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6ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1959 | 15 mars
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pour détourner les hommes des joies du ciel qui, au dire de nombreux conducteurs religieux de la chrétienté, constitue la destinée des membres de leurs systèmes religieux. Cette espérance n’est pas plus matérialiste que le fait pour Adam d’obéir à Dieu pendant un certain temps en Éden afin de demeurer en vie dans le premier paradis n’était matérialiste et égoïste dans son but. “ Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre (poussière, Da). ” (I Cor. 15:45, 47). L’espoir que Dieu avait donné à Adam ne pouvait pas être plus élevé qu’un espoir terrestre, c’était celui-là même que tous les saints hommes de Dieu entretinrent, depuis Abel, le premier martyr, jusqu’à Jean-Baptiste, oui, et jusqu’à ce malfaiteur complaisant qui mourut en même temps que Jésus. — Héb. 11:3-40.
32, 33. Pourquoi cela n’est-il pas en désaccord avec l’espérance céleste que Dieu a mise dans le cœur des disciples de Jésus-Christ ?
32 Cela n’est pas en désaccord avec l’espérance céleste que Dieu a mise dans le cœur des disciples de Jésus-Christ. Dieu fait de ces derniers ses enfants spirituels en employant le saint esprit ou force agissante, afin de les faire naître à une nouvelle façon de vivre, une vie céleste. Ces chrétiens, relativement peu nombreux, représentés par les vingt-quatre “ anciens ” de la vision de Jean, sont, est-il dit, engendrés par Dieu au moyen de son esprit vivifiant. Ils placent donc leur affection et gardent leurs pensées fixées sur les choses d’en haut. À la résurrection des morts, ils s’attendent à naître comme Jésus-Christ à la plénitude de la vie dans le ciel, changés, transformés effectivement. — I Cor. 15:42-54.
33 L’espérance céleste de ces 144 000 fidèles de la véritable assemblée chrétienne ne laisse pas le reste de l’humanité sans aucun espoir. L’attente rayonnante d’un paradis terrestre où la volonté de Dieu sera faite comme au ciel est la perspective bénie qui leur est réservée selon le miséricordieux dessein inchangé de Dieu. La réalisation de l’espérance céleste à l’égard de l’assemblée du Christ, fidèle et triomphant du monde, a lieu avant la réalisation de l’espérance terrestre pour les hommes fidèles des temps préchrétiens et les personnes fidèles de bonne volonté envers Jéhovah de notre temps. La réalisation de l’espérance céleste touchant l’assemblée chrétienne contribue aussi à la réalisation de l’espérance terrestre des humains croyants.
34. Pourquoi la volonté de Dieu faite sur la terre signifiera-t-elle plus qu’un bonheur sans fin pour l’humanité juste ? Pourquoi les hommes doivent-ils se réjouir maintenant ?
34 Voilà toutes les raisons pour lesquelles il faut que la volonté paternelle de Dieu soit faite sur la terre comme au ciel. Cela signifie davantage qu’un bonheur sans fin pour les humains justes dans leur paradis terrestre. Cela manifestera aussi la sainteté de Jéhovah, son respect pour son nom, son immuabilité dans sa parfaite volonté, sa fidélité à sa parole, sa puissance invincible et sa compétence exprimées dans son royaume, son gouvernement céleste administré par son Fils Jésus-Christ. Le salut et la préservation de la race humaine sur la terre sous le royaume de Dieu sont donc rendus sûrs et certains. Que les hommes se réjouissent ! Le royaume tout-puissant de Dieu s’assurera le contrôle absolu sur la demeure terrestre de l’homme, malgré l’ingérence et l’opposition, si longtemps permises, de tous les ennemis de l’homme influencés par Satan le Diable. Les événements de notre époque sont dirigés dans ce sens en accomplissement de la prophétie divine. Nous le verrons au fur et à mesure que nous poursuivrons notre lecture.
CHAPITRE III
LA NÉCESSITÉ D’UN SANCTUAIRE
AU COURS des millénaires écoulés, les hommes ont senti la nécessité d’élever des sanctuaires, des lieux saints ou des édifices sacrés pour y adorer les dieux de leur religion. Mais, quelle que soit la sainteté qu’on leur a attribuée, elle ne les a jamais sauvés de la profanation, du pillage ou de la destruction. Les envahisseurs, vainqueurs, les ont pillés pour s’emparer de leurs trésors ; les adorateurs de dieux rivaux, pleins d’aversion, les ont profanés ; des guerres ont amené leur dévastation par le feu et les bombes ; des tremblements de terre les ont ébranlés jusque dans leurs fondements, et leurs murs et leurs piliers se sont abattus avec fracas. À Balbek, dans la vallée séparant les montagnes du Liban de celles de l’Anti-Liban, se dressent aujourd’hui les gigantesques ruines du temple le plus vaste de toute l’Antiquité, dédié à Jupiter ; sa ruine définitive fut provoquée par un tremblement de terre de vingt-sept jours en 1759. Les temples magnifiques, élevés à Jéhovah, qui, jadis, couronnaient le mont Morija à Jérusalem, n’existent plus. Ils ont subi la destruction de la main des gentils et, depuis des siècles, les Juifs pieux ont coutume d’utiliser comme Mur des Lamentations ce que l’on affirme être le mur extérieur occidental de l’emplacement sur lequel était bâti l’ancien temple. Rien ne semble avoir joui d’une sainteté permanente, d’un caractère sacré durable. Pourquoi en a-t-il été ainsi ? N’y a-t-il pas de véritable sanctuaire ?
2. Par qui Jérémie montra-t-il que le temple de Jéhovah était profané ? Quand le grand marchepied de Dieu sera-t-il considéré comme saint ?
2 Aux jours du prophète Jérémie, le temple de Jérusalem était profané par ceux-là mêmes qui y assuraient les services religieux. Jérémie nous parle de l’indignation exprimée par Dieu à l’égard de ces adorateurs hypocrites, en ces termes :
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Pourquoi nous vouons-nous à Dieu ?La Tour de Garde 1959 | 15 mars
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Pourquoi nous vouons-nous à Dieu ?
QU’ENTEND-ON par se vouer à Dieu ? Ceux qui le font font-ils quelque chose d’inutile ou d’insensé ? Et que dire de ceux qui hésitent ; sont-ils sages ? Oui, pourquoi se vouer à Dieu ?
Se vouer (ou : vouer) signifie “ consacrer exclusivement au service et à l’adoration d’un être divin ou à des usages sacrés. Mettre à part à titre officiel ou sérieusement pour un emploi, une fin, ou un service défini ”. (Webster). En réalité, on pourrait dire que chaque individu est voué ; soit à Dieu, soit à lui-même, à une autre personne ou à une certaine cause. Ceux qui sont maintenant voués à Dieu ne l’étaient pas autrefois.
Ceux qui, aujourd’hui, font le don de leur personne à Jéhovah Dieu suivent l’exemple établi par l’homme le plus sage et le plus noble qui ait jamais marché sur la terre, Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Au temps que Dieu lui avait fixé, Jésus se voua à faire la volonté de son Père. Il dit alors : “ Voici, je viens pour faire ta volonté. ” Pourquoi Jésus se voua-t-il ? Parce que “ dans le rouleau du livre ” il était écrit qu’il le ferait et il était déterminé à “ accomplir toute justice (tout ce qui est juste, NW) ”. — Héb. 10:9, 7 ; Mat. 3:15.
Pourquoi était-ce la volonté de Dieu que Jésus se vouât ? Pourquoi est-ce sa volonté que tout le monde se voue ? Tout d’abord, parce que c’est la ligne de conduite de l’honnêteté, de la justice et de la droiture. Jéhovah Dieu, étant le Souverain suprême, peut ordonner avec raison : “ Moi Jéhovah ton Dieu, je suis un Dieu exigeant un dévouement exclusif. ” Comme il nous a créés, nous a donné la vie, nous sommes à lui, nous, ainsi que la terre sur laquelle nous habitons ; nous sommes donc obligés de servir ses desseins envers nous. — Ex. 20:5, NW.
Étant suprême et tout-puissant, Dieu pourrait aisément contraindre toutes ses créatures intelligentes à le servir. Mais il se glorifie du fait qu’il peut donner à ses créatures la liberté de choisir de coopérer ou non avec lui et ses desseins, sachant que beaucoup feront un choix sage. Elles doivent cependant accepter les conséquences de leur choix. Naturellement, son intention étant d’avoir un univers ordonné, harmonieux, productif et tendre, il ne peut tolérer indéfiniment ceux qui s’opposent à ses desseins. La justice, ainsi que le bon état même des choses, exigent par conséquent que nous nous vouions à Dieu, que nous lui réservions le dévouement exclusif qui lui est dû en tant que notre Souverain et Créateur.
VOIE DE LA SAGESSE
En second lieu, le don de soi est la voie de la sagesse, pour ce qui est de la vie présente et de la vie future : “ La piété (le dévouement à Dieu, NW) est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. ” (I Tim. 4:8). Ceux qui traversent la vie sans se vouer à Dieu peuvent être comparés à l’acheteur d’une automobile neuve qui s’oppose à toutes les instructions sur la meilleure façon de faire marcher l’auto, les considérant comme une restriction injustifiée à ses droits de propriétaire. Ou bien on peut les comparer au propriétaire d’une automobile qui veut absolument violer tous les règlements sur la circulation sous prétexte qu’il vit dans un pays libre et que son auto est sa propriété. Oui, toutes ces personnes, sottement, ne tiennent pas compte du Livre d’instruction de leur Créateur et de ses “ lois sur la circulation ” pour la vie. Cependant c’est la ligne de conduite même que suivent plus de 99,9 pour cent de la population de la terre, et cela explique le fait que la terre est remplie de confusion, de misère et de méchanceté. Ceux qui sont sages éviteront tout cela présentement en se vouant à Dieu. — Jér. 8:9.
En outre, rien de ce que nous possédons n’est plus précieux pour nous que la vie, et surtout la vie dans le bonheur. Le don de soi est par conséquent la voie de la sagesse, car “ le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle ”. Et ainsi que Moïse le déclara aux Israélites, nous choisissons la vie en aimant Jéhovah notre “ Dieu, écoutant sa voix, (nous) attachant à lui ”, car il est notre vie et la durée de nos jours. — Rom. 6:23 ; Deut. 30:19, 20, Jé.
Nous ne pouvons pas non plus hésiter ou remettre. Nous vivons dans les jours comparables à ceux de Noé et le temps se fait court ! Si nous remettons à plus tard, nous ne pourrons survivre à la fin catastrophique prédite de ce vieux monde à Harmaguédon. Si nous sommes sages, nous nous enfuirons sans tarder de ce vieil ordre méchant, ce que nous faisons quand nous nous vouons à Dieu pour faire sa volonté. — Mat. 24:15-21, 37-39 ; Apoc. 18:4.
L’amour pour Dieu nous incitera aussi à nous vouer à lui. Sa Parole nous dit qu’il est amour. L’amour l’incita à nous créer en premier lieu. L’amour le poussa aussi à épargner la race humaine quand elle méritait la destruction à cause de sa rébellion ; et ce fut l’amour qui incita Dieu à donner son Fils en sacrifice pour être le péché du monde. — Jean 1:29 ; 3:16 ; I Jean 4:8.
Sûrement, puisque Dieu a exprimé un tel amour pour nous, nous devrions y répondre avec gratitude et appréciation. C’est pourquoi il nous ordonne de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre pensée, de toute notre âme et de toute notre force. En réalité, puisque toute autre chose appartient déjà à Dieu, tout ce que nous pouvons lui donner pour exprimer notre amour et notre appréciation c’est notre amour, notre cœur. Si nous l’aimons, nous nous vouerons à lui, devenant volontairement ses esclaves. Nous lisons : “ L’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. ” — I Jean 5:3.
De plus, depuis la rébellion en Éden, Satan a mis Jéhovah Dieu au défi de mettre sur la terre des hommes qui lui resteraient fidèles sous l’épreuve. (Voyez Job, chapitres 1 et 2.) En nous vouant à Dieu, nous prenons son côté dans cette question, le justifiant comme étant digne de l’adoration et capable d’obtenir de ses créatures un service désintéressé. C’est pourquoi nous prenons garde à sa requête : “ Mon fils, sois sage, et réjouis mon cœur, et je pourrai répondre à celui qui m’outrage. ” Nous voyons donc que la justice, la sagesse et l’amour s’unissent pour nous exhorter à faire le don de notre personne ; une corde à trois fils qui devrait nous pousser vers Jéhovah Dieu et son service. — Prov. 27:11.
CONDITIONS REQUISES POUR LE DON DE SOI
Le don de soi, pour être fait avec intelligence et honnêteté, exige une préparation. Il nous faut avoir un “ cœur honnête et bon ”, et être “ conscient de nos besoins spirituels ”. Ensuite, il nous faut obtenir la connaissance de la Parole de Dieu et exercer la foi en Jéhovah Dieu, en sa Parole et en Jésus-Christ en tant que notre Sauveur et Rédempteur. Tandis que nous progresserons dans la connaissance et la compréhension, nous croîtrons dans la foi et l’amour jusqu’à vouloir nous vouer à Dieu. — Luc 8:15 ; Mat. 5:3, NW.
La Parole de Dieu nous conseille aussi de calculer le prix. Non pas dans le dessein de déterminer si nous devons ou non nous vouer, il ne peut y avoir qu’une réponse à cette question, mais afin d’apprécier ce qui est impliqué, de sorte que nous serons prêts à “ dire adieu à tous (nos) biens ”, s’il le faut. Et en prenant la décision de nous vouer à Dieu, nous ne pouvons être influencés par la pression des amis, la sensiblerie, la crainte de l’homme, ou tout autre facteur extérieur. — Luc 14:25-33.
Une fois que nous nous sommes voués à Dieu, il nous faut accomplir notre vœu. “ Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir. ” La toute première condition est de témoigner devant témoins que nous avons fait le don de notre personne en étant baptisés “ au nom du Père, du Fils et du saint esprit. ” — Eccl. 5:4 5:5, NW ; Mat. 28:19, 20 ; 6:33.
Il faut que nous continuions à nous nourrir de la Parole de Dieu, à nous associer avec son peuple et à nous efforcer de produire le fruit de l’esprit, c’est-à-dire “ l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ”. Il faut aussi que nous nous tenions séparés de la politique, du mercantilisme et des religions hypocrites de ce vieux monde, sachant que quiconque “ veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu ”. Et il nous faut prendre une part active à la prédication de “ cette bonne nouvelle du royaume ”, dans la mesure où nous en avons l’occasion et les possibilités. — Gal. 5:22, 23 ; Jacq. 4:4 ; Mat. 24:14.
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