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DariusAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Mèdes se soit vu accorder la domination sur un royaume vaincu en récompense de son aide militaire n’a rien d’exceptionnel; on peut citer des cas semblables dans l’histoire ancienne et moderne (comparez avec la division de l’Empire assyrien par les Mèdes et les Babyloniens, ce qui aboutit à la formation de l’Empire néo-babylonien). Comme Darius était alors âgé de 62 ans, peut-être est-il mort au bout d’un an environ et Cyrus a-t-il alors placé Babylone sous sa domination personnelle. Écrivant dans la New Bible Dictionary (p. 293) de Douglas, l’assyriologue D. Wiseman dit à propos de la référence à Darius par Daniel: “(...) le récit a toute l’apparence de l’histoire authentique et, comme il n’y a pas beaucoup d’inscriptions historiques sur cette époque, nous n’avons aucune raison de ne pas en accepter l’historicité.” Le texte divinement inspiré mérite plus notre confiance que les inscriptions profanes souvent contradictoires.
2. Darius Hystaspe appelé aussi Darius le Grand ou Darius Ier (le Perse). Il est considéré comme l’un des plus grands monarques de l’Empire perse. Il se présente lui-même comme “fils d’Hystaspe, Achéménide, Perse, fils de Perse, Aryen, de la postérité aryenne”. Il prétendait donc être de sang royal et avoir un ancêtre commun avec Cyrus, bien qu’il fût issu d’une autre branche que la sienne.
Après la mort de Cambyse II, qui mourut vers 522 lors de son retour d’Égypte, le trône perse fut occupé peu de temps par Gaumata (ou Bardiya). Avec l’aide de six autres nobles perses, Darius assassina Gaumata et s’empara du trône, événement raconté dans la grande inscription trilingue de Behistoun que Darius fit graver sur un rocher abrupt qui dominait une plaine que traversait la route principale des caravanes reliant Bagdad à Téhéran. Selon cette inscription, Gaumata était un usurpateur qui se faisait passer pour le frère de Cambyse qui avait été assassiné. La plupart des savants modernes admettent que ce récit (dans lequel Darius répète souvent: “C’est la vérité et non des mensonges”) est exact sur le fond. Cependant, quelques-uns pensent que Darius était un “fieffé menteur” et que, d’après les faits, c’était lui l’usurpateur. Quoi qu’il en soit, Darius trouva un empire en pleine révolte et, croit-on passa les deux années suivantes à soumettre les insurgés dans tout le royaume. Vers 519-518, Darius reconquit l’Égypte qui s’était affranchie du joug perse. Puis il repoussa les frontières de l’empire jusqu’en Inde, à l’est, en Thrace et en Macédoine, à l’ouest. Il se rendit célèbre aussi par sa réorganisation efficace de toute l’administration de l’empire, par la rédaction d’un code de lois impérial et par la réouverture du canal qui, en Égypte, reliait le Nil à la mer Rouge.
Darius Hystaspe est mentionné dans la Bible en rapport avec la reconstruction du temple de Jérusalem dont les fondements furent posés en 536. Mais les travaux avaient été interdits vers 522 et ‘arrêtés jusqu’à la deuxième année du règne de Darius’. (520/519.) (Esdras 4:4, 5, 24). Cette année-là, les prophètes Aggée et Zacharie les ayant incités à se remettre à l’œuvre, les Juifs reprirent les travaux (Esdras 5:1, 2; Aggée 1:1, 14, 15; Zach. 1:1). Tattenaï, le gouverneur qui défendait les intérêts de l’empereur à l’ouest de l’Euphrate, et d’autres fonctionnaires firent donc une enquête et envoyèrent une lettre à Darius pour l’informer de la reprise des travaux de construction et des déclarations des Juifs qui affirmaient que leur entreprise était autorisée par la loi. Ils le priaient aussi de faire des recherches dans les archives royales, afin de voir s’il y avait une preuve écrite qui confirmait l’affirmation des Juifs (Esdras 5:3-17). Les déclarations des Juifs, qui opposaient au Chaldéen Nébucadnezzar, qui avait détruit le temple, le Perse Cyrus qui, lui, avait autorisé sa reconstruction, ont dû être très opportunes et être fort bien accueillies par Darius, car dans les premières années de son règne il fut réprimer deux révoltes menées par deux insurgés qui avaient pris l’un et l’autre le nom de Nébucadnezzar (appelés Nébucadnezzar III et IV par les historiens), se prétendant fils de Nabonide, et qui cherchaient à affranchir Babylone de la domination perse.
Les recherches officielles dans les archives d’Ecbatane, l’ancienne capitale mède, aboutirent à la découverte du document rédigé par Cyrus. Darius ordonna donc à Tattenaï et aux autres fonctionnaires non seulement de s’abstenir de toute intervention visant à gêner la reconstruction du temple, mais en plus de payer “sur le trésor royal de l’impôt d’au delà du Fleuve” les dépenses occasionnées par les travaux et de fournir les animaux et autres denrées nécessaires pour les sacrifices. Quiconque violerait le décret du roi serait attaché à un poteau, et sa maison “convertie en latrines publiques”. — Esdras 6:1-12.
Grâce à la coopération des autorités et aux encouragements répétés des prophètes (Zach. 7:1; 8:1-9, 20-23), la reconstruction du temple fut finalement achevée “la sixième année du règne de Darius”. (Esdras 6:13-15; probablement le 5/6 mars 515.) L’intervention de Darius servit le dessein de Jéhovah qui dirigea sans doute cette action du monarque. Cependant, comme il se révèle dans ses inscriptions un adorateur zélé d’Ahura-Mazdâ, Darius a probablement agi avant tout pour respecter le caractère irrévocable des lois médo-perses et conformément à sa politique de tolérance, laquelle transparaît dans quelques-unes de ses inscriptions.
CAMPAGNES MILITAIRES EN GRÈCE
Vers le début du siècle suivant, plusieurs cités grecques ioniennes se révoltèrent contre la domination perse. Bien que la révolte fut réprimée, Darius décida de punir les villes d’Athènes et d’Érétrie qui avaient apporté leur aide aux cités rebelles. Les Perses envahirent donc la Grèce, mais l’armée de Darius essuya une défaite à Marathon, en 490. Darius prépara avec soin une nouvelle campagne en Grèce, mais il ne peut l’entreprendre avant sa mort en 486. Son fils Xerxès lui succéda.
3. Néhémie 12:22 parle de l’inscription des chefs des maisons paternelles de Lévi “aux jours d’Éliaschib, de Joïada, et de Johanan, et de Jaddua (...) jusqu’à la royauté de Darius, le Perse”. Puisque Éliaschib était grand prêtre à l’époque où Néhémie retourna à Jérusalem (Néh. 3:1) et que, lors de la seconde visite de Néhémie dans cette ville (dans ou après la 32e année d’Artaxerxès [env. 443 av. n. è.]), Joïada avait un fils marié (Néh. 13:28), le “Darius” en question devait être Darius II, Ochus (également appelé Nothus, le “fils illégitime” d’Artaxerxès Ier), qui régna de 423 à 404 avant notre ère.
Parmi les papyrus d’Éléphantine que l’on date des dernières années du cinquième siècle avant notre ère, une lettre parle d’un certain “Johanan”, grand prêtre à Jérusalem à cette époque-là.
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DathanAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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DATHAN
Voir ABIRAM.
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DatteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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DATTE
Fruit du palmier dattier (Phoenix dactylifera), arbre très commun en Palestine. La datte est de forme ovale, charnue, sucrée et ne produit qu’une seule graine.
La Bible ne mentionne les dattes qu’indirectement. — Cant. 5:11; 7:7, 8.
[Illustration, page 369]
Grappes de dattes.
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DAVID
(“bien-aimé” ou peut-être forme abrégée de “bien-aimé de Jah”).
David, qui fut berger, musicien, poète, soldat, homme d’État, prophète et roi, occupe une place très importante dans les Écritures hébraïques. Guerrier impétueux sur les champs de bataille, il fit montre d’endurance dans les épreuves. Chef puissant, d’un courage indomptable, il fut néanmoins assez humble pour reconnaître ses fautes et se repentir de ses péchés graves. Hommes capable de tendres compassions et de miséricorde, il aimait la vérité et la justice et, par-dessus tout, il avait une confiance absolue en son Dieu, Jéhovah.
Descendant de Boaz et de Ruth, David pouvait faire remonter son ascendance à Juda par Pérès (Ruth 4:18-22; Mat. 1:3-6). Huitième et dernier fils de Jessé, il avait aussi deux sœurs ou demi-sœurs (I Sam. 16:10, 11; 17:12; I Chron. 2:16). Un de ses frères est sans doute mort sans avoir eu d’enfant, ce qui explique sa disparition des listes généalogiques postérieures (I Chron. 2:13-16). Le nom de la mère de David n’est pas mentionné. D’aucuns ont prétendu qu’elle s’appelait Nahasch, mais ce nom est plus vraisemblablement celui du père des demi-sœurs de David. — II Sam. 17:25.
Bethléhem, à huit kilomètres au sud de Jérusalem, était la ville natale de David, et ses ancêtres Jessé, Obed et Boaz y vécurent également. Elle est parfois appelée “ville de David” (Luc 2:4, 11; Jean 7:42),
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