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Qu’arrive-t-il à la foi ?La Tour de Garde 1962 | 1er juillet
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que le monde en général mette sa confiance dans le bras de la chair, tous les membres de la société du monde nouveau qui cultivent la foi mettent leur confiance sans réserve dans le bras de Dieu. Il est leur force, leur protection et leur espérance et ils ne permettront pas au matérialisme ou à toute autre chose de briser leur foi en lui. Comme les hommes du passé, ils se confient en lui et dépensent leurs forces vitales à son service. “ Béni soit l’homme valide qui se confie en Jéhovah et dont Jéhovah est devenu la confiance. ” — Jér. 17:7, NW.
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Deux figures de la délivranceLa Tour de Garde 1962 | 1er juillet
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Deux figures de la délivrance
“ C’est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. ” — I Jean 2:2, Jé.
1. Comment les témoins de Jéhovah apprécient-ils leurs réunions, et comment le montrent-ils ?
LES témoins de Jéhovah aiment toutes leurs réunions mais l’une d’entre elles, tenue annuellement, les intéresse tout particulièrement. Elle est différente de toutes les autres, tant par son déroulement que par son but et l’importance qu’on y attache. Aussi les membres de la société du monde nouveau font-ils un effort spécial pour y être présents et y invitent-ils chaleureusement les personnes qui commencent à s’intéresser à leur message.
2. a) Sous quels rapports le repas du Seigneur est-il une réunion unique ? b) Qu’est-ce qui aidera tous les assistants à mieux le comprendre ?
2 Il s’agit du “ repas du Seigneur ”, appelé souvent la Commémoration parce que Jésus donna l’ordre suivant : “ Continuez de faire ceci en mémoire de moi. ” En 1962, le “ repas du Seigneur ” fut célébré le 17 avril, après le coucher du soleil. L’une des caractéristiques de cette réunion qui la rendent unique est le fait qu’elle est organisée principalement à l’intention d’une minorité des assistants. En fait, cette minorité devient de moins en moins nombreuse chaque année, alors que l’assistance totale ne cesse d’augmenter. Il est également évident que la matière traitée ce soir-là, et qui fera l’objet du présent article, fait partie des vérités profondes de la Parole de Dieu, de la “ nourriture solide ” et non du lait des “ premiers rudiments ”. En outre, bon nombre d’assistants se réunissent pour la première fois avec les témoins de Jéhovah à l’occasion de cette réunion. C’est pourquoi il ne sera pas hors de propos d’examiner ici certains aspects du dessein divin relatif à la délivrance des hommes. Ainsi, ce qui sera dit et fait ce soir-là sera mieux compris et apprécié par tous les assistants et non seulement par une petite minorité d’entre eux. — I Cor. 11:20, 24, NW ; Héb. 5:12 ; 6:1.
3. Comment sommes-nous tous également nécessiteux, et comment avons-nous été secourus ?
3 Puisque la mort de Jésus constitue le thème principal de cette réunion, la présente discussion peut avantageusement commencer par là. Certes, en sacrifiant sa vie humaine parfaite, “ Jésus-Christ homme (...) s’est donné lui-même en rançon pour tous ” et est devenu le rédempteur et le sauveur de l’humanité. Il est l’“ Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ”. Sous ce rapport-là, en tant qu’enfants d’Adam, nous sommes tous dans le même cas et sommes tous nécessiteux au même degré. Il ne faut jamais oublier cela. Au contraire, nous devrions être profondément reconnaissants à Jéhovah, l’Auteur de cette mesure excellente, et à son cher Fils, qui s’y est prêté de si bon cœur. — I Tim. 2:5, 6 ; Jean 1:29.
4. Les bienfaits de la rédemption sont-ils donnés à tout le monde de la même manière ? Jéhovah a-t-il à répondre de ses actes à cet égard ?
4 Cependant, bien que nous profitions tous du même acte rédempteur unique, il ne s’ensuit pas que, selon le dessein divin, les bienfaits de cette rédemption soient donnés pareillement à tout le monde. Les Écritures indiquent qu’en général la délivrance de l’humanité du péché et de la mort aura lieu dans le Royaume de Dieu, le “ nouveau ciel et [la] nouvelle terre ” sous l’administration du Roi, Jésus-Christ. Mais l’Écriture montre aussi que selon le bon vouloir de Dieu, une petite minorité d’humains reçoivent leur portion des bienfaits découlant de ce sacrifice d’une manière et à une époque qui les différencient des autres. Précisons immédiatement que ce n’est pas parce qu’ils possèdent des vertus inhérentes ou un mérite particulier qu’ils sont traités de la sorte ; ils font plutôt l’objet d’une expression remarquable de la bienveillance imméritée de Jéhovah. Il a la prérogative de traiter d’abord avec certains hommes et de les délivrer d’une manière spéciale, si c’est là son bon plaisir. C’était précisément à ce propos que Paul nous a dit de ne pas “ contester avec Dieu ”. — Apoc. 21:1-4 ; Rom. 9:20.
5. Quel texte souligne cette distinction ?
5 L’apôtre Jean met clairement en évidence cette distinction quand il écrit, au sujet de Jésus-Christ : “ C’est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. ” (I Jean 2:2, Jé). Pour mieux comprendre ce point, remontons dans le passé et étudions une figure prophétique rapportée dans la Bible et qui s’est déroulée il y a quelque trente-quatre siècles, à l’époque où Jéhovah délivra son peuple Israël de la main de Pharaon.
LA DÉLIVRANCE DE L’ÉGYPTE
6, 7. Décrivez les grandes lignes de la délivrance des Israélites de l’Égypte, et ce qu’elle préfigure.
6 Cette délivrance fut l’un des événements les plus prodigieux de l’histoire de l’antique peuple de Dieu, sinon le plus prodigieux de tous, en grandeur et en intensité dramatique. Reculons un peu pour mieux voir l’ensemble de cette immense fresque dépeinte dans l’Exode, chapitres trois à quinze. Certains détails frappent immédiatement le regard. Résumons-les : La réponse dédaigneuse de Pharaon à la demande : “ laisse aller mon peuple ” que Jéhovah lui avait adressée par Moïse ; les dix plaies se terminant par la mort de tous les premiers-nés des Égyptiens ; l’exode précipité des enfants d’Israël le lendemain ; le déploiement stratégique des Israélites, sous la direction de Jéhovah, provoquant la poursuite des armées égyptiennes ; la traversée miraculeuse de la mer Rouge “ à sec ” parce que “ les eaux se divisèrent ” ; enfin, sous la main étendue de Moïse, “ les eaux, en revenant, couvrirent ” et firent périr tous les militaires de Pharaon, “ et il n’en échappa pas un seul ”. Quelle puissante délivrance ! Elle préfigure la grande délivrance que Jéhovah accomplira en faveur de toutes ses vraies “ brebis ” quand, par Jésus-Christ, il frappera toutes les forces sataniques à Harmaguédon. Dans cette bataille, il détruira complètement le système de choses de Satan, le présent monde dont l’Égypte ancienne n’était qu’une petite figure. Tous les survivants chanteront ensemble un magnifique cantique de louanges à Jéhovah, tout comme le firent les Israélites sous la direction de Moïse. Lors de ce chant, Marie répondait aux enfants d’Israël, en guise de refrain : “ Chantez Jéhovah, car il a fait éclater sa gloire : Il a précipité dans la mer cheval et cavalier. ” — Ex. 5:1 ; 12:29 ; 14:1-4, 21, 28 ; 15:1, 21, AC.
7 Si maintenant nous nous rapprochons du tableau, nous remarquerons qu’il comporte une image qui, tout en faisant partie de l’ensemble de la fresque, constitue un sujet complet en lui-même. Comme l’ensemble, cette image est aussi une figure de la délivrance, mais d’une délivrance spéciale.
LA DÉLIVRANCE DES PREMIERS-NÉS D’ISRAËL
8. a) Pour se protéger contre la dixième plaie, quelles instructions les Israélites devaient-ils suivre ? b) Comment cette délivrance devait-elle être commémorée, et pourquoi ?
8 Quand Moïse eut prévenu Pharaon des terribles conséquences de la dernière plaie, soit la mort de tout premier-né — homme et bête — en Égypte, Jéhovah donna à Moïse des instructions très précises à transmettre aux enfants d’Israël. Le mois en cours serait désormais pour eux le premier mois de l’année. Le dixième jour du mois, chaque foyer devait prendre un agneau et le garder “ jusqu’au quatorzième jour de ce mois ”, date à laquelle il l’égorgerait et aspergerait de son sang les montants et le linteau de la porte. Cette nuit-là, les Israélites en mangeraient la chair “ rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères ”. Ils devaient la manger à la hâte, “ les reins ceints, les sandales aux pieds, et le bâton à la main (...). C’est la Pâque de Jéhovah. (...) Le sang sera un signe en votre faveur sur les maisons où vous êtes : je verrai le sang et je passerai par dessus vous, et il n’y aura point pour vous de plaie meurtrière quand je frapperai le pays d’Égypte ”. Chaque année dorénavant, à la date anniversaire, “ vous conserverez le souvenir de ce jour, et vous le célébrerez par une fête en l’honneur de Jéhovah ; vous le célébrerez de génération en génération ”. Quand leurs enfants demanderaient la signification de cette fête commémorative, ils répondraient : “ C’est un sacrifice de Pâque en l’honneur de Jéhovah, qui a passé par dessus les maisons des enfants d’Israël en Égypte, lorsqu’il frappa l’Égypte et sauva nos maisons. ” — Ex. 12:1-14, 27, AC.
9, 10. Quel rapport y eut-il entre la délivrance des premiers-nés d’Israël et celle de toute la nation ?
9 Ainsi, les premiers-nés en Israël firent l’objet d’une délivrance particulière et spéciale. Cette nuit-là, la menace ne pesait que sur eux. Leur vie se trouvait en danger. Voyant le sang de la “ Pâque ” ou de la victime pascale, Dieu passa par dessus leurs maisons et délivra les premiers-nés d’une mort soudaine. Il convient de noter que cette délivrance spéciale des premiers-nés précéda la délivrance de tout le peuple d’Israël à travers la mer Rouge. — Ex. 12:21.
10 Comment tout cela va-t-il nous aider à mieux comprendre ce que Jean écrivit à propos de la mort de Jésus comme “ victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier ” ? — I Jean 2:2, Jé.
L’ACCOMPLISSEMENT DE LA FIGURE PROPHÉTIQUE
11. Quel est le thème de la lettre aux Hébreux, et comment le terme “ premier-né ” est-il employé dans cette épître ?
11 L’intelligence exacte de ces choses ne s’acquiert ni par notre imagination ni par une “ interprétation privée ”. Dans sa lettre aux Hébreux, l’apôtre Paul affirme que tout ce que fit Israël sous le régime de l’alliance de la loi fut “ l’ombre des biens à venir ” ou “ une figure ”. C’est là, du reste, la pensée principale développée par l’apôtre dans cette lettre. Tout au long de son exposé, il montre que la Loi, avec ses ordonnances et ses sacrifices, fut une préfiguration ou un type des choses bien plus glorieuses qui devaient venir. Au chapitre premier de son épître, Hé 1 verset 6, Paul appelle Jésus “ le Premier-né ” de Dieu, et il l’est, certes, d’une manière prééminente ; mais plus loin l’apôtre mentionne un groupe de personnes qu’il appelle “ l’assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux ”. — II Pierre 1:20, NC ; Héb. 10:1 ; 9:9 ; 12:23, Jé.
12. Qui sont les premiers-nés mentionnés dans Hébreux 12:23 ?
12 Qui sont ces personnes ? Il s’agit d’un groupe de vrais chrétiens qui composent, collectivement, “ la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant ”. Ils ont “ en partage une vocation céleste ” et Jésus-Christ est leur “ grand prêtre ”. En qualité de Fils fidèle de Dieu, Jésus a été nommé comme chef de la maison construite par Dieu, “ et sa maison, dit Paul à ses frères chrétiens, c’est nous ”. — I Tim. 3:15, Da ; Héb. 3:1-6, Jé.
13. Peut-on juger d’après la chrétienté qui sont les membres de la vraie église ?
13 Ces passages devraient suffire pour nous persuader qu’il ne s’agit pas ici des membres de l’une quelconque des Églises de la chrétienté. Nul ne peut se faire de lui-même membre de la vraie église ou être canonisé comme saint par quelque organisation religieuse. Non, c’est “ Dieu, juge de tous ” qui “ a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu ”. Jésus affirma lui-même que ceux qui recevraient le Royaume et qui partageraient avec lui son trône céleste, ne seraient qu’un “ petit troupeau ”, une petite minorité. Cela élimine automatiquement les millions de gens qui se disent chrétiens simplement parce qu’ils professent une religion et assistent aux offices, participant régulièrement à ce qu’ils croient être le repas du Seigneur et qu’ils appellent la messe ou la communion. — Héb. 12:23, Da ; I Cor. 12:18 ; Luc 12:32.
14. Qui fut préfiguré par les premiers-nés en Israël, et quels passages de l’Écriture autorisent cette réponse ?
14 L’Écriture nous autorise-t-elle à voir les premiers-nés d’Israël, qui firent l’objet d’une délivrance spéciale la nuit de la Pâque en Égypte, comme une préfiguration de la vraie église ou de l’“ assemblée des premiers-nés ” ? En effet. S’adressant à l’“ assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le Christ Jésus, ” Paul les engage à se défaire d’une certaine influence corruptrice. Puis, reprenant la Loi comme figure, il dit : “ Célébrons la fête [des pains sans levain], non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité. ” Et sur quoi se base-t-il pour recommander aux vrais chrétiens de célébrer figurément cette fête non seulement une fois l’an mais tous les jours ? Notez sa réponse : “ Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée. ” — I Cor. 1:2 ; 5:7, 8, Da ; Ex. 13:6.
15. De quelle délivrance spéciale la vraie église fait-elle l’objet, actuellement et dans l’avenir ?
15 Ce sacrifice coûteux “ par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ”, a effectivement procuré à ces premiers-nés chrétiens une délivrance spéciale, en deux sens. D’une part, il leur assure finalement “ l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ”, comme Pierre le dit, “ un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, (...) réservé dans les cieux ”. D’autre part, il leur procure réellement, quoique par la foi, une délivrance dont ils peuvent profiter dès à présent. Paul parle de cela en ces termes : “ [Dieu] nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. ” Depuis 1919 tout particulièrement, les membres de ce groupe ont été délivrés des “ ténèbres ” et de l’“ obscurité ”, selon la prophétie d’Ésaïe. Ils sont encore dans la chair mais ils ont déjà pris possession des bénédictions de la lumière et du service du Royaume mentionnées également dans cette prophétie. — I Pierre 1:4, 19 ; II Pierre 1:11 ; Col. 1:13, 14 ; És. 60:1-3.
16. a) En vertu de quoi le petit troupeau est-il associé à Jésus dans la postérité d’Abraham ? b) Comment ce fait nous aide-t-il à saisir le rapport existant entre les deux figures de la délivrance ?
16 On voit donc que la Parole de Dieu parle en termes très clairs d’une assemblée choisie spécialement, d’un “ petit troupeau ” qui, le premier, reçoit les bienfaits du sacrifice rédempteur du Christ, avant le reste de l’humanité. Comme il a été dit plus haut, Jésus lui-même est d’une manière prééminente le Fils premier-né de Dieu, mais en même temps il est le chef d’un nombre de proches collaborateurs composant l’“ assemblée des premiers-nés ”. De même, Jésus-Christ est la Postérité promise d’Abraham, mais par la bienveillance imméritée de Jéhovah, ces premiers-nés sont également “ la postérité d’Abraham ”, car ils ont été “ baptisés en Christ ” et ils appartiennent “ à Christ ”. C’est par cette postérité que “ se béniront toutes les nations de la terre, ” dans le Royaume de Dieu, après la grande délivrance de l’Égypte moderne à Harmaguédon. On voit donc que la petite image figurant la délivrance spéciale de la classe des premiers-nés doit d’abord trouver son accomplissement, après quoi ce qui est figuré par la grande fresque se réalisera. Sans aucun doute, on chantera alors un cantique de victoire et de louanges à Jéhovah, “ car il [aura] fait éclater sa gloire ”. C’est, du reste, la raison pour laquelle Dieu est “ descendu ” en Égypte : “ pour se faire un nom ”. — Gal. 3:16, 27, 29 ; Gen. 22:18, Jé ; Ex. 15:21, AC ; II Sam 7:23.
17. Quelle est donc l’explication de I Jean 2:2 ?
17 On comprend mieux également pourquoi Jean écrivit à ces premiers-nés que Jésus est en premier lieu une “ victime de propitiation pour nos péchés, [cependant] non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier ”. — I Jean 2:2, Jé.
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Des relations étroites et précieusesLa Tour de Garde 1962 | 1er juillet
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Des relations étroites et précieuses
1, 2. a) Quelles relations étroites existent entre Jésus et ses “ frères ” ? b) Comment cela nous ramène-t-il au sujet du repas du Seigneur ?
S’IL est une chose mise clairement en relief par la figure des premiers-nés en Israël, c’est bien les relations extrêmement étroites créées par Jéhovah entre Jésus et l’assemblée spirituelle des premiers-nés qui font partie, avec lui, de la postérité d’Abraham. Reprenons la lettre de Paul aux Hébreux. Au Hé chapitre deux, versets 10 à 18, l’apôtre souligne ce point. Il dit que “ voulant amener beaucoup de fils à la gloire [céleste], ” il convenait que fût élevé “ à la perfection, par les souffrances, l’auteur et le chef de leur salut [Jésus-Christ] ”. Et puisque ces nombreux fils “ participent au sang et à la chair, il [Jésus] y a aussi participé lui-même, afin que, par sa mort, il anéantît la puissance de celui qui avait l’empire de la mort, je veux dire le Diable (...). Car ce n’est pas aux anges, assurément, qu’il vient en aide, c’est à la postérité d’Abraham. Aussi fallait-il qu’il fût rendu en tout semblable à ses frères, afin d’être, auprès de Dieu, un grand prêtre miséricordieux et fidèle, pour expier les péchés du peuple ”.
2 En effet, ces fils font partie de la postérité promise ; des relations très étroites existent donc entre eux et Jésus. Mais à présent nous voudrions attirer l’attention du lecteur sur un autre point commun qui unit ces “ frères ” à Jésus : lui comme eux “ participent au sang et à la chair ”. Nous voici ramenés au sujet principal de la présente étude : le repas du Seigneur et les vérités exposées par Jésus à cette occasion.
3. Comment Jésus regarda-t-il la dernière Pâque qu’il allait partager avec ses disciples ?
3 Juif fidèle, Jésus avait célébré régulièrement, tous les 14 nisan, la fête annuelle de la Pâque. Mais sachant qu’il terminerait son ministère et achèverait à l’heure prévue sa course sacrificielle comme “ victime pascale ”, il regarda la dernière Pâque qu’il allait partager avec ses disciples comme une occasion tout à fait spéciale et significative. Même le choix de la maison où ils allaient se réunir fournit un cas intéressant de la prescience détaillée de Jésus, car Pierre et Jean “ trouvèrent les choses comme il le leur avait dit ”. Puis, “ l’heure étant venue, ” il s’étendit à table avec ses disciples et leur dit : “ J’ai désiré vivement de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir. ” — Luc 22:7-16.
4. Qu’institua Jésus à la fin de sa dernière Pâque, et quels détails nous sont donnés par Paul ?
4 À la fin du repas pascal, qu’il célébra dans tous ses détails, Jésus institua quelque chose de tout à fait nouveau. Paul apprit par une révélation directe “ du Seigneur ” ce qui s’y passa. Nous lisons : “ C’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, qu’après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : Ceci est (signifie, NW) mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même aussi, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : Cette coupe est (signifie, NW) la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci, toutes les fois que vous en boirez, en mémoire de moi. ” — I Cor. 11:23-25, Sy.
5. a) Quelles sont les idées principales qui ne dégagent du dernier discours prononcé par Jésus devant ses disciples ? b) Que faut-il éviter à propos du repas du Seigneur ?
5 De l’étude du récit de Paul, des paroles prononcées par Jésus cette nuit-là devant ses disciples (reproduites dans Jean, chapitres 13 à 17) et des autres passages parallèles, deux idées principales se dégagent : les bienfaits reçus et les bienfaits partagés par ceux qui mangent le pain et boivent la coupe dignement. Les chrétiens ayant le droit de participer à ces emblèmes ne voudraient sûrement pas en manger et en boire “ indignement ”, — pour reprendre l’expression employée par Paul dans l’avertissement qu’il fit à ce sujet. Considérons donc brièvement une ou deux erreurs courantes donnant lieu à des pratiques qui, malgré la sincérité des gens, sont contraires aux Écritures. — I Cor. 11:27.
6. Sommes-nous autorisés à célébrer souvent le repas du Seigneur ?
6 Premièrement, les paroles de Jésus “ faites ceci, toutes les fois que vous en boirez ”, ne nous autorisent pas à célébrer fréquemment le repas du Seigneur. Combien de fois par an célébrait-on la Pâque ? Une seule fois, évidemment, à la date anniversaire, — le 14 nisan. Les Juifs n’auraient jamais songé à faire autrement ; aussi bien ils n’en avaient pas le droit. Ce jour-là, moins de vingt-quatre heures après avoir célébré la Pâque, Jésus mourut, accomplissant ainsi ce qui fut figuré par cette fête. Or, il est mort “ une fois pour toutes ”, et Paul affirma : “ Toutes les fois que vous mangez de ce pain, et que vous buvez de cette coupe, vous rappelez la mort du Seigneur. ” Il s’ensuit, logiquement, que la célébration qui commémore sa mort doit se faire annuellement, au jour anniversaire (le 14 nisan) qui, cette année, tomba le 17 avril, après le coucher du soleil. — I Cor. 11:25, 26, Sy ; Héb. 9:26, Jé.
7. Comment les Écritures réfutent-elles la doctrine de la transsubstantiation ?
7 Deuxièmement, les paroles de Jésus “ Ceci signifie mon corps (...) mon sang [traduites généralement par “ Ceci est mon corps (...) mon sang ”] ”, n’appuient nullement la doctrine de la transsubstantiation. Le pain et le vin ne furent pas changés littéralement en la substance de la chair et du sang du Christ au moment où ce dernier prononça ces mots, comme le prétend cette doctrine. Et un tel miracle ne se produit pas non plus lors de la célébration de la messe par un homme faisant fonction de prêtre. Le sacrifice du Christ n’a en aucune manière besoin d’être répété. C’est là un des arguments clés de la lettre de Paul aux Hébreux. L’apôtre dit, en effet : “ Ce n’est pas non plus pour s’offrir lui-même à plusieurs reprises (...). Or c’est maintenant, une fois pour toutes, à la fin des temps (des systèmes de choses, NW), qu’il s’est manifesté pour abolir le péché par son sacrifice. ” C’est par ce sacrifice unique “ que nous [chrétiens véritables] sommes sanctifiés par l’oblation du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes ”. — I Cor. 11:24, 25, NW ; voyez Héb. 9:25 à 10:10, Jé.
8. Quelle sorte de langage Jésus employa-t-il souvent, et pourquoi est-il important de le savoir ?
8 Jésus employait souvent des expressions imagées. Ce fut le cas quand il dit : “ Ceci est mon corps (...) mon sang. ” De même, il déclara une fois : “ Je suis la porte des brebis. ” Mais personne ne croit qu’en disant cela, il devint littéralement une porte ! — Jean 10:7.
9. Pourquoi est-ce une chose mauvaise et nuisible que de regarder le repas du Seigneur comme un sacrement ?
9 Enfin, Jésus n’institua pas un sacrement ou rite religieux censé communiquer une “ grâce ” à celui qui le reçoit. C’est une faiblesse de la nature humaine que de se fier à des rites extérieurs pour recevoir une communication mystérieuse de la faveur divine. Ce fut l’erreur de la nation d’Israël et c’est aujourd’hui l’erreur de la chrétienté. Jésus ne transmit à ses disciples que deux choses symboliques : le baptême et le repas du Seigneur. Mais la pratique de ces cérémonies fait plus de mal que de bien si les choses symbolisées par elles ne sont pas réalisées dans l’esprit, le cœur et les actions des participants.
10. Quelles bonnes choses appréciera-t-on mieux grâce à une étude de ce sujet ?
10 Examinons à présent les aspects positifs et constructifs de ce sujet important, afin de mieux comprendre et apprécier les merveilleux bienfaits symbolisés par le repas du Seigneur et accordés aux premiers-nés spirituels. Nous y trouverons le symbole des bienfaits reçus par ces derniers et — chose plus remarquable encore — celui des bienfaits et des privilèges qu’ils partagent de façon merveilleuse non seulement entre eux mais aussi avec Jésus-Christ et, en tout premier lieu, avec Jéhovah lui-même.
BIENFAITS REÇUS
11. De quoi Jésus parlait-il quand il a dit : “ Ceci signifie mon corps ” ?
11 Prenons, pour commencer, les paroles que le Seigneur a prononcées quand il a pris le pain : “ Ceci signifie mon corps qui doit être donné en votre faveur. ” Un examen d’autres passages de l’Écriture nous apprendra que Jésus parlait de son propre corps charnel. Quand il se présenta à Jean pour être baptisé, Jésus appliqua à lui-même les paroles inspirées consignées par écrit longtemps auparavant dans Psaume 40:7-9 40:6-8, NW. Paul confirme cela en ces termes : “ En entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation ; mais tu m’as façonné un corps. (...) Alors j’ai dit : Voici, je viens, (...) pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” En achevant donc sa course sacrificielle, le Christ a “ souffert dans la chair ” et “ a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois ”, fournissant ainsi le prix de rachat. — Luc 22:19, NW ; Héb. 10:5-7, Jé ; I Pierre 4:1 ; 2:24.
12. Quelle importance la Bible attache-t-elle au sang d’une créature humaine et, à plus forte raison, à celui de Jésus ?
12 Mais il va de soi que “ Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous ”, n’était pas fait uniquement de chair, pas plus que ne le fut “ le premier homme, Adam, [qui] devint une âme vivante ” et à qui Jésus correspondait parfaitement. Une âme humaine vivante est une créature de chair et de sang. Dans la Bible, c’est plutôt le sang que la chair qui représente la vie ou l’âme. “ Le sang, c’est l’âme ”, et “ le sang, en effet, opère l’expiation par la vie qui est en lui ”. Aussi, “ en lui [Jésus] nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce [bienveillance imméritée] ”. C’est donc à juste titre que Paul mentionne et le sang et la chair quand il parle de la manière dont Jésus sacrifia son existence humaine en faveur de ses disciples pour leur ouvrir la voie à la vie céleste et leur donner “ accès au sanctuaire par le sang de Jésus, par cette voie qu’il a inaugurée pour nous, récente et vivante, à travers le voile — c’est-à-dire sa chair ”. — I Tim. 2:5, 6 ; I Cor. 15:45 ; Deut. 12:23 ; Lév. 17:11, Li ; Éph. 1:7 ; Héb. 10:19, 20, Jé.
13. Quelle délivrance les disciples au Christ reçoivent-ils dès maintenant ?
13 Le fait que Jésus participa au sang et à la chair assura à ses disciples — nous venons de le voir — la certitude de recevoir la récompense céleste. Mais ce fait leur procure aussi une délivrance immédiate “ de la puissance des ténèbres ”, car le Christ mourut pour “ qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude ”. De quelle sorte de délivrance s’agit-il ? S’adressant aux membres de l’organisation ou de la maison dont, en qualité de Fils, il est le chef, Jésus déclara : “ Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. (...) Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ” Quels bienfaits merveilleux ! — Col. 1:13 ; Héb. 2:15 ; 3:6 ; Jean 8:31-36.
14, 15. a) Quel sens symbolique la Bible donne-t-elle à l’action de boire ? b) Que symbolise l’action de manger le pain et de boire la coupe, et quelles paroles de Jésus confirment cette pensée ?
14 D’ordinaire, on mange et on boit pour nourrir le corps. Mais la Bible donne souvent à ces actions un sens symbolique. C’est le cas, par exemple, lorsque Jésus, dans un entretien avec une femme près d’un puits, prononça les paroles suivantes : “ Si tu connaissais le don de Dieu et savais qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui le lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive (...) — une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. ” (Jean 4:10, 14, NC). De même, ceux qui ont le droit de manger le pain et de boire la coupe au repas du Seigneur, montrent symboliquement qu’ils reconnaissent avec gratitude les bienfaits — bienfaits vivifiants — qu’ils reçoivent grâce au sacrifice de la chair et du sang de Jésus donnés en leur faveur. On peut donc dire que figurément, par la foi, ils mangent sa chair et boivent son sang. Si l’on ne comprend pas le sens de ces mots, on risque de les trouver exagérés, voire choquants. N’oubliez pas, cependant, que Jésus lui-même s’exprima ainsi et que les Juifs murmurèrent contre lui à cause de cela. Beaucoup de ses disciples furent également scandalisés par ces paroles et cessèrent de le suivre. Mais parlant au nom des douze, Pierre dit à Jésus : “ Tu as des paroles de vie éternelle ; et nous avons cru et pu savoir que tu es le Saint de Dieu. ” Voici les propres paroles de Jésus qui avaient provoqué de tels remous : “ Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain il vivra éternellement ; et, en fait, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. (...) À moins que vous ne mangiez la chair du Fils de l’homme et ne buviez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui se nourrit de ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour ; car ma chair est vraie nourriture et mon Sang est vraie boisson. Celui qui se nourrit de ma chair et boit mon sang demeure en union avec moi, et moi en union avec lui. ” — Jean 6:51, 53-56, 68, 69, NW.
15 Ces dernières paroles nous font penser à l’autre aspect du sujet qui nous intéresse, à savoir, la participation à des relations étroites et précieuses, en union avec Jésus.
BIENFAITS PARTAGÉS DANS LA NOUVELLE ALLIANCE
16. Que dénotent le cadre du repas du Seigneur et la manière dont Jésus se mit à prier ?
16 Rien qu’à étudier le cadre dans lequel Jésus invita ses onze fidèles disciples à manger le pain et à boire la coupe, tout le monde allongé sur des divans à la même table, on est frappé par l’ambiance amicale, voire intime, qui régnait, dénotant les relations étroites existant entre eux. Pour illustrer cette pensée, prenons un exemple. Si vous vouliez demander une faveur spéciale à quelqu’un de haut placé et qu’il vous disait : “ Venez me voir dans mon bureau ”, vous vous attendriez à un entretien formaliste. Si, au contraire, il vous répondait : “ Venez dîner chez moi et nous pourrons en discuter ensemble ”, vous auriez nettement l’impression que la partie est déjà à moitié gagnée. Quelques-unes des pensées les plus riches et les plus profondes furent exprimées par Jésus au cours de cette dernière soirée passée avec ses disciples, dans ses discours et sa prière de clôture consignée dans Jean chapitre 17. Le contenu de cette prière et la manière dont il la prononça indiquent également les relations étroites qui existaient entre Jésus et son Père. En effet, il parlait à ses disciples et les regardait puis, tout en continuant de parler, il “ leva les yeux au ciel ” et parla à son Père. C’était aussi simple que cela. — Jean 17:1.
17. a) Où est-il question de la nouvelle alliance, et par rapport à quoi est-elle nouvelle ? b) Quels sont les termes de la nouvelle alliance ?
17 Quand Jésus prit la coupe de vin pour la passer à ses disciples, il dit : “ Cette coupe signifie la nouvelle alliance en vertu de mon sang, qui doit être versé en votre faveur. ” (Luc 22:20, NW). Cette allusion à la nouvelle alliance est très importante, par rapport aux bienfaits reçus et aux bienfaits partagés. Si nous reprenons la lettre aux Hébreux, nous pourrons identifier cette alliance et mieux apprécier son importance. L’expression nouvelle alliance suppose l’existence d’une alliance précédente et en principe, quand quelque chose de nouveau s’avère nécessaire, cela sous-entend l’abandon de ce qui est devenu vieux. Paul écrit à ce propos : “ En disant : alliance nouvelle, il rend vieille la première. Or ce qui est vieilli et vétuste est près de disparaître. ” La première alliance en question fut l’ancienne alliance de la loi conclue avec l’Israël selon la chair par la médiation de Moïse. Mais “ c’est en effet en les blâmant ” que Jéhovah déclara aux Israélites les paroles suivantes, prononcées déjà à l’époque de Jérémie : “ Voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit Jéhovah : Je mettrai ma loi au dedans d’eux et je l’écrirai sur leur cœur (...). Je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché. ” — Héb. 8:8, 13, Jé ; Jér. 31:33, 34, AC.
18. Par rapport à la nouvelle alliance, quelles sont les deux choses effectuées par le sang versé de Jésus ?
18 Pour valider une alliance et pardonner l’iniquité, il faut verser du sang. “ Un testament (une alliance, NW) en effet, n’est valide qu’à la suite du décès, (...) et sans effusion de sang il n’y a point de rémission. ” Jésus est le médiateur de la nouvelle alliance, laquelle est validée par son sang versé. Son sang fournit également le moyen légal de pardonner réellement les péchés et de purifier “ notre conscience ” alors que les sacrifices d’animaux selon l’ancienne alliance de la loi ne procuraient — et encore, de façon toute symbolique — que “ la pureté de la chair ”. — Héb. 9:13, 14, 17, 22, Jé.
19. Avec qui la nouvelle alliance est-elle conclue ?
19 Avec qui la nouvelle alliance est-elle conclue ? Cette alliance est contractée avec les chrétiens qui composent la vraie église, le “ petit troupeau ” qui partage le trône céleste de Jésus dans son Royaume. Les premiers membres de ce troupeau furent les disciples qui participèrent au repas institué par Jésus. Le Christ savait que d’autres participeraient à ces relations étroites, c’est pourquoi il dit dans sa prière : “ Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole. ” (Jean 17:20). Ce petit troupeau constitue l’Israël spirituel, différent de la nation d’Israël selon la chair soumise à l’alliance de la loi inaugurée au mont Sinaï. Bien entendu, quand on parle de l’Israël spirituel, on se réfère à une figure différente de celle dont il a été question plus haut, concernant les premiers-nés israélites avant la sortie de l’Égypte. L’alliance de la loi fut contractée par l’intermédiaire de Moïse avec la nation tout entière et non seulement avec les premiers-nés.
20. Que ne faut-il pas perdre de vue à propos des nombreuses comparaisons données dans la Bible ?
20 Il convient de signaler, en passant, que la Bible est remplie de figures et de comparaisons données à titre d’“ exemples ” pour nous qui vivons actuellement. Chaque figure a sa signification propre et, en général, il ne faut pas essayer de superposer une figure sur une autre. On ne songerait pas à mélanger les nombreuses comparaisons données dans les Écritures grecques chrétiennes. La métaphore des “ brebis ” n’a rien à faire avec celle des “ soldats ” ou avec les “ pierres vivantes ”. — I Cor. 10:11 ; Jean 10:14 ; II Tim. 2:3 ; I Pierre 2:5.
21. Comment se déroulaient les sacrifices de communion, et que signifiaient-ils ?
21 En examinant les sacrifices offerts au moment de l’inauguration de l’ancienne alliance de la loi, nous remarquerons qu’ils comprenaient des “ sacrifices de communion ”. En bref, le sang de ces sacrifices était versé sur l’autel ou la “ table ” de Jéhovah et la graisse y était brûlée comme la part revenant à Jéhovah. Le prêtre officiant à la cérémonie recevait comme part la poitrine et la cuisse droite et les Israélites qui offraient le sacrifice devaient manger le reste de la viande avant de quitter la tente de réunion. Lors de la cérémonie d’inauguration au mont Sinaï, “soixante-dix anciens d’Israël ”, représentant tout le peuple, mangèrent le reste de la viande. Par de tels sacrifices, les Israélites étaient en communion spéciale avec Jéhovah, à sa “ table ”. En même temps, il leur était interdit d’offrir des sacrifices à la table des démons, chose que faisaient les nations d’alentour, qui pratiquaient la fausse religion. — Lév. 7:11-37 ; 17:5-7, Jé ; Ex. 24:9-11 ; Ézéch. 44:16.
22. Quel rapport Paul établit-il entre ces sacrifices et le repas du Seigneur ?
22 Paul songeait à tout cela quand, à titre d’exemple édifiant, il établit un rapport entre ces sacrifices et le repas du Seigneur. Il écrivit ce qui suit aux Israélites spirituels de Corinthe : “ La coupe de bénédictions que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l’autel ? (...) Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur (de Jéhovah, NW), et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur (de Jéhovah, NW), et à la table des démons. ” — I Cor. 10:16-18, 21.
23. Quelles relations spéciales ceux qui participent aux emblèmes ont-ils : a) les uns avec les autres ? b) avec Jésus-Christ ? c) avec Jéhovah ?
23 Résumons-nous : Nous avons vu qu’il convient de regarder le repas du Seigneur comme un repas sacrificiel et que le sacrifice du Christ est comparé aux sacrifices de communion dont il vient d’être question. En buvant la coupe et en mangeant le pain, les chrétiens dans la nouvelle alliance montrent qu’ils participent à des relations précieuses et qu’ils sont en étroite communion : 1) les uns avec les autres, dans le ministère de la nouvelle alliance, dans l’assemblée unie de l’Israël spirituel, formant “ un seul corps ” sous leur Chef, Jésus-Christ ; 2) avec Jésus-Christ, participant aux bienfaits du pardon des péchés grâce au sacrifice de sa chair et de son sang, et partageant “ la communion de ses souffrances, en devenant conforme[s] à lui dans sa mort ”, dans l’espoir de devenir des “ participants de la nature divine ” par la “ première résurrection ” ; 3) avant tout, avec Jéhovah Dieu lui-même, comme l’Auteur de toutes ces dispositions. — II Cor. 3:6 ; Phil. 3:10 ; II Pierre 1:4 ; Apoc. 20:6.
24. Pourquoi l’union avec Jéhovah est-elle de toute première importance, et comment Jésus souligna-t-il ce fait dans sa prière ?
24 À propos de ce dernier point, n’oubliez pas que c’est grâce à Jéhovah que Jésus a pu offrir son sacrifice. C’est donc à juste titre que Paul a parlé de “ la coupe de Jéhovah ” et de “ la table de Jéhovah ”. Du reste, ce fut à Jéhovah que Jésus offrit la valeur de son sacrifice, laquelle serait appliquée selon la volonté divine et d’abord en faveur de l’Israël spirituel. Enfin, la nouvelle alliance appartient à Jéhovah. Dans la prière qu’il fit en faveur de ses disciples la dernière nuit qu’il passa avec eux, Jésus souligna fortement ces relations étroites et précieuses avec le Père céleste, en ces termes : “ Afin qu’ils soient tous un, tout comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je suis en union avec toi, afin qu’eux aussi soient en union avec nous, (...) afin qu’ils soient rendus parfaits dans l’unité, afin que le monde ait la connaissance que tu m’as envoyé et que tu les as aimés tout comme tu m’as aimé. ” — Jean 17:20-26, NW.
25. Où, et en quels termes, Paul décrit-il le ministère de la nouvelle alliance, et quelle confirmation Pierre en donne-t-il ?
25 Dans le résumé que nous venons de faire, nous avons mentionné quelques points que nous n’avions pas abordés jusque-là et sur lesquels il convient de revenir. Prenons d’abord le ministère de la nouvelle alliance. Paul en parle longuement dans II Corinthiens 3:4 à 4:6 (Li). Il montre que ce ministère dépasse de loin en gloire celui de l’alliance de la loi. Il dit que “ nous [les chrétiens] (...) reflétons tous comme un miroir la gloire du Seigneur [Jéhovah] ”, Dieu ayant d’abord “ illuminé nos cœurs, pour que brille la connaissance de la gloire de Dieu qui resplendit sur la face du Christ ”, la prédication de la bonne nouvelle étant une “ manifestation de la vérité ”. Certes les “ autres brebis ” du Seigneur sont étroitement associées au reste du petit troupeau encore sur la terre et, à ce titre, elles prennent part à ce ministère. Mais la responsabilité en incombe principalement à ceux qui sont dans la nouvelle alliance, à l’Israël spirituel que Pierre appelle “ une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ”. — Jean 10:16 ; I Pierre 2:9.
26. a) Comment la valeur de la rançon est-elle appliquée d’une façon spéciale en faveur des Israélites spirituels ? b) Quelle distinction existe entre eux et les “ autres brebis ” ?
26 Il faut aussi se rappeler que la justification par Dieu des Israélites spirituels pendant qu’ils sont encore dans la chair, est faite dans un but bien déterminé. Si la valeur du sacrifice du Christ est d’abord appliquée en leur faveur, c’est parce que Dieu veut qu’ils soient sacrifiés avec le Christ, et ce sacrifice serait inacceptable si auparavant ils n’étaient pas déclarés justes. Puis ils sont engendrés par Dieu comme ses fils spirituels ayant une nouvelle espérance, celle de vivre dans les cieux. Dieu accomplit cela par son esprit, avec lequel il les oint aussi, les reconnaissant légalement comme membres du corps ou de l’assemblée dont le Christ est le Chef. Là encore, nous constatons une distinction très nette entre eux et les “ autres brebis ”. Ces dernières peuvent souffrir et même perdre leur vie pour avoir pris fait et cause pour le Royaume de Dieu, mais elles ne sacrifient pas leur espérance de vivre sur la terre dans le paradis reconquis. L’esprit de Dieu agit en leur faveur pour les fortifier, les rendre aptes à participer au service du Royaume et les aider à se comporter convenablement, mais il n’engendre pas en elles l’espérance d’une résurrection céleste. — Rom. 5:1, 2 ; 8:15-17 ; Col. 1:18.
27. a) Pourquoi toutes les brebis devraient-elles assister au repas du Seigneur ? b) Quelles vérités capitales sont soulignées ce soir-là pour le profit de tous ?
27 À présent que nous avons brièvement passé en revue les merveilleux bienfaits reçus et les bienfaits partagés par ceux qui sont dans la nouvelle alliance, nous sommes mieux à même d’apprécier quel immense privilège ils possèdent et quelle grande responsabilité leur incombe. Nous comprenons mieux également quelles relations étroites et précieuses les unissent entre eux, à Jéhovah et au Christ. Bien que ces vérités importantes ne s’appliquent pas à elles, les “ autres brebis ” devraient les approfondir car ce sont des choses qui jouent un rôle capital dans le dessein divin. C’est pourquoi la réunion annuelle au cours de laquelle se célèbre le repas du Seigneur est vraiment une occasion unique. Toutes les personnes sincères et intéressées par la vérité seront les bienvenues et devraient s’efforcer d’y être présentes. Cette réunion est une expression du vrai culte car tous les assistants se présentent symboliquement à la “ table de Jéhovah ” malgré que les seuls à prendre les emblèmes, le pain sans levain et le vin, soient ceux à qui l’esprit de Dieu a rendu témoignage qu’ils sont des fils de Dieu, “ héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ”. En écoutant ce qui sera dit ce soir-là, tous les assistants comprendront mieux l’importance de servir Jéhovah au mieux des intérêts de son Royaume, de l’adorer exclusivement et dans l’union, de se garder de tout ce qui pourrait les identifier avec “ la table des démons ”, et de rester étroitement unis aux témoins voués de Jéhovah rassemblés dans la société du monde nouveau. C’est maintenant, en effet, que Jéhovah réunit ses serviteurs “ comme les brebis d’une bergerie ”. — Michée 2:12 ; Jean 10:16.
28. Comment le Psaume 116 a-t-il été accompli en la personne de Jésus, et comment s’applique-t-il à tous ceux qui sont dans la nouvelle alliance ?
28 Ceux qui sont convaincus que l’espérance céleste s’applique à eux, ayant reçu le témoignage précité de l’esprit, devraient participer aux emblèmes, mais dignement, après s’être “ éprouvés ” eux-mêmes. Ces fils spirituels garderont toujours présent à l’esprit tout ce qu’ils doivent faire pour maintenir les relations précieuses et étroites qui les unissent les uns aux autres, à leur Seigneur et Chef et, surtout, à Jéhovah. Par gratitude pour tout ce qu’ils ont reçu des mains de Dieu, ils devraient faire leur la prière de Jésus consignée dans un psaume prophétique : “ Que rendrai-je à Jéhovah pour tous ses bienfaits à mon égard ! ” À l’exemple de Jésus, ils prendront aussi la ferme résolution de mettre en pratique les paroles suivantes tirées du même psaume : “ Je t’offrirai [à Jéhovah] un sacrifice d’actions de grâce, et j’invoquerai le nom de Jéhovah. J’accomplirai mes vœux envers Jéhovah. ” Si chacun d’eux achève fidèlement sa course sacrificielle et reste “ fidèle jusqu’à la mort ”, Jésus accomplira à son égard sa glorieuse promesse : “ Je te donnerai la couronne de vie. ” À l’heure cruciale, quel grand réconfort et quelle ferme assurance Jésus n’a-t-il pas dû recevoir de ces autres paroles de Jéhovah, qui fortifieront également tous ceux qui poursuivent la même course sacrificielle que lui : “ Elle a du prix aux yeux de Jéhovah, la mort de ses fidèles ” ! — I Cor. 11:28 ; Apoc. 2:10 ; Ps. 116:12-19, AC.
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Époque de la crainteLa Tour de Garde 1962 | 1er juillet
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Époque de la crainte
“ Notre monde est un autre monde. Les gens d’aujourd’hui sont effrayés par le souvenir des camps de concentration, la possibilité d’une guerre atomique, l’effondrement des vieux empires et des anciennes manières de vivre et de croire. Chaque personne partage les espoirs et les terreurs propres à notre époque, époque non pas de raison ou de lumière, mais de crainte et de tremblement. ” — The Atlantic, juillet 1961.
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La tradition opposée aux ÉcrituresLa Tour de Garde 1962 | 1er juillet
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La tradition opposée aux Écritures
Au dix-neuvième siècle, l’archevêque de Dublin, Richard Whately, reconnut l’action débilitante de la tradition humaine quand il déclara : “ La Tradition, telle qu’elle est suivie par les catholiques romains, est subordonnée à l’Écriture et s’appuie sur elle, à peu près à la manière de certaines plantes parasites sur l’arbre qui les supporte. Ces plantes s’accrochent à l’arbre et s’appuient sur lui ; puis, un peu à la fois, elles le recouvrent de leur propre feuillage jusqu’à ce que, petit à petit, elles l’affaiblissent puis l’étouffent. ” (The New Dictionary of Thoughts). Rien d’étonnant si Jésus a condamné la tradition humaine quand il a dit : “ Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? ” — Mat. 15:3.
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