas, d’où vient le mal

Alors qu’on lui présentait tous ces arguments, un athée habitant les Philippines souleva le problème suivant: “On peut parler dans une certaine mesure d’ordre, de merveille et de beauté de la nature. Mais ce n’est que la moitié du tableau. L’autre moitié montre un incroyable chaos.” Puis, après avoir expliqué ce qu’il entendait par “chaos”, c’est-à-dire les catastrophes naturelles, les épidémies, etc., cet homme poursuivit: “Le croyant contemple avec amour l’ordre de la nature qui fortifie sa religion, mais il détourne le regard du chaos qui infirme cette croyance.”

Est-​ce votre cas? Ou bien au contraire est-​ce celui de l’athée qui détourne les yeux de ‘l’ordre, la merveille et la beauté de la nature’ parce qu’ils infirment sa croyance en l’athéisme?

Par exemple, se plaindre des épidémies, c’est ne décrire que la moitié de la situation. C’est passer sous silence le merveilleux pouvoir de guérison de l’organisme, qui à lui seul atteste l’existence d’un Créateur doté de pouvoirs merveilleux. C’est ce que voulait dire la célèbre formule dont on a attribué la paternité à Ambroise Paré: “Je l’ai pansé, Dieu le guérit.”

En outre, l’homme a-​t-​il moralement le droit de douter de l’existence de Dieu à cause des maladies et des problèmes actuels? N’est-​il pas vrai que ce sont les régimes institués par l’homme, les guerres, la criminalité, la malhonnêteté, etc., qui causent la plupart de ces problèmes? Combien de fléaux tels que les affections cardiaques ou le cancer sont dans une grande mesure imputables à l’environnement et au mode de vie que l’homme lui-​même a créés? Combien d’autres maladies ne pourrait-​on enrayer si une fraction importante de l’humanité ne vivait pas dans la crasse et dans la pauvreté?

Il est néanmoins vrai que les problèmes de l’homme ne sont pas tous directement de sa faute. Pourquoi Dieu permet-​il qu’ils durent? Est-​ce la preuve que Dieu n’existe pas?

Un exemple va nous aider à voir plus clairement cette question. Sur une île située au large de la côte occidentale de l’Irlande se trouve un endroit connu sous le nom de Village abandonné. Plus personne n’y habite. Comme on peut l’imaginer, les maisons sont en piètre état. Les toitures ont disparu, de même que les portes. Bien souvent, les murs se sont effondrés. Devant ce village en ruine, iriez-​vous dire qu’il est peu probable que quelqu’un ait pu concevoir et bâtir les maisons qui s’y trouvent? Ou bien serez-​vous spontanément d’accord avec cette déclaration de la Bible: “Toute maison, est-​il besoin de le dire, est construite par quelqu’un.” (Héb. 3:4). Oui, cela est vrai même d’une maison en ruine. Malgré l’état pitoyable de ces demeures, on sait qu’elles ont été bâties par quelqu’un. On sait également que ce n’est pas la faute du constructeur si elles sont en ruine. Il y a plusieurs façons de prévenir la détérioration d’une maison, mais si son propriétaire l’abandonne, elle tombe en ruine.

Il en va de même avec la situation actuelle de l’humanité. La Bible nous informe que l’homme fut créé parfait. Le Créateur lui avait confié la responsabilité d’assujettir la terre et de la remplir en ayant des enfants (Gen. 1:28). Le succès de ce projet dépendrait de l’obéissance de l’homme aux instructions de son Créateur. S’il avait suivi ces instructions, il n’y aurait jamais eu de “chaos”, de vies perdues à la suite de catastrophes naturelles ou d’épidémies. Mais l’homme a repoussé la direction de son Créateur, si bien qu’aujourd’hui sa “maison” est indéniablement en piètre état.

Dieu a doté les humains du libre arbitre, c’est-à-dire de la liberté de choisir eux-​mêmes leur voie. Dieu n’oblige donc personne à lui obéir. Néanmoins, tout au long des siècles, il a cherché parmi les humains ceux qui désiraient volontairement le servir. La Bible explique que ceux qui refusent de reconnaître le droit de Dieu de régir sa propre création seront bientôt exterminés. Ils paieront de leur vie leur obstination à rejeter la Source de la vie. Mais ceux qui conforment avec gratitude leur vie aux exigences de Dieu auront la joie de voir la terre transformée en un paradis universel sous la domination du gouvernement céleste de Dieu. Ils jouiront de toutes les bénédictions dont ils ont été privés à cause de la confusion engendrée par les hommes imparfaits. — Rév. 21:3-5.

Il est donc très important que chacun connaisse dès à présent ce qu’il en est exactement de Dieu. D’où l’intérêt de lire comment certains ont été aidés à devenir croyants.

[Encadré/Illustration, page 9]

QUI A CONÇU LE CORPS HUMAIN?

LE CERVEAU: Machine cybernétique d’une telle complexité qu’en comparaison les ordinateurs les plus complexes réalisés par l’homme sont des jouets. On évalue sa mémoire et sa capacité d’apprentissage à un milliard de fois ce que l’on utilise dans la vie présente.

L’ŒIL: Caméra en couleur, parfaitement nette, à mise au point automatique, qui prend instantanément n’importe quelle vue en relief sans qu’il soit besoin d’un laboratoire pour effectuer le développement.

LE CŒUR: Pompe autrement plus efficace que n’importe quelle machine conçue par l’homme. Il pompe 5 700 litres ou plus par jour, ce qui équivaut à un travail qui permettrait d’élever le corps à 150 mètres de haut.

LE FOIE: Laboratoire chimique extrêmement complexe et élaboré, avec plus de 500 fonctions dont le stockage et la libération de cellules sanguines, de vitamines, de sels minéraux et de substances nutritives en fonction des besoins. Il accélère les réactions chimiques en synthétisant plus de 1 000 diastases différentes.

LES OS: Cette charpente qui ne pèse que 9 kilos est aussi forte que des poutrelles d’acier. L’équilibre de sa structure renforcée lui permet de recevoir les muscles et d’abriter les organes vitaux.

LE SYSTÈME NERVEUX: Gigantesque réseau de communications qui reçoit ou envoie 100 millions de sensations par seconde au moyen d’impulsions électrochimiques. Il est en rapport avec chaque millimètre carré de peau, chaque muscle, chaque vaisseau, chaque os et chaque organe.

[Illustration, page 10]

Même une maison en ruine a été “construite par quelqu’un”.

Comment certains athées deviennent croyants

COMMENT quelqu’un qui ne croit pas en l’existence de Dieu en arrive-​t-​il à le connaître? Beaucoup d’anciens athées se sont aperçus qu’ils devaient commencer par affronter un certain problème. Lequel?

Un ancien adepte d’une religion orientale fit cet aveu: “L’une des raisons les plus impératives [pour s’accrocher à la croyance qu’il n’existe pas de Créateur] provient peut-être de ce que cette attitude invite chacun à mener une vie insouciante et à s’en tenir là.”

En Occident, on retrouve une réflexion identique sous la plume de l’écrivain J. Cogley: “Le modernisme (à l’exclusion du marxisme) insiste énormément sur la liberté individuelle, liberté de pensée, politique, sexuelle, et par-​dessus tout liberté dans la spéculation sur les grandes questions de la vie.”

Cette liberté ainsi que l’insouciance mentionnée plus haut peuvent très bien nous faire perdre le sens des réalités. Renoncer à une telle indépendance et reconnaître une Autorité supérieure exige une humilité et une ouverture d’esprit que tout le monde ne possède pas.

Quelle sorte de liberté?

La liberté est évidemment tout à fait désirable, mais elle peut aussi bien être nuisible. Si on lâche trop la bride à un enfant, il ira jouer dans une artère grande circulation ou posera les mains sur des objets brûlants. La liberté absolue de prendre des décisions sans aide extérieure peut donc causer toutes sortes de problèmes si ces décisions sont mauvaises.

On ne perd rien à reconnaître le bien-fondé de l’existence de Dieu. Il est vrai que cela implique une certaine restriction de sa liberté individuelle, mais uniquement dans la mesure où cela aide à ne causer nul tort ni à soi-​même ni à autrui. Les véritables croyants admettent volontiers la nécessité de telles restrictions. Par contre, reconnaître les vérités qui concernent Dieu leur a procuré une autre sorte de liberté, celle d’être affranchis des duperies de ceux qui cherchent à exploiter autrui par leur propre philosophie, et de ne pas connaître le désespoir qu’accompagne l’ignorance du but de la vie. Comme Jésus l’a dit un jour, “la vérité vous libérera”. — Jean 8:32; Col. 2:8.

Ce qui aide à admettre l’existence de Dieu

En Occident, la plupart des gens comprennent le sens de l’expression “Être Suprême”, même s’ils ne croient pas en lui. En Orient, par contre, la question est plus complexe, car beaucoup de gens ne saisissent pas ce que l’on entend par cette expression. Voici ce qu’a dit un Oriental au sujet des adeptes d’un culte non chrétien que lui-​même pratiquait autrefois: “L’existence d’un Être Suprême est quelque chose d’inconcevable pour la plupart d’entre eux.”

Dans un cas comme dans l’autre, la première étape qui a aidé ces gens à connaître Dieu a bien souvent consisté à diriger leur attention sur la nature et sur les raisons de croire en son Auteur, son Créateur originel. Un chrétien qui est resté longtemps au Japon fournit cette explication: “Nous recourons à des illustrations. Il faut quelqu’un d’intelligent pour fabriquer une montre, un appareil photo, etc., alors qu’il s’agit d’objets inanimés. Regardez une fleur, un oiseau ou le corps humain. Qui les a conçus?” C’est par de tels raisonnements que l’on essaie de faire saisir aux esprits orientaux l’idée de l’existence de Dieu.

Ce qui permet de connaître Dieu

Il y a un grand pas à franchir entre le simple fait de reconnaître l’existence d’une force créatrice et celui de connaître Dieu comme un Père céleste affectueux. Même Einstein, apparemment, ne pouvait admettre que l’esprit créateur qu’il entrevoyait derrière l’univers était réellement une personne abordable par les humains. Un jour, il fit cette réflexion: “La principale source des conflits actuels entre la religion et la science réside dans le concept d’un Dieu personnel.”

Comment des gens aujourd’hui croyants en sont-​ils venus à reconnaître Dieu en tant que personne? Dans ce domaine, il leur fallait en effet compter sur Dieu lui-​même. Dans un grand pays, la plupart des citoyens connaissent l’existence de leur chef d’État, car elle a des répercussions sur leur vie quotidienne. Néanmoins, seuls deviennent ses amis ceux par qui il se laisse aborder. De même, la création nous révèle l’existence indéniable de Dieu, et celle-ci se répercute sur notre vie quotidienne en ce que nous bénéficions de la nourriture, de l’air, du soleil, de la pluie, etc. Pourtant, nul ne parviendrait jamais à connaître Dieu s’il ne se laissait approcher.

Heureusement, c’est ce qu’il fait, entre autres par le truchement de la Bible. Il a fait consigner par écrit dans ce livre la façon dont il a agi envers les humains au fil des ans. C’est là que l’on apprend ses qualités ainsi que le nom par lequel on peut s’adresser à lui. Ce nom est “Jéhovah”. (Ps. 83:18.) C’est pourquoi quiconque est réellement parvenu à connaître Dieu a dû commencer par éprouver de la gratitude pour le don de ce livre étonnant.

La plupart des gens reconnaissent que la Bible n’est pas un livre comme les autres. On l’a traduite en plus de langues que n’importe quel ouvrage. C’est le plus grand succès de librairie de tous les temps. En dépit des efforts acharnés pour la détruire, elle a survécu. Elle remonte plus loin dans l’Histoire que tout autre livre. Cependant, ce que beaucoup n’admettent pas, c’est qu’elle prétende être inspirée de Dieu. Pourtant, il est bien écrit: “Toute Écriture est inspirée de Dieu.” (II Tim. 3:16). Peut-​on démontrer la véracité d’une telle affirmation? Effectivement. D’ailleurs, des gens qui pendant un temps étaient athées, mais qui à présent connaissent Jéhovah, ont accepté de prendre le temps d’examiner personnellement les preuves de l’inspiration de la Bible.

Ils se sont aperçus que la Bible renferme des centaines de prophéties qui se sont réalisées. Or, aucun humain n’était capable de connaître des siècles, voire des millénaires à l’avance tous les détails que donne ce livre sur les affaires humaines. Au reste, la Bible déclare que la faculté d’énoncer des prophéties qui se réalisent est une preuve de divinité (És. 46:8-10). À propos des prophéties bibliques déjà accomplies à son époque, un serviteur de Dieu de l’Antiquité déclara: “Vous savez bien (...) que n’est restée sans effet aucune parole de toutes les bonnes paroles que vous a dites Jéhovah, votre Dieu. Toutes se sont réalisées pour vous. Pas une seule parole d’entre elles n’est restée sans effet.” (Josué 23:14). Quiconque partage cette conviction s’aperçoit également que l’accomplissement des prophéties bibliques ne se limite pas à des faits du passé. Il en est d’autres qui se réalisent à notre époque. En les examinant, on est bien obligé de concéder que la Bible est forcément la Parole inspirée de Dieu. — Lire Matthieu 24; Marc 13; Luc 21; II Timothée 3:1-5.

Les conseils et les directives renfermés dans la Bible sont également frappants. On ne tarde pas à se rendre compte qu’ils montrent une intelligence bien supérieure à la simple sagesse populaire. Cette connaissance et cette intelligence appartiennent à quelqu’un qui observe l’humanité depuis des milliers d’années et qui sait ce qui est le mieux pour l’homme. Le caractère pratique et la sagacité dont témoignent les conseils de la Bible à l’intention des couples, des jeunes, des pauvres et des riches sont une perpétuelle source d’émerveillement. (Lire par exemple Colossiens 3:5-8, 18-25; I Timothée 6:9-11, 17-19; Matthieu 6:24-34; Proverbes 7:1-27.) L’application de ces conseils permet de vérifier par soi-​même la véracité du Psaume 119:2: “Heureux ceux qui observent ses avertissements [ceux de Dieu]! De tout cœur ils le recherchent sans relâche.”

D’autres moyens de connaître Dieu

Il y a quelques années, un Japonais se trouva amené à voyager plusieurs jours de suite en compagnie de chrétiens qui se rendaient à une assemblée des Témoins de Jéhovah. Leur conduite l’impressionna tant qu’il se livra à une petite enquête. Il y a de cela bien longtemps, l’apôtre Paul avait écrit à tous les chrétiens: “Devenez donc des imitateurs de Dieu.” (Éph 5:1). Tout comme un enfant est souvent le portrait de ses parents, de même les vrais chrétiens s’efforcent de refléter les qualités de leur Père céleste dans leur vie et dans leur conduite. C’est le résultat de ces efforts qui impressionna tant le Japonais dont nous parlons et qui l’aida à connaître Jéhovah. À présent, lui aussi est Témoin de Jéhovah.

Dans un autre pays d’Asie, une femme interviewée sur ce qui l’avait aidée à connaître Dieu mentionna, entre autres facteurs, ceci: “La connaissance des voies et des principes directeurs qui permettent d’unifier toutes sortes d’hommes, quelles que soient leurs différences de races, comme l’atteste l’exemple des Témoins de Jéhovah.” Et: “L’observation de la personnalité des Témoins de Jéhovah.” Ainsi, le Créateur se révèle à ceux qui le recherchent à travers la conduite et les actes de ses adorateurs.

Cette femme souligna également un autre facteur qui l’amena à connaître le Créateur. Son commentaire mérite que l’on s’y arrête: “Beaucoup de traits de ma personnalité se sont modifiés, à mon plus grand étonnement!” Comment était-​ce possible? L’apôtre Paul déclara que l’on doit s’attendre à une telle chose. Il dit aux chrétiens: “Vous devez être renouvelés dans la force qui incline votre esprit et revêtir la personnalité nouvelle qui a été créée selon la volonté de Dieu dans une justice et une fidélité vraies.” (Eph. 4:23, 24). Une personne sincère s’efforce donc de combattre les mauvaises tendances qu’elle trouve en elle. C’est difficile, mais celui qui adore Dieu possède ‘une force qui incline son esprit’ grâce à laquelle il y parvient, soutenu par l’esprit saint de Dieu. Grâce à une telle “force”, certains ont pu s’affranchir de la toxicomanie, de perversions sexuelles, de tendances criminelles, etc., et sont devenus affectueux, joyeux, paisibles, longanimes, bienveillants, bons, fidèles, doux et maîtres d’eux (Gal. 5:22, 23). Ce fut pour eux la confirmation indéniable de l’existence de Dieu et du désir qu’Il a de les aider.

Un autre moyen qui permet de connaître Dieu est la prière. L’apôtre Jean déclara: “Quoi que nous demandions selon sa volonté, il nous écoute.” (I Jean 5:14). Certes, Dieu ne répond pas à n’importe quelle prière. En Proverbes 15:29, il est rappelé que “Jéhovah est loin des méchants, mais il entend la prière des justes”. Tout serviteur fidèle de Dieu qui recourt à la prière voit celle-ci exaucée. Il est difficile de ne pas croire en quelqu’un à qui l’on parle régulièrement et qui répond d’une manière ou d’une autre.

Oui, Jéhovah existe!

Oui, aucun doute là-dessus. Jéhovah existe bien et il veut que ses créatures le connaissent. Il se révèle par le truchement de la nature, de la Bible ainsi que par l’action de son esprit sur son organisation et sur chacun en particulier.

Pourquoi ne pas s’approcher de lui comme vers un Père céleste et jouir de la liberté qui découle de la connaissance de la vérité? Suivez les conseils de Dieu. Acceptez ses promesses réconfortantes quant à l’avenir. Oui, comme le psalmiste vous y encourage, “goûtez et voyez que Jéhovah est bon! Heureux l’homme valide qui se réfugie en lui!”. — Ps. 34:8.

[Illustration, page 12]

L’oiseau doit nécessairement son existence à un Créateur.

[Illustration, page 13]

Dieu se fait connaître par la Bible, dans laquelle il révèle son nom, ses qualités et son dessein.

[Illustrations, page 14]

Les gens sont incités à adorer Jéhovah lorsqu’ils observent le reflet de ses qualités dans la vie de ses adorateurs.

Il est difficile de ne pas croire en quelqu’un à qui l’on parle et qui répond.

Ils deviennent croyants malgré les obstacles

AVANT de croire sincèrement en Dieu et de reconnaître la Bible comme sa Parole, beaucoup de personnes s’aperçoivent qu’il leur faut surmonter des obstacles, témoin ce Japonais autrefois athée qui écrit:

“Mes parents sont des athées endurcis, alors que deux de mes sœurs sont adeptes de la Sokagakkai. Ma grand-mère révérait un célèbre bouddhiste du temps passé nommé Kobodaishi; elle disait la bonne aventure et effectuait quelquefois des guérisons miraculeuses. C’est pourquoi nous avions toujours eu quantité d’argent et de riz, de légumes et d’autres nécessités. Ce passé m’influença profondément. Je savais que le culte du dieu de ma grand-mère n’était qu’un moyen pour acquérir des richesses matérielles. Dès l’enfance, j’étais persuadé de l’hypocrisie des gens qui se disaient croyants; aussi, pour ma part, je ne m’intéressais pas à Dieu.

“Durant tout ce temps, je menais une vie de bâton de chaise. Je sortais tous les soirs jouer au mah-jong et aux quilles. Je rentrais aux premières heures de l’aube, complètement ivre. Je me levais vers midi et je bricolais dans la maison, puis je retournais à mes activités. Une telle vie eut pour résultat que je suis tombé malade et ai dû subir une grave intervention de l’estomac. En outre, je me disputais constamment avec ma femme.

“C’est vers cette époque que j’appris qu’un ami, un homme sérieux, lui, étudiait la Bible. La première fois qu’il me parla du Dieu de la Bible, je réagis violemment. Comme je craignais que mon ami ne soit le dupe de sa religion, j’essayai sincèrement de le détourner de l’étude de la Bible. En dépit de tous mes efforts, il tint bon. Je me mis donc moi aussi à étudier la Bible, non pas parce que je voulais la comprendre, mais pour la prendre en défaut afin de persuader mon ami de cesser d’étudier.

“Mais, à mesure que j’étudiais, je compris la vérité. Je devins convaincu que Jéhovah n’a rien à voir avec les autres dieux, qu’il est un Dieu d’amour et de miséricorde, Tout-Puissant, le Créateur et le Donateur de la vie. En Hébreux 4:12, la Bible déclare que ‘la parole de Dieu est vivante et fait sentir son action’. De cela, je suis convaincu, parce que l’étude de la Bible m’a permis de modifier mon ancienne façon de vivre. Témoin de ce changement et de ce que je cessais de me disputer avec elle, ma femme se mit à assister avec moi aux réunions des Témoins de Jéhovah. À présent, elle dit souvent qu’elle a enfin confiance en moi, et nous avons une vie de famille heureuse.”

Une Japonaise, auparavant athée elle aussi, nous a écrit: “J’ai suivi les cours de l’université, milité dans des mouvements communistes, recherché les plaisirs, puis j’ai fini par me marier. Un jour, j’ai eu la surprise d’apprendre par un Témoin de Jéhovah que le gouvernement de Dieu sera bientôt instauré sur notre planète et que la vie sera alors différente. J’ai lu quelques livres édités par les Témoins, en particulier ‘La Bible est-​elle vraiment la Parole de Dieu?’. Cette lecture m’a permis de voir que ces gens possèdent quelque chose, une foi qui repose sur les vérités concrètes de la Bible, qu’ils sont dénués d’hypocrisie et prêts à risquer leur vie pour leurs idées. J’ai décidé d’assister à leurs réunions et me suis mise à faire cette prière: ‘Dieu, si tu existes vraiment, veuille me l’apprendre.’ Je n’ai pas tardé à me rendre compte que j’avais trouvé ce que je cherchais. C’est pourquoi je tiens à faire de mon mieux pour démontrer à Jéhovah que je lui suis reconnaissante pour la miséricorde qu’il m’a témoignée en me permettant d’entendre la ‘bonne nouvelle’.”