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L’histoire rassurante du don de soiLa Tour de Garde 1955 | 15 octobre
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Que si vous ne trouvez pas bon de servir Jéhovah, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, soit les dieux des Amorrhéens dont vous occupez le pays. Pour moi et ma maison, nous servirons Jéhovah. ” (Jos. 24:14, 15, Cr 1905). La réponse du peuple à Josué montre qu’il avait pris une décision très sage : “ Loin de nous de vouloir abandonner Jéhovah pour servir d’autres dieux ! Car c’est Jéhovah, notre Dieu, qui nous a fait monter nous et nos pères, du pays d’Égypte... Nous aussi, nous servirons Jéhovah, car il est notre Dieu. ” (Jos. 24:16-18, Cr 1905). Ces personnes étaient-elles en train de se vouer à Jéhovah ? Non, elles étaient en train de confirmer leur don d’elles-mêmes à Dieu, de le consolider. Notez en quels termes se poursuit le récit : “ Josué dit au peuple : Vous ne pouvez pas servir Jéhovah, car c’est un Dieu saint, un Dieu jaloux ; il ne pardonnera pas vos transgressions et vos péchés. Si vous abandonnez Jéhovah et que vous serviez des dieux étrangers, il se retournera, il vous fera du mal et vous consumera, après vous avoir fait du bien. Le peuple dit à Josué : Non ! mais nous voulons servir Jéhovah. Josué dit au peuple : Vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous avez choisi Jéhovah pour le servir. Ils répondirent : Nous en sommes témoins. Ôtez donc, ajouta-t-il, les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et tournez vos cœurs vers Jéhovah, le Dieu d’Israël. Et le peuple dit à Josué : Nous servirons Jéhovah, notre Dieu, et nous obéirons à sa voix. C’est ainsi que Josué conclut en ce jour-là une alliance avec le peuple, et qu’il lui donna à Sichem des lois et des ordonnances. ” — Jos. 24:19-25, Cr 1905.
12. Où mène la voie du don de soi ?
12 La voie du don de soi est une voie bénie ; tous ceux qui veulent servir Jéhovah doivent s’y engager. Elle mène à la vie éternelle. Les paroles de Jésus dans Luc 14:27 en montrent la nécessité : “ Et quiconque ne porte pas (son bois de torture, NW), et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. ” Que le salut qui mène à la vie vienne du dévouement à Jéhovah par son représentant Jésus Christ, cela est montré par les paroles des hommes menacés de famine en Égypte, quand le juste Joseph s’occupait des affaires de la nation : “ Achète-nous avec nos terres contre du pain, et nous appartiendrons à mon seigneur (Pharaon, NW), nous et nos terres. Donne-nous de quoi semer, afin que nous vivions et que nous ne mourrions pas, et que nos terres ne soient pas désolées. ” “ Joseph acheta toutes les terres de l’Égypte pour Pharaon... Ils dirent : Tu nous sauves la vie ! ” — Gen. 47:19, 20, 25.
LA DÉCISION
13. Quel est le rôle de la foi, de l’humilité et de la repentance dans la décision qui conduit au don de soi ?
13 Nous avons déjà parlé de l’importance de la foi en rapport avec le don de soi. On doit être attiré à Dieu par la foi fondée sur une connaissance de sa personne et de ses desseins ; cette connaissance s’obtient de la parole de vérité, la Bible. Les paroles suivantes de Jésus sont donc appropriées : “ Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. ” (Jean 14:6). Le même fait est souligné dans cette déclaration de Jésus : “ Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. ” (Jean 6:44). Voici ce que l’apôtre Paul écrivit encore dans ce sens aux Hébreux : “ Or, sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. ” (Héb. 11:6). Il faut aussi faire preuve d’humilité. Il faut être humble et conscient de ses besoins spirituels pour s’approcher de Jéhovah et se vouer à lui. Il faut reconnaître humblement le péché hérité, les faiblesses et montrer un repentir sincère. Les premiers convertis au christianisme montrèrent cette attitude essentielle : “ Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. ” (Actes 2:37, 41). Dans le chapitre suivant du livre des Actes, Pierre conseilla encore de se repentir : “ Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ. ” — Actes 3:19, 20.
14, 15. À propos du don de soi, que révèlent les paroles de Jésus dans Luc 14:28-33 ?
14 La sage décision de se vouer se prend en comprenant la responsabilité placée devant chacun, c’est-à-dire la responsabilité qui continue à peser sur la personne non vouée et la responsabilité qui incombe à celui qui se voue à Jéhovah. Le don de soi est un pas calculé, avec une appréciation de ce qui est impliqué. Jésus montra cela lorsqu’il donna l’exemple suivant : “ Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever ? Ou quel roi, s’il va faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix. Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. ” — Luc 14:28-33.
15 Jésus ne disait pas ici qu’en ce qui concerne le don de soi il s’offre deux voies à l’individu, dont l’une est aussi bonne et aussi sage que l’autre. Il soulignait le fait que celui d’entre nous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut être son disciple ni réussir à s’approcher, par le don de soi, de Jéhovah par Jésus Christ. Cela ne veut pas dire qu’il faut nous réduire à la pauvreté. Cela veut dire que le don de soi est une chose qui embrasse tout, impliquant notre personne, notre vie, nos ressources, vouées à la louange de Jéhovah dans l’accomplissement de sa volonté et l’observation de ses commandements. Voulons-nous faire cela ? Quand nous en calculons le prix, sommes-nous enclins à le faire ? Nous le devrions. Le don de soi n’est donc pas une question de sentiments, c’est une chose à considérer dans le calme, à la lumière des faits, y compris ceux-ci :
16. Quels faits prend en considération celui qui se voue à Jéhovah ?
16 Celui qui se voue à Jéhovah doit le reconnaître comme le Souverain suprême, le grand Donateur de vie. Il doit aussi reconnaître Jésus-Christ comme Sauveur et Roi. Il doit également voir et comprendre que le saint esprit est la force agissante de Dieu qui occupe une place dans la vie des chrétiens voués. Ces choses sont des éléments de notre foi et directement en rapport avec le don de soi, comme le montre Jésus : “ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations ; vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et du saint esprit. ” (Mat. 28:19, Jé). Longtemps auparavant, le psalmiste avait dit : “ Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre ! ” (Ps. 83:19, Cr 1905 83:18, NW). Et ailleurs : “ Car auprès de toi est la source de la vie. ” (Ps. 36:10 36:9, NW). À l’assemblée de Philippes, qu’il avait eu le privilège d’organiser, l’apôtre Paul écrivit : “ C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse... et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. ” (Phil. 2:9-11). Le don de soi est un choix, une décision réfléchie. “ Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle. ” (Gal. 6:8). “ Soyez, au contraire, remplis de l’esprit. ” — Éph. 5:18.
17. Comment peut-on savoir si le don de soi est accepté ? Où pouvons-nous puiser un encouragement ?
17 Comment pouvons-nous savoir que notre don de soi est accepté par Jéhovah ? Nous le saurons si ce don est fait avec sincérité. Le don de soi fait avec sincérité et dans la prière est accepté par Jéhovah et lui est agréable. Cela devrait aider tous ceux qui sont timides et se croient inférieurs au point de dire : “ Je ne pourrai jamais servir Dieu. Je ne pourrai jamais avoir son approbation ni me vouer à Jéhovah et encore moins être son témoin. ” Nous pouvons puiser un encouragement dans ce qu’il est dit à propos de Corneille : “ Vers la neuvième heure du jour, il vit clairement dans une vision un ange de Dieu qui entra chez lui, et qui lui dit : Corneille ! Les regards fixés sur lui, et saisi d’effroi, il répondit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et l’ange lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s’en est souvenu. Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre. ” Aussi Corneille dit-il à Pierre : “ Il y a quatre jours, à cette heure-ci, je priais dans ma maison à la neuvième heure ; et voici, un homme vêtu d’un habit éclatant se présenta devant moi, et dit : Corneille, ta prière a été exaucée, et Dieu s’est souvenu de tes aumônes... Comme Pierre prononçait encore ces mots, le saint esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. ” — Actes 10:3-5, 30, 31, 44.
18. À qui s’offre le privilège de se vouer à Dieu ?
18 Quelles que soient votre nationalité, votre origine, votre position sociale et vos incapacités héritées, la voie de l’approbation divine par le don de soi et un service fidèle vous est ouverte. Vous pouvez et vous devriez vous engager avec confiance dans cette voie. Notez ce qu’il fut dit sous ce rapport lors de l’inauguration du glorieux temple bâti sous la direction de Salomon. Voici ce que disait en partie la prière de l’inauguration : “ Quand l’étranger, qui n’est pas de ton peuple d’Israël, viendra d’un pays lointain, à cause de ton nom, — car on saura que ton nom est grand, ta main forte, et ton bras étendu, quand il viendra prier dans cette maison, — exauce-le des cieux, du lieu de ta demeure, et accorde à cet étranger tout ce qu’il te demandera, afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom pour te craindre, comme ton peuple d’Israël, et sachent que ton nom est invoqué sur cette maison que j’ai bâtie ! ” — I Rois 8:41-43.
19. Quels points faut-il comprendre ?
19 Nous avons déjà vu qu’il y a une différence entre la consécration et le don de soi. Au sens que lui donnent les Écritures, la consécration se réfère à l’installation par Dieu des prêtres associés au Christ et s’applique seulement à Jésus et aux membres oints de son corps ; cet acte suit évidemment le don de soi de ces chrétiens qui sont appelés à être membres du corps du Christ. Leur aspiration est céleste et non terrestre comme chez les “ autres brebis ”. Une personne se voue à Jéhovah Dieu ; que s’ensuivra-t-il ? Que doit faire une personne vouée pour recevoir et garder l’approbation de Jéhovah et réussir dans sa carrière de chrétien ? Qu’imposent les Écritures au chrétien ? Nous examinerons ces questions dans le prochain numéro de La Tour de Garde.
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Identification de l’antéchristLa Tour de Garde 1955 | 15 octobre
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Identification de l’antéchrist
Qui est ou qu’est-ce que l’antéchrist — une personne, une organisation ou seulement un mauvais principe ? Quand apparut-il pour la première fois, quelles sont ses caractéristiques et qu’est-ce qui en marquera la fin ?
L’EXPRESSION “ antéchrist ” a été appliquée à plusieurs personnes, organisations et enseignements. Quelques-uns désignaient l’empereur Néron, homme débauché et meurtrier, qui persécuta si cruellement les chrétiens, qui fut l’instigateur, croit-on, de la mort de l’apôtre Paul, comme étant l’antéchrist. D’autres attribuèrent cette désignation à Domitien qui envoya l’apôtre Jean en exil dans l’île de Patmos. Plusieurs désignaient Mohammed comme étant l’antéchrist, tandis que nombre de réformés, tels que les Vaudois, les Hussites et les Lollards, appliquaient cette appellation à la papauté.
Aujourd’hui, la haute critique biblique nie la réalité d’un antéchrist tel que l’enseigne la Parole de Dieu. Dans le Bible Dictionary de Harper (1952) il est écrit sous “ Antéchrist ” : “ L’idée d’un conflit entre les puissances du bien et du mal apparut déjà dans un des premiers mythes babyloniens, elle prédominait dans la pensée perse, fit son chemin dans les croyances juives et dans l’enseignement chrétien relatif à la seconde présence. ” Mais les personnes qui croient à la Bible en tant que Parole de Dieu ne considèrent pas l’antéchrist comme tirant son origine d’un mythe babylonien, mais du jardin d’Éden, où Dieu dit qu’il mettrait inimitié entre la postérité de son organisation, “ la femme ”, et la postérité du serpent, Satan le Diable. — Gen. 3:15.
L’expression “ antéchrist ” ne figure que cinq fois dans la Bible et cela dans les épîtres de l’apôtre Jean. Faisant allusion à l’antéchrist de son temps, Jean écrivit : “ Plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist. ” “ Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Le voilà l’Antichrist ! ” — II Jean 7, Sg ; I Jean 2:22, 18, Jé.
Jésus prédit la venue de l’antéchrist en ces termes : “ Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. ” L’apôtre Paul, lui aussi, l’annonça en disant : “ Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant (avant le jour de Jéhovah, NW) et qu’on ait vu paraître (l’homme de l’iniquité, le fils de la destruction, NW). ” De même que Jean, Paul dit : “ Le mystère de l’iniquité agit déjà ”, c’est-à-dire à l’époque où il vivait, et cela “ par la puissance de Satan ”. — Mat. 24:24 ; II Thess. 2:3, 7, 9.
LE DOUBLE SENS DU TERME ANTÉCHRIST
Avant de pouvoir identifier l’antéchrist il est nécessaire de montrer qui est le Christ. Le terme “ Christ ”, de même que le mot correspondant hébreu “ Messie ”, signifie “ oint ”. Il nous rappelle les souverains sacrificateurs et les rois d’Israël qui étaient oints avec une huile préparée spécialement,
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