Coup d’œil sur le monde
La pollution de l’air incriminée
La pollution de l’air est responsable de plus de la moitié des maladies qui affligent l’humanité à l’heure actuelle. C’est du moins l’avis d’un chirurgien de Toronto, le Dr Joseph McKenna de l’hôpital York-Finch. Cette autorité en la matière rattache le taux croissant de la pollution atmosphérique à l’augmentation (au cours des quinze années écoulées) de 700 pour cent du nombre de malades des voies respiratoires à Toronto. Le sénateur Gaylord Nelson du Wisconsin, s’adressant aux trois mille délégués à l’assemblée annuelle d’un syndicat américain des ouvriers de l’automobile, exprima l’opinion qu’au rythme de la pollution actuelle, “dans vingt-cinq ans il n’existera plus de grande région urbaine en Amérique où l’on pourra sortir pendant une courte période de temps sans porter un masque à gaz”. Aussi ces délégués ont-ils adopté à l’unanimité une résolution demandant à l’industrie automobile de construire un moteur dont les émanations ne polluent pas l’air.
L’interdiction des produits anticonceptionnels
Le Bureau américain des recherches démographiques a essayé de connaître quel a été l’effet, sur les épouses catholiques, de l’encyclique pontificale interdisant l’utilisation de produits anticonceptionnels. Au dire de deux sociologues affiliés à cet organisme, l’effet de cette encyclique a été nul. Des études faites à ce propos ont révélé que soixante-quatre pour cent des épouses catholiques interrogées reconnaissent qu’elles utilisent des contraceptifs désapprouvés par l’Église.
Les langues et la Bible
La Bible est disponible aujourd’hui dans les langues parlées par 97 pour cent des habitants du monde. Au moins un livre des Écritures a paru dans 1 413 langues. La Bible complète a été publiée en 244 langues, et les Écritures grecques chrétiennes (Nouveau Testament) en 324 langues.
Les enfants nés de mères qui fument
Parlant au sixième congrès mondial de gynécologie et d’obstétrique, réuni à New York, le Dr Neville Butler, pédiatre à l’hôpital des enfants malades de Bristol, déclara qu’à l’âge de sept ans les enfants nés de mères qui ont fumé dix cigarettes ou plus par jour au cours de leur grossesse, lisent moins bien et sont moins bien adaptés sur le plan social que les enfants nés de mères qui n’ont pas fumé. Le Dr Butler a basé son affirmation sur des études faites sur tous les enfants nés dans les îles Britanniques au cours de la semaine du 3 mars 1958 (date choisie au hasard), soit en tout 17 000 enfants. La même étude a montré que le pourcentage des enfants morts à la naissance est vingt pour cent plus élevé dans le cas de mères qui ont fumé pendant leur grossesse.
Une jeune fille déclarée morte vivait encore
Un fait divers survenu récemment en Angleterre a posé de nouveau le problème des critères de la mort et d’un diagnostic parfois extrêmement difficile à établir. En effet, une jeune fille iranienne domiciliée à Brighton, avait absorbé une dose massive de barbiturique. Elle présentait tous les signes de la mort clinique et avait été déclarée morte par le médecin de l’hôpital qui avait délivré le certificat de décès. À la morgue, probablement sous l’effet du froid, la jeune fille, qui était en réalité plongée dans un coma profond, fut agitée de soubresauts. Elle a pu quitter l’hôpital après cinq semaines de soins. Aujourd’hui, les critères de la mort sont basés sur divers signes cliniques et particulièrement sur le tracé plat de l’électro-encéphalogramme pendant un temps déterminé, considéré comme la preuve d’une inactivité du cerveau. Il apparaît toutefois que dans certains cas l’activité cérébrale peut être suspendue assez longtemps sans qu’il s’agisse d’un phénomène irréversible.
Le coût de la grippe en Italie
S’il faut en croire les médecins italiens réunis dernièrement en conférence à Rome, l’épidémie de grippe qui a fait rage en Italie en décembre dernier a eu pour conséquence d’aliter sept millions de travailleurs, entraînant ainsi la perte de quarante millions sept cent mille journées de travail. Sans compter les frais d’assistance médicale et l’achat de médicaments, l’épidémie a donc coûté environ trois cents milliards de lires (deux milliards six cents millions de francs français).
La lutte contre l’invasion érotique
Les policiers de la brigade mondaine mènent actuellement à Paris une lutte contre l’invasion érotique. Ils ont arrêté dernièrement le directeur d’une agence de voyages suédoise qui avait dans sa voiture 359 revues et trois films licencieux qu’il s’apprêtait à revendre à Pigalle. Depuis le début de l’année, c’est la dixième arrestation de ce genre. Des centaines de bandes et des milliers de brochures ont été saisies.
L’effet de l’alcool sur les conducteurs
En France, lors de l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi ayant pour objet de réprimer la conduite sous l’empire d’un état alcoolique, Le Monde a publié un article intéressant sur les réactions du conducteur après l’absorption d’alcool. Cet article souligne que l’alcool ralentit ces réactions et que ce ralentissement a surtout une conséquence sérieuse sur le “temps de freinage”. Il dit entre autres : “Au moment où un conducteur aperçoit un obstacle, il doit, en effet, interpréter la situation, prendre une décision, agir sur la pédale du frein. En moyenne, pour un véhicule moderne et un conducteur à jeun, on estime qu’il s’écoule trois quarts de seconde entre le moment où l’obstacle est perçu et le moment où le conducteur freine. Pendant ce temps, le véhicule a parcouru en moyenne 12 mètres à 60 kilomètres-heure, 16 mètres à 80 kilomètres-heure, 20 mètres à 100 kilomètres-heure, 25 mètres à 120 kilomètres-heure et 30 mètres à 140 kilomètres-heure. (...) Sous l’influence d’une petite dose d’alcool — un demi-litre de vin léger par exemple — le temps de réaction du conducteur est allongé d’environ 20 pour cent. Il s’accroît de 50 pour cent pour une dose plus importante. Dans le même temps, la perception des objets en mouvement dans le champ visuel est altérée, ce qui peut conduire à des accidents graves.”
La mort du patriarche Alexis
En avril dernier, Alexis, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, décéda à l’âge de quatre-vingt-treize ans d’une crise cardiaque. Il était le troisième des chefs spirituels qui ont exercé leurs fonctions sur l’Église orthodoxe depuis la Révolution. Le premier, le patriarche Tikhon, mort en 1925, avait fait allégeance dès 1921. Le deuxième, le patriarche Serge, accepta la consolidation des rapports entre l’État et l’Église et conseilla, dans un message spécial, “le loyalisme à l’égard du pouvoir soviétique, non par crainte mais par conviction”. Alexis a également choisi de composer avec ce régime qui s’était promis de faire dépérir la religion. Pendant la guerre, il fit don à l’État des richesses de l’Église, ce qui permit la mise sur pied d’un escadron blindé : l’escadron Saint-Georges. Une fois la paix revenue, il continua d’appuyer la politique du gouvernement. Certaines de ses ouailles, qui estimaient que les chefs de l’Église auraient dû donner l’exemple du martyre, avaient du mal à comprendre la souplesse dont il faisait preuve. Ils l’accusaient d’assister aux réceptions officielles, d’accepter les honneurs que lui décernait l’État sans élever la voix quand des croyants souffraient à cause de leur foi. Concernant ses vrais disciples, Jésus-Christ déclara : “Ils ne font pas partie du monde, tout comme je ne fais pas partie du monde.” — Jean 17:16.