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Un réconfort puissant: l’espérance du paradis à venirRéveillez-vous ! 1979 | 22 novembre
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une Salle du Royaume. Parmi les cantiques les plus fréquemment chantés en une telle occasion figurent ceux-ci: “La joie de la résurrection.” (No 53 du Recueil, et basé sur Jean 11; 20:18; Rév. 20:13), “Décharge-toi de ton fardeau sur Jéhovah!” (No 87, tiré du Psaume 55). “Le baume de Galaad” (No 97, inspiré de Jérémie 8:22) et “La résurrection — une des bontés de Dieu” (No 98, tiré des paroles de Jésus en Jean 5:28, 29).
Souvent l’orateur dira quelques mots au sujet du défunt, évoquant peut-être la vie exemplaire de chrétien qu’il a menée ou bien quelques épreuves qu’il a surmontées en appliquant les principes bibliques ou encore certains faits qui révèlent qu’il recherchait l’approbation de Dieu (Eccl. 7:1). De telles remarques chaleureuses réconforteront les auditeurs et les encourageront également à poursuivre leurs efforts pour vivre chrétiennement.
L’orateur en arrivera ensuite naturellement à l’espérance que la Bible renferme au sujet des morts, espérance que le défunt connaissait s’il s’agissait d’un vrai chrétien. Ce sera peut-être l’occasion d’expliquer avec tact que la mort est inévitable dans le présent système, du fait que tous les humains sont pécheurs, y compris la personne décédée. Ce triste sort nous a été légué à tous. — Rom. 5:12; 6:23.
L’orateur ne fait nullement miroiter devant les survivants l’espérance fausse qu’en payant des messes ou en s’acquittant d’autres tâches du même ordre, ils peuvent aider en quoi que ce soit le mort. Aucune cérémonie n’a le pouvoir de ramener un mort à la vie ni de modifier l’opinion de Dieu à son égard (lire II Samuel 12:19-23). Quel réconfort, par contre, de savoir que les morts gisent inconscients et qu’ils ne subissent ni tourments ni souffrances! C’est également une consolation que d’apprendre que l’avenir du mort réside entre les mains d’un Dieu juste, aimant et qui a pris des dispositions en vue de la résurrection. — Eccl. 9:5, 10; Deut. 32:4.
L’un des versets cités lors du discours prononcé à Ohlsdorf était Psaume 90:10: “En eux-mêmes les jours de nos années sont de soixante-dix ans; et si, grâce à une puissance exceptionnelle, ils sont de quatre-vingts ans, leur revendication toutefois, c’est le tourment et les choses nuisibles.” D’ailleurs, les statistiques produites par l’Almanach mondial pour 1979 (angl.) confirment la Bible là-dessus. L’espérance de vie des hommes était en effet de 30 à 40 ans dans certains pays tels que le Bangladesh, le Bénin, le Tchad et le Mali et elle dépassait à peine 70 ans (mais pas 80 ans) en Islande, au Japon, aux Pays-Bas et dans quelques rares autres pays.
Il ne serait pas faux de comparer cette “espérance de vie” à un compte en banque crédité de 25 600 jours à la naissance. Quand on est jeune, ce capital représente peut-être un temps considérable. Mais, dans les meilleurs cas, à vingt-cinq ans on en a déjà dépassé le tiers. Tout comme un compte en banque qui se vide, chaque journée qui passe amenuise ce capital. À 35 ans, on a déjà vécu près de la moitié de sa vie. Et même à cet âge-là, tout comme une récession ou un revers de fortune inopiné peut ruiner un capital, des circonstances fortuites peuvent anéantir tout ce qui reste de cette “espérance de vie”. Est-ce là le but de l’existence, de passer ses jours entre “le tourment et les choses nuisibles”? La mort d’un être cher est souvent pour les survivants l’occasion de réfléchir à cette grave question. — Eccl. 7:2.
On peut néanmoins consoler les personnes endeuillées en leur soulignant que le Créateur mène une vie qui a un sens et qui est éternelle. Or, si la Bible a raison de dire que l’homme a été créé à l’image de Dieu, pourquoi notre vie devrait-elle être si courte (Gen. 1:27)? Cette situation semble peu compatible avec ce que la Bible nous apprend de Dieu, un Dieu d’amour et qui s’intéresse de très près au bonheur et à la joie de ses créatures. Qu’il est donc réconfortant d’apprendre dans la Bible que Dieu a le pouvoir d’anéantir la mort!
Grâce aux Écritures, le vrai chrétien sait qu’il sert le Dieu “qui fait vivre les morts”. (Rom. 4:17.) Jéhovah Dieu a promis d’en finir avec la mort en vidant la tombe commune à tous les hommes des morts qu’elle renferme et en leur redonnant la vie sur une terre transformée en paradis. Rien d’étonnant qu’avec une telle espérance les serviteurs de Dieu ne “s’affligent pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance’. — I Thess. 4:13.
L’attente confiante du paradis
Que ce soit à l’occasion d’un enterrement ou lorsqu’on réconforte une personne endeuillée, on attire souvent l’attention des gens sur le dessein que Dieu entretenait à l’origine pour la terre. Ce dessein était que le paradis du jardin d’Éden s’étende sur toute notre planète (Gen. 1:28). Ce dessein, c’est certain, ne sera ni déjoué ni contrecarré. Certes, dans sa sagesse, Dieu a permis à l’imperfection de subsister parmi les hommes jusqu’à ce que son Fils vienne sur la terre pour offrir un sacrifice de rachat et que le Royaume céleste soit instauré. Mais nous pouvons être pleinement confiants que le paradis sera bel et bien restauré sur la terre. Alors, les morts qui ressusciteront sur notre globe seront à même de jouir d’une vie bien meilleure, plus paisible et gratifiante qu’auparavant. Cette espérance étayée par la Parole de Dieu ne constitue-t-elle pas un réconfort puissant?
L’esprit encore occupé par ces pensées, je pris congé des parents et des connaissances de la défunte mère de mon ami. En quittant ce petit paradis qu’est le parc d’Ohlsdorf, j’étais néanmoins réjoui par l’espoir que c’est un autre paradis qui nous attend prochainement, un paradis terrestre que pourront apprécier aussi bien les vivants que les morts.
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Des inondations catastrophiquesRéveillez-vous ! 1979 | 22 novembre
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Des inondations catastrophiques
Reportage du Brésil
L’EAU, c’est bien connu, recèle une puissance terrifiante. Domestiquée, celle-ci rend de signalés services à l’homme. Par contre, lorsqu’elle se déchaîne, sa violence devient dévastatrice.
Cette puissance destructrice de l’eau, le Brésil en a fait la tragique expérience au début de l’année, et ce à un degré encore jamais atteint. Des inondations d’une ampleur sans précédent ont en effet semé la panique sur un territoire aussi vaste que la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Portugal réunis. “L’une des plus graves catastrophes naturelles que le Brésil ait jamais connues”, titraient les journaux. Tout l’État de Minas Gerais, la majeure partie de l’État d’Espirito Santo, le nord de l’État de Rio de Janeiro et le sud de l’État de Bahia furent gravement sinistrés. Les eaux envahirent les deux principaux axes de communication routière qui donnent accès à la région nord-est du Brésil, coupant le pays en deux.
Nous publions ci-dessous le récit d’un témoin oculaire qui, au plus fort de la catastrophe, s’efforça de rejoindre São Paulo depuis la région du nord-est.
La zone du sinistre
“Lorsque notre autocar arriva à Linhares, dans l’État d’Espirito Santo, un spectacle bouleversant s’offrait à nos yeux, celui d’un paysage ravagé par quarante jours de pluie. La Doce avait inondé la région, balayant tout sur son passage.
“La montée des eaux le long des rives du fleuve avait été si soudaine que personne n’avait eu le temps de se mettre en sécurité. Les fermes d’élevage avaient complètement disparu.
“Pourrions-nous gagner São Paulo? Tous les grands axes étaient barrés par la police militaire. La route principale était très endommagée. Nombre de ponts s’étaient effondrés, abattus par les eaux comme de vulgaires fétus de
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