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Affranchissez-vous de la crainteLa Tour de Garde 1974 | 15 janvier
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nombreuses “vies” qui l’attendaient, car il pensait réapparaître dans différents corps d’animaux et d’humains pendant une période indéfinie.
Les indigènes de la brousse africaine attribuent les maladies et les malheurs aux esprits des morts, et une personne qui néglige de rechercher la faveur de ses ancêtres et de les apaiser risque de nuire même à autrui. Quoique “christianisés” et devenus catholiques, les Chamulas, Indiens mayas du Mexique, essaient de faire sortir l’âme du mort de la maison en brûlant du poivre rouge. La fumée est censée chasser l’âme, afin qu’elle ne s’attarde pas autour de la demeure.
La Bible parle de la mort non pas comme d’une amie, mais comme d’une ennemie de l’homme (I Cor. 15:26). Il est vrai qu’elle suscite la révolte, le chagrin, la solitude et la confusion ; elle laisse désemparé et cause souvent un tort considérable à la personnalité des survivants. Il n’est pas rare qu’elle fauche des hommes et des femmes à la fleur de l’âge, quand ils sont le mieux placés pour faire du bien à leurs semblables. Le vieillissement, qui est en réalité l’évolution de l’organisme vers la mort, affaiblit beaucoup de gens avant leur mort réelle. La mort est vraiment une ennemie cruelle.
Comment expliquer la crainte des morts ou de leurs “âmes” ou “esprits” ? Pourquoi la crainte du “feu de l’enfer” ou du “purgatoire” ? Elle est causée par un enseignement non biblique : la doctrine de l’immortalité de l’âme. Pourquoi cette croyance est-elle si répandue, si commune à toutes les langues et à toutes les tribus ? C’est parce qu’elle a une origine ancienne, suffisamment ancienne pour affecter toutes les nations. À quand remonte-t-elle et d’où vient-elle ?
Origine des fausses croyances concernant la mort
Nous ne disposons d’aucun document historique parlant de la croyance en l’immortalité de l’âme avant le déluge. Manifestement, ce dernier a fait disparaître tous les récits antérieurs, à l’exception de celui de la Bible, qui ne fait aucune allusion à cette croyance avant le déluge. À cette époque-là, le jardin d’Éden était encore visible ; il fut détruit par le déluge. Le récit de la rébellion d’Adam et de la mort qu’elle entraîna pour tous ses descendants était généralement connu.
Après le déluge, tous les hommes, dirigés par le patriarche Noé, serviteur de Dieu, ont parlé une seule langue pendant un certain temps. Ce fut à cette époque postdiluvienne que Nimrod, arrière-petit-fils de Noé, se rebella et s’érigea en bienfaiteur de l’humanité. Il essaya d’empêcher les hommes d’obéir à l’ordre divin leur enjoignant de se disperser sur la terre et d’emporter le vrai culte avec eux. Au sujet de Nimrod, il est écrit qu’il était un “puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”. (Gen. 10:8-10, NW.) Sous sa conduite, ceux qui avaient rejeté la direction de Noé et de son fils Sem entreprirent la construction d’une tour, cela dans un dessein religieux contraire à la volonté de Dieu.
En réalité, l’entreprise de ces hommes dirigés par Nimrod constituait une rébellion contre Dieu, comme l’a démontré Jéhovah en ruinant leurs efforts par la confusion des langues. Les hommes se dispersèrent dans toutes les directions, emportant avec eux leur fausse religion (Gen. 11:1-9). Certains demeurèrent à Babel, ville qui devint un centre religieux. Les croyances des Babyloniens concernant la mort furent à l’origine des doctrines relatives aux morts des religions de toutes les nations.
Que croyaient les Babyloniens au sujet des morts ? Dans une encyclopédie (The International Standard Bible Encyclopædia, t. I, p. 373), Robert W. Rogers dit : “En Babylonie, la grande question de tous les temps, — ‘Si un homme meurt revivra-t-il ?’ — s’est posée, et on a essayé de lui trouver une réponse. Celle-ci était généralement triste et déprimante. Après la mort, les âmes humaines étaient censées continuer de vivre (...). Elles habitaient dans des chambres obscures au milieu de la poussière et des chauves-souris, et étaient couvertes d’un manteau de plumes (...). Il semble que ceux qui tombaient au combat jouissaient d’une faveur particulière. On leur donnait à boire de l’eau fraîche, tandis que ceux qui n’avaient pas de postérité pour déposer des offrandes à leurs tombes subissaient de cruelles souffrances et maintes privations.”
Comment s’affranchir
Existe-t-il un moyen de s’affranchir de cette crainte de la mort et des défunts ? Oui, il s’agit de la connaissance de la vérité biblique permettant d’apprendre quelle sorte de Dieu est le Créateur et quelles dispositions il a prises en faveur de l’humanité. L’apôtre Paul affirme que le Fils de Dieu, le Seigneur Jésus Christ, est venu sur la terre et qu’il est né homme de chair et de sang, — non pour aider les anges ni pour faire quelque chose en faveur de ceux d’entre eux qui ont choisi la voie de la désobéissance, — mais afin que “par sa mort il pût anéantir celui qui a le moyen de causer la mort, à savoir le Diable ; et pour qu’il pût affranchir tous ceux qui par crainte de la mort étaient tenus en esclavage toute leur vie”. — Héb. 2:14-16 ; Jude 6.
Ainsi donc, quand les hommes font des offrandes aux morts, ils ne les aident pas réellement et ils n’apaisent pas certains prétendus “esprits” d’hommes défunts, car de tels esprits n’existent pas. La Bible dit : “Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront : mais les morts ne savent rien, et il n’y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. (...) Et ils n’auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil.” — Eccl. 9:5, 6.
On n’a donc rien à craindre des morts. Ils sont inconscients ; en eux rien ne survit pour contrarier ou troubler ceux qui continuent de vivre “sous le soleil”. Il est vain de déposer des aliments pour eux ou de leur offrir des dons sous la forme d’armes, de vêtements ou de sacrifices spéciaux.
C’est le Diable qui a maintenu les hommes dans la crainte. Il n’avait pas le pouvoir de faire mourir Adam et Ève. Ce fut Jéhovah Dieu qui les condamna à mort et les chassa du jardin d’Éden, loin de l’“arbre de la vie”. Toutefois, en incitant au péché l’ancêtre de l’humanité, le Diable introduisit le péché et la mort pour tous les hommes (Rom. 5:12). L’adversaire de Dieu peut spéculer sur les tendances pécheresses, les faiblesses des hommes et des femmes ainsi que sur l’ignorance de ceux qui ne connaissent pas la vérité. Il peut entraîner les hommes vers une mort prématurée. Ceux qui croient au mythe de quelque survie tombent dans le piège du Diable et des démons, créatures iniques qui lui sont associées et qui existent réellement. Une personne qui fait des sacrifices et accomplit des rites en faveur des morts ou qui donne de l’argent pour délivrer des âmes du “purgatoire” ou d’un autre lieu imaginaire, ou encore pour apaiser les morts, fait en réalité le jeu des démons. L’apôtre Paul écrit à ce sujet : “Les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non à Dieu.” — I Cor. 10:20.
Étant une ennemie, la mort est vraiment indésirable et pénible pour quiconque aime la vie. Mais elle ne devrait pas être une cause de tristesse excessive et écrasante pour celui qui connaît la vérité sur les morts et sur le dessein de Dieu de les ressusciter pendant le règne millénaire de son Roi messianique. Aux chrétiens de la ville de Thessalonique, entourés de coutumes grecques fondées sur la croyance babylonienne en l’immortalité de l’âme, l’apôtre écrivit : “Frères, nous ne voulons pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment dans la mort afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance.” — I Thess. 4:13.
Dieu offre ce véritable espoir pour affranchir les hommes de la crainte de ce qui survient après la mort, leur grande ennemie, cause de tant d’afflictions. La souffrance engendrée par la mort se dissipe quand on sait qu’après avoir vidé la tombe de tous les humains, le Seigneur Jésus Christ fera aussi disparaître toute trace du péché (qui entraîne la condamnation à mort) chez toutes les personnes obéissantes. Alors la mort adamique, le dernier ennemi de l’homme à disparaître, sera jetée dans le “lac de feu”, symbole de l’anéantissement éternel. C’est ainsi que la résurrection des morts terrestres pendant le règne millénaire du Christ dissipera l’atmosphère de crainte dans laquelle l’humanité vit depuis des siècles. Elle disparaîtra pour toujours. Quel grand soulagement ! — Rév. 20:13, 14 ; I Cor. 15:26 ; Rom. 8:20, 21.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1974 | 15 janvier
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Questions de lecteurs
● Si, dans le passé, quelqu’un a fait un vœu à Dieu et qu’il se rende compte maintenant qu’il était insensé, est-il alors tenu de continuer à l’accomplir ?
Cela dépend de la nature du vœu et de la situation de la personne au moment où elle l’a fait. Cependant, il est bien de considérer en premier lieu ce qu’est un “vœu” au sens biblique.
Dans les Écritures, les vœux étaient des promesses solennelles faites à Dieu et non à un homme ou à un groupe d’hommes. Dans tous les cas rapportés, les vœux étaient également particuliers en ce sens qu’ils étaient toujours conditionnels. Autrement dit, celui qui faisait un vœu disait en réalité à Dieu : “Si tu fais ceci ou cela (par exemple, sauver quelqu’un d’un grand danger ou lui assurer le succès ou la victoire), je ferai ceci ou cela.” Si Dieu intervenait en faveur de celui qui avait fait le vœu, celui-ci était alors dans l’obligation d’accomplir sa promesse. Souvent, le vœu consistait à faire l’offrande d’un animal ou à consacrer quelque chose au service de Dieu (Lév. 7:16 ; 22:21). Dans d’autres cas, l’idée de condition était présente en ce sens que celui qui faisait le vœu s’engageait à s’abstenir d’une certaine chose jusqu’au moment où il serait capable d’atteindre un certain objectif, avec l’aide de Dieu. — Voir Genèse 28:20-22 ; Nombres 21:2, 3 ; 30:2-4 ; Juges 11:30-39 ; I Samuel 1:11 ; Psaume 132:1-5.
Il faut également noter que les vœux étaient volontaires et non pas exigés ou sollicités. Ce n’était pas une exigence générale requise de tous ceux qui désiraient recevoir un privilège particulier ou entrer dans certaines relations. Par conséquent, le fait de devenir disciple de Jésus Christ et de remplir les conditions requises de chacun, y compris se repentir, se convertir et faire la déclaration publique de sa foi puis être baptisé, n’est pas un “vœu” au sens biblique.
Les vœux dont parlent les Écritures ne doivent pas non plus être comparés aux prétendus “vœux monastiques” qu’il fallait prononcer au cours des siècles passés pour être admis dans certains ordres religieux. Ces vœux de “chasteté, pauvreté et obéissance” assujettissaient ceux qui les prononçaient à ces ordres religieux et permettaient à ceux-ci de les dominer. Les hauts dignitaires de l’Église pouvaient relever quelqu’un de certains genres de vœux, mais pour d’autres, cela ne pouvait être obtenu que par le chef de l’Église, le pape, par exemple. Ce ne sont pas des vœux au sens biblique du terme, car ces derniers étaient tout à fait volontaires et personnels, et concernaient la personne et Dieu. En outre, sous la Loi, si les vœux prononcés par une femme pouvaient être désapprouvés par son mari ou par son père (dans un certain délai), dans d’autres cas, personne ne pouvait annuler un vœu. — Nomb. 30:3-15.
De ce qui précède, il ressort clairement que de nombreux prétendus “vœux” prononcés à notre époque n’en sont pas au sens biblique. Il est également clair qu’un vœu ne peut être valable s’il exige de quelqu’un qu’il agisse contrairement à la volonté de Dieu. Ce serait le cas d’un vœu qui impliquerait un mauvais usage du sang ou qui introduirait d’une manière ou d’une autre l’impureté dans le vrai culte. — Voir Deutéronome 23:18 ; Actes 15:19, 20.
Mais qu’en est-il des vœux qui sont conformes à la définition des Écritures et qui ne sont pas contraires à la volonté de Dieu ? Exprimant le point de vue de Dieu concernant les vœux faits en Israël, la Loi déclarait : “Quand tu auras fait un vœu à Jéhovah, ton Dieu, tu ne tarderas point à l’accomplir ; sinon, Jéhovah, ton Dieu, t’en demanderait certainement compte, et tu serais chargé d’un péché. Si tu t’abstiens de faire des vœux, il n’y aura pas en toi de péché.” (Deut. 23:21, 22, AC). Dans Ecclésiaste 5:3-5 5:4-6, MN, nous trouvons encore cet avertissement : “Lorsque tu as fais un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’aime pas les insensés : accomplis le vœu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir. Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair.” (Voir Proverbes 20:25). Les principes de Jéhovah ne changent pas, ceux-ci s’appliquent toujours à notre époque.
Puisque (mis à part les vœux prononcés par une femme que son père ou son mari peut annuler) aucun homme ne peut relever quelqu’un d’un vœu, nous comprenons la nécessité de bien réfléchir quand nous en faisons un. Un chrétien devrait avoir d’excellentes raisons d’en prononcer un et être convaincu de pouvoir l’accomplir quelles que soient les promesses qu’il implique.
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