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Il est encore temps de profiter de l’“année de bienveillance”La Tour de Garde 1971 | 15 février
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soit embelli par la vie féconde de ces personnes affranchies et droites.
21. a) Qui profita de cette “bienveillance de la part de Jéhovah” par l’entremise du Messie ? b) Quelle mission les disciples de Jésus durent-ils accomplir à partir de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère ?
21 Qui profita de cette “bienveillance de la part de Jéhovah” ? Non pas la nation juive, bien que l’occasion en fût largement offerte à ses membres, mais ceux qui étaient vraiment “humbles”, qui étaient dans le deuil à cause de la religion, conscients d’être esclaves d’un mauvais système religieux, et qui devinrent les disciples baptisés de Jésus, l’Oint de Jéhovah. À l’exemple de leur Chef et Conducteur spirituel, ils reçurent l’onction de l’esprit de Dieu. De ce fait, comme lui ils se virent confier la mission de participer à la proclamation de la bonne nouvelle aux autres personnes humbles, d’annoncer la liberté aux captifs aveugles de la fausse religion et de consoler ceux qui sont dans le deuil à cause de l’absence de bénédiction divine. Le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, l’effusion de l’esprit saint sur les disciples de Jésus réunis à Jérusalem donna la preuve miraculeuse que Jéhovah leur accordait sa bienveillance ou faveur, à eux et non à la nation orgueilleuse et incroyante. — Actes 1:12 à 2:47.
“Le jour de vengeance de la part de notre Dieu”
22. a) Pourquoi les disciples oints de Jésus étaient-ils impatients de proclamer l’“année de bienveillance” ? b) Quelle pouvait être la limite de cette bienveillance, et qu’est-ce que les hommes menacés avaient bien des raisons de faire ?
22 Ces disciples oints et fidèles de Jésus le Messie étaient impatients de proclamer l’“année de bienveillance de la part de Jéhovah”. Ils n’ignoraient pas non plus qu’un “jour de vengeance de la part de notre Dieu” était proche et que cela signifiait que l’“année de bienveillance” était limitée et prendrait fin dans leur génération. Ils discernèrent réellement le caractère limité de cette période de temps lorsque Jésus décrivit la destruction de Jérusalem, qui devait se produire en l’an 70 de notre ère, et qu’il ajouta : “Cette génération ne passera en aucune façon avant que toutes ces choses n’aient lieu.” (Mat. 24:34). Ils purent également se rendre compte que cette période de temps était limitée lorsque l’apôtre Pierre s’adressa à plus de trois mille Juifs, qui avaient été témoins de l’effusion de l’esprit saint le jour de la Pentecôte, et qu’il leur dit : “Sauvez-vous de cette génération tortueuse.” (Actes 2:37-40). La durée de l’“année de bienveillance” pouvait donc être limitée à la longueur d’une génération humaine, cette “année” n’était ainsi pas trop longue. Les hommes menacés avaient d’autant plus de raisons de profiter sans tarder de l’“année de bienveillance”. Tout retard pouvait leur être fatal
23. a) Selon la prophétie de Jésus rapportée dans Luc 21:22, 23, que signifiait la fin de la bienveillance de Dieu ? b) En harmonie avec cela, que déclara Paul à propos des persécuteurs juifs ?
23 La fin de la bienveillance de Dieu ne pouvait signifier que le commencement de sa colère. Lorsque Jésus parla prophétiquement du siège de Jérusalem et de sa destruction par les légions romaines, en l’an 70 de notre ère, il déclara : “Ce sont là des jours pour exécuter la justice, pour que toutes les choses écrites soient accomplies. (...) Car il y aura une grande misère sur le pays et du courroux contre ce peuple.” (Luc 21:22, 23). Jésus, l’Oint de Jéhovah, accomplissait donc sa mission de “proclamer (...) le jour de vengeance de la part de notre Dieu”. Il s’agissait de sa vengeance contre ceux qui refuseraient de profiter de son “année de bienveillance”. Ayant refusé de se concilier la bienveillance ou faveur de Dieu empreinte d’amour, ils firent des choses qui leur attirèrent l’inimitié accrue de la part de Dieu. Parlant des persécuteurs juifs, l’apôtre Paul déclara : “Ils cherchent à nous empêcher de parler aux gens des nations pour que ceux-ci soient sauvés, de sorte qu’en tout temps ils comblent la mesure de leurs péchés. Mais son courroux les a enfin atteints.” (I Thess. 2:16). Ainsi, ceux qui prétendaient hypocritement former le peuple élu de Dieu étaient destinés à périr lors de son “jour de vengeance”.
24. Pendant l’“année de bienveillance”, comment l’attitude de Dieu se refléta-t-elle dans ce que Paul écrivit dans Romains 10:1-4 ?
24 Pendant son “année de bienveillance”, l’attitude de Dieu envers la nation d’Israël se refléta dans celle de l’apôtre Paul, un chrétien juif, qui écrivit : “Frères, la bonne volonté de mon cœur et ma supplication à Dieu pour eux, c’est vraiment pour leur salut. Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais pas selon la connaissance exacte ; car, ne connaissant pas la justice de Dieu mais cherchant à établir la leur, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car le Christ est la fin de la Loi, afin que quiconque exerce la foi ait la justice.” — Rom. 10:1-4.
25. Quelle fut la réaction des Juifs d’Antioche de Pisidie après que Paul eut manifesté la bienveillance de son cœur ?
25 Cependant, bien que l’apôtre Paul ait manifesté la bienveillance de son cœur envers sa propre nation, il se rendit compte que les membres de celle-ci n’étaient pas disposés à accepter le message de salut ; ainsi, à propos de son expérience à Antioche de Pisidie, nous pouvons lire : “Quand les Juifs aperçurent la foule, ils furent remplis de jalousie et contredisaient de façon blasphématoire les choses que disait Paul. Ainsi donc, parlant avec hardiesse, Paul et Barnabas dirent : ‘Il était nécessaire que la parole de Dieu fût d’abord dite à vous. Puisque vous la repoussez et que vous ne vous jugez pas dignes vous-mêmes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations.’” (Actes 13:45, 46). Il est possible que certains de ces Juifs qui s’opposèrent à Paul soient venus célébrer la Pâque à Jérusalem en l’an 70 de notre ère et qu’ils y aient péri.
26. Tout comme un jour par rapport à une année, que peut-on dire du “jour de vengeance” par rapport à l’“année de bienveillance” ?
26 Tout comme un jour par rapport à une année, le “jour de vengeance”, qui eut lieu au printemps et en été de l’année 70 de notre ère, fut de courte durée par rapport aux quarante années de la période de bienveillance, qui commença avec l’apparition du Messie en l’an 29 et se termina avec le siège de Jérusalem en l’an 70. Toutefois, cette longue période de bienveillance divine ne se termina pas accidentellement, mais au moment prévu par Dieu. Son “année de bienveillance” dura plus longtemps que la période d’exécution de sa vengeance, ce qui montre clairement combien il est patient et longanime.
27. Quelle période de temps touche à sa fin, et par conséquent quelle ne doit pas être notre attitude envers la patience et la longanimité de Dieu ?
27 Attendu que Dieu s’en tient au temps qu’il a fixé pour exécuter sa vengeance, nous ne pouvons pas jouer avec sa patience et sa longanimité. Nous devrions en profiter conformément au but qu’il recherche, savoir notre salut. Il nous faut considérer la question suivante que l’apôtre Paul posa aux Romains qui se disaient chrétiens : “Méprises-tu les richesses de sa bonté et de sa patience et de sa longanimité, parce que tu ne sais pas que la bonté de Dieu veut t’amener à la repentance ?” (Rom. 2:4). Il est maintenant urgent de nous décider d’agir, car nous sommes très près de la fin de l’“année de bienveillance” de Jéhovah.
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La résurrectionLa Tour de Garde 1971 | 15 février
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La résurrection
Les Grecs de l’Antiquité, qui possédaient la sagesse de ce monde, acceptaient difficilement l’idée de la résurrection des morts. C’est pourquoi lorsque l’apôtre Paul s’adressa aux philosophes athéniens sur la colline de Mars, ces sages l’écoutèrent attentivement jusqu’au moment où il parla de la résurrection (Actes 17:31-34). Dans le chapitre 34 d’Octavius, Minucius Félix, qui vécut au début du troisième siècle de notre ère, présente une intéressante défense de la doctrine de la résurrection. Il écrit : “D’ailleurs qui serait assez sot ou assez obtus pour oser nier que l’homme peut être de nouveau reconstitué par Dieu comme il a pu être façonné par lui une première fois ? qu’il n’y a aucune existence après la mort, mais qu’avant la naissance non plus il n’y en avait aucune ? qu’il est possible d’être recréé de rien comme il l’a été de naître de rien ?” — Texte établi et traduit par Jean Beaujeu, professeur à l’université de Paris. Société d’édition “Les Belles Lettres”, Paris, 1964.
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