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  • Que pouvez-vous dire ?
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 février
    • Que pouvez-​vous dire ?

      UN DE vos amis vient de perdre sa femme. Qu’allez-​vous lui dire pour le réconforter ? Un jeune garçon est-​il profondément affligé par le décès de son père ? Vous désirez sincèrement le consoler. Mais n’éprouvez-​vous pas un sentiment d’impuissance, à moins que vous puissiez donner une véritable espérance à ce garçon ?

      Pour pouvoir apporter une consolation et une aide réelles à ceux qui sont dans le deuil, vous devez avoir vous-​même une espérance solide. Vous devez pouvoir répondre d’une manière positive et bien fondée aux questions qui se posent à propos de la mort, car seule la vérité peut procurer un véritable réconfort.

      En premier lieu, il faut savoir répondre à cette question : Où sont les morts ? Mais, bien sûr, il y en a d’autres : Les morts sont-​ils au ciel ? Souffrent-​ils ? Sont-​ils dans quelque monde mystérieux ? Ou bien sont-​ils réellement morts ? Dans ce cas, n’y a-​t-​il aucun espoir de les revoir ? Est-​il normal qu’une personne d’une quarantaine d’années, qui a acquis une bonne instruction et qui est devenue capable de réaliser quelque chose de valable en ce monde, meure brusquement ? N’est-​ce pas révoltant ?

      Que pourriez-​vous dire à celui qui est dans le deuil ? Lui affirmerez-​vous que la mort nous délivre d’une existence désagréable ou que la personne décédée a un sort plus enviable que le nôtre ? De tels propos seraient peu réconfortants. Pour répondre convenablement à toutes ces questions, il faut bien apprécier la vie et savoir si la mort est l’amie ou l’ennemie de l’homme.

      La vie — un bien précieux

      Quand nous nous efforçons de réconforter une personne qui a perdu un être cher, nous devons être conscients que la mort est généralement un mystère pour elle. Habituellement, une telle personne se refuse à croire que la mort est la fin définitive de la vie. Doit-​on penser qu’une telle attitude est anormale ou insensée ? Non, c’est une réaction tout à fait normale et sensée. Dans l’Antiquité, le roi Salomon, qui était très riche et qui avait pu obtenir toutes les choses désirables qu’offre la vie et observer tout ce qui arrive aux hommes, le bien comme le mal, tira cette conclusion : “Un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort.” — Eccl. 9:4.

      Oui, la vie est vraiment un bien très précieux. Sans elle, nous ne possédons plus rien. C’est pourquoi les humains s’accrochent tout naturellement et fort justement à elle. Il y a 3 500 ans, Job, patriarche de l’Orient, posa cette question pleine d’espoir : “Si un homme valide meurt, peut-​il revivre ?” (Job 14:14). La vie est attrayante à plus d’un titre. Même si à cause de la maladie ou d’autres circonstances défavorables une personne se voit privée de certaines des choses qu’offre la vie, elle peut toujours, d’une manière ou d’une autre, rendre sa vie heureuse et agréable.

      L’histoire d’Helen Keller est un bel exemple pour montrer la valeur de la vie, même quand on est privé de certaines facultés humaines normales. Alors qu’elle n’avait pas deux ans, elle perdit la vue et l’ouïe à la suite d’une maladie. Elle était complètement retranchée du monde extérieur. Comme elle le raconta plus tard, durant les cinq années qui suivirent elle grandit “d’une manière sauvage, riant nerveusement quand elle était contente, tapant du pied et griffant quand elle ne l’était pas”.

      Puis son père lui donna pour professeur Anne Sullivan, de l’Institut Perkins pour les aveugles, à Boston. Cette jeune fille très dévouée imagina une sorte d’alphabet avec lequel elle épelait les mots en touchant les mains d’Helen. Bientôt, Helen sut associer les mots aux objets qu’ils désignent. Trois ans après, elle savait lire le braille et écrire à l’aide d’une machine à écrire spéciale. Elle étudia ensuite à l’université Radcliffe. Mademoiselle Sullivan l’accompagnait et interprétait les cours et les conférences par le toucher. Helen obtint son diplôme en 1904.

      Helen Keller participa avec zèle à des activités dont le but était de venir en aide aux aveugles et aux sourds et muets. Elle donna des conférences, parla devant des assemblées législatives, visita des hôpitaux et écrivit des livres, encourageant ainsi des milliers d’handicapés. Son désir de leur venir en aide lui donna un but dans la vie et faisait que celle-ci valait la peine d’être vécue. Elle mourut alors qu’elle avait près de quatre-vingt-huit ans. Elle ne pensait certainement pas qu’il aurait mieux valu qu’elle meure quand elle était enfant.

      La vie d’Helen Keller et de milliers d’autres gens qui en font un bon emploi contredit ceux qui pensent que la mort est une “amie”. Pratiquement tout le monde fait le maximum pour rester en vie, même quand la mort est inévitable. En outre, la plupart des gens ont peur de la mort. Pas seulement ceux qui sont près de mourir, mais aussi leurs parents et leurs amis. Même les médecins et les infirmières qui apportent leur aide à des mourants craignent la mort. Le Dr Elisabeth Kubler-Ross dit à ce propos :

      “Soixante-quinze pour cent des gens meurent dans des établissements où ils sont entourés d’un personnel qui souhaite généralement ne pas connaître leurs problèmes et s’éloigner d’eux aussi vite que possible. Pourquoi ? Parce que nous avons tous une peur effroyable de la mort.

      “Quelle que soit l’explication donnée à cette peur, il s’agit en réalité de la crainte de la force de destruction catastrophique qui fond sur nous sans que nous puissions faire quoi que ce soit pour l’éviter.”

      La Bible montre sans équivoque que la mort, comme la vieillesse, est une ennemie (I Cor. 15:26). Les hommes sont esclaves de cette crainte de la mort. Ayant peur de mourir, — par exemple de faim, — des hommes se sont faits voleurs ou même cannibales. Certains ont commis des fautes graves pour sauver leur vie. D’autres ont été forcés d’agir contre leur gré parce que la vie d’un ou de plusieurs membres de leur famille était menacée. — Héb. 2:15.

      Mais si la mort disparaissait, la vie ne serait-​elle pas monotone ? Quelqu’un a-​t-​il jamais dit : “Je me sens très bien aujourd’hui. J’aimerais mourir.” Nous pouvons faire tant de choses agréables qu’une vie, et même l’éternité, ne suffit pas pour réaliser tous nos projets.

      La Bible dit que Dieu ‘a mis les temps indéfinis dans le cœur’ des hommes (Eccl. 3:11). L’homme peut faire des projets d’avenir. De plus, on espère toujours que l’on réussira à faire disparaître la mort d’une manière ou d’une autre. Un Créateur plein d’amour aurait-​il mis de telles pensées dans le cœur des créatures intelligentes, si celles-ci n’avaient aucun espoir de voir leurs espérances se réaliser ? Cela ne serait pas logique. D’autre part, si nous pouvons espérer voir la mort disparaître un jour, il est également logique de s’attendre à ce que le Créateur en informe ses créatures. Toutefois, avant de traiter cette question, voyons d’abord ce qu’est la mort, comment et pourquoi elle est apparue.

  • Qu’est-ce que la mort ?
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 février
    • Qu’est-​ce que la mort ?

      POUR beaucoup de gens la mort n’est qu’une porte qui s’ouvre sur une autre vie. Ils croient aussi que la qualité de la vie dans l’autre monde dépend de notre manière de vivre sur la terre. En revanche, d’autres personnes pensent qu’après la mort il n’y a plus aucun espoir de vivre de nouveau.

      À en juger d’après ces points de vue contradictoires, peut-​on savoir avec certitude ce qui se passe à la mort ? Oui, si nous disposons d’une révélation de Celui qui a fait l’homme. Or, la Bible affirme qu’elle est cette révélation. Dans ce cas, ce qu’elle dit à propos de la mort doit mettre fin à toutes les conjectures sur ce sujet.

      La Genèse, premier livre de la Bible, nous apprend qu’Adam et Ève avaient devant eux la perspective de vivre éternellement. Mais à une condition : ils devaient obéir parfaitement à Jéhovah, leur Dieu et Créateur. Pour mettre à l’épreuve leur obéissance, Jéhovah exigea qu’ils s’abstiennent de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais. Il était indispensable qu’Adam et Ève soient mis à l’épreuve de cette façon, car il fallait qu’ils respectent vraiment le droit de Dieu de définir le bon et le mauvais s’ils voulaient à leur tour inculquer ce respect chez leurs futurs descendants.

      Après avoir interdit à Adam de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, Dieu ajouta : “Le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.” (Gen. 2:17). Après qu’Adam eut mangé du fruit défendu, la sentence de mort fut prononcée contre lui en ces termes : “À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.” (Gen. 3:19). Par conséquent, pour Adam la mort signifiait la fin de toute vie et finalement le retour aux éléments sans vie de la poussière, éléments à partir desquels il avait été créé.

      Et l’âme ?

      Mais une partie invisible d’Adam — l’âme — n’a-​t-​elle pas continué de vivre après la mort du premier homme ? Évidemment, si Adam avait une âme, on pourrait répondre par “oui”. Mais était-​ce le cas ? La Bible rapporte ainsi la création d’Adam : “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” — Gen. 2:7.

      Notez que le texte ne dit pas qu’Adam avait une âme. Non, il “devint une âme vivante” quand son corps sans vie fut animé par “le souffle de vie”. Adam était donc lui-​même une âme vivante, et cette âme mourut. Le texte d’Ézéchiel 18:4 confirme cette façon de comprendre les choses, car il dit à propos de l’âme : “Voici, toutes les âmes elles m’appartiennent. Comme l’âme du père, ainsi, pareillement, l’âme du fils — elles m’appartiennent. L’âme qui pèche — elle, elle mourra.”

      Après avoir étudié attentivement la doctrine qui veut que l’âme soit une partie distincte de l’homme et qu’elle survive à la mort du corps, de nombreuses personnes se sont aperçues qu’elle n’est pas biblique, mais plutôt d’origine grecque.

      Selon Le Monde du 8 novembre 1972, Roger Garaudy, écrivain et philosophe français, déclara que c’est “la philosophie grecque qui a dévoyé le christianisme pendant tant de siècles”. Il dit encore : “Le dualisme de l’âme et du corps, le mythe de l’immortalité de l’âme qui en découle (...) sont des spéculations platoniciennes qui n’ont rien à voir ni avec le christianisme ni avec la Bible.”

      Dans son livre Le problème de l’âme, le professeur Claude Tresmontant fait cette remarque : “Il est absurde de dire, comme l’a fait toute la tradition platonicienne et cartésienne, que l’homme (...) est composé d’une âme et d’un corps. (...) Il ne faut pas dire que ‘j’ai’ une âme, car ce serait faire du sujet qui possède autre chose que l’âme qui est possédée. Il faut dire : ‘Je suis une âme vivante.’” — P. 180, 181.

      Dans un livre utilisé dans l’enseignement évangélique, Ernst Busch reconnaît : “L’enseignement selon lequel la mort est la séparation du corps et de l’âme est entré dans l’Église à partir de la philosophie grecque. (...) On ne peut diviser l’homme en deux parties, le corps et l’âme, de manière à ce que la mort affecte le corps et non l’âme. Selon l’enseignement de Paul consigné dans I Cor. 15, l’homme dans son entier est pécheur, l’homme dans son entier, corps et âme, va à la mort.”

      Quand elle décrit la condition des morts, la Bible fournit d’autres preuves qui démontrent que l’âme ne survit pas à la mort du corps pour continuer à mener une existence consciente. Se lamentant sur son état pitoyable, le fidèle Job s’exclama : “Pourquoi, dès la matrice, n’ai-​je pas commencé à mourir ? (...) Car je me serais déjà couché afin d’être calme ; j’aurais dormi alors ; je serais en repos.” (Job 3:11, 13). Dans Ecclésiaste 9:5, 6, nous lisons : “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront ; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout (...). De plus, leur amour et leur haine et leur jalousie ont déjà péri.”

      Notez que les Écritures comparent l’état d’inconscience des morts au sommeil. Une personne qui est profondément endormie ne se rend pas compte de ce qui se passe autour d’elle. Pareillement, les morts ne sont conscients de rien. Pour confirmer cela, on peut citer le cas des personnes qui ont été ranimées après qu’elles eurent été victimes d’une crise cardiaque qui aurait pu leur être fatale. Il y a quelques années, on demanda à un médecin de Cleveland, lui-​même victime d’une crise cardiaque, ce que l’on ressent quand on est mort. Il répondit : “On ne sent rien. On n’a ni pensée ni souvenir.”

      D’autres personnes, dont le cœur s’était arrêté, ont affirmé qu’elles avaient eu la sensation de connaître la félicité. Interrogé à ce sujet, ce médecin déclara : “Je suis sûr qu’elles se trompent. Elles parlent de ce qu’elles ont ressenti dans la période intermédiaire entre la conscience et l’inconscience, dans l’état de semi-coma. Quand vos fonctions vitales cessent, vous ne sentez absolument rien.”

      Pas de tourments physiques

      Puisque les morts ne sont conscients de rien, ils ne peuvent être tourmentés. À la mort, il ne subsiste rien qui pourrait ressentir des douleurs physiques.

      Adam n’avait pas entendu parler d’un lieu de tourments. Dieu a puni Adam, qui lui avait désobéi, en le condamnant à mort et non pas aux tourments. Si le châtiment du premier homme avait vraiment été les tourments éternels dans un enfer de feu, Dieu n’aurait-​il pas agi d’une manière injuste en ne le prévenant pas de la punition qu’il risquait ?

      Mais on ne peut accuser Dieu d’injustice. La punition réservée à Adam, qui avait transgressé la loi divine, et à tous ses descendants, qui ont hérité des défauts et des imperfections de leur père, est en réalité la mort. La Bible dit : “Le salaire que paie le péché, c’est la mort”, mais pas les tourments (Rom. 6:23). Elle dit aussi : “Celui qui est mort se trouve quitte de son péché.” (Rom. 6:7). Si donc un homme continuait de souffrir après sa mort, on ne pourrait pas affirmer qu’il est “quitte de son péché”. Il serait encore en train de payer pour ses fautes.

      D’autre part, l’idée que Dieu puisse soumettre les âmes des méchants à des tourments éternels est contraire au sens de l’amour et de la justice qui est inhérent à l’homme. Par exemple, si vous appreniez qu’un père a puni son fils en jetant sur lui de l’eau bouillante, penseriez-​vous que cette punition est justifiée, quelle que soit la gravité de la faute commise par l’enfant ? Pourriez-​vous aimer un tel père ? Sa façon d’agir ne vous révolterait-​elle pas ? N’est-​il pas vrai que seuls les monstres peuvent vouloir torturer leurs semblables ?

      Le fait que les hommes en général condamnent la torture infligée aux humains ou aux animaux, quoi qu’ils aient pu faire, devrait faire réfléchir. D’après la Bible, l’homme a été créé “à l’image de Dieu”. (Gen. 1:27.) Cela signifie qu’il a reçu des qualités divines. Par conséquent, cette haine des tortures résulte des qualités divines qui ont été transmises à tous les humains par le premier homme Adam. Il est donc impensable que Celui qui est à l’origine de notre profonde répulsion pour la torture puisse soumettre des humains aux tortures les plus cruelles, et cela pour l’éternité.

      La Bible nous révèle que Dieu ne désire pas que ses créatures fassent le mal et qu’il n’éprouve aucun plaisir à punir qui que ce soit. Nous lisons : “Il ne veut pas que quelqu’un soit détruit, mais il veut que tous parviennent à la repentance.” (II Pierre 3:9). “‘Car je ne prends pas plaisir à la mort de quelqu’un qui meurt’, telle est la déclaration du Souverain Seigneur Jéhovah. ‘Opérez donc un retour et restez en vie.’” (Ézéch. 18:32). Tels sont les sentiments de Dieu à l’égard de ceux qui méritent d’être punis pour avoir commis le mal. Comment pourrait-​il alors envisager avec plaisir l’angoisse terrible de ceux qui seraient condamnés à rester éternellement dans un lieu de tourments ? Il ne peut manifestement pas en être ainsi, car “Dieu est amour”. — I Jean 4:8.

      Mais si tous les hommes meurent, comment les gens corrompus et méchants sont-​ils punis ? Le rédacteur de la lettre aux Hébreux, un livre de la Bible, compare le sort de ces gens à celui qui est réservé à une terre improductive, couverte d’épines et de chardons ; il dit : “Elle finit par être brûlée.” (Héb. 6:8). Quand il est brûlé, un tel champ cesse d’exister, du moins dans cet état, couvert de ronces. De même, le châtiment réservé à ceux qui s’obstinent à transgresser volontairement les voies de Dieu est la destruction éternelle. Ils mourront à jamais.

      Et ceux qui se sont efforcés de faire le bien ? Le même rédacteur biblique ajoute : “Cependant, bien-aimés, quoique nous parlions ainsi, nous sommes convaincus, pour ce qui vous concerne, de choses meilleures et de choses accompagnées du salut. Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré à l’égard de son nom.” — Héb. 6:9, 10.

      Il y a donc manifestement une espérance pour les humains qui ne se sont pas enfoncés dans le mal au point de ne plus pouvoir être aidés à changer. Leur mort ne signifie pas que tout est fini pour eux, sans quoi leur situation ne serait pas différente de celle des hommes qui méprisent ouvertement les droits et le bonheur de leurs semblables. Cela nous amène logiquement à poser cette question : Quelle est l’espérance des milliards de personnes décédées ?

  • Une merveilleuse espérance
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 février
    • Une merveilleuse espérance

      LA MORT continuera-​t-​elle indéfiniment à réclamer des victimes et à être une cause de chagrin ? Ou bien, peut-​on espérer qu’elle sera un jour abolie et que ceux qu’elle retient captifs seront libérés ?

      Puisque Jéhovah Dieu a donné la vie au premier couple humain, Adam et Ève, il s’ensuit logiquement qu’il peut aussi ramener à la vie ceux qui dorment à présent dans la mort. Telle était la conviction du patriarche Job. Étant donné les terribles souffrances qu’il endurait, il s’adressa ainsi à Dieu : “Ah ! si tu me cachais dans le Schéol [la tombe], (...) si tu me fixais un délai et te souvenais de moi ! (...) Tu appelleras, et, moi, je te répondrai. Tu languiras après l’œuvre de tes mains.” — Job 14:13-15.

      Le fondement de l’espérance

      Du fait que Dieu a créé Adam et Ève et les a dotés du pouvoir de procréer, les hommes sont ‘l’œuvre des mains de Dieu’. En tant que descendants du pécheur Adam, ils sont imparfaits et sujets à la mort. Dieu, cependant, ne désire pas voir toute la famille humaine retourner à la poussière inanimée dont il a formé le premier homme. Il ‘languit’ après le jour, qu’il a déjà fixé, où il ramènera à la vie des milliards d’humains.

      Pour que nous puissions avoir confiance dans son pouvoir de ressusciter les morts, Jéhovah Dieu s’est servi de quelques hommes pour accomplir des résurrections. Il a également fait consigner par écrit le récit de ces résurrections, afin que nous en ayons un rapport digne de foi. Ce rapport est contenu dans la Bible. Que nous apprend-​il ?

      Le prophète hébreu Élie ramena à la vie le fils unique d’une veuve de la ville de Zaréphath (I Rois 17:21-23). À Sunem, dans la partie nord d’Israël, Élisée, le successeur d’Élie, ressuscita le fils unique d’une femme de distinction très hospitalière. — II Rois 4:8, 32-37.

      De nombreux siècles plus tard, Jésus Christ rendit heureux bien des gens en ressuscitant des êtres chers qu’ils venaient de perdre. Jaïrus, président d’une synagogue près de la mer de Galilée, eut la joie de voir sa fille se réveiller du sommeil de la mort. À Naïn, au sud-ouest de la mer de Galilée, une veuve a vu son fils unique revenir à la vie alors qu’on le portait hors de la ville vers une tombe. Le frère de Marie et de Marthe, de Béthanie, non loin de Jérusalem, qui était mort depuis quatre jours, fut ressuscité. — Marc 5:22, 35, 41-43 ; Luc 7:11-17 ; Jean 11:38-45.

      Plus tard, deux des apôtres de Jésus ont été employés pour ramener des morts à la vie. L’apôtre Pierre a ressuscité Dorcas (Tabitha) dans la ville méditerranéenne de Joppé (Actes 9:36-42). Et à Troas, dans la province romaine d’Asie, l’apôtre Paul a ressuscité Eutyche. — Actes 20:6-12.

      La résurrection la plus remarquable de tous les temps est celle de Jésus Christ. Cette résurrection est un fait solidement établi ; plus de cinq cents témoins ont vu le Christ ressuscité. Les preuves étaient si évidentes que, selon l’apôtre Paul, celui qui rejetait la résurrection rejetait la foi chrétienne tout entière. Il déclara : “Si vraiment il n’y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n’a pas été relevé. Mais si Christ n’a pas été relevé, assurément notre prédication est vaine et notre foi est vaine. Et il se trouve même que nous sommes de faux témoins de Dieu, car nous avons attesté contre Dieu qu’il a relevé le Christ, alors qu’il ne l’a pas relevé si en fait les morts ne doivent pas être relevés.” — I Cor. 15:13-15.

      Plusieurs sortes de résurrections

      Cependant, la résurrection de Jésus Christ a été très différente de toutes celles qui eurent lieu au premier siècle et précédemment. Dans le cas de Jésus, il y eut un changement de nature. La Bible nous dit qu’il “a été mis à mort dans la chair”, mais “rendu à la vie dans l’esprit”. (I Pierre 3:18.) Seuls ceux qui ont été choisis parmi les humains pour régner avec lui ont le même genre de résurrection : une résurrection pour la vie spirituelle immortelle dans les cieux. À leur sujet, la Bible déclare : “Heureux et saint quiconque a part à la première résurrection ; sur ceux-là la seconde mort n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.” — Rév. 20:6.

      Remarquez que cette sorte de résurrection est appelée “la première résurrection”. Il doit donc y en avoir une autre impliquant les milliards de morts qui vivront sous le gouvernement de Jésus Christ et des rois-prêtres, ses associés. Décrivant cette autre résurrection, telle qu’il la contempla dans une vision, l’apôtre Jean écrivit : “La mer a rendu les morts qui se trouvaient en elle, et la mort et l’Hadès [la tombe] ont rendu les morts qui étaient en eux.” — Rév. 20:13.

      Mais où seront ressuscités tous ces morts ? Ils reviendront sur la terre, tout comme ceux que les prophètes hébreux, Jésus et les apôtres ramenèrent à la vie. Les révélations faites à Jean concernant les changements qui surviendront sur la terre au sein de l’humanité confirment qu’il doit y avoir une résurrection pour la vie terrestre. Nous lisons : “La tente de Dieu est avec les humains (...). Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 21:3, 4.

      Mais la disparition de la mort ne va-​t-​elle pas créer d’innombrables problèmes, dus au surpeuplement ? Nullement, car le dessein originel de Dieu était que la terre soit remplie, non surpeuplée (Gen. 1:28). Aussi, nous pouvons être assurés que Celui qui est capable de ramener les morts à la vie sera également capable de veiller à ce que la terre demeure un séjour agréable pour l’humanité.

      Qu’est-​ce qui sera ressuscité ?

      Ramener quelqu’un de la mort à la vie est vraiment un miracle prodigieux. Puisque la personnalité d’un homme semble inséparablement liée à son corps physique, beaucoup de gens ont du mal à concevoir la résurrection. Dans la plupart des cas, il ne reste rien de l’organisme physique. Le cadavre a peut-être été brûlé, ou il a été dévoré par les oiseaux, les poissons ou d’autres bêtes. Comment donc celui qui est ressuscité peut-​il être la même personne ?

      La création d’Adam montre clairement que c’est l’action de Dieu qui fit de lui une personne. La matière dont il a été formé n’avait pas de personnalité. Cependant, quand Jéhovah Dieu donna l’énergie à ce corps sans vie composé des éléments du sol, Adam devint une créature humaine ayant une personnalité distincte. L’esprit de vie que Dieu souffla en lui fit d’Adam une âme vivante. — Concernant l’“âme”, voir Genèse 1:21, 24.

      Notre personnalité à nous, descendants d’Adam, n’est pas la substance dont est formé notre corps ; elle est constituée par les caractères héréditaires transmis, c’est-à-dire un ensemble de traits marquants qui nous distinguent de quelqu’un d’autre. De plus, le corps change constamment ; ses molécules ne sont plus celles d’il y a sept ans. Néanmoins, la personne est toujours la même. Ses organes et ses caractéristiques sont toujours là malgré le changement progressif des molécules. Même ses empreintes digitales demeurent.

      Il est donc clair que la résurrection ne dépend pas de la préservation des molécules. La personne ressuscitée peut, en fait, être d’une substance différente, comme c’est le cas de ceux qui sont ressuscités pour la vie spirituelle dans les cieux. À propos de la résurrection céleste, l’apôtre Paul a écrit : “Ce que tu sèmes, toi, n’est pas rendu à la vie si d’abord il ne meurt ; et quant à ce que tu sèmes, tu sèmes non pas le corps qui se développera, mais un grain tout nu, de blé peut-être ou de l’une quelconque des autres semences ; mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. (...) Et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des corps célestes, et différente celle des corps terrestres. (...) Ainsi en est-​il pour la résurrection des morts. Il est semé dans la corruption, il est relevé dans l’incorruptibilité. Il est semé dans le déshonneur, il est relevé dans la gloire. Il est semé dans la faiblesse, il est relevé dans la puissance. Il est semé corps physique, il est relevé corps spirituel.” (I Cor. 15:36-44). Cependant, pour que le ressuscité soit la même personne, il doit avoir la même identité que dans sa vie précédente.

      La chose impalpable, c’est-à-dire les traits caractéristiques qui font de la matière organisée une personne distincte, reste dans la mémoire de Dieu. Lors de la résurrection, Dieu met cette personnalité identique dans un nouveau corps. C’est pourquoi la personne ressuscitée n’est pas simplement une copie. C’est la même personne, possédant toutes les particularités mentales et affectives qui faisaient d’elle ce qu’elle était avant sa mort.

      Cela explique pourquoi Jésus a dit à ses disciples : “Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps.” (Mat. 10:28). Les hommes peuvent ôter la vie à quelqu’un, mais ils ne peuvent priver quelqu’un de son droit, donné par Dieu, d’être une âme vivante. Ils ne peuvent empêcher Dieu de le réveiller du sommeil de la mort. Dieu seul peut s’opposer à ce qu’une personne vive de nouveau ; dans ce cas-​là, elle serait totalement détruite. Même si des molécules identiques à celles de son corps pouvaient être assemblées, cela ne servirait à rien sans le droit, donné par Dieu, de vivre de nouveau. Dieu seul peut fournir la force vitale nécessaire.

      Par conséquent, la résurrection des morts est possible uniquement parce que Dieu existe. Bien qu’elle ne fournisse pas tous les détails à ce propos, la Bible donne assez d’informations pour que nous puissions avoir une foi solide dans la résurrection. Vous pouvez bénéficier personnellement de cette merveilleuse espérance, maintenant et dans l’avenir. Comment cela ?

      [Illustration, page 9]

      Comme ce sera merveilleux quand les membres de notre famille se lèveront d’entre les morts !

  • Comment bénéficier de cette espérance ?
    Réveillez-vous ! 1976 | 8 février
    • Comment bénéficier de cette espérance ?

      QUI est le plus heureux, d’après vous : celui pour qui la mort est la fin de tout, ou celui qui a la ferme conviction que les morts ressusciteront ?

      Une personne sans espoir n’a aucun recours. Elle n’a devant elle tout au plus que soixante-dix ou quatre-vingts ans de vie. Quand la mort frappe dans sa famille, elle n’a rien qui puisse la réconforter. À ses yeux, la perte est définitive. Quand quelqu’un d’autre est endeuillé, elle peut exprimer sa sympathie, mais elle ne peut lui donner aucun espoir encourageant. Puisque, selon elle, il n’y a pas d’espérance pour les morts, elle essaiera peut-être de prolonger ses jours à tout prix, même aux dépens de ses semblables.

      Il en va tout autrement de celui qui croit aux enseignements bibliques concernant la mort et qui a foi en la promesse de la résurrection. Il sait avec certitude que ceux qui sont dans les tombes seront réveillés du sommeil de la mort. Cette connaissance l’a aussi libéré des craintes qu’engendrent les faux enseignements. Sachant que les morts sont inconscients, ceux qui croient à la Parole de Dieu ne sont pas inquiets au sujet des êtres chers qu’ils ont perdus. Ils savent qu’ils ne souffrent pas dans un lieu de tourments, temporaire ou permanent. Ils savent aussi que les défunts ne peuvent faire ni bien ni mal ; ils ne les craignent donc pas.

      En vérité, si vous faites vôtre l’espérance de la résurrection, vous en retirerez des bienfaits déjà maintenant. Quand la mort vous ravira un ami ou un parent, la conviction qu’il reviendra à la vie vous empêchera de céder au désespoir. Vous serez également en mesure de réconforter les autres.

      La certitude qu’il y aura une résurrection est aussi une sauvegarde, car elle vous empêche de vous soucier uniquement du moment présent. Au lieu de vivre selon le précepte “mangeons et buvons, car demain nous allons mourir”, vous êtes incité à suivre une ligne de conduite qui plaît à Dieu. — I Cor. 15:32.

      La foi dans le pouvoir de Dieu de relever les morts vous libère également de la crainte de mourir de mort violente. Jésus Christ, nous dit la Bible, a contribué à “affranchir tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient tenus en esclavage pendant toute leur vie”. (Héb. 2:15.) Au cours des siècles, bien des gens, par peur d’être exécutés, ont commis ce qu’ils savaient être mal. Par contre, une personne qui a une foi inébranlable dans la promesse biblique de la résurrection ne souillera pas sa conscience de cette façon. Une conscience nette, voilà un autre bienfait qui découle de l’espérance de la résurrection.

      Outre les bienfaits actuels, vous avez encore la perspective d’accueillir les morts ressuscités, ou d’être personnellement ramené à la vie. Toutefois, pour voir se réaliser l’espérance de la résurrection, il y a certaines exigences à remplir.

      Tous les morts ne reviendront pas à la vie. Jésus Christ a montré qu’il n’y a aucun espoir pour ceux qui ont péché contre l’esprit de Dieu. Il a dit : “Toute espèce de péché et de blasphème sera pardonnée aux hommes, mais le blasphème contre l’esprit ne sera pas pardonné. Ainsi, celui qui dit une parole contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais celui qui parle contre l’esprit saint, il ne lui sera pas pardonné, non, ni dans ce système de choses ni dans celui qui est à venir.” (Mat. 12:31, 32). Par conséquent, ceux qui se rendent coupables de ce péché subissent la peine prévue et demeurent dans la mort éternellement.

      Comparés aux milliards de morts, ceux qui ont pratiqué délibérément le péché que Dieu juge impardonnable sont peu nombreux. Mais le fait que pareil péché est possible devrait nous rendre prudents. Il serait insensé de prendre des risques en enfreignant volontairement les commandements de Dieu. La foi en la promesse divine de la résurrection nous empêchera de commettre le péché impardonnable et de perdre définitivement la vie.

      Un départ anticipé

      Vivre d’une manière qui reflète la foi en la résurrection apporte encore un autre bienfait. Cela permet en effet de prendre un départ anticipé sur le chemin de la justice. De quelle manière ?

      La résurrection, “tant des justes que des injustes”, pour la vie sur la terre, donnera à ces deux groupes l’occasion de parvenir à la perfection comme enfants de Dieu (Actes 24:15). Tous pourront profiter de l’aide dispensée par le Royaume céleste gouverné par Jésus Christ et ses adjoints. Quelqu’un qui a servi Dieu de tout son cœur avant sa mort et sa résurrection aura beaucoup plus de facilité à se soumettre au gouvernement de Jésus Christ. En revanche, plus on aura résisté à la volonté de Dieu, plus on aura de difficulté à changer et à progresser vers la perfection.

      Jésus Christ a insisté sur ce fait quand il a dit à ses concitoyens incroyants : “Des hommes de Ninive ressusciteront, lors du jugement, avec cette génération et ils la condamneront, car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, mais voici qu’il y a ici plus que Jonas. La reine du sud sera relevée, lors du jugement, avec cette génération et elle la condamnera, car elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, mais voici qu’il y a ici plus que Salomon.” (Mat. 12:41, 42). À propos d’une ville qui refusait obstinément d’écouter le message de vérité, Jésus dit : “Ce sera plus supportable, au Jour du Jugement, pour le pays de Sodome et de Gomorrhe que pour cette ville.” — Mat. 10:15.

      La résurrection des morts, tant des justes que des injustes, rend possible un Jour du Jugement pendant lequel les hommes pourront montrer s’ils désirent réellement se soumettre au Royaume de Dieu et du Christ. Pour les concitoyens de Jésus qui ont entendu sa prédication et qui ont été témoins de ses miracles, mais qui l’ont rejeté, ce sera très dur. Ils devront faire taire leur orgueil et admettre que Jésus était bien le Messie. Ils devront faire preuve d’humilité pour se soumettre au gouvernement de celui dont ils n’ont pas voulu comme roi.

      Les habitants de Sodome et de Gomorrhe, par contre, n’ont jamais vu les œuvres puissantes de Jésus Christ. Dans leur cas, l’orgueil et l’obstination ne constitueront pas des obstacles aussi grands que pour les Juifs incrédules du premier siècle. Il en va de même des Ninivites et de la “reine du sud” ; leur comportement meilleur à la résurrection sera une condamnation pour la génération ressuscitée des concitoyens de Jésus. Les Ninivites du temps de Jonas et du temps de la “reine du sud” ont réagi favorablement aux exhortations des prophètes de Dieu. Il leur sera donc plus facile de se soumettre au roi choisi par Dieu, contre lequel ils n’ont jamais eu de préjugés.

      Pareillement aujourd’hui, une personne qui met volontiers en application les enseignements de la Parole de Dieu progressera beaucoup plus facilement durant le Jour du Jugement. Ce que quelqu’un fait maintenant peut donc avoir une influence sur son avenir éternel.

      Celui qui se rebellera contre le gouvernement divin après avoir été relevé de la mort perdra la perspective de la vie éternelle. Il subira la “seconde mort”, dont il n’y a aucun retour. Au sujet de la “seconde mort”, nous lisons dans Révélation 20:14, 15: “Cela signifie la seconde mort : le lac de feu. Et quiconque n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie était lancé dans le lac de feu.”

      Puisque l’orgueil et l’obstination peuvent nous empêcher d’obtenir la vie éternelle, n’est-​il pas préférable de prendre un départ anticipé sur la voie de la justice ? Il serait triste de perdre la vie pour n’avoir pas cultivé dès maintenant les qualités qui nous permettront de nous conformer plus facilement aux exigences divines pendant le Jour du Jugement.

      Mais, vous demandez-​vous peut-être, comment peut-​on prendre un départ anticipé sur le chemin de la justice ?

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