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  • L’endettement — une habitude moderne
    Réveillez-vous ! 1977 | 8 août
    • L’endettement — une habitude moderne

      N’AVEZ-​VOUS jamais fait des dettes ou ne vous est-​il jamais arrivé d’emprunter de l’argent ou d’acheter quelque chose à crédit ?

      Si oui, vous êtes loin d’être le seul, car les gens ne se sont jamais endettés comme aujourd’hui.

      C’est également le cas de sociétés commerciales, de villes et même de nations entières qui sont toutes lourdement endettées. C’est ainsi que le montant de la dette mondiale se chiffre non pas par milliards de dollars, mais par billions (milliers de milliards) de dollars.

      Différentes sortes de dettes

      L’endettement est donc devenu une habitude pour de plus en plus de gens, dont l’attitude envers les dettes est diamétralement opposée à celle des générations passées.

      Autrefois, on jugeait généralement les dettes comme quelque chose de honteux qu’il fallait éviter à tout prix et l’on préférait se priver plutôt que d’en faire.

      Il faut dire qu’autrefois la vie n’était pas aussi compliquée que de nos jours et que la plupart des gens vivaient de l’agriculture.

      Les maisons, par exemple, étaient très simples. Comme il y avait de vastes forêts dans la plupart des pays, on pouvait se bâtir à bon compte des habitations en bois. Ailleurs on employait de l’argile mêlée à de la paille. Sous les tropiques, des feuilles de palmier ou de la paille faisaient l’affaire. Ce genre d’habitation ne coûtait pas très cher.

      D’autre part, on se déplaçait surtout à pied. Quand on voulait voyager plus vite, on prenait un cheval, un âne ou même un chameau. Pour transporter de lourdes charges, on se servait d’une charrette tirée par un bœuf, un mulet ou un cheval. Peu de familles avaient besoin d’emprunter de grosses sommes d’argent.

      Des changements spectaculaires

      Aujourd’hui, tout a changé radicalement dans les sociétés industrialisées et même dans les villes des régions agricoles, et il serait tout à fait impossible de revenir à la vie simple d’autrefois qui exigeait beaucoup moins d’argent.

      Dans les pays industriels, les maisons sont plus compliquées et plus chères. On se déplace en automobile, en train ou en avion, moyens de transport coûteux. Les marchandises sont transportées par camion ou par chemin de fer, ce qui revient cher. Quant aux immeubles commerciaux et aux machines, leur prix de revient est également très élevé.

      Les nations fabriquent ou achètent des armes modernes perfectionnées qui sont très chères. Ainsi, un sous-marin dernier modèle peut coûter jusqu’à cinq milliards de francs français ! L’État assure aussi de nombreux services aux citoyens : la police, les pompiers, l’enlèvement des ordures, le service de voirie, les égouts, la distribution d’eau, la sécurité sociale et bien d’autres choses encore qui demandent de grosses sommes d’argent.

      Comme peu de gens, de sociétés, de villes on de pays sont en mesure de couvrir toutes leurs dépenses, beaucoup empruntent et s’endettent.

      Une autre raison

      Évidemment, quelqu’un peut s’endetter parce qu’il a perdu son emploi ou subi d’autres revers. En outre, on comprend que la plupart des gens n’ont pas les moyens de payer comptant une maison ou une automobile.

      Mais de plus en plus de gens s’endettent pour acheter des choses non indispensables. Il y a quelques dizaines d’années, la télévision n’existait pas, pas plus que les chaînes haute fidélité et quantités d’autres appareils. Mais aujourd’hui on les considère presque comme des nécessités.

      Pour posséder ces choses tout de suite, de plus en plus de gens s’endettent, si bien que ceux qui épargnent d’abord pour pouvoir acheter comptant ensuite sont devenus l’exception.

      Mais le monde pourra-​t-​il continuer à dépenser et à emprunter aussi inconsidérément ? Peut-​on accumuler des dettes sans en subir un jour les conséquences ? Le fardeau de l’endettement n’a-​t-​il pas atteint le point critique ?

  • L’endettement a-t-il atteint le point critique ?
    Réveillez-vous ! 1977 | 8 août
    • L’endettement a-​t-​il atteint le point critique ?

      QUE se passe-​t-​il quand une personne a trop emprunté et ne peut plus rembourser ? On la déclare en faillite et on saisit ses biens pour payer ses créanciers.

      La faillite d’une entreprise signifie généralement sa disparition. Ses créanciers vendent ce qu’elle possède et ses employés perdent leur emploi.

      Tout un pays peut se trouver dans une situation semblable. Pendant la grande crise économique des années 30, le niveau de vie de nombreux pays a considérablement baissé et des dizaines de millions de gens ont connu la pauvreté tandis que le chômage montait en flèche.

      Cette situation peut-​elle se reproduire ? Le fardeau des dettes a-​t-​il atteint le point critique ?

      Les dettes de l’État

      Ce sont sans doute les dettes contractées par l’État qui sont les plus dangereuses et qui affectent le plus de gens. Quand un État est lourdement endetté, de nombreuses personnes en souffrent.

      Or, beaucoup de nations sont lourdement endettées et, qui plus est, leurs dettes augmentent rapidement.

      Il y a deux sortes de dettes : 1) celles qui sont contractées envers d’autres nations et 2) celles qui sont contractées à l’intérieur même du pays.

      Comment un gouvernement peut-​il s’endetter auprès d’un autre pays ? De la même manière qu’un particulier : en dépensant plus d’argent qu’il n’en gagne.

      En plus de nombreux autres produits, la France, par exemple, doit importer presque tout son pétrole, lequel coûte très cher. Elle doit donc payer de grosses sommes aux pays exportateurs de pétrole. Comme ces dernières années elle a acheté plus qu’elle n’a vendu, elle est en déficit et pour payer ses dettes elle doit emprunter à d’autres nations ou à des banques.

      Beaucoup de pays sont dans la même situation. La valeur de leurs importations excède celle de leurs exportations. Une des raisons de l’accroissement de leur dette internationale est, comme pour la France, leurs importations de pétrole. Ces pays n’en produisent pas assez ou pas du tout ; aussi doivent-​ils en importer. C’est pourquoi les nations, relativement peu nombreuses, qui exportent du pétrole s’enrichissent, tandis que les autres s’endettent toujours davantage.

      Naturellement, il y a d’autres facteurs qui contribuent à alourdir les dettes extérieures. Les pays importent également des machines, des produits finis, des aliments, des armements et bien d’autres marchandises. Et quand ils n’exportent pas suffisamment, ils s’endettent.

      Un endettement alarmant

      Vers la fin de 1976, le New York Times a publié un article intitulé “Accroissement énorme de la dette internationale”. Cet article disait entre autres :

      “Ce qui inquiète le plus les milieux financiers, c’est l’énorme accroissement de la dette internationale, dont la plus grande partie est contractée auprès des banques privées. On ne peut se dissimuler que certains gros emprunteurs à l’étranger risquent de ne pas pouvoir faire face à leurs obligations.”

      En ce qui concerne la dette extérieure, la Grande-Bretagne vient en tête de liste. Ses dettes à l’étranger se montent à environ 45 milliards de dollars, une somme énorme pour un pays qui a des ressources naturelles limitées. Le Brésil et le Mexique ont chacun une dette extérieure de plus de 20 milliards de dollars. La Finlande et l’Indonésie viennent ensuite avec une dette de près de 10 milliards de dollars. L’Union soviétique et ses alliés de l’Europe de l’Est ont ensemble 40 milliards de dollars de dettes.

      La dette extérieure de la France a atteint 10 milliards de dollars en 1976. Dans la presse française on a pu lire ce titre : “Feu clignotant pour l’économie française.” Dans cet article, il était question d’un million de chômeurs, soit trois fois plus qu’au début des années 70, de l’inflation qui avait doublé, et d’un déficit extérieur d’environ cinq milliards de francs au cours d’un certain mois de 1976, soit trois fois plus qu’un an plus tôt.

      La situation de l’Italie est pire encore, car elle a une dette de 20 milliards de dollars. Le directeur de la Banque d’Italie, aujourd’hui retraité, a dit : “En Italie, les déficits ont pris une dimension telle que l’économie est incapable de les absorber.”

      Les nations pauvres en difficulté

      Presque tous les pays en voie de développement sont criblés de dettes énormes, surtout ceux qui doivent importer leur pétrole. Leurs dettes extérieures se montent à présent à 170 milliards de dollars, soit deux fois plus qu’il y a quelques années, et elles augmentent rapidement.

      Business Week déclarait que la dette de ces nations “dépasse de loin leur capacité de la rembourser par les moyens normaux”. À leur sujet, Baxter, l’organe d’une société d’économistes-conseils, a dit : “Bien qu’ayant déjà dépassé leurs capacités de remboursement, elles devront recourir à de nouveaux emprunts, cette année et les années à venir. Où trouveront-​elles l’argent ? Leur situation paraît désespérée.”

      Cet autre commentaire de Baxter révèle l’ampleur de leurs difficultés : “L’argent qu’elles empruntent maintenant ne sert pas à consolider un capital qui en a désespérément besoin, mais à éteindre des dettes en souffrance. Les banquiers européens se prêtent à ce jeu et continuent à leur fournir de l’argent. Mais un jour, quelqu’un sera roulé et bien roulé. Ce n’est qu’une question de temps.”

      Le système monétaire mondial forme un tout. C’est pourquoi, selon certains économistes, il suffirait que quelques pays soient en faillite pour que le système entier s’écroule.

      Aucune amélioration en vue

      À la fin de 1976, William Simon, secrétaire au Trésor du président américain sortant, avertit plus d’une centaine de nations importatrices de pétrole qu’en 1977 elles se trouveront devant un énorme déficit. Il estimait que leur déficit s’accroîtrait alors de 50 milliards de dollars.

      Simon a également fait remarquer que la situation n’a cessé de se détériorer depuis 1973, année où le prix du pétrole a brusquement augmenté. À cette époque, certains pays avaient un budget excédentaire et pouvaient donc payer le pétrole plus cher. Aujourd’hui, très peu de pays ont une balance commerciale excédentaire.

      Résumant la situation économique mondiale, le New York Times écrivait : “Dans les milieux d’affaires et financiers européens, on est très pessimiste quant aux perspectives de l’économie mondiale et à sa capacité de résoudre les problèmes urgents que constituent l’endettement, une croissance très faible et le chômage croissant. La publicité faite autour des difficultés que connaissent la Grande-Bretagne et l’Italie fait oublier qu’un tiers au moins des pays industrialisés rencontrent de graves problèmes financiers (...). Les nations pauvres du tiers monde sont encore en plus mauvaise posture ; elles se débattent sous une montagne de (...) dettes.”

      À toutes ces dettes extérieures il faut ajouter les dettes intérieures. Les gouvernements en arrivent là quand leurs dépenses à l’intérieur du pays excèdent le montant de leurs recettes. Cette dette intérieure est souvent plus importante encore que la dette extérieure.

      Puisque tant de nations s’endettent de plus en plus, une question se pose : Qui leur portera secours ? On pense généralement aux États-Unis, mais quel est l’état des finances de la nation américaine ?

      [Graphique, page 5]

      (Voir la publication)

      Dette internationale

      Total de la dette extérieure, publique et privée.

      Milliards de dollars

      45

      40

      35

      30

      25

      20

      15

      10

      5

      Yougoslavie

      Espagne

      Indonésie

      Finlande

      France

      Italie

      Mexique

      Brésil

      Europe de l’Esta

      Grande-Bretagne

      [Note du graphique]

      a Pays communistes de l’Europe de l’Est.

  • Quelle est la situation de la nation la plus riche ?
    Réveillez-vous ! 1977 | 8 août
    • Quelle est la situation de la nation la plus riche ?

      LE PRODUIT national brut des États-Unis fait que ce pays est le plus riche du monde, l’un de ceux où le niveau de vie est le plus élevé.

      Dans une publication intitulée Vital Speeches of the Day, un économiste a fait cette remarque : “Certes, l’économie américaine a élevé notre niveau de vie à un degré sans précédent, mais il n’en est pas moins vrai qu’en l’espace d’une génération, nous avons infligé à notre économie l’endettement le plus lourd de toute l’histoire de l’humanité.”

      Oui, ce niveau de vie est dû en grande partie à l’emprunt.

      Des dettes énormes

      Par conséquent, le fardeau énorme des dettes que les États-Unis doivent supporter augmente régulièrement chaque année. À l’extérieur, la balance des paiements est souvent déficitaire. Quant à la dette intérieure, elle est colossale.

      Robert Swinarton, vice-président de la firme Dean Witter & Co., a déclaré : “Le pays tout entier est animé de la frénésie des dettes ou, comme l’a dit un récent éditorial de la revue Barron’s, ‘presque tout le pays, du bureaucrate à l’ouvrier, est atteint de la maladie du crédit. Cette tendance quasi universelle qui consiste à hypothéquer l’avenir demeure, nous en sommes convaincus, l’un des excès pour lesquels il nous faudra rendre des comptes un jour’.”

      Le montant global de l’endettement des États-Unis dépasse maintenant trois mille milliards de dollars, soit environ deux fois la valeur du produit national brut annuel.

      La revue U.S.News & World Report pose la question suivante sur cet endettement : “Est-​il incontrôlable ?”, et répond : “Pour nombre d’emprunteurs cette montagne de dettes est devenue beaucoup trop lourde.”

      Cette dette gigantesque se répartit comme suit : environ 650 milliards de dollars de la part du gouvernement fédéral, 1 500 milliards auprès des entreprises, 1 000 milliards chez les particuliers et 230 milliards dans l’administration des villes et des différents États.

      La dette fédérale

      Ces dernières années, le gouvernement fédéral a enregistré un déficit énorme. La raison évidente est qu’il a dépensé beaucoup plus d’argent que les impôts ne lui ont rapporté.

      Ces deux dernières années, le déficit a atteint des proportions gigantesques. Au cours de l’année fiscale 1975, il a été de 43,6 milliards de dollars, le plus grand depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour l’année fiscale 1976, il a été de 65,6 milliards de dollars, record jamais atteint auparavant. À eux seuls, les intérêts de la dette fédérale se montent maintenant à 40 milliards de dollars par an. En 1939 ils étaient d’un milliard.

      De toute façon, les États-Unis auront du mal à dépenser moins, car les dépenses obligatoires du gouvernement augmentent sans cesse. Ainsi, le coût annuel des armements modernes atteint maintenant plus de 100 milliards de dollars. Les pensions versées au personnel de la fonction publique sont six fois plus élevées qu’il y a dix ans, et on s’attend à ce qu’elles doublent ou même triplent d’ici dix ans. Les paiements de la Caisse de retraite dépassent le montant des cotisations. La Sécurité sociale est dans le même cas.

      Le Wall Street Journal affirme que les dépenses du gouvernement pour les pensions versées par la Sécurité sociale aux personnes âgées, aux retraités et aux invalides vont, à elles seules, entraîner un déficit de 2 500 milliards de dollars. Ce journal déclare : “Comme les libéraux aiment à le dire, la nation est en dette auprès d’elle-​même, et le déficit sera comblé par une augmentation des impôts. De toute évidence, c’est de la folie. Augmenter à ce point les impôts n’aboutirait qu’à l’effondrement du système fiscal.”

      Le financement des dettes

      Quand le budget annuel du gouvernement est déficitaire, celui-ci doit emprunter pour faire face à ses dépenses. Entre autres procédés, il émet des titres, tels que les Bons d’État, que les particuliers, les banques et les entreprises commerciales peuvent souscrire.

      Mais le gouvernement recourt encore à un autre moyen pour financer ses emprunts. Il peut “faire tourner la planche à billets”. Voici le commentaire du New York Times à ce sujet : “Sur le mystère et les controverses de la politique monétaire du gouvernement menée par le Bureau des réserves fédérales, organisme semi-indépendant, tout le monde est d’accord pour dire que le Fed, comme on l’appelle, fait argent de tout, en tirant simplement un chèque sur son propre compte sans l’approvisionner en même temps et sans s’imposer de limite.” Certes, le Congrès doit approuver à chaque fois le relèvement de cette dette, mais il le fait pratiquement toujours.

      Le gouvernement compte évidemment encaisser suffisamment d’impôts pour rembourser les titres qu’il a émis et éponger ainsi sa dette. Mais, ces seize dernières années, les États-Unis n’ont enregistré un léger excédent qu’une seule année, alors que les quinze autres années ont été déficitaires. En outre, le déficit s’est considérablement aggravé ces derniers temps.

      Le cercle vicieux de l’inflation

      Beaucoup d’économistes ont le sentiment que la dette fédérale est l’une des causes principales de l’inflation. Toute cette monnaie fiduciaire injectée dans le système économique fait grimper le coût de la vie.

      Ces dépenses excessives ont pour conséquence l’érosion de la monnaie. Au cours des quarante dernières années, le dollar américain a perdu 75 pour cent de son pouvoir d’achat. On constate le même phénomène partout ailleurs dans le monde.

      L’Institut américain de recherche économique déclare : “Les monnaies se dégradent toutes continuellement. À présent elles ont perdu les trois quarts de leur pouvoir d’achat d’avant-guerre, et la tendance générale est à une baisse toujours plus grande dans les années à venir (...) jusqu’au jour où elles auront pratiquement perdu toute valeur.”

      Selon cet institut, le principal responsable de l’érosion monétaire est “le recours à des procédés inflationnistes pour combler le déficit du gouvernement”.

      Bientôt “une leçon amère”

      Le rapport de cet institut contient cette déclaration inquiétante : “Nous ne voyons guère de possibilité d’assainir la politique du crédit avant qu’une nouvelle dépression ne nous donne une leçon amère.”

      De même, Baxter déclare : “Par son importance et sa persistance, l’impact du déficit budgétaire sur l’inflation est en train de saper le fondement financier qui soutient l’économie américaine.”

      M. Gilbert Haas, directeur d’un groupement de conseillers financiers, a fait cette observation : “L’accroissement permanent de l’endettement a amené une détérioration régulière des liquidités [fonds disponibles et valeurs réalisables à court terme] qui va aboutir à une panique monétaire internationale, suivie d’une dépression mondiale.”

      Le gouvernement ne pourrait-​il pas simplement réduire ses dépenses pour équilibrer son budget ? Oui, mais au prix d’une augmentation du chômage. La structure du système économique est telle que si le gouvernement cessait maintenant d’injecter de la monnaie de papier, beaucoup de gens perdraient leur emploi. Or, il y a déjà trop de chômeurs. En outre, toute augmentation des impôts, déjà élevés, en vue d’équilibrer le budget, rencontrerait une forte résistance et pourrait même provoquer une révolte des contribuables.

      Ainsi, le pays le plus riche du monde a ses propres difficultés monétaires. Sur le point de crouler sous ses dettes, il n’est plus en état d’aider les nations qui se noient dans leurs dépenses.

      [Illustration, page 8]

      ‘Les monnaies ont toutes perdu les trois quarts de leur pouvoir d’achat d’avant-guerre.’

  • Le fardeau des dettes pèse aussi sur d’autres
    Réveillez-vous ! 1977 | 8 août
    • Le fardeau des dettes pèse aussi sur d’autres

      LES gouvernements ne sont pas les seuls à souffrir du déséquilibre inquiétant de leur balance des paiements. Les entreprises, les administrations municipales et locales, ainsi que les particuliers doivent faire face, eux aussi, aux conséquences graves de l’endettement.

      Il devient de plus en plus difficile d’éponger ses dettes ; aussi la récession de ces dernières années a-​t-​elle été très pénible pour beaucoup de personnes qui n’ont pu rembourser à terme leurs emprunts, d’où la multiplication des faillites.

      Les problèmes financiers des entreprises

      À titre d’exemple, voici un rapport de la revue Industry Week : “Le nombre des faillites commerciales en Allemagne de l’Ouest a battu tous les records (...). Le nombre d’entreprises en faillite dont le total des pertes et des créances dépasse 400 000 dollars, a fait un bond de 30 pour cent.”

      En décembre 1976, le Wall Street Journal a noté le record de faillites survenues le mois précédent au Japon et a ajouté : “Le nombre des entreprises commerciales qui ont fermé leurs portes au cours de l’année 1976 va atteindre 15 000, chiffre supérieur à celui de l’année précédente qui se montait déjà à 12 600.”

      Le Daily Mail parle de l’augmentation en flèche des faillites en Grande-Bretagne, disant qu’elles ont atteint le chiffre le plus élevé depuis soixante ans, “chiffre qu’on n’avait jamais approché, même au plus profond de la crise des années trente”.

      Aux États-Unis, un certain nombre de grosses firmes ont fait faillite et d’autres les ont suivies. Jamais autant de banques n’avaient fermé leurs portes depuis l’entrée en guerre de ce pays dans le deuxième conflit mondial. Pourtant, l’Institut de recherche économique nous avertit que ce n’est “que le haut de l’iceberg des faillites, qui flotte sur la vaste mer des dettes”.

      Des villes en difficulté

      Le même problème se présente pour la gestion des villes ou des États. Le cas probablement le plus connu est celui de la ville de New York dont les dettes s’élèvent à 13 milliards de dollars. L’année dernière, la ville a dû suspendre le paiement de ses créances à court terme, bien que, par la suite, les tribunaux aient jugé cette décision illégale.

      Un éditorial de l’hebdomadaire Business Week dit ceci : “En réalité, les difficultés de la ville de New York sont les signes avant-coureurs d’un problème plus vaste. Toutes les grandes villes des États-Unis vont connaître une situation financière angoissante dans les trois à cinq années à venir.”

      De fait, les unes après les autres, les villes s’endettent toujours plus profondément. Leurs ressources ne suffisent pas à couvrir leurs frais. Ainsi, depuis les années 60, les dépenses de Washington, la capitale, ont augmenté de 15 pour cent par an, tandis que les recettes fiscales ne se sont accrues que de 6 pour cent.

      Au Japon, 39 des 47 préfectures ou départements sont en déficit. Déjà deux villes sont déclarées en faillite. La revue U.S.News & World Report estime “que sur 643 villes du Japon, 100 présenteront une balance des paiements déficitaire, alors que 53 seulement étaient dans ce cas il y a deux ans”. Dans d’autres pays, bien des villes subissent également un endettement croissant.

      Les répercussions sur le consommateur

      Dans de nombreux pays, le consommateur moyen ressent de plus en plus le poids des dettes. Aux États-Unis, presque tout ce qui reste du revenu de l’Américain moyen, une fois payés ses frais courants, sert à rembourser ses dettes.

      Depuis la dernière crise économique, beaucoup de gens se sont trouvés dans l’incapacité d’honorer leurs engagements, aussi les faillites ont-​elles atteint un chiffre record.

      Cela n’empêche pas les consommateurs de contracter toujours plus de dettes, comme on peut le lire dans le Herald Examiner de Los Angeles, qui dit : “À Los Angeles, l’employé moyen dépense pratiquement tout ce qu’il gagne. Il vit à la limite de ses revenus, à la merci de la moindre complication.”

      D’après ce journal, “l’emprunteur type gagne de 800 à 900 dollars par mois, mais il doit environ 10 000 dollars à divers magasins, à sa banque, aux sociétés de crédit et aux compagnies pétrolières. Bien entendu il est à bout de nerfs”.

      Le Milwaukee Journal parle d’un réseau de prostituées dont certaines sont des ménagères qui “utilisent leurs gains pour boucler le budget familial”. Le Daily Yomiuri de Tokyo cite le cas d’une maîtresse de maison qui s’est suicidée “parce qu’elle n’avait pas les moyens de rembourser l’emprunt contracté pour la construction de sa maison”.

      Certes, toutes les personnes en difficulté aujourd’hui ne sont pas forcément des consommateurs déraisonnables. Mais les prix ont tellement augmenté que leur revenu ne leur permet plus de couvrir leurs dépenses. D’autre part, beaucoup de gens ont gaspillé leur argent dans des achats superflus, contractant à tort et à travers des dettes dont ils doivent maintenant assumer les conséquences.

      Une “garantie” discutable

      Ces dernières années, même les personnes qui ont de l’argent en banque ont commencé à s’inquiéter à la suite de la faillite de plusieurs grandes banques.

      Aux États-Unis, la Franklin National, une des vingt plus grandes banques du pays, a fait faillite. La même chose s’est produite pour la Bankhause Herstatt, en Allemagne, et pour un certain nombre d’autres banques. Certaines sont tellement à la limite de leurs moyens que Martin Meyer, dans une étude générale intitulée “Les banquiers” (angl.), a pu déclarer : “Devant les signes avant-coureurs de l’écroulement du système, on peut déjà considérer comme perdus des milliards de dollars placés sous forme de prêts. Le système bancaire actuel peut effectivement s’écrouler d’un jour à l’autre.”

      Mais cela n’est-​il pas impossible aux États-Unis où les dépôts sont couverts jusqu’à concurrence de 40 000 dollars par des organismes tels que le Fonds de garantie monétaire de l’État (Federal Deposit Insurance Corporation) ?

      C’est vrai, mais il est intéressant de noter ce que déclare Alvin Toffler dans son livre The Eco-Spasm Report : “Les fonctionnaires du FDIC, à la différence du public, savent que le Fonds de garantie monétaire ne peut couvrir qu’environ un pour cent du total des dépôts. Il lui serait absolument impossible de faire face aux retraits massifs de centaines de milliers de déposants en proie à la panique.”

      Les autorités craignent un tel affolement. Il suffirait en effet que quelques nations fassent banqueroute ou qu’à la suite d’une série de faillites dans les entreprises et les municipalités un grand nombre de banques s’effondrent.

      Cependant, l’année 1976 n’a-​t-​elle pas marqué un certain redressement économique ? N’est-​on pas sorti de la récession ? Oui, et on espère une amélioration plus sensible. C’est un phénomène qui se reproduit depuis des dizaines d’années. Mais chaque fois la crise est plus grave et le redressement plus timide, tandis que le taux de chômage permanent croît.

      À ce sujet, Baxter disait l’année dernière : “Bien sûr, nous assistons à un redressement de notre économie, mais elle n’est soutenue que par une faible masse de liquidités [fonds disponibles et valeurs réalisables à court terme], alors que le déficit budgétaire est énorme. L’Histoire nous enseigne que ce dernier finit toujours par engloutir les liquidités.”

      Mais quelle est votre situation dans tout cela ? Que pouvez-​vous faire pour vous protéger ?

      [Entrefilet, page 10]

      ‘L’employé moyen dépense pratiquement tout ce qu’il gagne. Il vit à la limite de ses revenus, à la merci de la moindre complication.’

      [Entrefilet, page 11]

      ‘Aux États-Unis, les fonctionnaires du Fonds de garantie monétaire de l’État, à la différence du public, savent que le Fonds ne peut couvrir qu’environ un pour cent du total des dépôts.’

  • Que pouvez-vous y faire ?
    Réveillez-vous ! 1977 | 8 août
    • Que pouvez-​vous y faire ?

      À VRAI dire, vous ne pouvez pas faire grand-chose pour modifier l’état déplorable des conditions économiques que connaît le monde actuel. Même si vous n’en êtes pas la cause, vous les subissez.

      Pour boucler plus facilement votre budget, vous pouvez prendre certaines mesures qui exigent souvent beaucoup de maîtrise de soi. Comment cela ?

      Exercez la maîtrise de soi

      L’endettement actuel provient surtout de ce que bien des personnes sont incapables de se maîtriser quand elles font des achats. Avant qu’elles ne s’en rendent compte, elles ont trop dépensé et doivent recourir à un crédit dont elles auraient pu se passer.

      Face à une conjoncture économique difficile il faut prendre des mesures strictes et revoir de très près les besoins de la famille. Votre famille vit-​elle au-dessus de ses moyens ?

      Dans ce cas, il faudra supprimer ou du moins réduire tous les achats superflus. Il se peut, par exemple, que votre voisin possède un poste de télévision en couleurs. Mais si cela doit grever votre budget familial, attendez d’avoir les moyens pour vous en offrir un aussi.

      On peut se restreindre sans peine sur les distractions coûteuses, l’épicerie de luxe, les vins fins et l’alcool. Supprimez le tabac : cela soulagera notablement votre budget au cours de l’année et contribuera en plus à préserver votre vie.

      Les joueurs feraient bien de se demander de quoi vivent les établissements de jeu, tels que les champs de courses ou les paris mutuels. Ils existent parce que l’immense majorité des joueurs y perdent de l’argent. Sinon, comment ces organismes pourraient-​ils empocher des bénéfices aussi considérables ? Là encore, la maîtrise de soi permettrait d’économiser de fortes sommes d’argent qui serviraient à des achats plus utiles ou seraient mises de côté pour plus tard.

      Comment faire des économies ? La solution consiste à limiter ses désirs et ses envies et à vivre en fonction de ses moyens. Il ne sert à rien de revenir tout le temps sur ce que nous aimerions avoir. Examinez plutôt ce que vous pouvez vous permettre d’acheter sans vous endetter.

      Payez comptant

      De nos jours, on encourage partout l’emprunt. Les bailleurs de fonds sont légion. Pourquoi ? Parce qu’ils en retirent un bénéfice.

      À priori, on peut penser qu’emprunter de l’argent à un taux d’intérêt de 6,7 ou 8 pour cent n’est pas très élevé. Mais l’intérêt réel que vous payez sur toute la durée du prêt augmente du double ou du triple. Pourquoi ? Parce que vous ne disposez pas du montant intégral de la somme pendant tout ce temps, puisque vous commencez à la rembourser presque immédiatement.

      Par exemple, la moyenne annuelle des intérêts payés pour une automobile achetée à crédit aux États-Unis était dernièrement d’environ 4 000 francs français, somme qui venait s’ajouter au prix de la voiture. Il est vrai que peu de gens peuvent payer comptant leur voiture, mais le but de cet exemple est de démontrer à quel point ces crédits reviennent cher. Or, le même principe s’applique aux petites dettes. Ainsi, puisque les achats à crédit sont si onéreux, payez donc comptant chaque fois que vous le pouvez.

      Les cartes de crédit créent un problème grave. Un nombre croissant de consommateurs y recourent pour leurs achats, y compris pour l’alimentation. Mais les cartes de crédit devraient être manipulées comme des armes dangereuses. Il est facile de faire des achats qu’on ne paie pas comptant, mais par la suite le règlement des crédits inutiles et inconsidérés peut causer bien des ennuis d’argent.

      Dans la mesure du possible, économisez à l’avance pour vos achats plutôt que d’emprunter. Non seulement vous éviterez des dettes et le paiement de gros intérêts, mais en plaçant votre argent à la banque, c’est vous qui toucherez des intérêts.

      Bientôt une solution

      Vous pouvez donc faire dès maintenant un certain nombre de choses pour être à l’abri des problèmes d’argent, mais vous ne pourrez rien faire pour aider le système économique actuel à survivre. Pourquoi ? Parce que toute amélioration éventuelle ne serait de toute façon que temporaire.

      La Parole prophétique infaillible de Dieu nous dit que les systèmes actuels, y compris le système économique, “passent”. (I Jean 2:17.) Ils ne peuvent plus durer longtemps, car le dessein de Dieu est d’intervenir bientôt dans les affaires humaines pour mettre fin à ce système qui ne satisfait personne. — Dan. 2:44.

      C’est pourquoi Dieu nous donne cet avertissement : “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde.” (I Jean 2:15). Il ne servirait à rien de s’attacher à ce système ou de le soutenir, car bientôt, comme Jésus Christ l’a prédit, “il y aura (...) une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde, jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus”. (Mat. 24:21.) Pendant cette “grande tribulation”, le système monétaire actuel s’effondrera.

      Quand on constate l’ampleur générale des dettes autour de soi, on comprend avec quelle rapidité un tel effondrement économique pourrait survenir. D’ailleurs, la Bible nous montre que, comme cela s’est déjà produit dans le passé, “ils jetteront leur argent dans les rues, et leur or deviendra une chose qui fait horreur”. — Ézéch. 7:19.

      Cette prévision n’a rien d’utopique. Beaucoup d’observateurs de la scène mondiale ont le sentiment qu’il va bientôt y avoir un changement brutal. Par exemple, dans son livre intitulé The Eco-Spasm Report, Alvin Toffler déclare : “Ce que nous voyons se passer aujourd’hui n’est pas un simple bouleversement économique, mais quelque chose de beaucoup plus profond, qui ne peut être compris si l’on reste à l’intérieur des limites de l’économie politique traditionnelle. C’est pourquoi des économistes de plus en plus perplexes se plaignent que ‘les anciennes règles ne marchent plus’. Nous assistons à la crise de la société industrielle (...). La civilisation industrielle de notre planète est, ni plus ni moins, en train de s’écrouler.”

      A. Toffler fait remarquer que jusqu’à présent on jugeait insensées les prédictions pessimistes concernant la situation économique mondiale, mais que “maintenant on les prend très au sérieux”.

      Vu ce qui va arriver dans un avenir proche, il serait sage de ne pas se fier exagérément aux choses matérielles. Bien sûr, dans la vie de tous les jours il faut de ]‘argent. Mais si nous mettons notre confiance en lui, nous ne connaîtrons que des déceptions.

      Nous avons tous besoin d’apprendre à mettre notre confiance dans ce qui va remplacer le système actuel, c’est-à-dire le nouvel ordre de choses que Dieu va instaurer et qui sera dominé par son Royaume céleste (Mat. 6:10). Grâce à une administration juste, tous les problèmes angoissants de l’humanité seront résolus, y compris les problèmes économiques, et cela pour notre plus grand bonheur, car la Bible, parlant du Tout-Puissant, Créateur de ce nouvel ordre, dit ceci : “Tu ouvres ta main et tu rassasies le désir de toute chose vivante.” — Ps. 145:16.

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