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DavidAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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David le renvoya à l’armée et il ordonna secrètement au commandant Joab de placer Urie en première ligne, là où il serait tué sans faute. Le complot réussit, Urie mourut au cours de la bataille, sa veuve observa le temps de deuil conformément à la coutume, puis David l’épousa avant que les habitants de la ville se soient rendu compte qu’elle était enceinte. — II Sam. 11:1-27.
Mais Jéhovah, qui veillait, dévoila la conduite répréhensible de David. Par la bouche du prophète Nathan, il prononça cette sentence: “Voici que moi, je suscite le malheur contre toi, de ta propre maison.” — II Sam. 12:1-12.
Et il en alla bien ainsi. L’enfant adultérin que Bath-Schéba donna à David mourut peu après sa naissance, bien que David jeûnât et se lamentât au sujet de l’enfant malade pendant sept jours (II Sam. 12:15-23). Puis Amnon, le fils premier-né de David, viola sa demi-sœur Tamar, ce qui incita le frère de la jeune fille à l’assassiner, au grand désespoir de son père (II Sam. 13:1-33). Plus tard, Absalom, le troisième fils de David, qui était très aimé de son père, non seulement tenta d’usurper le trône, mais déshonora publiquement son père et lui témoigna ouvertement son mépris en couchant avec ses concubines (II Sam. 15:1 à 16:22). Finalement, l’humiliation de David atteignit son comble quand le pays sombra dans la guerre civile, le fils combattant contre son propre père, guerre qui se termina par la mort d’Absalom, au grand chagrin de David et contrairement à sa volonté (II Sam. 17:1 à 18:33). C’est alors qu’il s’enfuyait devant Absalom que David composa le Psaume 3 dans lequel il dit: “Le salut appartient à Jéhovah.” — V. 3:8.
Cependant, pour toutes ses fautes et ses péchés graves, David manifesta toujours la bonne attitude de cœur en se repentant et en implorant le pardon de Jéhovah. Par exemple, après son péché avec Bath-Schéba, David écrivit le Psaume 51 dans lequel il déclare: “J’ai été enfanté dans la faute, et dans le péché ma mère m’a conçu.” (V. 51:5). David confessa humblement ses péchés en une autre occasion, lorsque Satan l’incita à dénombrer les hommes valides pour ses forces militaires. — II Sam. 24:1-17; I Chron. 21:1-17; 27:24; voir ENREGISTREMENT.
Achat du terrain pour le temple
Quand cessa la peste qui résulta de cette dernière faute du roi, David acheta à Ornan son aire de battage et offrit en sacrifice à Jéhovah les bovins et le traîneau à battre. C’est à cet endroit que Salomon construisit plus tard le magnifique temple (II Sam. 24:18-25; I Chron. 21:18-30; II Chron. 3:1). David avait toujours à cœur de construire ce temple, et si Dieu ne lui permit pas de le bâtir lui-même, il l’autorisa néanmoins à prévoir un grand nombre d’ouvrier pour tailler les pierres et à rassembler les matériaux nécessaires, soit cent mille talents d’or, un million de talents d’argent ainsi que du cuivre et du fer en quantité considérable (I Chron. 22:2-16). Sur sa fortune personnelle, David offrit de l’or d’Ophir et de l’argent affiné. Il fournit aussi les plans qu’il avait reçus par inspiration et il organisa les dizaines de milliers de Lévites en de nombreuses classes pour effectuer le service, y compris un important chœur de chanteurs et de nombreux musiciens. — I Chron. 23:1 à 29:19; II Chron. 8:14; 23:18; 29:25; Esdras 3:10.
La fin de son règne
Dans les derniers jours de sa vie, David, alors âgé de 70 ans et cloué au lit, continua à récolter le malheur au sein même de sa famille. À l’insu de son père et, plus grave encore, sans l’assentiment de Jéhovah, Adonijah, son quatrième fils, tenta de se faire roi. Quand David apprit cela, il s’empressa d’établir officiellement comme roi son fils Salomon, que Jéhovah avait choisi, et de le placer sur le trône (I Rois 1:5-48; I Chron. 28:5; 29:20-25; II Chron. 1:8). Puis David conseilla à Salomon de marcher dans les voies de Jéhovah, de garder ses ordonnances et ses commandements, et d’agir prudemment en toutes choses. Alors il connaîtrait la prospérité. — I Rois 2:1-9.
Après un règne de 40 ans, David mourut et fut enseveli dans la ville de David. Il s’était montré digne de figurer sur la liste des témoins à la foi remarquable dressée par Paul (I Rois 2:10, 11; I Chron. 29:26-30; Actes 13:36; Héb. 11:32). Citant le Psaume 110, Jésus déclara que David l’avait écrit “sous l’inspiration”. (Mat. 22:43, 44; Marc 12:36.) Les apôtres et d’autres rédacteurs de la Bible reconnurent fréquemment en David un prophète inspiré par Dieu. — Comparez Psaume 16:8 avec Actes 2:25; Psaume 32:1, 2 avec Romains 4:6-8; Psaume 41:9 avec Jean 13:18; Psaume 69:22, 23 avec Romains 11:9, 10; Psaumes 69:25 et 109:8 avec Actes 1:20.
FIGURES PROPHÉTIQUES
Les prophètes se référèrent souvent à David et à sa maison royale, soit à propos des derniers rois d’Israël qui étaient assis sur “le trône de David” (Jér. 13:13; 22:2, 30; 29:16; 36:30), soit dans un sens prophétique (Jér. 17:25; 22:4; Amos 9:11; Zach. 12:7-12). Dans certaines prophéties messianiques, l’attention est dirigée sur l’alliance pour un royaume que Jéhovah conclut avec David. Par exemple, Ésaïe dit que celui qui est appelé “Conseiller merveilleux, Dieu puissant, Père éternel, Prince de paix” sera solidement établi “sur le trône de David” jusqu’à des temps indéfinis (És. 9:6, 7; comparez avec 16:5). Jérémie compare le Messie à “un germe juste” que Jéhovah ‘suscitera à David’. (Jér. 23:5, 6; 33:15-17.) Par l’entremise d’Ézéchiel, Jéhovah appelle le Berger messianique “mon serviteur David”. — Ézéchiel 34:23, 24; 37:24, 25.
Quand il annonça à Marie qu’elle aurait un fils du nom de Jésus, l’ange lui dit que “Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David, son père”. (Luc 1:32.) Selon les historiens Matthieu et Luc, “Jésus Christ, fils de David”, était à la fois héritier légal et naturel au trône de David (Mat. 1:1, 17; Luc 3:23-31). Paul écrivit que Jésus était la postérité de David selon la chair (Rom. 1:3; II Tim. 2:8). Le commun peuple identifia également Jésus au “fils de David”. (Mat. 9:27; 12:23; 15:22; 21:9, 15; Marc 10:47, 48; Luc 18:38, 39.) Il importait que ce point fût établi, car, comme les Pharisiens le reconnurent, le Messie devait être fils de David (Mat. 22:42). Après sa résurrection, Jésus lui-même apporta son témoignage, en disant: “Moi, Jésus, (...) je suis la racine et le descendant de David.” (Rév. 22:16). C’est lui “qui a la clé de David”, et il est “la racine de David”. — Rév. 3:7; 5:5.
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David (Ville de)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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DAVID (VILLE DE)
Nom donné à la “forteresse de Sion” après qu’elle eut été prise aux Jébusites (II Sam. 5:6-9). On pense qu’il s’agit de la crête ou éperon rocheux qui s’avance au sud du mont Moriah, donc au sud du site du temple que Salomon construisit plus tard. Aujourd’hui, cet étroit plateau a une altitude très nettement inférieure à celle du mont Moriah. Josèphe affirme qu’au deuxième siècle avant notre ère les Maccabées (ou Hasmonéens) rasèrent le sommet de la colline, afin qu’elle ne rivalise pas en hauteur avec le site du temple. Il est donc possible qu’avant cela la colline de Sion avait une altitude assez voisine, bien qu’inférieure, à celle du site du temple.
Cette colline était un endroit très approprié pour une “forteresse”, car elle était protégée sur trois côtés par de profondes vallées: à l’ouest, la vallée du Tyropœon et, à l’est celle du Cédron qui rejoignait la vallée de Hinnom à l’extrémité méridionale de l’éperon rocheux (I Chron. 11:7). La ville avait surtout besoin d’être protégée au nord, et dans cette direction l’éperon devenait encore plus étroit, ce qui rendait extrêmement difficile toute attaque visant à s’emparer de la colline. On n’a toujours pas défini catégoriquement la limite septentrionale de cette “ville de David”, même si certains biblistes pensent qu’elle se situait probablement là où l’éperon rocheux est le plus étroit. Au cours des siècles, les vallées entourant la colline ont été partiellement comblées par les débris, si bien que la situation stratégique de ce site est beaucoup moins remarquable que par le passé. On estime que la superficie totale de l’antique ville de David n’excédait pas trois ou quatre hectares. On l’appela “ville de David” parce qu’après avoir régné pendant sept ans et demi à Hébron, le roi David en fit son lieu de résidence.
[Carte, page 374]
(Voir la publication)
VILLE DE DAVID
MONT SION
MONT MORIAH
Temple
Vallée de Tyropœon
Vallée du Cédron
Vallée de Hinnom
Guihon
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DebirAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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DEBIR
(chambre la plus retirée ou sanctuaire intérieur).
Ville d’un roi cananéen (Josué 10:38, 39) appelée également Kiriath-Sépher et Kiriath-Sannah (Josué 15:15, 49; Juges 1:11). Elle était incluse dans le territoire hérité par Juda, mais elle fut attribuée aux Lévites, plus particulièrement aux Kohathites (Josué 21:9, 15; I Chron. 6:54, 58). La plupart des biblistes identifient l’antique Debir à Tell Beit Mirsim, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d’Hébron.
Selon toute apparence, il y a deux récits de la première conquête de Debir par Israël au cours de la campagne militaire de Josué. Le premier récit rapporte simplement la destruction des habitants de Debir (Josué 10:38, 39). Le second, en Josué 11:21-23, est probablement une récapitulation de la même conquête (puisque le verset 18 11:18 dit que c’est “pendant de longs jours que Josué fit la guerre à tous ces rois”), bien qu’il nous apprenne en plus que Josué ‘retrancha les Anakim (...) de Debir’ et des autres villes. Ce renseignement a peut-être été ajouté pour montrer que même les Anakim, à la taille de géants, qui avaient suscité une telle crainte dans le cœur des espions Israélites plus de quarante ans auparavant (Nomb. 13:28, 31-33; Deut. 9:2), même ces Anakim ne s’étaient pas montrés invincibles.
Toutefois, il semble que les Anakim, qui venaient peut-être de la côte philistine (Josué 11:22), se réinstallèrent dans la ville de Debir pendant que les Israélites campaient temporairement à Guilgal ou lorsqu’ils étaient en campagne dans le nord du pays (Josué 10:43 à 11:15). Bien que Josué ait pu briser la résistance des armées coalisées du pays de Canaan et qu’il ait détruit sans tarder toutes les principales forteresses au cours de ses premières campagnes militaires, vraisemblablement il n’eut pas la possibilité d’installer des garnisons qui auraient pu défendre le
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