sentir la responsabilité qui incombe à l’organisation tout entière, celle de s’aider les uns les autres et en particulier les 81 425 personnes qui viennent d’entrer dans les rangs de l’organisation l’année passée.

14, 15. a) Pendant les dix dernières années, quel développement s’est vu dans la société du monde nouveau ? b) À quels égards notamment les nouveaux ont-​ils besoin d’aide ?

¹⁴ Cette lourde responsabilité n’est pas nouvelle. Cette grande foule s’est manifestée d’année en année, comme en témoigne le tableau suivant.

LE DÉVELOPPEMENT DE LA SOCIÉTÉ DU MONDE NOUVEAU

1948 à 1958

Année de Moyenne Accrois. sur Pourcentage Maximum de

service proclam. année précéd. d’accrois. proclam.

1948 230 532 49 461 27 260 756

1949 279 421 48 889 21 317 877

1950 328 572 49 151 18 373 430

1951 384 694 56 122 17 442 380

1952 426 704 42 010 11 456 265

1953 468 106 41 402 10 519 982

1954 525 904 57 818 12 580 498

1955 570 694 44 770 8,5 642 929

1956 591 556 20 862 3,6 640 347

1957 653 273 61 717 10 716 901

1958 717 088 63 815 9,8 798 326

¹⁵ Pendant les dix dernières années il y a eu un rassemblement constant des “ autres brebis ” et ce rassemblement s’est accru d’année en année, de 40 000 par an à 60 000 par an. Quand nous considérons l’accroissement moyen annuel du nombre des proclamateurs de la bonne nouvelle du Royaume, il est évident que le développement a été rapide. L’année dernière, en 1958, la différence entre le nombre moyen des proclamateurs et le nombre maximum a été de 81 000. Cela place une responsabilité encore plus grande sur l’organisation de Jéhovah. Conscients de la grande œuvre de prédication et d’enseignement à accomplir en ce temps de la fin, nous voulons que toutes ces personnes et beaucoup d’autres cœurs épris de justice parviennent à une connaissance exacte de la vérité et participent régulièrement chaque mois au ministère en 1959 et dans les années à venir. C’est dire qu’il nous faudra l’aide des éléments de plus grande maturité de l’assemblée. Êtes-​vous disposé à faire comme l’apôtre Paul, à offrir une main secourable à votre frère chrétien et à l’encourager à tendre à la maturité ? (Héb. 6:1, NW.) Il faut que les nouveaux forment de bonnes habitudes d’étude de la Bible, en privé et à l’assemblée et qu’ils continuent à croître dans l’appréciation de leur privilège comme témoin de Dieu. Ils sont devenus nos proches et nous devons aimer notre prochain comme nous-​mêmes en l’aidant à acquérir une pleine intelligence des justes principes de Dieu et de la façon de marcher sur les traces de Jésus-Christ.

16. Combien ont participé régulièrement à la prédication de la bonne nouvelle l’année dernière et combien furent baptisés ? b) Sur ceux qui participent déjà à l’œuvre de prédication, combien doivent progresser jusqu’au stade du baptême mais qu’est-​ce qui est nécessaire en premier lieu ?

¹⁶ Le tableau du développement de la société du monde nouveau vous révélera encore qu’il y eut 63 815 personnes de plus que l’année précédente qui participèrent régulièrement chaque mois à la proclamation de la bonne nouvelle et que les baptisés de cette année furent au nombre de 62 666. Ici nous trouvons une différence de 1 149 seulement, si nous supposons que ceux qui devinrent proclamateurs réguliers furent ceux qui se firent baptiser. Cela signifie que dans notre chiffre maximum de proclamateurs il y a encore plus de 82 000 personnes dans le monde qui ont besoin de parvenir à une appréciation plus pleine de la Parole divine et de se faire baptiser. Mais avant de prendre le baptême, ces rassemblés doivent connaître la Parole divine et la ligne de conduite à tenir. Il leur faut apprécier les hautes qualités que Dieu requiert des chrétiens. Cette connaissance est accessible à tous mais il est de la responsabilité des chrétiens mûrs de veiller à ce qu’ils sachent ces choses et lisent les publications à ce sujet avant de se faire baptiser, pas nécessairement après, parce que c’est souvent trop tard.

17. Avant de se faire baptiser, quels changements dans son mode de vie doivent avoir lieu ? Que dire si la personne se fait baptiser avant de faire ces changements ?

¹⁷ Jéhovah veut une organisation saine, pacifique et pure, des gens qui lui soient entièrement dévoués et qui connaissent leurs responsabilités de ministres. Si quelqu’un n’a pas fui les souillures de ce monde mais continue dans les pratiques de ce siècle, il est endormi comme la chrétienté. Quand on assume les responsabilités d’un chrétien, il faut rester éveillé. Seules les personnes qui sont éveillées, pures et conscientes de leurs responsabilités sont acceptables pour le baptême comme témoins de Jéhovah. Sinon leur offrande n’est pas réelle. Elle est hypocrite et ne peut être acceptée par le Dieu de sainteté.

18. Que faut-​il apprendre et comment faut-​il montrer sa sincérité avant de se présenter au baptême ?

¹⁸ Donc avant qu’une personne se présente au baptême en symbole de son offrande, elle doit avoir étudié davantage que les promesses concernant le monde nouveau de la justice. Elle désire la vie mais désire-​t-​elle se conformer aux justes conditions requises par Jéhovah ? Est-​elle absolument convaincue que la Bible est la Parole divine ? Sait-​elle ce qu’elle dit à propos de l’ivrognerie, des rapports légitimes entre les personnes des deux sexes et de la séparation d’avec ce monde ? A-​t-​elle suffisamment étudié pour apprécier la différence entre la vraie religion et les fausses doctrines ? Veut-​elle réellement être un ministre de Dieu marchant sur les traces de Jésus-Christ en prêchant publiquement et dans les foyers ? N’est-​ce qu’un caprice passager ou a-​t-​elle démontré sa sincérité en allant dans l’activité et en assistant aux réunions où se dispense une formation pour le ministère ? Il faut pleinement apprécier tout cela avant de se faire baptiser.

19, 20. a) Quelle connaissance l’eunuque éthiopien et les baptisés de la Pentecôte avaient-​ils avant leur baptême et en quoi la situation est-​elle différente de nos jours ? b) Avant de faire le pas du baptême, que faut-​il bien comprendre ?

¹⁹ Les questions suivantes peuvent se poser : Quelle connaissance et quelle formation avaient les trois mille personnes qui entendirent Pierre le jour de la Pentecôte ? Et l’Éthiopien, ministre de la reine d’Éthiopie, qui fut baptisé après une brève discussion sur un char ? Reçurent-​ils un enseignement suffisant avant leur baptême ? La réponse est affirmative. N’oubliez pas que c’étaient tous des Juifs ou des prosélytes de la religion pratiquée par les Juifs. Comme tels, ils avaient été instruits dans la Parole divine, qui était lue régulièrement dans leurs synagogues. En fait, les baptisés de la Pentecôte se trouvaient à Jérusalem pour une fête prescrite par la Loi donnée par Dieu par l’intermédiaire de Moïse. Jésus lui-​même a dit : “ Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’agissez pas selon leurs œuvres. ” (Mat. 23:2, 3). Ainsi ils connaissaient le contenu des Écritures de l’époque mais ils apprirent quelque chose d’autre avant leur baptême : que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, le Messie, celui qui est le moyen par lequel Jéhovah donne le salut. En entendant ces choses, auxquelles ils crurent, ils comprirent qu’ils ne pouvaient plus faire partie d’une organisation incrédule et, pis encore, responsable de la mort du Fils de Dieu. Ils se repentirent de la culpabilité encourue du fait de leur appartenance au système religieux dont les chefs et leurs partisans avaient réclamé la mort de Jésus par pendaison au bois. Ils exprimèrent leur foi en Jésus-Christ et étaient prêts à la publier.

²⁰ Mais, en ce temps de la fin, la plupart des membres des systèmes religieux de la chrétienté n’ont pas été instruits dans la Bible. Des statistiques révèlent que peu d’entre eux savent nommer ne serait-​ce que les quatre Évangiles, sans parler de leur contenu. Ces hommes ont grand besoin d’apprendre les vérités élémentaires et tant qu’ils n’ont pas acquis cette connaissance ils ne sont pas en situation de faire une offrande de leur personne. Ils doivent savoir exactement ce qu’ils font, qu’ils ne se joignent pas simplement à une Église, mais qu’ils entrent dans des rapports sacrés avec Jéhovah Dieu, qu’il leur faudra enseigner la vérité à autrui et que, quelles que soient les conséquences, ils doivent marcher dans leur intégrité. Ils devraient avoir pleinement conscience de la signification du baptême chrétien et être déterminés, avec l’aide de Dieu, à se conformer à ces exigences avant de franchir ce pas.

21. Comment peut-​on aider ceux qui désirent demeurer dans la société du monde nouveau à progresser jusqu’au point du baptême et ensuite jusqu’à la maturité ?

²¹ À ceux qui possèdent une connaissance exacte de la vérité incombe le devoir d’aider les personnes qui ne se sont pas défaites de toutes les souillures de ce monde mais qui désirent demeurer dans la société du monde nouveau. Il faut les aider à se purifier et à revêtir “ l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé ”. (Col. 3:10.) Qu’elles comprennent parfaitement les conditions requises de Jéhovah. Elles devraient recevoir un enseignement personnel par quelqu’un de mûr en étudiant les livres “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ” et “ C’est ici la vie éternelle ! ” Elles devraient aussi connaître le contenu des livres “ Your Will Be Done on Earth ” (“ Que ta volonté soit faite sur la terre ”) et From Paradise Lost to Paradise Regained (Du paradis perdu au paradis retrouvé) dès qu’ils paraîtront en français. Même après qu’elles se sont vouées, on devrait continuer à étudier avec elles pour les aider à acquérir cette connaissance qui est si importante à leur marche vers la maturité. “ Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. ” (Gal. 6:10). En leur donnant cette aide continue, nous aurons la joie de les voir assumer leur responsabilité de témoins chrétiens et devenir des ministres capables d’enseigner la vérité. Elles saisiront leurs privilèges de service supplémentaires, cherchant premièrement le Royaume et la justice de Dieu.

Pas des chrétiens du beau temps

L’APÔTRE Paul n’était pas un chrétien du beau temps. Il dit : “ Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur. ” (Rom. 8:38, Jé). Qu’il y ait aujourd’hui des chrétiens qui ont la même conviction ferme que Paul, cela ressort des expériences suivantes relatées dans l’Annuaire des témoins de Jéhovah, de 1958.

Ferme malgré la prison

Un indigène des îles Salomon, plein de bonne volonté envers Jéhovah, fut condamné à deux semaines de prison, parce qu’il était en possession de quelques écrits de la Société Tour de Garde. Loin de se laisser décourager par cette condamnation, il dit : “ Même si je devais passer ma vie en prison, ils ne parviendront pas à me détacher de ma nouvelle religion ! ” Son ancien gardien de prison est devenu son compagnon de service, et avec zèle, ils rendent témoignage au nom de Jéhovah et au royaume. — Page 90.

Ferme malgré l’opposition de sa famille

Un jeune Irlandais, ayant discuté de religion avec un voisin, acquit la conviction que les témoins de Jéhovah avaient la vérité et prit position. En parlant de sa nouvelle religion à la maison, il rencontra une farouche opposition et il eut à affronter la fureur du prêtre. Comme il ne se laissa pas émouvoir pour autant, sa famille menaça de le chasser de la maison, mais il leur répondit calmement que s’ils le faisaient il trouverait un nouveau foyer parmi les témoins. Cette fermeté ébranla sa famille qui se laissa quelque peu fléchir. En fait, quelques semaines plus tard, un changement complet se produisit ; ils comprirent eux-​mêmes que sa religion était la vérité, et ils se mirent à en parler à d’autres personnes. Le jeune homme a été baptisé, et sa mère et sa sœur sont prêtes à le suivre dans cette voie. — Pages 107, 708.

Une mère ne se laisse pas séparer de sa fille

En Colombie, une demoiselle de vingt ans prit position pour Jéhovah et fut baptisée. À cause de l’opposition rencontrée au sein de sa famille, elle quitta la maison. La mère, ayant fini par savoir où elle était, la visita et la pressa de rentrer ; la fille était d’accord à condition que personne ne l’empêchât de servir Jéhovah. Peu après, la mère se mit elle-​même à témoigner et fut baptisée. — Page 120.

Ferme malgré l’opposition du mari

Dans l’île de la Guadeloupe, un mari battit sa femme à maintes reprises, disant qu’il “ supporterait l’adultère et l’ivrognerie ”, mais qu’il ne pouvait supporter que sa femme s’intéressât aux témoins de Jéhovah. Un soir, il devint si violent qu’elle s’enfuit pour avoir la vie sauve, parcourant à pied plus de quinze kilomètres pour arriver chez des témoins. Elle voulut se faire baptiser immédiatement, disant : “ Si je dois affronter la mort, je veux au moins savoir que je suis un membre de la société du monde nouveau. ” Deux mois plus tard, deux témoins réussirent à obtenir l’assentiment du mari pour le retour de la sœur. Il continue à s’opposer à elle, mais elle reste ferme. — Pages 171, 172.

Dans un village de Hollande, un mari catholique fit mettre sa femme dans une maison de santé parce qu’elle s’intéressait aux témoins de Jéhovah. Après des efforts acharnés, elle fut libérée six semaines plus tard. Elle se rendit immédiatement chez des témoins de Jéhovah, commença à étudier avec eux en dehors de sa maison, participa bientôt au travail de proclamation, et maintenant elle espère se faire baptiser à la prochaine occasion. — Page 214.

Oui, les témoins de Jéhovah ne sont pas des chrétiens du beau temps !

Prières au rabais

Un homme ayant vécu dans la ville interdite de Lhassa au Tibet relata une expérience dans le numéro de juillet 1955 de The National Geographic Magazine. Il y fit entre autres mention de l’utilisation, par les Tibétains, pour leurs prières, de lambeaux d’étoffe et de moulinets. Chez les personnes aisées, les roues à prières sont énormes. Cet ancien résident de Lhassa rapportait qu’un foyer tibétain était pourvu d’un énorme cylindre à prières d’une hauteur de deux mètres cinquante ; il était actionné jour et nuit par des hommes engagés uniquement dans le but de prier pour la prospérité du maître de maison. Or, un bref article dans un journal de Philadelphie incitait les gens à se poser des questions et à se dire que certains qui professent le christianisme ne sont pas beaucoup différents des Tibétains qui engagent d’autres hommes pour “ réciter ” des prières. Ce journal, The Sunday Bulletin du 26 juin 1956, disait :

“ Une église de Scarsdale, N.Y., vient de lancer une innovation qui confère une note singulièrement mécanique à ce qu’il y a de plus intime dans le domaine de l’expérience religieuse. Elle offre, par téléphone, pour le matin et pour le soir, “ la prière du jour ”. Quiconque compose le SC 3-4567 entend l’enregistrement d’une minute de prière, tout comme il recevrait le bulletin météorologique en composant un autre numéro. La réponse a été étonnante... Maintenant, le fait s’est propagé aux autres villes et la Compagnie des téléphones de New York est effarée en constatant le déluge d’appels qui a submergé ses lignes et elle se voit contrainte d’envisager de nouvelles installations pour remédier à cette situation... Il semble à peine croyable qu’une telle quantité de personnes ait composé le SC 3-4567, uniquement pour entendre une voix enregistrée. ” Comme les païens du Tibet, nombreux sont ceux qui ont recours aux prières au rabais, substituant ainsi une formule mécanique ou un livre au cœur humain.