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examiné les preuves bibliques, et (...) la somme des difficultés que cette théorie soulève (...) fait plus que contrebalancer les arguments faibles qu’on avance en sa faveur, ce qui doit, en fait, nous conduire à la rejeter.” — St. Paul’s Epistle to the Galatians, 1874, p. 258.
Lorsqu’elles font allusion à un cousin ou à un neveu, les Écritures grecques chrétiennes n’emploient pas le terme adelphos. Au contraire, elles définissent le degré de parenté par des expressions comme “le fils de la sœur de Paul” ou “Marc, le cousin [anepsios] de Barnabas”. (Actes 23:16; Col. 4:10.) Les termes grecs suggenôn (“gens de votre parenté”, y compris les cousins) et adelphôn (“frères”) apparaissent dans le même verset, ce qui indique que les Écritures grecques chrétiennes ne les emploient pas au hasard ni avec imprécision. — Luc 21:16.
Puisque durant le ministère de Jésus “ses frères (...) n’exerçaient pas la foi en lui”, il est évident qu’il ne s’agissait pas de frères dans un sens spirituel (Jean 7:3-5). D’ailleurs, Jésus opposa ces frères selon la chair à ses frères spirituels, savoir ses disciples, qui, eux, croyaient en lui (Mat. 12:46-50; Marc 3:31-35; Luc 8:19-21). Ce manque de foi nous empêche de confondre ces frères selon la chair avec les apôtres qui portaient les mêmes noms, savoir Jacques, Simon et Judas. Les Écritures distinguent explicitement les frères du Christ de ses disciples. — Jean 2:12.
En outre, les liens qui existaient entre les frères de Jésus et Marie, sa mère, démontrent encore qu’ils étaient ses enfants, plutôt que des parents plus éloignés. En effet, le récit précise habituellement qu’ils se trouvaient avec elle. De plus, les déclarations qui présentent Jésus comme “le premier-né” de Marie (Luc 2:7) et qui disent que Joseph “n’eut pas de relations avec elle jusqu’à ce qu’elle eût mis au monde un fils”, confirment encore que Joseph et Marie eurent d’autres enfants (Mat. 1:25). D’ailleurs, les concitoyens nazaréens de Jésus eux-mêmes le reconnaissaient et l’identifier comme “le frère de Jacques, et de Joseph, et de Judas, et de Simon”, ajoutant: “Ses sœurs ne sont-elles pas ici, chez nous?” — Marc 6:3.
Compte tenu de tous ces témoignages bibliques, la question suivante se pose: Pourquoi, juste avant sa mort, Jésus confia-t-il donc sa mère à l’apôtre Jean, plutôt qu’à ses frères (Jean 19:26, 27)? De toute évidence, il le fit parce que l’apôtre Jean, son cousin, avait démontré sa foi. C’était le disciple que Jésus aimait si tendrement, et cette relation spirituelle surpassait les liens du sang. D’autre part, rien n’indique que les frères de Jésus étaient déjà devenus disciples à cette époque-là.
Après la mort de Jésus sur le poteau de supplice, les frères de Jésus se départirent de leur scepticisme. En effet, ils s’étaient réunis avec leur mère et les apôtres pour prier après l’ascension de Jésus (Actes 1:14). Cela laisse à penser qu’ils étaient également présents lors de l’effusion de l’esprit saint, le jour de la Pentecôte. On pense que Jacques, ancien éminent du collège central de Jérusalem qui, sans être apôtre, écrivit la lettre qui porte son nom, était l’un des frères de Jésus (Actes 12:17; 15:13; 21:18; Gal. 1:19; Jacq. 1:1). On suppose également que c’est Jude, non pas l’apôtre, mais le frère de Jésus, qui rédigea le livre biblique ainsi intitulé (Jude 1, 17). Comme Paul le précisa, au moins quelques-uns des frères de Jésus étaient mariés. — I Cor. 9:5.
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FROMAGE
La fabrication du fromage est mentionnée pour la première fois dans un écrit qui date de quelque 3 600 ans. Dans ce passage, Job décrit, dans une comparaison poétique, sa formation dans le ventre de sa mère. Il s’adresse à son Grand Créateur en ces termes: “Est-ce que tu ne t’es pas mis à me verser comme du lait et à me faire cailler comme du fromage?” — Job 10:10.
On ne fabriquait pas le fromage comme le beurre, lequel s’obtenait par barattage. Dans les temps anciens, pour faire du fromage, on faisait rapidement cailler le lait avec de la présure extraite de l’estomac d’un animal ou avec le suc de certaines feuilles ou de certaines racines. Ensuite, on drainait le petit lait et on mangeait la caillebotte fraîche.
David reçut l’ordre de porter “dix portions de lait” au chef de millier de l’armée de Saül sous les ordres duquel ses frères servaient (I Sam. 17:17, 18). Le texte original emploie littéralement l’expression “dix morceaux de lait”, ce qui voulait peut-être dire “dix fromages de lait frais”. Sur la base de certains manuscrits, Darby rend ce passage par la formule “dix fromages de lait”. Durant la guerre civile fomentée par Absalom, des amis de David lui envoyèrent de la nourriture, y compris du “caillé de bovins”; il s’agissait peut-être, là aussi, de fromages frais (II Sam. 17:29). Dans les temps apostoliques, selon Josèphe, la “vallée des fromagers” séparait, dans Jérusalem, la ville haute de la ville basse.
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FRONDE
Voir ARMES, ARMURE.
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FRONDEUR
Dans les temps anciens, les frondeurs constituaient une partie importante de l’armée. La tribu de Benjamin comptait sept cents hommes d’élite, qui ‘lançaient des pierres avec la fronde à un cheveu près et ne manquaient pas’. (Juges 20:15, 16.) Les targums déclarent que parmi les guerriers de David, les Kéréthites et les Péléthites étaient d’habiles frondeurs. Au neuvième siècle avant notre ère, les frondeurs formaient une bonne partie de l’armée du roi Ozias (II Chron. 26:13, 14). Au siècle suivant, Sennachérib institua un corps de frondeurs dans l’armée assyrienne, comme en témoignent un certain nombre de monuments. Les armées égyptiennes, syriennes, perses, siciliennes et d’autres encore comprenaient elles aussi des divisions semblables. Dans l’armée romaine, les frondeurs appartenaient à l’auxilia plutôt qu’à la légion. Au premier siècle de notre ère, on vit encore les frondeurs juifs se mesurer aux troupes romaines. — Josèphe, Histoire ancienne des Juifs, liv. XVII, chap. XII, par. 2; La guerre des Juifs, liv. II, chap. XXXI, par. 5; liv. IV, chap. II, pars 3, 4.
Le frondeur l’emportait sur le soldat revêtu d’une cuirasse qui combattait avec l’épée ou la lance par son efficacité à distance. On prétend qu’il pouvait lancer des pierres avec précision jusqu’à cent vingt mètres, et des balles de plomb plus loin encore.
DAVID FRONDEUR
Il fallait beaucoup de temps et de pratique pour devenir un frondeur habile et expérimenté. Les jeunes berger qui veillaient sur les troupeaux et qui les protégeaient contre les bêtes de proie développaient l’adresse nécessaire pour se défendre. Le berger David se sentait bien mieux équipé avec sa fronde qu’avec la lourde armure de Saül. Toutefois, il n’aurait sans doute jamais pu tenir devant Goliath s’il n’avait eu la foi et la force que Jéhovah lui donna. — I Sam. 17:38-51
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FRONT
Partie très apparente du visage humain. Le front était l’endroit où l’on marquait autrefois les esclaves afin que tous puissent voir à quel maître ils appartenaient. Les adorateurs de divers dieux païens étaient eux aussi marqués de cette manière. Aujourd’hui encore, il y a des gens qui se font une marque religieuse sur le front, pour faire connaître ouvertement leur attachement à certaines croyances.
LA MARQUE AU FRONT
De même, dans la Bible, celui qui porte une marque au “front” démontre ainsi qu’il est l’esclave du vrai Dieu ou d’un autre dieu. Révélation 7:2-4 parle d’anges qui scellent au front cent quarante-quatre mille personnes. La Bible indique que leur sceau est un symbole de l’esprit saint de Dieu, qu’il commença à être apposé à la Pentecôte de l’an 33 et que le marquage des derniers membres de cette classe aurait lieu au “temps de la fin”. (Éph. 1:13, 14; 4:30.) En suivant Jésus Christ et en s’employant activement à prêcher et à soutenir le Royaume, ces personnes montrent qu’elles possèdent le sceau de l’esprit, ce qui les identifie clairement à des esclaves de Jéhovah Dieu (Rév. 20:4). Dans une autre partie de la vision rapportée dans le livre de la Révélation, les cent quarante-quatre mille sont représentés avec le nom de l’Agneau, Jésus Christ, et celui de son Père écrits sur leurs fronts. Puisqu’ils constituent l’Épouse de l’Agneau, il convient que ces humains prennent son nom (Rév. 14:1; 22:3, 4). D’autre part, étant donné que la langue hébraïque est mentionnée deux fois dans le livre de la Révélation (9:11; 16:16) et que l’apôtre Jean était lui-même hébreu, c’était peut-être le Tétragramme sacré qui était écrit sur le front des cent quarante-quatre mille, ce qui les identifiait à des serviteurs et à des témoin de Jéhovah.
Ézéchiel 9:3-6 décrit une classe de personnes qui est marquée au front afin d’être protégée de la destruction provoquée par les forces exécutrices de Dieu. Contrairement aux cent quarante-quatre mille, ces personnes ne sont pas marquées d’un “sceau” par des anges: c’est un homme qui les marque à l’aide d’une “écritoire de secrétaire”. Ces gens qui, selon la description biblique, “soupirent et gémissent au sujet des toutes les choses détestables qui se commettent”, se révèlent être des esclaves et des fidèles de Jéhovah au moment où ils sont ‘marqués’, et ils le démontrent clairement devant tous par leurs actions, leur mode de vie et leur personnalité, comme si cela était écrit ‘sur leurs fronts’.
Les esclaves de la “bête sauvage” politique mondiale reçoivent une marque symbolique sur le front ou sur la main droite, parfois même contre leur gré, comme le montre Révélation 13:16, 17. Tous ceux qui portent cette marque s’identifient à des ennemis de Dieu et subiront sa colère sans mélange. — Rév. 14:9-11.
AUTRES EMPLOIS DU TERME
On trouve un autre emploi métaphorique du mot “front” en Ésaïe 48:4. Dans ce passage, Jéhovah dit que le front des Israélites était de cuivre, tant étaient graves, sans doute leur obstination et leur rébellion. De même, en Ézéchiel 3:7-9, Dieu déclara au prophète, qui devait s’adresser à ces Israélites dont la tête et le cœur étaient si durs, qu’il avait rendu son front “pareil à un diamant”. En effet, il lui avait donné la détermination et la hardiesse de leur transmettre son message.
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FRONTEAU
Bandeau porté au front ou sur le bras.
Si les Israélites reçurent l’ordre d’attacher la loi de Dieu ‘sur leur main comme un signe’, et de la porter comme ‘un fronteau entre leurs yeux’, cela ne signifiait pas, selon toute vraisemblance, qu’ils devaient littéralement porter les textes de l’Écriture (Deut. 6:6-8; 11:18). Il est vrai qu’ils devaient réellement faire une frange sur leurs vêtements, ce qui les aiderait à se souvenir des commandements de Dieu (Nomb. 15:38-40). Cependant, les instructions que Dieu donna aux Israélites pour leur montrer comment commémorer la délivrance qu’il leur avait octroyée fournissent la preuve que les mots “signe” et “fronteau” sont à prendre au sens figuré. En effet, cette Commémoration devait elle aussi ‘servir de signe sur leur main et de Mémorial entre leurs yeux’, ou ‘de fronteau entre leurs yeux’. (Ex. 13:9, 14-16.) Aussi Jéhovah voulait-il dire, semble-t-il, que les Israélites ne devaient absolument pas perdre la loi de vue, qu’ils devaient y prêter autant d’attention que si elle avait été écrite sur une tablette entre leurs yeux, ou comme un signe sur leur main, de sorte que, où que se portent leurs regards et quoi qu’ils fassent, ils ne pourraient l’oublier.
Pourtant, quelque temps après leur retour de Babylone, les Juifs en vinrent à pratiquer une religion formaliste fondée sur les traditions humaines (Mat. 15:3, 9) dans laquelle ils firent une application littérale de cette loi. Ils utilisèrent donc des bandelettes de parchemin sur lesquelles étaient inscrits quatre textes de l’Écriture, savoir Exode 13:1-10, 11-16; Deutéronome 6:4-9; 11:13-21. Plus tard, tout au moins, ce parchemin fut roulé dans des petites cassettes en vachette qu’on attachait au front ou au bras gauche. Les hommes les portaient pour la prière du matin, sauf pendant les fêtes et le jour du sabbat.
Jésus condamna l’hypocrisie des scribes et des Pharisiens qui élargissaient les cassettes renfermant des passages de l’Écriture, cassettes qu’ils arboraient comme des moyens de sauvegarde afin d’impressionner leurs
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