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Le don de soi à JéhovahLa Tour de Garde 1955 | 15 octobre
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Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière afin que ses œuvres soient manifestées comme étant accomplies en harmonie avec Dieu. ” La base du jugement dont il est question ici n’est pas changée et ces paroles placent catégoriquement cette question devant nous, en tant que personnes intelligentes qui avons la lumière de la parole de vérité de Dieu, la Bible. Jésus-Christ s’était voué à Jéhovah et nous a donné l’exemple. Avant sa venue, la question du don de soi s’était posée en rapport avec l’adoration du vrai Dieu. C’est pourquoi, dans l’article qui suit, nous nous référons à quelques faits historiques susceptibles de nous encourager et de nous affermir dans ce merveilleux jour de l’établissement du royaume théocratique.
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L’histoire rassurante du don de soiLa Tour de Garde 1955 | 15 octobre
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L’histoire rassurante du don de soi
“ Craignez donc Jéhovah et servez-le avec intégrité et vérité... Pour moi et ma maison, nous servirons Jéhovah. ” — Jos. 24:14, 15, Cr 1905.
1. Pourquoi l’adoration de Jéhovah requiert-elle le don de soi ? Comment cela est-il montré dans le cas d’Israël en Égypte ?
ADORER signifie traiter avec vénération à cause du mérite dû à la qualité ou à la somme des qualités de l’objet d’adoration. Par conséquent, l’adoration de Jéhovah requiert l’offrande de soi-même à Dieu à cause de ses qualités pleines de mérites. En Égypte, Moïse et les Israélites adorèrent Jéhovah, refusant d’enfreindre ses lois (Ex. 1:17, 21 ; Héb. 11:23-29). Jéhovah reconnut Israël comme son peuple : “ J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte... Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens... Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël. ” (Ex. 3:7-10). N’oubliant pas ses desseins tels qu’ils sont énoncés dans son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob et ayant en vue la Postérité de la délivrance, Jéhovah se souvint de son alliance (Ex. 6:5). Voici les paroles qu’il adressa aux enfants d’Israël par l’organe de Moïse : “ Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est moi, l’Éternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob ; je vous le donnerai en possession, moi l’Éternel. ” — Ex. 6:7, 8.
2. Dans quel dessein Israël fut-il délivré d’Égypte ?
2 À l’occasion de la grande délivrance d’Égypte, il fut souligné à maintes reprises que les Israélites avaient été libérés de ce pays afin qu’ils adorent et servent Jéhovah en tant que peuple. Israël décida de faire ce que Jéhovah leur ordonnerait de faire, sans savoir exactement à ce moment-là tout ce qui lui serait demandé après sa délivrance d’Égypte (Ex. 10:26). Au sujet de ce peuple, Jéhovah avait dit à Moïse : “ Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu’il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né. ” — Ex. 4:22, 23.
3. Donnez des faits montrant les pas qui conduisirent au don de soi d’Israël.
3 Par sa puissance, Jéhovah fit accomplir sa parole ; il anéantit l’Égypte et délivra Israël. Ce peuple délivré, dévoué à lui, était aux ordres de Jéhovah, comme cela est souligné quand “ Jéhovah parla encore à Moïse, disant : Sanctifie-moi tout premier-né parmi les enfants d’Israël, tant des hommes que des animaux. Il m’appartient ”. (Ex. 13:1, 2, NW.) Lors de la délivrance d’Égypte et par la suite, des détails d’adoration furent donnés à ce peuple dévoué. Au mont Sinaï, Jéhovah fit ressortir à la nation d’Israël, par une disposition d’alliance, la relation spéciale qui l’unissait à lui, et tout le peuple accepta de se vouer à lui. Jéhovah déclara : “ Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Le peuple tout entier répondit : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. ” — Ex. 19:5, 6, 8.
4. Quel était le chemin de vie auquel Israël fut initié ? Dites ce que Jéhovah exigeait.
4 C’était donc à une nation de personnes délivrées, bien disposées, à un peuple qui était sa propriété particulière, que “ Dieu prononça toutes ces paroles, en disant : Je suis (Jéhovah), ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face ”. (Ex. 20:1-3.) Lisez les dix-sept premiers versets de l’Exode 20:1-17 ; notez qu’au Ex 20 verset 5 il est dit, selon la version du Monde Nouveau : “ Moi, Jéhovah, ton Dieu, je suis un Dieu exigeant un dévouement exclusif. ” Les chapitres suivants donnent les clauses détaillées de l’alliance qui y est proposée et se terminent par ces paroles : “ Tu ne feras point d’alliance avec eux, ni avec leurs dieux. Ils n’habiteront point dans ton pays, de peur qu’ils ne te fassent pécher contre moi ; car tu servirais leurs dieux, et ce serait un piège pour toi. ” (Ex. 23:32, 33). Par sa délivrance d’Égypte et par son organisation sous le régime de la Loi que Jéhovah lui avait donnée par Moïse, la nation d’Israël fut initiée à un chemin de vie axé sur l’adoration de Dieu, qui était son Souverain, son Législateur, son Juge et son objet d’adoration. Les Israélites reconnurent cela, disant : “ Nous ferons tout ce que Jéhovah a dit, et nous obéirons. ” (Ex. 24:7, NW). Par la suite, montrant de nouveau qu’il dirigeait les affaires de son peuple, Jéhovah déclara : “ Prends les Lévites à la place de tous les premiers-nés des enfants d’Israël, et le bétail des Lévites à la place de leur bétail ; et les Lévites m’appartiendront. Je suis l’Éternel. ” (Nomb. 3:45). Jéhovah fit parfaire l’organisation de la nation afin qu’elle puisse exécuter convenablement toutes les choses en rapport avec son adoration tant cérémonielle que gouvernementale, car il était son Roi et son Souverain.
5. Relatez les événements historiques énumérés dans ce paragraphe et montrez par eux que le don de soi est un engagement sérieux.
5 Durant l’histoire du peuple d’Israël, il arriva souvent que des individus dédièrent ou vouèrent des personnes ou des choses. Le chapitre 20 du Deutéronome nous dit ce qui était prévu pour tout homme appelé à la guerre mais qui n’avait pas encore initié ou inauguré la maison qu’il s’était bâtie. Dans II Samuel 8:11, il est dit que David “ consacra ” des vases. Le mot “ consacrer ” a ici le sens de rendre une chose sacrée. Dans I Rois 7:51, Salomon apporte dans le temple les choses que David avait consacrées à Jéhovah. I Rois 8:63 nous présente le roi et tout le peuple inaugurant la maison de Jéhovah, l’initiant à un bon usage pour l’adoration de Jéhovah. Avant qu’il fût conçu, Anne fit vœu de vouer son enfant à Jéhovah, et son fils Samuel servit fidèlement pour l’adoration de Jéhovah (I Sam. 1:11). Samuel prit une initiative personnelle au sujet de son service, comme le montre I Samuel 3:10 : “ Et Samuel répondit : Parle, car ton serviteur écoute. ” Son obéissance inlassable se refléta dans tout son ministère, comme l’indique I Samuel 3:19, 20 : “ Samuel grandissait. L’Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles. Tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, reconnut que Samuel était établi prophète de l’Éternel. ” Le prophète Ésaïe se présenta volontairement pour le service de Dieu : “ J’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi. Il dit alors : Va, et dis à ce peuple. ” (És. 6:8, 9). L’histoire de la vraie adoration à travers les siècles atteste que le don de soi était un pas sérieux dans la bonne direction et qui était fait par ceux qui adoraient Jéhovah et avaient reçu son approbation.
LE DON DE SOI DU FILS DE DIEU
6. Pourquoi Jésus se voua-t-il à Dieu ?
6 Entre tous les exemples du don de soi, le plus remarquable est celui de Jésus-Christ. Jésus était dévoué à Dieu. Il observait la loi des Israélites. Sous cette loi, Jésus atteignit l’âge de trente ans et la question de savoir ce qu’il allait faire de sa vie se posa à lui. Ferait-il la volonté de Dieu ? Était-ce la volonté de Dieu qu’il continuât le métier de charpentier et se conformât simplement à la loi de Moïse ? Non, l’adoration de Jéhovah devait se développer et de grands pas en avant devaient être faits en vue de l’accomplissement de ses desseins, lesquels prévoyaient l’instauration d’une nouvelle organisation théocratique, l’assemblée chrétienne, le rassemblement des membres de cette organisation et, dans la suite, l’établissement du gouvernement théocratique antitypique, le royaume des cieux, et le monde nouveau de la justice. Jésus connaissait son Père et sa parole contenue dans les Écritures hébraïques. Il connaissait le mérite de Jéhovah, aussi ne se contenta-t-il pas d’être un charpentier. Il ne chercha pas davantage à se dérober, par égoïsme, à la volonté divine. Il prit une décision. Il établit une ligne de conduite pour le reste de sa vie. Il accomplit la prophétie du Psaume quarante, qui dit entre autres : “ Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, tu m’as ouvert les oreilles ; tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. Alors je dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur. ” (Ps. 40:7-9 40:6-8, NW). Au dixième chapitre de l’épître aux Hébreux 10, l’apôtre Paul cite cette prophétie, disant qu’elle s’appliqua au Christ lorsqu’il fit don de sa personne. Ainsi le Fils dévoué de Dieu fit une offrande solennelle de sa personne à son Père céleste, pour accomplir sa volonté et observer la loi divine écrite au fond de son cœur. Il ne s’écarta jamais de la ligne de conduite à laquelle il fut alors initié. Ce don de lui-même était important pour Jésus. Une décision semblable est importante pour vous.
7. a) Qu’est-ce qui conduit à l’offrande de sa personne ? b) Les cérémonies sont-elles appropriées ? Pourquoi ?
7 Qu’est-ce qui amena Jésus à se vouer à Dieu ? Sa connaissance de Dieu, son amour pour son Père céleste et son ardent désir de promouvoir la cause de la pure adoration en vue de l’accomplissement des desseins divins et de la réhabilitation du nom de Jéhovah. Qu’est-ce qui incite aujourd’hui un homme à se vouer à Dieu ? Une connaissance de la vérité, une compréhension des desseins divins, les possibilités de vie qui s’offrent aux humains par Jésus-Christ, l’appréciation des dispositions divines prises par l’intermédiaire du Christ, l’amour développé dans le cœur de l’individu et la décision de suivre, non pas les pratiques et les coutumes du présent monde impie, mais la volonté de Dieu pour la réhabilitation de son nom. Il s’agit du don de soi au Maître souverain. Pourquoi Jésus ne continua-t-il pas simplement d’exercer son métier en faisant ce qu’il pouvait pour promouvoir son ministère ? Parce que l’accomplissement de la volonté divine et la pratique de la pure adoration sont des choses de la plus haute importance. Il ne s’agit pas ici de choses qu’on peut ou ne peut pas faire, sans autres inconvénients. Le don de sa personne à Dieu requiert des solennités spéciales, l’établissement d’un contrat, d’un engagement solennel qui, lorsqu’il se fait, annonce aux intéressés et aux spectateurs ce qu’on peut désormais attendre d’un tel homme. Il réclame aussi de la minutie et de l’ordre.
8. a) Que dit-on effectivement à Jéhovah en se vouant à lui ? b) Pourquoi n’est-il pas mieux de ne pas se vouer à Dieu ?
8 Il ne s’agit pas ici d’avoir des façons extérieures, qui recouvrent un égoïsme latent. C’est tout le contraire. Il s’agit d’une détermination calme et réfléchie de faire la volonté divine en disant honnêtement à Jéhovah : “ Je viens pour faire ta volonté. Je me dévoue à toi. Je te fais don de ma personne. Me voici. Envoie-moi. Tout ce que tu diras, je le ferai. Instruis-moi par ta parole, par ta loi. Que je serve à ta louange ! ” On nous dira : “ Mais le don de soi entraîne une grande responsabilité ! ” C’est vrai. S’il n’y a pas don de soi, y a-t-il responsabilité ? S’il n’y a pas de contrat, il n’y a pas de responsabilité ou obligation de remplir les clauses d’un contrat. De même s’il n’y a pas offrande de soi, la personne non vouée n’est pas tenue à se conformer aux termes d’un engagement qu’elle n’a jamais pris. Ne vaudrait-il pas mieux alors ne pas se vouer à Dieu pour éviter toute responsabilité ? Non, car ce serait une erreur fatale en ce jour du jugement. Pourquoi ? Parce que le manque de connaissance et d’appréciation ou bien l’égoïsme est ce qui empêche une personne de se vouer à Dieu. Jéhovah ne donne pas la vie à des personnes qui n’ont aucune appréciation, qui sont égoïstes ou infidèles. Si nous avons une foi réelle et saine en Dieu, nous nous vouerons à lui. Si nous ne nous offrons pas à lui, c’est que nous ne croyons pas ce qu’il dit ou bien que nous ne nous soucions pas de lui ; dans les deux cas nous ne recevrons pas la vie de Jéhovah. Le Très-Haut n’est pas tenu à donner la vie à des humains qui, comme des sangsues, sont résolus à puiser dans toutes les choses auxquelles Jéhovah a pourvu, à tout prendre pour eux sans jamais rien donner en retour par amour, appréciation, gratitude, intégrité, droiture, piété et dévouement de cœur.
9. Comment devrions-nous envisager le don de soi ? Par quoi est-il commandé ?
9 Ne redoutez donc pas de vous vouer à Dieu. Ayez plutôt le désir de faire ce pas. Informez-vous. Apprenez la vérité. Familiarisez-vous avec les dispositions divines renfermées dans sa Parole et, par l’amour que la vérité engendre dans votre cœur, vouez-vous à Jéhovah pour faire sa volonté. Jésus n’a pas dit : “ Je déteste faire ta volonté, mais il le faut bien. J’y suis contraint. ” Selon la prophétie, il a dit : “ Je prends plaisir à faire ta volonté. ” (Sy). Dans cette affaire, l’individu fait usage de son libre arbitre. Il ne s’agit pas d’être sans volonté, au contraire, il s’agit ici de faire preuve de détermination, de volonté et de soumettre cette volonté forte à celle de Jéhovah et non aux commandements des hommes ou à l’égoïsme quand ceux-ci entrent en conflit avec la volonté divine telle qu’elle est exprimée dans les Écritures. Celui qui se voue à Jéhovah est en relation personnelle avec lui, par le pas qu’il vient de faire, par l’engagement d’accomplir sa volonté. Cette offrande de soi-même est commandée par l’amour pour Dieu et la foi en ses dispositions par Jésus-Christ, le moyen par lequel il nous est possible d’occuper une position devant Jéhovah grâce au mérite de sa rançon qui doit finalement nous être appliqué.
10. Montrez que les résultats du don de soi prouvent que c’est une chose utile, voire essentielle.
10 Ainsi le don de soi, loin d’être quelque chose d’inutile caractérisant la fausse religion, est une chose pratique, recommandable et essentielle. Étant le peuple de Dieu, Israël fut délivré d’Égypte. En nous vouant à Jéhovah, nous pouvons également obtenir la liberté, parce qu’un tel acte modifie notre point de vue : nous voyons les choses par les yeux de sa Parole, par les yeux de notre compréhension de ses desseins. Pleins de confiance en Jéhovah, nous ne sommes plus asservis à ce monde impie, à ses coutumes, à ses pratiques et à sa religion diabolique. Mais le don de soi ne nous asservit-il pas à Jéhovah ? Oui, c’est même là un des buts de cet acte. Nous ne sommes pas sur la terre, qui est la propriété de Jéhovah, par notre propre volonté ni par nos propres moyens. Il nous faut être esclaves d’une chose ou de l’autre, soit de la justice, soit de l’injustice. Si nous nous vouons à Jéhovah, choisissant d’être ses esclaves, nous faisons un bon choix. Jésus fit un tel choix. L’offrande de sa personne se manifesta dans le fait qu’il a agi par amour et par zèle pour son Père céleste.
11. Quelles bonnes décisions furent prises au temps de Josué ?
11 Cette alternative nous rappelle celle que Josué dut affronter quand il déclara : “ Craignez donc Jéhovah et servez-le avec intégrité et vérité ; ôtez les dieux qu’ont servis vos pères de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez Jéhovah.
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