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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1959 | 1er août
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j’avais les deux ans nécessaires à être qualifié pour la formation à Galaad, et je pus donc immédiatement remplir ma demande d’inscription. Plus tard, au cours de la même année, la Société m’envoya à New-Plymouth comme pionnier spécial, et c’est là, lors de la visite du serviteur de circuit, que nous eûmes tous deux la joie de recevoir l’ordre de partir au temps fixé pour New York, pour être inscrits comme élèves de la onzième classe de Galaad, prévue pour février 1948.
Avant mon départ pour les États-Unis, on m’accorda l’occasion de rendre visite à mes parents et à d’autres membres de ma famille qui, dix ans auparavant, avaient quitté la Nouvelle-Zélande pour entrer dans le service à plein temps, au Béthel de la filiale en Australie. C’est là que j’eus la surprise d’apprendre que mes deux sœurs avaient également été invitées à suivre la même classe que moi, à Galaad. En décembre 1947, nous embarquâmes sur le “ Marine Phœnix ”, à Sydney, en partance pour San-Francisco, en compagnie de seize autres frères d’Australie et de Nouvelle-Zélande. La traversée du Pacifique dura trois semaines et me donna un aperçu de ce que pourrait être ma future attribution, car nous fîmes escale dans des ports situés dans les îles Fidji et à Samoa. À San-Francisco, quelques jours de repos nous permirent de nous refaire les jambes, puis nous partîmes pour la dernière étape de notre voyage qui devait nous conduire à New York. Nous y arrivâmes, en venant droit des tropiques, pendant la période la plus froide enregistrée depuis bien des années.
Nombreux sont ceux qui ont déjà décrit la belle ambiance et les joies de Galaad, ils ont aussi parlé des connaissances qu’ils y ont reçues pour approfondir et fortifier leur foi en vue des futures années de service. Comme j’ai pu le constater, la formation reçue à Galaad est une source où on peut puiser pendant les années à venir, source qui permet de triompher des dures épreuves et des tribulations. Le temps passé dans cette magnifique école fut vraiment trop court. Bientôt mes sœurs et moi, ainsi que trois autres frères, reçûmes Singapour comme territoire. En attendant les réservations sur le bateau, je fus envoyé pour préparer une assemblée de district, à Chicago. Ma plus grande assemblée jusque-là avait été de six cents frères, en Nouvelle-Zélande. C’est pourquoi je me rappelle l’immense plaisir que j’eus d’être l’un des seize mille frères présents à Chicago. Après cela, je me rendis dans l’État de l’Orégon comme serviteur de circuit.
En janvier, je rejoignis mes compagnons à Galveston, Texas, où nous embarquâmes pour Singapour. Ce voyage de deux mois nous conduisit dans des endroits qui pour nous, auparavant, n’avaient été que des noms sur des cartes : le Japon, les Philippines, Macassar et l’Indonésie. Dans les Philippines seulement, des Galaadites avaient commencé à travailler. Nous trouvâmes que les conditions de vie étaient très primitives, le pays portait encore les traces de la guerre ; mais nous eûmes l’occasion de prendre contact avec l’Orient. Chose étrange, nous pûmes voir notre territoire une semaine avant d’y débarquer, car notre bateau passa au large de Singapour à quelques centaines de mètres de la côte, pour aller d’abord dans un autre port situé à huit cents kilomètres au nord, avant de jeter l’ancre à Singapour, en mars 1949.
À mon avis, Singapour était, comparé aux autres villes de l’Extrême-Orient, l’une des villes les plus modernes, mais il y règne presque continuellement une chaleur très humide qui, au bout de plusieurs années, nous met à rude épreuve. Qu’elles étaient bizarres, les scènes que nous vîmes alors pendant les fêtes religieuses célébrées par les Malais, les Chinois et les Indiens ! Quel kaléidoscope de races, de couleurs et de religions ! Il me fallut changer bien des idées que je m’étais faites sur ces gens. Auparavant, je croyais que les Chinois étaient une race impassible qui ne savait pas sourire, mais je les trouvai prêts à rire pour un rien parfois quand il n’y avait vraiment pas de quoi rire, comme lorsqu’une personne avait été tuée dans un accident d’automobile : Ils criaient “ Sudah mati ” (“ Il est mort ”), et éclataient de rire.
Mes débuts dans la langue malaise doivent aussi avoir bien amusé d’autres personnes, car j’employais souvent kelapa (noix de coco) au lieu de kepala (tête) et rumput (herbe) au lieu de rambut (cheveux) ! Maintenant, nos conditions de vie sont aussi bonnes que celles que nous avions dans notre pays.
Deux diplômés de Galaad nous avaient précédés à Singapour, et un petit groupe avait été formé ; c’est pourquoi nous pûmes immédiatement commencer de travailler d’une manière organisée. Je trouvai la proclamation très agréable, puisque, dans la plupart des cas, on nous faisait entrer et asseoir pour rendre témoignage. Les gens, dans l’ensemble, sont charmants et polis ; mais pendant les premières années, la diversité de langues nous causa bien des difficultés, d’autant plus que les gens sont souvent illettrés et extrêmement superstitieux. La langue qu’on avait apprise ne suffisait pas à rendre témoignage à toutes les personnes parlant différents dialectes et langues. Cependant, ceux qui s’intéressaient sérieusement à la vérité étaient disposés à apprendre l’anglais, ce qui, en général, résolvait le problème ; et je garde de très bons souvenirs de ceux qui, de cette manière, progressèrent jusqu’à parvenir à la maturité.
Au cours des dernières années, j’ai conduit jusqu’à vingt-deux études bibliques à domicile par mois ; mais pour toutes sortes de raisons, la plupart des personnes n’atteignirent pas la maturité. Avec d’autres missionnaires, je me suis souvent demandé ce qu’il faudrait faire pour stimuler ces personnes, et je m’étonnais qu’elles ne fissent pas de progrès. Mais au fur et à mesure que nous continuions à semer et à arroser, en attendant que Jéhovah donnât l’accroissement, nous eûmes effectivement de l’accroissement dans le groupe. Quel réconfort pour nous, en jetant un regard sur les années écoulées, de nous rendre compte qu’ici, à Singapour, nous avons un groupe sain se composant de frères de beaucoup de nationalités, faisant fidèlement leur part dans l’œuvre de prédication !
Mon travail dans le champ m’a conduit plus loin que Singapour, qui est la filiale pour Bornéo aussi bien que pour la Malaisie — région qui s’étend à huit cents kilomètres au nord et à mille kilomètres à l’est. À la fin de 1953, je devins serviteur de circuit pendant une partie de l’année, pour les trois groupes et les proclamateurs isolés, dispersés dans cet immense territoire. Certains d’entre eux n’avaient jamais vu d’autres frères de la Société du monde
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15ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1959 | 1er août
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être oint comme roi des Juifs par le grand prêtre Anne, il irait vers son précurseur, ce fils de prêtre, non pour être oint d’huile sainte comme roi sur l’Israël terrestre, mais pour être baptisé dans l’eau. — Mat. 3:13 ; Marc 1:9.
14. Pourquoi Jean était-il peu disposé à baptiser Jésus dans l’eau ?
14 Jean-Baptiste fut heureux de le voir. Mais pourquoi Jésus lui demanda-t-il d’être baptisé dans l’eau ? Jean savait qu’il baptisait les Juifs pécheurs se repentant de leurs péchés contre la loi de Jéhovah Dieu donnée à la nation d’Israël par Moïse. Jésus n’était pas un tel pécheur repentant. Jean le savait saint car il était Fils de Dieu, conçu dans le sein de Marie par le saint esprit. Jean n’ignorait pas que, dans le sein de sa mère, il avait tressailli pour témoigner qu’il reconnaissait Jésus, lequel n’était pas encore né, comme son “ Seigneur ”. Aussi, Jean chercha-t-il à s’opposer au baptême de Jésus, en disant : “ C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! ”
(À suivre.)
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