BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • La recrudescence de la violence et de la criminalité
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 février
    • La recrudescence de la violence et de la criminalité

      METTEZ-​VOUS dans la peau de cet Italien qui rentrait chez lui après son travail. Il avait négligemment laissé ses clés sur sa voiture en s’arrêtant pour faire une course dans un magasin de quartier. Son absence n’avait duré que quelques minutes, mais, à son retour, son véhicule avait évidemment disparu.

      Après une nuit agitée, il eut l’agréable surprise, le lendemain matin, de retrouver sa voiture garée à sa place habituelle au pied de chez lui. Sous l’essuie-glace se trouvait un billet qui disait: “Désolé de vous avoir causé ce désagrément, mais c’était pour une urgence. Acceptez mes remerciements et passez une bonne soirée à mes frais.” Deux places de théâtre étaient jointes pour une représentation qui allait se jouer ce soir-​là. Notre homme retrouva sa confiance en autrui.

      Après une fort agréable soirée au théâtre, il regagna son domicile en compagnie de sa femme, fouilla dans ses poches, trouva ses clés, ouvrit la porte et pénétra dans son appartement: vide! Il ne restait plus rien. La confiance qu’il avait retrouvée dans son prochain n’avait pas duré longtemps.

      Unique en son genre, cette histoire authentique n’est que l’une des multiples anecdotes qui révèlent le cynisme avec lequel se commettent les délits. Certes, celui-ci était relativement anodin par rapport à ceux qui s’accompagnent d’une brutalité et d’un sadisme qui laissent pantois. Il n’est guère étonnant que tant de gens aient perdu toute confiance en l’homme et vivent dans la crainte.

      Nous sommes tous les victimes de la criminalité. La pègre rançonne tout le monde. D’après les autorités municipales de Chicago, le citoyen américain perd deux pour cent sur chaque dollar qu’il dépense, soit à cause des escroqueries opérées par la maffia, soit à cause des suppléments d’assurance à payer contre le vol ou bien du renforcement des services de sécurité engagés dans la lutte contre la pègre.

      L’indélicatesse des employés ainsi que les vols commis par la clientèle obligent les magasins à répercuter leurs pertes sur le prix de vente des articles. Chacun paie donc pour la malhonnêteté d’autrui. En Allemagne de l’Ouest, par exemple, les vols commis par le personnel coûtent un milliard de marks par an (2,3 milliards de FF) aux contribuables. La criminalité coûte cher, si ce n’est pour le délinquant, tout au moins pour sa victime, car c’est toujours elle qui doit payer.

      Une tendance inquiétante

      Ce n’est pas d’hier que la criminalité sévit, mais elle a pris ces derniers temps une ampleur nouvelle. Devant la marée montante de la violence et de la criminalité dans le monde entier, les forces de l’ordre ainsi que le public en général sont amenés à revoir le problème de la criminalité et les moyens d’enrayer efficacement ce fléau.

      Il se commet de plus en plus de crimes “gratuits”, c’est-à-dire de délits qui ne reposent sur aucun mobile. Dans cette rubrique entrent les graffiti qui couvrent les édifices publics et le vandalisme commis dans les cabines téléphoniques.

      Mais, trop souvent, les crimes “gratuits” dépassent le stade du simple vandalisme et montrent une violence sans aucune commune mesure avec leur objet. Par exemple, deux jeunes Allemands de 17 ans ont agressé un homme de 33 ans dans les faubourgs d’une ville et ils l’ont poignardé à tour de rôle. La police révéla que le corps de la victime portait plus de 80 coups de couteau. Quand on leur demanda la raison de leur acte, les deux jeunes gens eurent cette réponse: “On avait envie de faire son affaire à quelqu’un.” Dans un autre cas, un groupe de jeunes Français à peine plus âgés que les précédents s’en prirent à un notaire de Cherbourg qu’ils rouèrent si sauvagement de coups que celui-ci perdit conscience et mourut trois jours après. Interrogés sur les mobiles de leur geste, ils répondirent que “c’était juste pour s’amuser”.

      Une autre tendance inquiétante est l’accroissement de la délinquance chez les femmes. En Allemagne, par exemple, le terrorisme présente cette particularité remarquable qu’une forte proportion des terroristes connus sont des femmes. Il y a tout juste un an, 12 des 16 personnes suspectes de terrorisme recherchées en priorité par la police étaient des femmes.

      Toutefois, ce qui inquiète le plus les autorités judiciaires et le corps législatif, c’est probablement la brusque flambée de la criminalité juvénile. Dressant le bilan de ce problème aux États-Unis, la revue Time écrit: “On s’est toujours plaint que les jeunes assassins s’en tiraient impunément. Malheureusement, cela n’est devenu que trop vrai. Dans tous les USA, la criminalité se présente sous une forme qui laisse à la fois perplexe et glacé d’horreur. Il apparaît en effet que de nombreux jeunes volent, violent, agressent et tuent avec autant de désinvolture que s’ils allaient au cinéma ou se joignaient à une partie de base-ball.”

      Cette tendance observée chez les jeunes ne laisse rien présager de bon quant à l’avenir. En ce qui concerne la situation en Allemagne, le journal Hamburger Abendblatt fit ce commentaire: “D’après les plus récentes statistiques criminelles, depuis 1975, le nombre des interpellations de jeunes âgés de 14 à 18 ans s’est accru de 25,1 pour cent. Dans la tranche d’âge inférieure à 14 ans, l’augmentation est de 30,8 pour cent (...), et rien ne laisse entrevoir un revirement de cette tendance. Il faut au contraire s’attendre à une recrudescence de la délinquance chez les adolescents et chez les enfants.”

      Il ne fait aucun doute que la criminalité constitue un problème qui mérite d’être pris très au sérieux. Le gouvernement français l’a jugé si sérieux qu’il a nommé une commission de 11 membres chargés d’enquêter sur ce sujet. Ceux-ci ont délibéré pendant 16 mois avant de présenter un rapport de 700 pages qui offrait 103 propositions concrètes pour tenter de résoudre le problème.

      De son côté, l’Organisation des Nations unies a également jugé ce problème suffisamment sérieux pour justifier la constitution d’un comité de 15 membres, comité chargé de la prévention et de la lutte contre la criminalité et sous l’égide duquel se tient tous les cinq ans un congrès mondial qui permet de faire le point sur les méthodes efficaces de lutte contre la criminalité sur le plan international. En 1975, les débats étaient placés sous le thème suivant: “Un défi pour ce dernier quart de siècle: prévenir et enrayer la criminalité.” Un sixième congrès se tiendra cette année en Australie, à Sydney.

      Que signifie cet accroissement constant de la criminalité et de la violence qui s’observe à l’heure actuelle? Va-​t-​il se poursuivre jusqu’au point de non retour? Ou bien a-​t-​on exagérément grossi ce problème? A-​t-​il atteint des proportions vraiment si graves? Quelle est votre opinion à ce sujet?

  • Le problème de la criminalité est-il aussi grave qu’on le dit?
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 février
    • Le problème de la criminalité est-​il aussi grave qu’on le dit?

      IL Y A des gens qui sont nés optimistes. Quelque gravité que présente une situation, ils trouvent toujours le moyen d’affirmer avec le sourire que les choses pourraient être pires. Beaucoup d’arguments plaident en faveur de l’optimisme, mais il ne faudrait pas lui permettre de nous aveugler au point de nous empêcher d’être réalistes. La politique de l’autruche ne résout aucun problème. Au contraire, on risque encore plus de devenir une victime.

      Pour en revenir à notre thème de la violence et de la criminalité, ces deux fléaux sont-​ils aussi graves qu’on le dit?

      Ceux qui répondent par la négative ne manqueront pas de souligner que ce problème n’a rien de neuf et que le plus vieux livre d’histoire connu, la Bible, raconte que la toute première famille humaine a souffert de la violence sous sa forme la plus aiguë, car il est écrit: “Caïn se jeta sur Abel, son frère, et le tua.” Quant aux conditions qui régnaient il y a plus de 4 000 ans, aux jours de Noé, la Bible ne dit-​elle pas que ‘la terre devint remplie de violence’? — Gen. 4:8; 6:11.

      Certes, la criminalité n’est pas un phénomène nouveau. Néanmoins, les statistiques prouvent qu’elle empire. À propos de statistiques, on pourrait penser à ce mot lâché au siècle dernier par le célèbre dramaturge irlandais Oscar Wilde: “Il y a trois sortes de mensonges: les mensonges ordinaires, les pieux mensonges et les statistiques.” Ceci pour dire qu’il peut être trompeur de se fier exagérément aux statistiques, car on peut les interpréter différemment, voire de façon contradictoire. Toujours est-​il que ce n’est pas parce qu’on les emploie souvent mal qu’il faut les rejeter catégoriquement.

      Pour notre gouverne, arrêtons-​nous sur certains des arguments opposés par les gens qui trouvent que la situation n’est pas “aussi grave qu’on le dit”. Ensuite, chacun pourra juger par soi-​même.

      Rares sont les gens qui doutent que nous assistons depuis quelques dizaines d’années à une explosion démographique. Alors qu’il a fallu 4 200 ans, du déluge de Noé jusqu’à 1830, pour que la population du monde atteigne le milliard, il n’a fallu que 100 ans pour atteindre le second milliard, en 1930. En 1960, soit 30 ans après, les humains étaient 3 milliards; et, en 1975, soit 15 ans après, l’humanité avait atteint les 4 milliards. À présent, avec plus de 4 milliards d’humains sur notre planète, on pense que les 5 milliards seront atteints vers 1985 et qu’il y aura largement plus de 6 milliards d’humains à la fin du siècle.

      L’accroissement démographique est sans nul doute un facteur qui a joué dans celui de la criminalité, mais il n’en est ni la cause profonde ni l’explication unique. Autrement, tout accroissement ou toute baisse de population amènerait forcément un accroissement ou une baisse correspondante du nombre des délits. Or, ce n’est pas toujours le cas.

      Il suffit de prendre l’exemple de l’Allemagne de l’Ouest. C’est l’un des quelques pays du monde où l’on assiste ces derniers temps à une baisse de la population, puisque celle-ci a diminué de 600 000 habitants entre 1975 et 1977. Si l’argument était fondé, il devrait donc y avoir une baisse correspondante de la criminalité. Or, de source officielle, on sait qu’il y eut en 1977 un total de 3 287 642 délits, contre 2 919 390 en 1975, soit un accroissement de plus de 12 pour cent, preuve que la criminalité augmente même lorsque la population diminue.

      Loin d’avoir des raisons de se laisser aller à un optimisme béat, ceux qui voient dans cet accroissement de la criminalité une conséquence naturelle de l’explosion démographique doivent faire face à de sombres perspectives d’avenir. À ce qu’ils prétendent, la vague actuelle de criminalité continuera de suivre le rythme de la croissance de la population mondiale. Mais jusqu’où la situation devra-​t-​elle donc empirer pour qu’ils en arrivent à reconnaître de bonne foi que “ça va vraiment mal”?

      Il ne fait pas le moindre doute que l’on tient mieux le compte des délits à présent qu’il y a 100 ans. Il est donc impossible de comparer les chiffres de l’époque avec les nôtres. Mais cet argument perd tout son poids lorsqu’il s’agit de comparer ceux de 1977 avec ceux de 1975, voire de 1970. Et si, comme on l’a prétendu, on en tient mieux le compte à présent, il serait bien de se demander pourquoi. Le besoin d’une plus grande précision et d’une plus grande exactitude des dossiers ne viendrait-​il pas du fait même que les choses ont empiré?

      Comment la police tient-​elle ses archives? Peu de délits sont découverts et signalés directement par les fonctionnaires de police. Un sondage effectué en Allemagne par l’Institut Max-Planck a révélé que 90 pour cent des chiffres dont dispose la police proviennent de rapports des victimes ou des témoins. Leur précision tient donc moins à la police qu’au bon vouloir du public de signaler les délits auxquels il assiste.

      Y a-​t-​il quelque chose qui indique que les gens soient plus précis ou plus conscients de signaler les délits aujourd’hui que par le passé? Sûrement pas, à en juger par ce qui ressort du sondage suivant: on s’est aperçu que 46 pour cent seulement des délits commis contre les personnes interrogées avaient été signalés. Plus de la moitié n’apparaissaient donc nulle part, soit que la victime ait pensé que le préjudice était trop minime pour s’en soucier, vu le peu de chances que son tort soit réparé, soit pour d’autres raisons personnelles.

      Ces chiffres, qui ne le cèdent en rien à ceux qui proviennent de Suisse, des États-Unis, du Canada, d’Australie et de Finlande, indiqueraient donc plutôt que la criminalité est encore pire que ce qui ressort des statistiques. C’est ce que soutint la revue allemande Der Spiegel, qui déclara: “À vrai dire, le nombre annuel des cambriolages est de 10 à 20 fois supérieur aux chiffres officiels.” L’article citait Werner Hamacher, directeur du Bureau fédéral d’enquêtes criminelles de la Rhénanie du Nord-Westphalie, qui compara le nombre des délits signalés par le public à “guère plus qu’un minuscule bikini” pour couvrir le corps réel des délits.

      À quelle conclusion logique aboutit-​on, sinon à celle que les chiffres et les archives criminelles sont très incomplets, et qu’au mieux, les statistiques n’indiquent que certaines tendances. Mais, loin de surestimer les faits, les statistiques ne reflètent en réalité qu’une partie de ce qui se passe vraiment. Qu’en pensez-​vous? Les choses vont-​elles aussi mal qu’on le dit? Ou bien encore pire?

      En ce cas, tant mieux pour vous. Les régions rurales ont souvent des taux de criminalité inférieurs à ceux des régions urbaines. En ville, certains quartiers sont plus touchés que d’autres. Il faut également reconnaître que certains pays souffrent moins de la criminalité que d’autres. Mais la question n’est certes pas de savoir si l’on commet autant de délits chez VOUS qu’ailleurs, mais plutôt de déterminer si, là où vous habitez, elle est en augmentation.

      Qu’avez-​vous remarqué par chez vous? Que disent les personnes d’un certain âge, celles qui ont pu voir les choses évoluer sur une longue période de temps? Commet-​on plus de délits à l’heure actuelle qu’il y a cinq ans, voire dix ans? Assiste-​t-​on à un glissement des délits vers la violence?

      Vu le caractère sérieux que présente ce problème, il faut encore ajouter les questions suivantes: Comment se protéger soi-​même et mettre les siens à l’abri? Quelles initiatives concrètes peut-​on prendre?

      [Entrefilets, page 5]

      “La criminalité est encore pire que ce que révèlent les statistiques.”

      “L’accroissement de la criminalité correspond à celui de la population.”

      [Entrefilet, page 6]

      “On tient mieux le compte des délits à présent que par le passé.”

      [Entrefilet, page 7]

      “Peut-être la criminalité sévit-​elle par endroit, mais pas où j’habite.”

  • Sages conseils pour se protéger de la criminalité
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 février
    • Sages conseils pour se protéger de la criminalité

      QUANTITÉ de gens ont écrit des livres et publié des articles pour donner leur avis sur la meilleure façon de faire face à la criminalité. Leurs suggestions pratiques sont souvent précieuses, bien qu’il soit impossible à l’heure actuelle de connaître une sécurité ou une protection absolues. Ceci ne signifie pas pour autant que l’on ne puisse rien faire. Non seulement on peut, mais on doit faire quelque chose pour endiguer la marée montante de violence et de criminalité à laquelle on assiste aujourd’hui.

      Pour recevoir des suggestions pratiques, il suffit de se tourner vers un homme que Dieu a doté “de la sagesse et de l’intelligence dans une très grande mesure”, d’une sagesse telle qu’elle le rendit “plus sage que n’importe quel autre homme” de son temps et qu’elle lui permit de “prononcer trois mille proverbes”. (I Rois 4:29, 31, 32.) Peut-être avez-​vous reconnu qu’il s’agissait du roi Salomon.

      Cervantès, célèbre écrivain espagnol, a défini fort à propos les proverbes comme “de courtes maximes tirées d’une longue expérience”. Nul ne possède autant d’expérience de l’homme et des problèmes qu’il rencontre que son propre Créateur, Celui-là même qui dota Salomon de la sagesse nécessaire pour composer les “courtes maximes” renfermées dans les livres bibliques des Proverbes et de l’Ecclésiaste. Il n’est pas de meilleurs conseils que ceux de Salomon, puisqu’ils viennent de Dieu. Voyons comment les appliquer à notre protection.

      PRÉVOIR LES RISQUES

      “Il est sagace, celui qui, ayant vu le malheur, se cache, mais les inexpérimentés ont passé outre et doivent subir la peine.” — Prov. 22:3.

      Le principe sous-jacent à cette maxime est qu’il faut prévoir les risques et se mettre à l’abri des dangers latents avant que le malheur frappe. En d’autres termes, il faut prendre des mesures préventives. C’est là la meilleure des protections. En voulez-​vous des exemples? Ils sont nombreux.

      Quand vous vous absentez de votre domicile, fermez vos portes et vos fenêtres. Dans certaines régions, il est peut-être même sage de les verrouiller en permanence. Si votre logement comprend un garage, n’oubliez pas la porte de communication entre ce garage et le bâtiment principal. Il arrive que des maris qui se rendent en retard à leur travail laissent ouverte la porte du garage, ce qui permet au tout-venant d’entrer sans peine dans la maison.

      Ce qui est vrai de votre maison l’est aussi de votre voiture. Veillez à ce qu’elle reste fermée à clé. Dans certains pays, et c’est bien normal, on considère comme une infraction de quitter une voiture sans la fermer à clé. Même quand vous roulez, il peut s’avérer sage de garder les portes verrouillées, afin d’interdire l’accès de votre véhicule à toute personne indésirable qui pourrait profiter de ce que vous êtes arrêté à un feu rouge. Si vous devez garer la nuit votre voiture dans la rue, essayez dans la mesure du possible de la mettre à l’endroit le plus éclairé.

      Les cambrioleurs n’aiment guère être dérangés dans leurs activités et ils préfèrent passer inaperçus. Ils viennent donc chez vous lorsque vous êtes absent. Un puissant signal d’alarme (chez vous ou dans votre voiture) ou les aboiements d’un chien peuvent suffire à les convaincre que les circonstances ne sont pas propices. Si vous êtes absent pour un certain temps, ne vous trahissez pas en laissant votre courrier et les journaux s’accumuler dans votre boîte à lettres ou sur votre perron. Faites garder votre courrier jusqu’à votre retour ou bien faites-​le relever régulièrement par un ami.

      Une lumière qui brûle dans une maison donne à penser que quelqu’un l’occupe. Par contre, la laisser continuellement brûler pendant plusieurs jours d’affilée est tout aussi révélateur pour un cambrioleur qui surveille votre maison que si tout était éteint. En cas d’absence prolongée, il serait donc sage d’acheter un appareil qui allume automatiquement la lumière et qui peut mettre en route ou arrêter la radio ou la télévision à des moments précis.

      Gardez vos objets de valeur en sûreté, dans un endroit où nul voleur ne pensera à aller les chercher. Mieux, répartissez-​les dans plusieurs cachettes, afin que, si l’une d’elles était découverte, tout ne soit pas perdu. Il est payant d’anticiper sur les risques.

      NE PAS FAIRE CONFIANCE À N’IMPORTE QUI

      “Quiconque est inexpérimenté ajoute foi à toute parole, mais le sagace considère ses pas.” — Prov. 14:15.

      Ce serait formidable si l’on pouvait faire confiance à toutes les personnes que l’on rencontre. Dans certaines régions du monde, c’est encore possible. Mais ailleurs, en particulier dans nombre de grandes villes, le mal a pris une ampleur telle qu’il faut être réaliste. C’est là qu’il peut s’avérer sage de rester sur ses gardes face à des individus louches ou devant certaines situations douteuses.

      Ainsi, il ne serait pas raisonnable d’inviter des inconnus à pénétrer chez soi, même quand ceux-ci semblent avoir de bonnes raisons de se présenter à la porte, à moins que leur présence ne soit justifiée par des papiers. D’ailleurs, comme le simple fait d’ouvrir sa porte peut s’avérer dangereux en certains endroits, vous voudrez peut-être équiper la vôtre d’un judas ou d’une chaîne, en fonction du quartier où vous habitez.

      Ne laissez jamais la clé de votre porte sous le paillasson ou dans l’une ou l’autre des cachettes auxquelles tout le monde pense. Peut-être avez-​vous confiance en la personne pour qui vous l’avez laissée, mais pouvez-​vous vous fier à celle qui la trouvera? Il est également dangereux d’étiqueter son nom et son adresse sur ses clés, en taxant à priori d’honnêteté la personne qui les trouverait en cas de perte.

      La prudence est de rigueur quand on vous aborde dans la rue, particulièrement la nuit. Peut-être votre interlocuteur semble-​t-​il avoir des intentions honnêtes, mais ce n’est parfois qu’un stratagème pour s’approcher suffisamment de vous. Mieux vaut donc être prudent que victime d’une agression. Une autre mesure de sécurité consiste, chaque fois que c’est possible, à ne pas sortir seul. Deux personnes risquent moins de se voir attaquées qu’une seule. Ecclésiaste 4:12 déclare: “Si quelqu’un était à même de maîtriser un seul, deux ensemble pourraient lui résister.”

      Veillez à votre mise lorsque vous êtes dans les lieux publics, car celle-ci a son importance et peut encourager quelqu’un à des gestes que vous n’apprécieriez pas.

      Faites bien attention lorsque vous vous trouvez dans la foule. Abandonner des objets de valeur sur son siège pendant que l’on se rend aux toilettes ou que l’on va se rafraîchir n’est pas faire preuve de sagesse. Il suffit d’une seule personne malhonnête dans une foule pour faire regretter une telle négligence.

      Évitez également d’“étaler vos richesses”, comme on dit. Exhiber une liasse de billets de banque ou porter ostensiblement des bijoux revient à s’attirer des ennuis. La revue Time a publié ces derniers temps un article qui notait que “principalement à cause de la vague de rapts et de violence dont les riches Italiens ont été victimes, l’extravagance et l’ostentation qui vont de pair avec la fortune ont pratiquement disparu”. Un richissime Italien a déclaré: “Désormais, en Italie, il faut paraître pauvre tout en se sachant riche.”

      NE PAS S’ASSOCIER À N’IMPORTE QUI

      “Un homme de violence séduira son prochain et le fera assurément aller dans une voie qui n’est pas bonne.” — Prov. 16:29.

      Comme une maladie contagieuse, la violence est communicative. Une simple dispute avec des collègues, des amis ou des proches peut rapidement dégénérer si l’on n’y prend garde. C’est ainsi qu’aux États-Unis, il paraît que plus d’un meurtrier sur quatre a causé la mort d’un membre de sa famille, bien souvent à la suite d’une querelle de ménage. Les risques se multiplient lorsqu’on se rend à une soirée où l’alcool coule à flots, ou bien lorsqu’on défile dans une manifestation dont les revendications déchaînent les passions. Qu’il est sage alors de fuir les personnes qui se livrent à la violence et de se garder de toute situation qui tend à l’entretenir!

      Il faut également se soucier de sa conduite, mais ne pas prêter excessivement attention aux écarts d’autrui. Si, dans un lieu public, quelqu’un se conduit comme un goujat, le mieux est de se maîtriser et de ne rien dire tant que la vie n’est pas en danger. C’est ce qu’explique Proverbes 26:17: “Comme celui qui saisit les oreilles d’un chien, tel est celui qui, en passant, se met en fureur pour la querelle qui n’est pas la sienne.” Rien de tel pour mettre quelqu’un en furie que de lâcher une réflexion, voire simplement de lui lancer un regard “noir”.

      Mais que faire si l’on se retrouve par inadvertance au beau milieu d’une bagarre dans laquelle on n’est pour rien?

      SI POSSIBLE, PARTEZ!

      “Avant que la querelle n’éclate, prends congé.” — Prov. 17:14.

      N’ajoutez pas de l’huile sur le feu en vous mêlant à une dispute. Proverbes 26:20 déclare: “Où il n’y a pas de bois, le feu s’éteint.” Une querelle ne se prolonge qu’aussi longtemps que vous décidez de rester sur le champ de bataille. Quitter la lice n’est pas le fait d’un lâche, mais d’un sage, comme le prouvent les exemples laissés par Jésus Christ et l’apôtre Paul. — Voir Luc 4:28-30; Actes 9:23-25; 14:5, 6.

      Mais que faire si votre adversaire vous rend la fuite impossible? En ce cas, parlez-​lui calmement. Rappelez-​vous qu’“une réponse, quand elle est douce, détourne la fureur”. (Prov. 15:1.) Une telle attitude exige de la maîtrise, mais, à long terme, elle est payante. On connaît des cas de femmes qui ont pu échapper au viol en gardant leur calme et en expliquant les principes bibliques d’après lesquels elles gouvernaient leur conduite.

      Certes il peut arriver que la fuite soit impossible et que des paroles d’apaisement ne trouvent pas d’écho. Que faire en un tel cas? Cela dépend de ce que la personne réclame. Que veut-​elle? Des objets? De l’argent? Si c’est le cas, laissez-​les-​lui. Contrairement aux choses matérielles, la santé et la vie ne se remplacent pas. Ne courez donc pas de risques pour des choses matérielles. Ayez la sagesse et la sagacité de reconnaître la futilité des choses matérielles par comparaison avec la vie. Proverbes 3:14 dit que cela “vaut mieux que posséder comme gain l’argent”.

      Mais si votre agresseur en veut à votre vie ou attente à votre vertu, les choses sont différentes, et les Écritures vous autorisent à vous défendre par tous les moyens qui sont à votre disposition. Un article paru dans un journal allemand a expliqué ce que l’on pouvait faire. Il conseillait aux femmes et aux jeunes filles agressées par un sadique de “garder leur calme” en offrant si possible une résistance “tout en criant au secours”. (Lire Deutéronome 22:23, 24.) Les personnes incapables d’offrir une quelconque résistance physique étaient invitées à circonvenir l’agresseur et “à détourner son attention en priant à haute voix”. C’est là un sage conseil, puisqu’il est biblique. Nous en arrivons ainsi à une autre suggestion du sage monarque.

      CONFIEZ-​VOUS EN JÉHOVAH

      “Ne dis pas: ‘Je rendrai le mal!’ Espère en Jéhovah, et il te sauvera.” — Prov. 20:22.

      Il ne faut pas voir dans ces paroles une condamnation de la légitime défense, mais plutôt un rappel de la nécessité d’en user avec équilibre et discernement.

      On peut en effet répartir les délits en deux catégories: ceux qui attentent à nos biens (vol, escroquerie) et ceux qui concernent notre personne (agression, viol, meurtre). Du fait que la vie a un prix infiniment supérieur aux biens matériels, on a plus de raisons de se défendre contre un crime commis contre sa personne qu’en présence d’un délit qui concerne des possessions matérielles.

      En France, “on observe une tendance croissante à se défendre tout seul au lieu de faire appel à la protection de la police”, révélait un reportage paru dernièrement dans un quotidien allemand. L’article parlait de groupements d’autodéfense dont les membres avaient reçu ce conseil: “Armez-​vous et tirez les premiers.” Une même tendance s’observe dans d’autres pays. Une revue rappela à ce propos que “les Allemands de l’Ouest ont déclaré posséder 2 500 000 revolvers, pistolets, carabines et fusils de chasse, mais il est tout à fait probable qu’ils sont illégalement en possession d’une quantité d’armes à feu dix fois supérieure à ces chiffres”. L’article poursuivait en expliquant qu’il est de plus en plus facile de se procurer des armes et que “aussi bien les malfaiteurs que les bons citoyens y recourent avec de plus en plus de facilité”.

      Peut-être certains pensent-​ils qu’il n’y a pas grand mal à avoir une arme à feu chez soi “au cas où”, tout en espérant évidemment qu’il n’y aura jamais besoin de s’en servir. Mais, en réalité, la meilleure façon d’être absolument certain que l’on n’utilisera pas une arme ne consiste sûrement pas à l’avoir à portée de la main. Combien de fois, sous l’emprise de la peur ou de la tension nerveuse, quelqu’un n’a-​t-​il pas utilisé une arme pour le regretter ensuite? Quels sentiments doivent animer aujourd’hui ce pompiste de la banlieue sud de Paris qui, ayant entendu un bruit suspect au milieu de la nuit, descendit l’escalier, aperçut une ombre et tira sur ce qu’il prenait pour un cambrioleur. Quel drame quand il découvrit qu’il venait de tuer son fils de huit ans qui s’était levé pour boire un verre d’eau!

      Verser le sang, même sans préméditation, est grave. Certes, il existe d’autres armes, telles que les bombes lacrymogènes, pour repousser un agresseur. Mais, même si l’on ne veut ni blesser ni tuer l’assaillant, ces armes dites “inoffensives” peuvent quelquefois le mettre en fureur, si bien qu’il est bon de se demander s’il vaut vraiment la peine de les utiliser.

      Une autre technique de défense à la mode consiste à apprendre les arts martiaux, tels que le judo ou le karaté. On apprend à se servir de ses mains et de son corps pour blesser ou tuer son adversaire, si bien qu’en réalité, il s’agit d’armes là aussi. L’origine païenne de ces sports de combat ainsi que leur utilisation à des fins militaires soulèvent également certaines questions quant à la légitimité de leur usage par un chrétien. Pouvez-​vous imaginer l’apôtre Paul portant un atémi contre un adversaire ou Jésus se débarrassant de ses ennemis en recourant au kung fu? (Cette question est traitée en détail dans Réveillez-vous! du 22 mars 1976, à la page 28.)

      Jusqu’où peut-​on aller pour se défendre ou protéger les siens? Quelles méthodes utiliser? Tout cela est finalement une décision personnelle que chacun doit prendre en conscience. Avant d’arrêter définitivement son choix, il serait bon de se poser ces quelques questions: Est-​ce que je me bats pour défendre ma vie ou simplement pour protéger des biens? Suis-​je animé du mobile de me protéger et de défendre les miens, ou bien de rendre à l’agresseur la monnaie de sa pièce? Ai-​je réfléchi aux conséquences de mes actes sur mon prochain, y compris sur le malfaiteur? Voudrais-​je le blesser grièvement, voire le tuer? Suis-​je bien conscient qu’il est peut-être victime des circonstances et qu’il est plus à plaindre qu’à blâmer? Se pourrait-​il que, convenablement éduquée, entourée d’affection et de soins, une telle personne révèle un bon fond et se repente de sa mauvaise conduite? Serais-​je disposé à l’aider si j’en avais l’occasion?

      Bref, sans être catégoriquement contre la légitime défense, les chrétiens devraient veiller à éviter toute situation qui les obligerait à y recourir. Ils sont conscients qu’en montrant un peu de bon sens, en anticipant sur les risques qui peuvent se présenter, en prenant les précautions qui s’imposent, en surveillant étroitement leurs fréquentations, en veillant aussi bien à leurs paroles qu’à leurs actes et en évitant d’être crédules, tout en plaçant leur confiance en Jéhovah, ils suivent la voie de la sagesse. Cette forme d’autodéfense est de loin supérieure au recours aux armes et aux arts martiaux.

      EN RÉSUMÉ, COMME LE DIT ECCLÉSIASTE 9:18,

      “La sagesse vaut mieux que des instruments de combat.”

      Jéhovah Dieu, le plus grand personnage de l’univers, aux yeux de qui nul délit ne passe inaperçu, est capable de donner le total exact de tous les délits commis et de réclamer des comptes aux malfaiteurs. Le fera-​t-​il? La marée montante de criminalité et de violence à laquelle nous assistons actuellement va-​t-​elle continuer, ou bien Dieu procurera-​t-​il aux humains le soulagement auquel ils aspirent? La réponse à cette question apparaît aux pages 27 et 28 de ce périodique, dans l’article intitulé “L’éradication de la criminalité et de la violence est-​elle possible?”.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager