-
La neurasthénie affecte des millions de gens — pourquoi ?Réveillez-vous ! 1977 | 22 avril
-
-
La neurasthénie affecte des millions de gens — pourquoi ?
AU DÉBUT, les symptômes ne sortent pas de la banalité. La personne se sent fatiguée ; elle souffre de crampes d’estomac ou de douleurs dans la poitrine. Peut-être s’éveille-t-elle au petit matin sans raison apparente ; ou bien elle a de la peine à trouver le sommeil. Parfois ce sont des troubles de la nutrition, soit de l’inappétence qui entraîne une perte de poids, soit au contraire un appétit insatiable qui amène une surcharge pondérale.
Qui d’entre nous n’a jamais présenté l’un de ces symptômes ? Ils peuvent n’indiquer qu’un trouble passager, mais s’ils persistent et que le médecin conclue à l’absence de lésion organique, que faut-il penser ? Que la maladie est purement imaginaire ? Ce n’est pas toujours le cas.
La fatigue, les douleurs et les changements dans les habitudes alimentaires ou dans le sommeil sont ce que les médecins appellent “le masque somatique de l’état dépressif” ou neurasthénie. Qu’entend-on par là ? Pourquoi tant de gens sont-ils sujets à ces maux ?
Les symptômes de la neurasthénie
Tout le monde a le ‘cafard’ par moments. Rien d’alarmant jusque-là, car ce n’est pas ce qu’entendent les médecins lorsqu’ils parlent d’état dépressif ou de neurasthénie. Le docteur Bertram Brown, célèbre psychiatre, accorda à un journaliste de l’U.S.News & World Report une interview au cours de laquelle il lui expliqua le sens de ce terme : “Du point de vue clinique, le mot dépression évoque quelque chose de plus sérieux. Au stade intermédiaire, le malade se sent faible, la vie ne l’intéresse pas et cet état va durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines et affecter ses fonctions vitales.”
Quelqu’un de déprimé a de la peine à effectuer les tâches les plus courantes, telles que s’habiller, se laver les dents, préparer le petit déjeuner ou prendre des décisions de moindre importance. “Au troisième stade, continue le docteur Brown, la dépression mentale ne fait plus de doute. La personne est assise dans un coin, comme paralysée, et elle a le regard perdu dans le vague.”
Il existe souvent un autre signe caractéristique, comme le fait remarquer un article du New York Times Magazine au sujet des découvertes du docteur Aaron Beek ; nous lisons :
“Beck a effectivement découvert, comme il le raconte dans son livre ‘La dépression : ses causes, son traitement’, que les rêves du patient ont toujours pour thème continuel la laideur, le sentiment d’infériorité, de privation ou d’incompétence. (...) Beck a remarqué qu’à ces rêves pessimistes correspondait un état d’esprit négatif en dehors du sommeil. Par exemple, comme son ami était en retard à un rendez-vous, une femme neurasthénique en déduisit qu’il ne s’intéressait plus à elle, que personne ne l’aimait et que d’ailleurs personne ne pourrait jamais l’aimer.
“Beck posa le principe que presque toutes les pensées des gens déprimés sont régies par ce qu’il appelle ‘le trépied dépressif’, à savoir un point de vue négatif sur le monde, sur soi-même et sur l’avenir. Il s’aperçut que les candidats à la neurasthénie faisaient une montagne d’une taupinière, qu’ils se trouvaient bêtes et d’une incapacité désespérante et qu’ils n’envisageaient que des échecs encore plus douloureux pour l’avenir.”
Les médecins font souvent la distinction entre un état “aigu” et un état “chronique”. La forme aiguë provient d’une cause externe, telle que la mort d’un être cher, un divorce ou toute autre perte brutale. La forme aiguë dure des semaines ou même des mois en fonction de la gravité de la cause ; ensuite elle disparaît. Sous sa forme chronique, la dépression va handicaper sa victime pendant des mois et des mois.
On distingue également la forme “maniaco-dépressive”. Le malade oscille entre un état “maniaque” (du grec manikos, “fou”) et un état dépressif. Au cours de la première phase, la personne est hyperactive, impulsive, avec une certaine confusion dans le langage et dans les pensées. Puis elle passe par une période “normale” avant de tomber dans la dépression. Chez certains, la “manie” est la règle, interrompue par de courtes périodes d’abattement. Chez d’autres, c’est le contraire qui se passe ; ils sont presque tout le temps déprimés. Enfin il y a ceux qui sont en période normale la plupart du temps et chez qui les hauts et les bas ne durent pas longtemps.
“Le rhume des maladies mentales”
Les cas graves sont-ils nombreux ? Selon le docteur Nathan Kline, de l’Office d’hygiène mentale de l’État de New York, “on estime à 15 pour cent la proportion d’Américains qui sont déprimés à des degrés divers, mais suffisamment pour justifier un traitement. Cela représente donc près de 20 millions de gens, ce qui en fait non seulement le trouble psychologique le plus fréquent, mais aussi l’un des plus courants de tous les cas qui relèvent de la médecine”. Il est si courant de voir un état dépressif qu’on l’a appelé “le rhume des maladies mentales”.
Diverses enquêtes ont révélé que les femmes sont deux fois plus sujettes à la dépression que les hommes, quoique certains ajoutent que cela provient seulement de ce que les femmes admettent plus facilement qu’elles sont déprimées. Toutes les races et toutes les classes sont touchées. La maladie frappe plus facilement les gens qui ont passé la soixantaine, mais elle n’épargne personne et elle est en nette augmentation parmi les jeunes gens de vingt ans.
Pourquoi tous ces millions de gens sont-ils déprimés ?
Les causes propres à notre société
On a fait des études considérables pour trouver les causes profondes de la neurasthénie. Les défauts de notre société en sont une.
Illustrons ce point par un commentaire de John Schwab, professeur à la faculté de médecine de l’université de la Floride. Il déclare : “Nous vivons une époque de changements. Les gens rejettent les anciennes valeurs, telles que la morale du travail, et ils se retrouvent devant un vide idéologique. La jeune génération trouve que pour quatre cents ans de progrès scientifiques, les fruits sont plutôt amers. Mais ils ne savent pas par quoi remplacer notre société, d’où un sentiment d’impuissance.” C’est pourquoi beaucoup de jeunes gens déçus essaient d’échapper à la réalité au moyen de la drogue ou d’autres choses semblables. “La recherche de sensations fortes, fait remarquer John Schwab, n’est souvent qu’un exutoire pour échapper au désespoir.”
Les déplacements excessifs contribuent, eux aussi, à l’augmentation du nombre des dépressions. Les familles qui déménagent tout le temps ne restent pas assez longtemps dans leur nouvelle maison ou dans leur nouvelle ville pour nouer des liens solides avec leur entourage. Un psychiatre du centre d’hygiène mentale du Massachusetts a écrit : “Il y a quelque temps, les psychiatres de la région de Boston ont découvert ce qu’ils appellent ‘le syndrome de la route 128’ ou, en Floride, ‘le syndrome du Cap Kennedy’. Il se rencontre dans des familles qui se déplacent trop souvent et qui se composent d’un mari qui ne se préoccupe que de sa carrière, d’une femme neurasthénique et d’enfants troublés.”
La dépression s’installe également lorsque, après des années de dur labeur, quelqu’un a l’impression d’avoir atteint un palier dans sa vie. Ce peut être un cadre qui, après avoir atteint l’échelon le plus élevé qu’il pouvait espérer dans sa société, se rend compte alors qu’il n’a plus de but dans la vie. Ce peut être aussi une ménagère qui, ayant passé la quarantaine ou la cinquantaine, souffre de ce que les psychiatres américains appellent “le syndrome du nid vide”. Ses enfants sont généralement élevés et son mari passe le plus clair de la journée à son travail. Elle se retrouve donc seule à tuer le temps dans une maison vide.
Qu’en est-il au juste du sentiment d’infériorité qui va souvent de pair avec la neurasthénie ? Là aussi notre société porte une grande part de responsabilité. En effet, c’est dès leur plus jeune âge qu’on laisse croire à certains enfants qu’ils ne plaisent pas. S’ils ne font pas comme tout le monde, on les tourne en ridicule. S’ils sont gauches, ou maladroits, leurs camarades leur laissent entendre qu’ils ne sont “bons à rien”. Ce genre d’enfant va associer l’idée qu’il n’est pas fort, ce que tout le monde lui répète, au jugement de valeur suivant : “Il est mal de ne pas être fort.” Voilà un futur candidat à la neurasthénie.
Les causes biologiques
Ces dernières années, on a fait des recherches considérables pour découvrir si un trouble dans l’activité chimique du cerveau peut conduire à l’état dépressif. Dans tout le cerveau il y a des amines “biogéniques”. Il s’agit de composés chimiques qui sont essentiellement concentrés dans le système “limbique”, partie du cerveau rattachée aux émotions. Trois d’entre ces amines : la dopamine, la norépinéphrine et la sérotonine, jouent un rôle dans la transmission de l’influx d’une cellule nerveuse à l’autre.
Fait intéressant, on a démontré sur l’animal et sur l’homme que certains médicaments, en réduisant le taux de ces amines, engendraient un état dépressif. Inversement, on a noté un regain de vitalité chez l’animal lorsqu’on augmentait le taux de ces amines. Le New York Times Magazine fit le commentaire suivant :
“En 1968, une équipe de chercheurs britanniques et américains a apporté de l’eau au moulin des défenseurs de la théorie des amines en démontrant que le cerveau des malades qui avaient fait une tentative de suicide présentait une baisse du taux de ces amines. Depuis, une étude qui portait sur des individus maniaco-dépressifs a confirmé ce détail : chez ces patients, l’urine a révélé une augmentation de l’excrétion de norépinéphrine pendant la phase maniaque, alors que c’est le contraire qui se passait lorsqu’ils entraient dans une phase normale ou dans une phase de dépression.”
Présentez-vous des signes de dépression ? Que faire alors pour lutter contre la mélancolie ? Vous trouverez la réponse à ces questions dans l’article suivant.
-
-
Comment combattre la dépression ?Réveillez-vous ! 1977 | 22 avril
-
-
Comment combattre la dépression ?
AUJOURD’HUI des millions de gens sont déprimés. Ce problème vous touche-t-il ou bien affecte-t-il ceux qui vous sont chers ? Que pouvez-vous faire pour que ce fardeau soit moins lourd, pour vous-même ou pour votre entourage ?
Cela vous fera certainement du bien de discuter avec un de vos proches. Quand quelqu’un nous aide à regarder nos difficultés sous un autre jour, il nous est plus facile de développer un point de vue réaliste. Bien souvent il n’en faudra pas plus pour que nous nous sentions moins déprimés.
Le découragement peut provenir de l’ennui qui résulte du train-train quotidien. Est-ce votre cas ? Peut-être suffira-t-il alors de quelques modifications pour que votre programme soit moins routinier. Vous pourriez, par exemple, commencer votre journée par les tâches qui vous plaisent le moins, ce qui vous permettrait de vous consacrer par la suite à des activités plus intéressantes. Vous avez aussi la possibilité de changer de rythme de temps en temps. Une simple promenade, un peu d’exercice physique, un week-end ou des vacances dans un cadre différent, et il n’en faut pas plus pour chasser le “cafard”.
Quand on est déprimé, il faut rejeter la tentation de s’isoler, de fuir les contacts et de “végéter” en voulant noyer son chagrin tout seul. Occupez-vous, rendez-vous utile, ayez un passe-temps, mais faites quelque chose et vous ne vous laisserez plus abattre par l’adversité.
Quand vous vous sentez inutile et que vous avez mauvaise conscience
Quand on est déprimé on se sent incapable ou inutile et on a mauvaise conscience. Cela ne viendrait-il pas de ce que les critères de “succès” qui ont cours dans ce monde vous ont influencé au point de vous faire croire que vous n’êtes pas à la hauteur des autres ? Dans ce cas, il est bien de considérer ce que disent les Écritures. La Bible affirme que ce qui est populaire dans le monde, ce qui est jugé brillant et attirant, “ne provient pas du Père [Dieu], mais provient du monde”. (I Jean 2:15, 16.) Les Écritures montrent aussi que chacun a des qualités positives qui peuvent faire du bien à autrui. L’apôtre Paul montra la bonne attitude que les chrétiens devraient avoir sous ce rapport. Il déclara :
“Car le corps n’est assurément pas un seul membre, mais un grand nombre. Si le pied disait : ‘Parce que je ne suis pas une main, je ne fais pas partie du corps’, ce n’est pas pour cela qu’il ne fait pas partie du corps. Et si l’oreille disait : ‘Parce que je ne suis pas un œil, je ne fais pas partie du corps’, ce n’est pas pour cela qu’elle ne fait pas partie du corps. Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout entier ouïe, où serait l’odorat ? Mais maintenant Dieu a placé les membres dans le corps, chacun d’eux, comme il lui a plu. L’œil ne peut dire à la main : ‘Je n’ai pas besoin de toi’ ; ou bien encore la tête ne peut dire aux pieds : ‘Je n’ai pas besoin de vous.’ Mais il en est bien plutôt ainsi : les membres du corps qui paraissent plus faibles sont nécessaires.” — I Cor. 12:14-18, 21, 22.
En ce qui concerne notre tendance à mal faire, les Écritures nous mettent tous au même niveau. “Tous en effet ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu.” (Rom. 3:23). Par “pécher”, les Écritures entendent “manquer le but”, c’est-à-dire ne pas parvenir à refléter parfaitement les qualités personnelles de Dieu. Tous les humains ont hérité cette tendance du premier couple, Adam et Ève (Rom. 5:12). Quand on rate sa cible, il importe peu qu’on ait tiré trop haut, trop bas ou à côté. On a manqué son coup, c’est tout. Pareillement, quelles que soient vos faiblesses héréditaires, Dieu ne vous juge pas inférieur aux autres humains.
On puise du réconfort à se confier à un ami. Le roi David, qui passa par de nombreuses difficultés, fit la remarque suivante au sujet du Créateur : “Jéhovah est proche de ceux qui ont le cœur brisé ; et il sauve ceux qui ont l’esprit écrasé.” (Ps. 34:18). Il est particulièrement recommandé de s’approcher de Dieu par la prière quand on est dans la détresse. Le faites-vous régulièrement ? — I Thess. 5:17.
Quand quelqu’un est déprimé, que peuvent faire ses parents et ses amis ? Si nous voulons que notre concours soit efficace, il faut éviter les formules de ce genre : “Secoue-toi un peu, à la fin !” Il vaut mieux s’en tenir à ce conseil des Écritures : “Ayez des paroles consolantes pour les âmes déprimées.” (I Thess. 5:14). Une bonne façon de le faire consiste à relever les points positifs et à adresser des félicitations. Quand quelqu’un a perdu confiance en lui, on peut l’aider en lui confiant une tâche facile dont on sait qu’il s’acquittera bien. Petit à petit on augmente la difficulté jusqu’à ce que la personne ait repris conscience de ses possibilités. Cette suggestion peut-elle vous être utile pour aider quelqu’un ?
Si rien de toutes ces idées ne réussit, que faire ? Y a-t-il d’autres méthodes ?
Quelques exemples de traitement
Les diverses thérapeutiques employées avec les personnes déprimées vont de la simple gentillesse jusqu’aux pires horreurs. Aujourd’hui, quand l’état d’un patient ne s’améliore pas par la psychothérapie, son médecin a recours au “choc thérapeutique”. Ce procédé remonte au début des années 30. C’est Manfred Sakel qui introduisit pour la première fois le choc à l’insuline en psychothérapie, en 1933. Deux ans plus tard, Van Meduna, psychiatre à Budapest, employa le métrazol pour déclencher des crises épileptoïdes. Ces traitements de choc soulagèrent durablement de nombreuses formes aiguës de dépression. Mais pour être efficace le choc insulinique doit durer de 30 à 50 heures, et le patient exige des soins constants. Le choc au métrazol a été fatal dans de nombreux cas et il a souvent provoqué des fractures.
On a remplacé depuis ces traitements par les “électrochocs”, ou “thérapie électroconvulsive”. Cette méthode est encore très répandue. Elle consiste à appliquer un courant électrique au cerveau et à déclencher ainsi une convulsion de tout le corps. En principe on administre au préalable un médicament au patient de façon qu’il ne ressente rien. Le plus souvent la séance est suivie d’un état de confusion mentale ; il y a même eu des cas d’amnésie qui ont duré plusieurs semaines, et des lésions irréversibles ont été faites au cerveau. Il faut ajouter à cela la remarque suivante contenue dans le livre Histoire de la psychiatrie (angl.) : “Les traitements de choc ne font que soulager les symptômes. Ils ne touchent pas au trouble psychologique sous-jacent à la maladie.”
On traite également les états dépressifs par la psychochirurgie. Elle consiste à couper certaines fibres nerveuses qui relient le thalamus au lobe frontal du cerveau. Quand l’opération réussit, il s’ensuit un soulagement de la tension et de l’anxiété. Mais, dans certains cas, les patients ont perdu toute notion du passé et ils sont devenus apathiques, menant une vie quasi végétative. L’inconvénient de la psychochirurgie, c’est qu’une fois qu’on a opéré on ne peut plus revenir en arrière.
Devant les nombreux échecs des traitements traditionnels, certains médecins se sont mis à envisager l’état dépressif sous un angle entièrement nouveau. Lequel ?
La régularisation des anomalies chimiques de l’organisme
Dans leurs efforts pour traiter la dépression sur le plan de la chimie de l’organisme, les médecins ont mis au point des “antidépresseurs de synthèse”. Il ne s’agit pas de neuroleptiques qui entraîneraient une accoutumance. À quelques exceptions près, on peut suspendre ou recommencer le traitement à l’aide de ces médicaments sans qu’il y ait d’effets secondaires.
Par quel mécanisme ces médicaments combattent-ils l’état dépressif ? Les savants ont remarqué qu’il existe une forte concentration d’“amines biogéniques” dans la partie du cerveau qui contrôle le caractère. “Chez les personnes déprimées, explique le docteur Nathan Kline, il est prouvé que certaines ‘amines biogéniques’ ne sont pas produites en quantité suffisante ou qu’elles sont détruites trop rapidement.” On a mis au point des “inhibiteurs de la mono-amine-oxydase” (IMAO) pour freiner la dégradation des amines et conserver ainsi une humeur égale. Le carbonate de lithium s’est révélé particulièrement efficace pour régulariser les hauts et les bas des états maniaco-dépressifs.
En ce qui concerne la valeur des antidépresseurs de synthèse, le docteur Kline écrit ceci : “Il est certain que lorsque la psychothérapie intensive n’a pas réussi à soulager les symptômes, il n’y a aucune raison de ne pas essayer les médicaments antidépresseurs. Toute une école, de plus en plus importante, pense qu’il faudrait commencer par là. Bien souvent il n’en faut pas plus, et les médicaments viennent très bien parfaire l’action de la psychothérapie. Après tout, un neurasthénique est loin d’être le meilleur sujet qui soit pour la psychothérapie intensive.”
Il y a malgré tout des gens, environ 40 pour cent des déprimés, qui ne réagissent pas à ces médicaments. De plus, ceux-ci ont des effets secondaires et peuvent s’avérer dangereux s’ils ne sont pas utilisés sous la surveillance étroite d’un médecin.
Pour que votre cerveau fonctionne convenablement, il semble logique de veiller à la nourriture que reçoit votre organisme. Après avoir démontré que la neurasthénie apparaît lorsqu’il y a une carence en vitamines ou en d’autres éléments nutritifs, le biochimiste Roger Williams ajoute ceci dans son livre La diététique contre la maladie (angl.). “Tout permet de penser que les cellules nerveuses ont besoin de tous les éléments nutritifs indispensables et que toute carence entraînera des troubles.” Il ne faudrait pas en déduire qu’il suffit de se gaver de cachets de vitamines choisis au hasard. Les besoins alimentaires varient d’une personne à l’autre. Si vous voulez corriger une carence alimentaire il vaut mieux vous tourner vers une personne autorisée. Toujours est-il que cette façon d’envisager la dépression est souvent méconnue, alors qu’elle a des succès à son actif.
La guérison définitive de la neurasthénie
Si vous êtes déprimé, il se peut qu’une ou plusieurs des thérapeutiques suggérées ci-dessus vous apportent un certain soulagement. Mais bientôt toutes les maladies dues à la dépression seront guéries. Comment ?
Comme nous l’avons déjà noté plus haut, la raison profonde pour laquelle notre organisme est sujet à la maladie, y compris à la dépression nerveuse, est que tous les humains ont hérité le péché. Selon les Écritures, ce péché héréditaire sera effacé grâce au sacrifice propitiatoire de Jésus Christ. En conséquence, les maladies qui accablent l’humanité vont toutes disparaître. — És. 33:24 ; Col. 1:14 ; Rév. 21:1-5.
Les Écritures nous donnent également l’assurance que tous les aspects désagréables de notre société humaine disparaîtront lorsque le Royaume céleste de Dieu remplacera les gouvernements humains et administrera toute la terre (Dan. 2:34, 44). Les prophéties bibliques désignent notre génération comme celle qui connaîtra ce changement mondial. — Mat. 24:3-8, 14, 32-34.
Déjà maintenant, alors que ces promesses ne sont pas encore réalisées, la Bible peut nous aider à soulager les états dépressifs les plus enracinés. En effet, les gens qui appliquent les principes bibliques dans leur vie ont pour eux l’un des meilleurs atouts dans le traitement de n’importe quelle maladie mentale.
Les Écritures enjoignent les vrais chrétiens d’observer le principe suivant : “Revêtez-vous (...) des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté, d’humilité d’esprit, de douceur et de longanimité. (...) Mais, en plus de tout cela, revêtez-vous de l’amour, car c’est un parfait lien d’union.” (Col. 3:12-14). Les neurasthéniques ne pourront que se procurer des bienfaits en fréquentant des gens qui suivent de tels principes. Le président de la fondation de recherches sur la santé mentale de Londres a dit ceci : “La découverte de loin la plus importante de la science des phénomènes mentaux est le pouvoir qu’a l’amour de protéger et de guérir l’esprit.”
Les Témoins de Jéhovah ont remarqué plus d’une fois que la connaissance de la Bible et la mise en pratique de ses principes ont guéri des gens de la dépression. Citons à titre d’exemple ce qu’écrit une femme de l’ouest des États-Unis : “Mon moral était au plus bas, j’étais déprimée et j’avais des idées de suicide. Je me suis tournée vers les Témoins de Jéhovah et je me suis mise sérieusement à l’étude de la Bible. On aurait dit que Dieu répondait à ma prière. Mon état de dépression et mon sentiment de solitude disparurent, et une espérance nouvelle se fit jour en moi, celle de servir Jéhovah. Aujourd’hui je suis heureuse d’être Témoin de Jéhovah, j’ai une excellente raison de vivre et je sais que mes enfants ont l’espoir d’une vie meilleure. Je remercie Jéhovah de sa longanimité.”
Aimeriez-vous en savoir plus sur la façon dont Dieu va remplacer ce système de choses déprimant par un nouvel ordre de paix et de bonheur ? Vous trouverez ces renseignements, ainsi que de sages principes qui contribueront au bonheur de votre vie quotidienne, dans la Bible. Aimeriez-vous mieux connaître la Parole de Dieu ? Les Témoins de Jéhovah se feront un plaisir de vous aider.
-