-
Tirons profit de l’HistoireRéveillez-vous ! 1974 | 8 octobre
-
-
il ne faut pas se contenter de consulter les récits anciens.
La source est-elle exacte ?
Même si un auteur moderne a accès aux documents anciens et peut les traduire, il risque néanmoins de présenter une version déformée de l’histoire. La raison est simple : ces documents sont peut-être erronés.
N’oubliez pas que ces auteurs de l’Antiquité ont rarement été témoins oculaires des événements qu’ils racontent. Soit qu’ils ont vécu à une époque postérieure ou bien qu’ils habitaient dans une autre région. Par conséquent, tout comme les écrivains d’aujourd’hui, ils étaient obligés d’accepter les renseignements fournis par d’autres personnes, aucun d’entre eux n’étant parfait.
En outre, comme tous les hommes, ces écrivains avaient des préjugés nationalistes, des obligations et des sentiments religieux. Leurs écrits s’en ressentent forcément.
Prenons notamment le cas de Tacite, qui est pourtant l’un des auteurs les plus exacts. En tant que Romain cultivé, il avait des préjugés tenaces, aussi certaines de ses informations sont-elles erronées.
À propos des Juifs il écrivit dans ses Histoires (tome V) :
“Les Juifs, dit-on, fuyant l’île de Crète, occupèrent les côtes extrêmes de Libye, à l’époque où Saturne, vaincu et chassé par Jupiter, abandonna ses États. On tire un argument de leur nom : Ida est une célèbre montagne de Crète, habitée par les Idaei, mot dont l’addition barbare d’une lettre aura fait Judaei.”
Quand Tacite écrivit, au premier siècle de notre ère, il existait des documents provenant des Juifs eux-mêmes et révélant clairement que la vérité était tout autre. Cependant, il n’a pas voulu le reconnaître.
La controverse suscitée par un récit de Josèphe montre combien les préjugés pouvaient influencer les écrits de ces auteurs anciens. Josèphe, écrivain juif du premier siècle, raconte qu’Alexandre le Grand vint à Jérusalem après avoir conquis les villes de Tyr et de Gaza. Il fut reçu en grande pompe et on lui montra la prophétie de Daniel selon laquelle ‘un Grec détruirait l’empire perse’. Alexandre, poursuit Josèphe, s’appliqua la prophétie à lui-même, et pour cette raison Jérusalem n’a pas été dévastée par les armées grecques. Par contre, Arrien, l’un des meilleurs biographes d’Alexandre, ne mentionne pas cette circonstance. Pourquoi ce désaccord entre les deux écrivains ?
Il est possible, pensent certains, qu’Arrien était fortement antisémite. Naturellement, le fait qu’il a omis de parler de la visite d’Alexandre à Jérusalem (si elle a vraiment eu lieu) ne rend pas ses écrits inexacts. Une omission n’est pas nécessairement une erreur.
Mais il faut aussi se rappeler que Josèphe avait tendance à exagérer pour glorifier sa nation. Puisque Josèphe et Arrien sont tous deux soupçonnés de partialité, on ne peut donc pas dire avec certitude si Alexandre a ou n’a pas visité Jérusalem.
Du fait que les ouvrages de ces anciens écrivains contiennent parfois des inexactitudes, certaines personnes pourraient aujourd’hui les accuser d’être tous partiaux et sans aucune utilité pour l’étudiant moderne. Toutefois ce ne serait pas là une conclusion appropriée.
Il n’y a aucune raison de croire que les mobiles de ces auteurs étaient forcément mauvais. Nul doute qu’ils ont souvent écrit ce qu’on leur avait réellement appris et qu’ils ne cherchaient pas à tromper leurs lecteurs. Même si dans ces écrits on sent le parti pris et les idées personnelles, certaines descriptions et circonstances peuvent être exactes et de réelle valeur.
Au lieu d’écarter l’étude de l’histoire sous prétexte qu’elle est inutile, il est préférable de développer une qualité importante — le discernement.
L’utilité de l’histoire
La plupart des lecteurs modernes sont bien obligés de faire confiance à ce que d’autres ont appris en lisant les documents historiques anciens. Généralement, on n’a pas le temps de rechercher et d’examiner toutes les sources et de les comparer pour déterminer où se trouve la vérité. N’empêche qu’on désire tirer profit de l’histoire. Aussi la personne avisée qui lit un ouvrage historique gardera différentes questions présentes à l’esprit, et notamment celles-ci :
Comment les faits (qui peuvent être exacts) sont-ils employés par l’écrivain ? Agit-il dans un but intéressé ? Vous demande-t-on d’accepter quelque chose qui heurte votre sens de la justice ? Vous engage-t-on à accepter pour véridiques des faits que, par expérience, vous savez être à l’encontre de la nature humaine ? L’auteur se sert-il du passé pour glorifier un système religieux ou politique ou bien un mode de vie qui s’est révélé incapable de résoudre véritablement les problèmes de l’humanité ? S’efforce-t-il d’exalter sans raison une nation ou une race et d’en abaisser une autre ? Dans ces cas-là, vous saurez que vous devez faire preuve de prudence.
Il existe cependant une source historique vers laquelle on peut se tourner en toute confiance.
La Bible en tant que livre d’histoire
La Bible est en effet un livre historique absolument digne de foi. Plus une personne craignant Dieu étudie l’histoire attentivement, plus elle apprécie la valeur des narrations historiques de la Bible. C’est en effet le plus ancien livre d’histoire formant un tout cohérent, auquel l’homme a accès. L’historien H. E. Barnes reconnaît : “L’honneur d’avoir produit la première narration historique d’une étendue considérable (...) doit être accordé aux Hébreux de la Palestine ancienne”, qui ont été employés pour assembler la Bible.
Mais, diront certains, comment peut-on prétendre que la Bible a une telle importance ? Ne glorifie-t-elle pas une nation, Israël ? Ne nous demande-t-elle pas de croire l’incroyable, même des miracles ?
Il est vrai que la majeure partie de la Bible concerne la nation d’Israël. Mais qui peut nier que l’histoire d’Israël est présentée de façon honnête ? Le récit fait connaître aussi bien les défauts de la nation que ses qualités. L’histoire du peuple d’Israël est proposée en exemple pour montrer quels châtiments attendent ceux qui refusent de vivre selon les principes de Dieu. L’histoire biblique révèle que Dieu a châtié sévèrement Israël et que finalement il l’a complètement rejeté, lui qui était son peuple particulier lié par une alliance.
La Bible ne glorifie aucune nation ou race. Au contraire, elle déclare clairement : “En toute nation l’homme qui le craint [Dieu] et pratique la justice lui est agréable.” — Actes 10:35.
Il est vrai également que l’histoire biblique parle de miracles. Mais avant de la rejeter pour cette raison, il faut se rappeler que le cadre dans lequel ces miracles se sont produits est parfaitement historique. L’époque et le lieu sont précisés, ce qui rend le récit digne de foi.
On peut citer l’exemple de la mer Rouge qui s’est ouverte pour livrer passage aux Israélites délivrés du joug égyptien. Certaines personnes ont du mal à accepter ce récit raconté par Moïse, un témoin oculaire, mais la plupart d’entre elles ne l’ont jamais vraiment examiné de près.
Celui qui considère avec attention ce passage biblique (les chapitres 12 à 15 du livre de l’Exode Ex 12-15) notera qu’il contient des noms de personnes et de lieux. — Voyez aussi Nombres 33:1-8.
On précise également le moment où prit fin le séjour des Israélites en Égypte. Nous lisons : “Et la résidence des fils d’Israël, qui avaient habité en Égypte, fut de quatre cent trente ans. Et il advint à la fin des quatre cent trente ans, il advint, en ce jour-là même, que toutes les armées de Jéhovah sortirent du pays d’Égypte.” — Ex. 12:40, 41 ; voyez aussi I Rois 6:1.
L’incident de la mer Rouge se trouve donc situé dans le temps et dans l’espace, ce qui lui donne un cachet d’authenticité. Qu’est-ce qu’un historien pourrait faire de plus pour prouver qu’il écrit ce qu’il a réellement vu ? Dans ce cas, sur quelle base peut-on rejeter ce récit comme non-historique ?
Les relations historiques de la Bible sont dignes de confiance. Elles seules montrent l’exactitude des prophéties divines, la supériorité des lois morales de Dieu et l’intérêt constant qu’il porte à la création. Les hommes qui apprennent à connaître le Dieu de l’Histoire, par l’intermédiaire de la Bible, en retireront de grands bienfaits. — Rom. 15:4.
-
-
La Parole de Dieu peut enrichir la vie des hommesRéveillez-vous ! 1974 | 8 octobre
-
-
La Parole de Dieu peut enrichir la vie des hommes
QU’ILS l’admettent ou pas, les hommes ont des besoins spirituels. Rejetant la tentation suscitée par Satan, Jésus Christ déclara : “L’homme devra vivre, non pas de pain seulement, mais de toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah.” (Mat. 4:4). C’est pourquoi même des gens qui ont plus d’argent qu’il n’en faut pour vivre peuvent avoir le sentiment que leur vie est vide de sens si leurs besoins spirituels ne sont pas satisfaits. Bien qu’étant conscients qu’il leur manque quelque chose, ils ne savent pas quoi au juste, et la détresse qui existe actuellement dans le monde ajoute encore à leur insatisfaction.
C’était le cas d’un homme de la Californie. Il nous explique quelle était sa situation et ce qu’il ressentait :
“Ma femme et moi étions heureux en ménage ; nous avions deux beaux garçons, une maison, plusieurs voitures et un voilier. Nous profitions de tous les agréments de la vie et avions deux emplois bien rémunérés qui nous permettaient de payer tout cela. Mais nous n’étions pas satisfaits de cette façon de vivre routinière et effrénée pour acquérir et conserver des biens matériels. Nous avions un mauvais pressentiment concernant l’avenir du monde.
“Nous pensions qu’il fallait le fuir. Nous aimions tous deux la mer. Nous avons donc projeté de construire un bateau et de partir sur une île où nos enfants connaîtraient la sécurité grâce à un isolement pratiquement complet. Évidemment, nous pensions aussi à nous. Nous étions toujours en train de lire des livres qui racontent comment d’autres hommes ont pris la mer. Nous rêvions constamment à des pays lointains où nous ne connaîtrions plus la fumée et la vie routinière du présent monde. Nous avons donc commencé à construire un grand voilier en 1969, tout en essayant d’oublier les difficultés des gens autour de nous.
“Les témoins de Jéhovah frappaient souvent à notre porte. En général, c’est ma femme qui leur répondait, car j’avais deux emplois afin de couvrir toutes nos dépenses. Pourtant, un samedi, c’est moi qui ai accueilli le témoin qui frappait à notre porte. Nous avons commencé à parler de la Bible, et il a soulevé des questions auxquelles je ne pus répondre.”
Cette conversation éveilla l’intérêt de cet homme. Peu après, sa femme et lui commençaient à étudier la Bible avec les témoins de Jéhovah. Cette étude a-t-elle enrichi leur vie de famille ? Leur a-t-elle apporté ce qui leur manquait ? Cet homme continue ainsi son récit : “Ce que nous apprenions et la merveilleuse espérance qui nous était offerte nous ont comblés de joie. Nous comprenions que le seul moyen qui permettrait de nous affranchir de ce système est le Royaume de Dieu et du Christ.”
Cet homme et sa femme ne cherchaient plus à fuir le monde en se rendant dans un autre lieu. Quand leur bateau fut achevé, il ne servit pas à réaliser leur intention première, mais fut vendu. Tous deux se réjouissent maintenant de pouvoir utiliser leurs biens pour aider leurs semblables à se rendre compte que la Parole de Dieu peut enrichir leur vie.
-