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NiniveAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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de l’Empire assyrien. Les nombreuses conquêtes faites par les Assyriens et les supplices barbares que ceux-ci infligeaient à leurs prisonniers avaient valu à Ninive l’appellation de “ville aux effusions de sang”. (Nahum 3:1.) C’est sans doute à de telles campagnes que Ninive devait une grande partie de ses richesses (Nahum 2:9). Il semble qu’Ishtar, déesse de l’amour et de la guerre, occupait la première place parmi les divinités de la ville.
LES FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES
Sur la rive gauche du Tigre, deux tells appelés Quyunjiq et Nebi Yunus (“le prophète Jonas”) marquent l’emplacement de l’ancienne métropole. Aujourd’hui, un village, un cimetière et une mosquée se dressent sur le Nebi Yunus; aussi les explorations archéologiques n’ont-elles pu s’étendre en cet endroit. Par contre, des fouilles effectuées sur le Quyunjiq ont permis la mise au jour de vestiges qui en disent long sur la gloire passée de la capitale assyrienne. Au nombre de ces découvertes figurent des milliers de tablettes cunéiformes qui appartenaient à la bibliothèque d’Assurbanipal; on y trouve également les restes des imposants palais d’Assurbanipal et de Sennachérib.
AUX JOURS DE JONAS
Au IXe siècle avant notre ère, Jéhovah a chargé le prophète Jonas de transmettre aux Ninivites un message de condamnation à cause de leur méchanceté. Cependant, il a épargné la ville, car ses habitants, y compris le roi, se sont repentis (Jonas 1:1, 2; 3:2, 5-10). À cette époque, Ninive était une ville grande de “trois jours de marche” (Jonas 3:3), et sa population s’élevait à plus de 120 000 hommes (Jonas 4:11). Bien que des archéologues aient évalué son périmètre à treize kilomètres environ, cela ne contredit pas la description qu’on trouve dans la Bible. À ce propos, on peut noter la remarque suivante faite par André Parrot, conservateur en chef des musées nationaux français:
“De même qu’aujourd’hui Paris, à l’intérieur de son ancienne enceinte, diffère singulièrement de ce que l’on appelle parfois le ‘grand Paris’, terme qui englobe toute la banlieue et correspond à une superficie beaucoup plus considérable, n’est-il pas possible d’envisager que par ‘Ninive’, des gens vivant loin de l’Assyrie entendaient ce que nous appelons maintenant le ‘triangle assyrien’ (...) et qui déroulait, de Khorsabad (au Nord), à Nimrud (au Sud), le chapelet presque ininterrompu de ses agglomérations et ce, sur une longueur de quelque quarante kilomètres (...)?
“Félix Jones estimait que la population de Ninive pouvait atteindre 174 000 personnes et tout récemment, dans ses fouilles de Nimrud, M. Mallowan a retrouvé une stèle d’Assurnazirpal racontant qu’il avait convié à un banquet le chiffre fabuleux de 69 574 invités. L’archéologue anglais, défalcation opérée des étrangers, considère que la population de Kalakh (Nimrud) devait se monter à 65 000 habitants. Or la superficie de Ninive est double et l’on constate ainsi que le chiffre mentionné dans Jonas (IV, II) trouve une indirecte mais précieuse confirmation.” — Ninive et l’Ancien Testament, pp. 63, 64; voir JONAS; JONAS (LIVRE DE).
SA DÉSOLATION RÉALISE DES PROPHÉTIES
Si les Ninivites se sont repentis à la prédication de Jonas (Mat. 12:41; Luc 11:30, 32), avec le temps ils ont fini par retourner à leurs mauvaises voies. C’est pourquoi, quelques années après la mort de Sennachérib, roi d’Assyrie, assassiné à Ninive dans la maison de Nisroch, son dieu (II Rois 19:36, 37; És. 37:37, 38), Nahum (1:1; 2:8 à 3:19) et Sophonie (2:13-15) prédisent la destruction de cette ville inique. Leurs prophéties se réaliseront lorsque les armées coalisées de Nabopolassar, roi de Babylone, et de Cyaxare le Mède mettront le siège devant Ninive et s’en empareront. Le fait que de nombreux reliefs assyriens sont endommagés et tachés par le feu et la fumée donne à penser que la ville a été incendiée. Les chroniques babyloniennes disent d’ailleurs au sujet de Ninive: “Des prisonniers [ou le butin] de la ville, qu’on ne pouvait compter, ils emmenèrent. La ville, ils la changèrent en amas de ruines.” Aujourd’hui, Ninive est toujours désolée; au printemps, on peut voir des troupeaux paître sur le tell de Quyunjiq ou à proximité.
LA DATE DE SA CHUTE
Bien que la date de la chute de Ninive ait été effacée de la tablette cunéiforme qui relate cet événement, le contexte permet d’affirmer qu’il s’agit de la quatorzième année du règne de Nabopolassar. Cette date est également corroborée par la chronologie biblique. Selon les chroniques babyloniennes, les Égyptiens ont été vaincus à Carkémisch dans la vingt-et-unième année du règne de Nabopolassar. Or la Bible montre que cette défaite a eu lieu pendant la quatrième année de Jéhoïakim, en 625 avant notre ère (Jér. 46:2). Ninive a donc été prise sept ans avant cette bataille, soit dans la quatorzième année du règne de Nabopolassar, en 632. — Voir ASSYRIE.
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NISAN
Voir ABIB; CALENDRIER.
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NISROCH
{Article non traduit.}
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NIVEAU
Instrument utilisé pour rendre une surface horizontale ou perpendiculaire par rapport au fil à plomb. Les charpentiers, les maçons et d’autres ouvriers de l’Antiquité se servaient du “niveau” (héb. mishqèlèth ou mishqolèth) pour donner l’horizontale aux murs et aux divers ouvrages qu’ils construisaient, tandis que le fil à plomb servait à donner la verticale.
On utilise un niveau soit pour construire correctement un bâtiment, soit pour vérifier s’il est en état d’être conservé. Jéhovah annonça qu’il appliquerait à la Jérusalem rebelle ‘le cordeau à mesurer dont on s’était servi pour Samarie et aussi le niveau dont on s’était servi pour la maison d’Achab’. Il avait mesuré Samarie et la maison du roi Achab, et, les ayant trouvés tortueux, moralement mauvais, il causa leur destruction. Il jugerait de même Jérusalem et ses dirigeants, il mettrait à nu leur méchanceté et provoquerait la destruction de cette ville. C’est effectivement ce qui se passa en 607 avant notre ère (II Rois 21:10-13; 10:11). Par l’entremise d’Ésaïe, Jéhovah informa les fanfarons et les chefs du peuple corrompus de Jérusalem du malheur qui allait s’abattre sur eux et il leur fit la déclaration suivante: “Je ferai de l’équité le cordeau à mesurer et de la justice le niveau.” Les règles de la véritable équité et de la vraie justice révéleraient qui étaient les authentiques serviteurs de Dieu et ceux qui ne l’étaient pas, avec, pour conséquence, soit la survie, soit la destruction. — És. 28:14-19.
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