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Le juste est sauvé difficilementLa Tour de Garde 1957 | 15 août
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Ils se laissent peut-être bercer dans une fallacieuse sécurité, oubliant que ce “ temps de la fin ” est aussi la période des “ temps critiques, difficiles à y faire face ”, annoncés par Paul. — II Pierre 3:11 ; II Tim. 3:1, NW.
Il est manifeste que certains ont conclu qu’ils ont encore le temps de se laisser entraîner dans l’orbite du vieux monde et dans ses voies, de rechercher une fois encore les profits matériels, le confort et le luxe superflu. Certains jeunes gens, hommes et femmes, qui s’associent avec la société du Monde Nouveau, regardent d’un œil avide les avantages offerts par les carrières de ce monde. Dans certains cas, il semble que les parents et les enfants sont de connivence, car les premiers encouragent même leurs enfants à monter très haut dans ce monde afin d’atteindre un certain degré d’importance. Après tout, se figurent-ils naïvement, il y a encore beaucoup de temps devant nous. Mais est-ce vrai ? Non, si nous nous reposons avec confiance sur la Parole de Dieu et ses nombreux avertissements, tels que Jésus les prononça dans Matthieu 24:17-20.
N’oubliez jamais que certains soi-disant serviteurs de Dieu ont déjà payé de leur vie le relâchement de leur vigilance et leur retour à la vieille manière de vivre. Ils disent : “ Mon maître tarde. ” Au lieu de cela, il est arrivé et a commencé son jugement, il a fait rendre des comptes exactement en temps voulu. Le fait pour eux de retourner en arrière et d’en prendre à leur aise n’a pas trouvé d’excuse ou de justification. Ceux qui n’ont pas veillé, qui ne se sont pas préparés, ont complètement échoué. — Mat. 24:48-51 ; 25:1-13.
CEIGNEZ L’ESPRIT
Que nous faut-il faire, alors, dans ce temps de périls cachés ? “ Soyez donc sobres et vigilants pour vous livrer à la prière. ” Un esprit spirituellement sain ne faiblira ou ne cédera pas à l’heure de l’ultime danger ou de la tentation. Il refusera de prêter l’oreille aux arguments plausibles de ceux qui ne voient pas de fin prochaine pour la chrétienté et le monde entier. Par tous les moyens possibles, gardons par conséquent notre esprit en bonne santé par une étude régulière de la Parole de Dieu, en privé et avec le groupe. La prière est vitale aussi. C’est ainsi que nous témoignons d’une vraie humilité, de notre dépendance à l’égard du Souverain universel, de notre foi en son pouvoir omnipotent pour accomplir tous ses nobles desseins. Les personnes vraiment humbles ne considéreront pas leur salut comme établi dans ce jour de jugement et d’épreuve. Les orgueilleux le feront et s’abandonneront complètement à l’attaque et à une chute certaine. — I Pierre 4:7, Sy ; Prov. 16:18.
Combien il est donc important, en ce “ temps de la fin ”, d’avoir la bonne attitude mentale. Et cela, non pas simplement pendant une période déterminée. Nous devons l’entretenir et la sauvegarder continuellement jusqu’à ce qu’Harmaguédon soit passé. Il ne peut y avoir de détente dans cette guerre spirituelle. Nous ne pouvons nous permettre de déposer l’armure fournie par Dieu, car si nous le faisons l’ennemi nous prendra par surprise. C’est la raison pour laquelle Pierre nous avertit : “ Ne jugez pas étrange l’incendie qui sévit au milieu de vous pour vous éprouver, comme s’il vous survenait quelque chose d’étrange. ” Il n’y a rien d’étrange à cela. Ce monde est encore en pleine activité. Il hait toujours tout ce qui est pieux et chrétien. Sous la conduite directe de son chef, il est engagé dans l’œuvre consistant à dépouiller et à anéantir le peuple portant le nom de Jéhovah. Plus nous approchons de “ la fin accomplie de toutes choses ”, plus les tentatives de l’ennemi pour supprimer les adorateurs de Jéhovah Dieu seront puissantes et mieux concertées. Ne recherchez pas les faveurs de ce vieil ordre de choses. Ne vous laissez pas abuser. Ce monde n’aimera que ceux qui lui appartiennent. — Éph. 6:10-20 ; I Pierre 4:12, Jé ; Mat. 5:11 ; Jean 15:19 ; Ézéchiel 38.
La classe de “ l’homme droit ” de Dieu se tient aujourd’hui comme la principale cible offerte à l’attaque des forces ennemies. Elle se trouve dans une position périlleuse. Seule une conduite de parfaite intégrité envers Jéhovah peut lui apporter le salut. Il n’est pas question pour ses membres de se laisser aller à l’insouciance ! Non, mais ils reconnaissent l’urgence de ces temps, ils sont vigilants pour vaquer à la prière, anxieux d’obtenir l’approbation finale de Dieu, et c’est cela qui les soutiendra et les délivrera. Ils prennent garde au conseil de Paul les exhortant à se préparer et à s’armer en vue du plus critique de tous les temps, et de se maintenir dans cet état, prêts à toute éventualité, sans permettre un instant à leurs facultés spirituelles de s’émousser. L’association continuelle avec nos frères dans la foi, à la fois dans l’étude et dans le ministère, est une obligation si nous voulons être sur nos gardes, prompts à discerner les dangers qui assaillent notre sentier. — Ps. 112:1 ; Prov. 27:17 ; I Pierre 4:18 ; Phil. 2:12 ; Éph. 6:13.
La force qui lie solidement tous les membres de la société du Monde Nouveau est le profond amour qu’ils ont les uns pour les autres. De ce fait, une “ multitude de péchés ” et d’imperfections héritées du père Adam sont couverts et pardonnés. Les différends et les désaccords personnels sont réglés et chassés de l’esprit. Toute action et attitude préjudiciable est proscrite. On prend garde à tous ceux qui osent réintroduire des attitudes et des pratiques de ce vieux monde ; la question est examinée et réglée de sorte que l’organisation reste pure, sans souillure, pour le service sacré de Dieu. Elle est bien fermée, en vérité, pour les méchants et les impies. Mais pour les personnes sincères et honnêtes qui s’approchent, les portes de cette ville-organisation sont grandes ouvertes, en signe de franche hospitalité. En son sein, les uns avec les autres partagent continuellement les bonnes choses au moyen desquelles Jéhovah bénit son peuple, et ils le font en se parlant souvent les uns aux autres dans les réunions de groupe et partout ailleurs, s’édifiant réciproquement dans la foi. — I Pierre 4:8, 9 ; Mal. 3:16 ; És. 65:25.
REGARDEZ EN AVANT !
La vigilance spirituelle, la persévérance dans la prière, le profond amour réciproque et la franche hospitalité contribuent à former une organisation de serviteurs unique. Cependant, cet “ homme droit ” est “ sauvé difficilement ”, aussi bien maintenant que jusqu’à la fin de l’épreuve d’intégrité à Harmaguédon. Les Écritures le décrivent comme “ un tison arraché du feu ” qui évite avec peine d’être réduit en cendres. N’était-ce pas le cas du “ juste Lot ” ? Le récit dit que les messagers angéliques “ le saisirent par la main (...) ils l’emmenèrent, et le laissèrent hors de la ville ” et l’exhortèrent à se sauver, pour sa vie. Effectivement, ses compagnes, c’est-à-dire ses filles et lui furent arrachés avec difficulté de cette ville condamnée. Maintenant, les Sodome et Gomorrhe modernes font face à une fin méritée.
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Le Christ mourut-il sur une croix ?La Tour de Garde 1957 | 15 août
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dans les catacombes de Rome, compta un total de 11 000 inscriptions parmi les millions de tombes. Selon lui, ce n’est pas “ avant les dernières années du quatrième siècle que le signe de la croix apparaît ”. Parmi les signes qui apparaissent se trouvent : la colombe, symbole du saint esprit ; la lyre, symbole de la joie ; l’ancre, symbole de l’espérance, et le poisson. Pourquoi le poisson ? Parce que les lettres du mot “ poisson ” en grec sont les mêmes que les premières lettres de “ Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur4. ”
Que le Christ ne mourut pas sur la croix traditionnelle est également indiqué par la Bible elle-même. Elle nous parle à maintes reprises de sa mort sur le bois, le mot grec étant xylon. (Voyez Luc 23:31 ; Actes 5:30 ; 10:39.) Xylon signifie simplement “ une pièce de bois ”, et “ par implication un bâton, une massue, un arbre ou un autre article ou substance en bois5. ” C’est pourquoi les rédacteurs des Évangiles emploient tous le mot xylon pour parler des bâtons ou gourdins que la populace portait quand elle vint s’emparer de Jésus. (Voyez Matthieu 26:47, 55 ; Marc 14:43, 48 ; Luc 22:52.) En disant que le Christ mourut sur un xylon, ils indiquaient que le Christ mourut sur une pièce de bois, un morceau de bois.
C’est ainsi que Paul déclare que le Christ devint une malédiction pour ceux qui étaient sous la loi en étant attaché à un xylon, puisque : “ Maudit est quiconque est pendu au bois (xylon). ” Paul faisait là une citation de la loi de Moïse, qui exigeait que les corps des criminels exécutés fussent attachés à un arbre ou poteau comme avertissement, ce qui voulait dire qu’ils étaient maudits par Dieu. — Gal. 3:13 ; Deut. 21:22, 23.
On trouve un exemple semblable à propos d’un décret de Cyrus, informant que quiconque refusera d’obéir, “ on arrachera de sa maison une pièce de bois, on la dressera pour qu’il y soit attaché (il sera empalé dessus, NW) ”. Dans la Septante grecque, le terme pour pièce de bois dans ce verset est xylon. Encore une fois, ce n’était pas une croix mais une simple poutre verticale. — Esdras 6:11.
Certains prétendent que le Christ mourut sur une croix parce que les premiers chrétiens employaient la lettre “ X ” comme symbole pour le Christ. Or, le “ X ” employé de cette manière ne se réfère pas du tout au bois sur lequel le Christ mourut. Il représente plutôt le nom “ Christ ”, étant la première lettre (grecque) du nom “ Christ ”, écrite “ X ” et prononcée “ ch ” ou “ K ”. Ainsi, “ X ” est une abréviation, non un symbole4.
Le fait que l’épître de Barnabas et l’évangile de Nicodème affirment que Jésus mourut sur une croix ne prouve rien non plus. Ces deux ouvrages sont reconnus par toutes les autorités comme des documents fabriqués. Manifestement, ils furent écrits après l’adoption de la croix comme symbole de la chrétienté4.
D’ORIGINE PAÏENNE
Il est clair qu’il n’y a, dans les Écritures, aucun appui pour la croix traditionnelle comme symbole du christianisme. Alors, comment son adoption par les prétendus chrétiens peut-elle s’expliquer ? Elle fut empruntée aux païens environnants. Elle est l’un des nombreux accessoires païens que les premiers chrétiens apostats adoptèrent afin de plaire aux païens et de leur ressembler davantage. En cela, ils suivirent l’exemple des Israélites qui demandèrent un roi pour être comme les nations d’alentour. C’est ainsi que le Dr Killen, dans son ouvrage Ancient Church, écrit :
“ Dès la plus haute antiquité, la croix fut vénérée en Égypte et en Syrie ; elle fut honorée également par les Bouddhistes de l’Est ; et, ce qui est encore plus extraordinaire, quand les Espagnols débarquèrent pour la première fois en Amérique, ils trouvèrent le célèbre signe parmi les objets du culte dans les temples d’idoles d’Anahuac. Il est aussi remarquable que les païens, au commencement de notre ère, avaient l’habitude de faire le signe de la croix sur le front lors de la célébration de certains de leurs mystères sacrés. ”
The Catholic Encyclopedia donne des informations identiques sur l’emploi universellement répandu de la croix. Le Dr Hislop, dans The Two Babylons, nous parle de même de l’origine païenne de la croix et met en doute que le Christ mourût sur une croix.
Le fait même que la croix est l’un des plus communs de tous les symboles religieux païens devrait nous faire douter qu’elle pût être également le symbole de la pure adoration chrétienne de Jéhovah Dieu. De plus, le fait qu’elle fut vénérée à l’extrême dans les temps passés devrait nous faire réfléchir. C’est ainsi que l’écrivain catholique Didron nous dit que “ la croix a reçu une adoration identique, sinon égale, à celle du Christ ; ce bois sacré est adoré presque au même titre que Dieu lui-même ”. Une fois que l’honneur eut commencé à être rendu à la croix, on tomba dans de tels extrêmes que les païens accusèrent les prétendus chrétiens d’être idolâtres. “ Il est clair que la grande masse des chrétiens ”, affirme une autorité religieuse, “ attacha une valeur magique à ce signe. Dans toutes les circonstances, on l’utilisait comme une forme d’exorcisme et un moyen de se protéger des esprits impurs. ” “ La croix en vint bientôt à faire des miracles d’elle-même. Les gens allaient jusqu’à en marquer le bétail pour le protéger des maladies6. ”
Aujourd’hui, l’Église catholique célèbre encore l’“ Invention ou la découverte de la Sainte Croix ”, le 3 mai de chaque année. The Catholic Encyclopedia explique pourquoi (tome 5, p. 523). D’après cet ouvrage, la mère de l’empereur Constantin, à l’âge de quatre-vingts ans environ, résolut d’aller à Jérusalem pour “ débarrasser le Saint Sépulcre du monceau de terre qui s’élevait dessus et autour, et pour détruire les édifices païens qui profanaient son site ”. Elle reçut des révélations, qui lui donnèrent l’assurance qu’elle découvrirait la tombe du Christ et sa croix. Les Juifs avaient caché la croix, mais un Juif, étant “ touché par la divine inspiration, la signala aux excavateurs ”. Cependant, trois croix furent trouvées, et puisque le titre qui, par un décret de Pilate, avait dû être placé dessus, fut trouvé séparément, on ne pouvait dire laquelle était celle du Christ. Les trois croix furent donc emportées, “ l’une après l’autre, au chevet d’une femme vertueuse qui était sur le point de mourir (...) En touchant celle sur laquelle le Christ mourut, la femme se rétablit subitement ”. Cependant, selon une autre tradition, Hélène fit emmener sur le lieu une femme morte qui revint à la vie en entrant en contact avec la vraie croix. “ D’après une autre tradition encore, relatée par St-Ambroise, il semblerait que le titulus, ou inscription, était resté attaché à la croix. ”
Bien que cette autorité catholique soutienne l’authenticité de ce miracle, citant les paroles des divers “ pères de l’église ” à l’appui de sa position, le fait reste qu’Eusèbe, historien ecclésiastique célèbre, qui fait autorité en la matière, “ l’omet complètement1 ”.
Le fait de rendre une dévotion respectueuse à une créature ou à une chose est une abomination pour Jéhovah Dieu, car il est “ un Dieu exigeant un dévouement exclusif ”. C’est pourquoi le roi Ézéchias “ supprima les hauts lieux, brisa les stèles, coupa les pieux sacrés et mit en pièces le serpent d’airain que Moïse avait fabriqué. Jusqu’à ce temps-là, en effet, les Israélites lui offraient des sacrifices ; on l’appelait Nehushtân (serpent-idole d’airain, NW). ” Comme les Israélites apostats adoraient le serpent d’airain, ainsi les chrétiens apostats ont adoré la croix. — Ex. 20:5, NW ; II Rois 18:4, Jé.
En fait, même chérir l’instrument sur lequel le Christ mourut n’a pas de sens ; c’est tout à fait absurde. Plutôt que de le vénérer, on devrait l’avoir en horreur, l’abhorrer. Qui songerait à donner des baisers au revolver utilisé par un meurtrier pour tuer une personne que l’on aime ? C’est tout aussi dépourvu de sens d’octroyer de l’affection à l’instrument sur lequel le Christ trouva une mort cruelle. C’est ainsi que Maimonide, l’érudit juif du douzième siècle, nous dit que les Juifs considéraient le poteau de torture comme une chose abominable7.
Ainsi, nous voyons que les Écritures, les faits historiques et la raison s’unissent pour témoigner que le Christ ne mourut pas sur une croix mais sur un poteau vertical, un stauros, xylon ou crux, et que, sans regarder à sa forme, on doit l’abhorrer plutôt que le vénérer. En accord avec ces faits, la Traduction du Monde Nouveau des Écritures grecques chrétiennes (angl.) traduit stauros par “torture stake ” (poteau de torture) et xylon par “ stake ” (poteau), quand elle se réfère à l’instrument sur lequel le Christ mourut8.
RÉFÉRENCES
1 Encyclopaedia Biblica, tome 1, p. 957.
2 New Schaff & Herzog Encyclopedia of Religious Knowledge, tome 3, p. 313.
3 Smith’s Bible Dictionary, tome 1, p. 508.
4 The History of the Cross, Ward.
5 The Exhaustive Concordance of the Bible, Strong.
6 Dictionary of the Bible, Hastings, tome 3, p. 328.
7 Exercitationes contra Baronium, I. Casaubon, 16, An. 34, No 134.
8 New World Translation of the Christian Greek Scriptures, Appendice, p. 768.
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