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Le genre d’endroit où se danse le discoRéveillez-vous ! 1979 | 22 juillet
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ces trois femmes scandent avec des halètements entrecoupés de ronronnements de chattes les mots ‘Ooooh! je suis en feu!’. La réplique phallique est donnée par un saxophone, et le tout se fond en un ensemble incroyable, digne d’accompagner les spectacles les plus osés de Times Square.” Et la revue d’ajouter que “le style des Ritchies, lourdement chargé d’allusions sexuelles, relève de la tendance fondamentale du disco moderne, à savoir célébrer avant tout le plaisir”.
La revue Time a montré également que le disco faisait une exploitation éhontée de la sexualité en cherchant à éveiller les désirs physiques. Sous le titre “Le règne tapageur de la Reine du Disco”, on lisait ceci: “Déjà, en 1976 (...), elle s’était vu attribuer un disque d’or pour avoir simulé l’orgasme à 22 reprises.”
Les couvertures des pochettes de disques reflètent également ce qu’est la musique disco. À côté des scènes déshabillées, on observe une exploitation souvent plus subtile de la sexualité. Notons comment Discoworld décrivait l’une de ces pochettes: “Les poses de Jaquie et de Dodie se combinent avec celle d’Ednah de manière à former un symbole de trois lettres qui risquent au premier coup d’œil d’échapper à l’observation, mais qui n’en sont pas moins instantanément perçues au niveau de l’inconscient comme les lettres S.E.X.”
Le style vestimentaire du disco s’inspire lui aussi de cette glorification de la sexualité. Le livre La fièvre du disco (angl.) montre la photographie d’une danseuse dans une discothèque de New York. La robe fendue jusqu’à la taille, elle lève la jambe de manière à montrer pratiquement toute la face interne de sa cuisse. La photo s’accompagne des commentaires suivants: “Cette scène (...) résume tout l’attrait qu’exerce le disco.” Parlant des personnes prises ainsi sur le vif dans une discothèque, Paulette Weiss, rédactrice de Stereo Review, disait: “J’ai déjà vu des femmes ôter leurs vêtements sur la piste de danse.”
Dans le même ordre d’idées qui consiste à glorifier un prétendu “plaisir”, la drogue circule librement et massivement dans les boîtes disco. Dernièrement, une arrestation pour usage de stupéfiants opérée dans la plus célèbre discothèque de New York faisait la une des manchettes des journaux américains. Mais le Daily News du 15 décembre 1978 notait qu’“à en croire les habitués, quiconque a eu l’occasion de passer un moment au Studio 54 ne sera pas surpris qu’on y ait trouvé de la drogue. Depuis l’ouverture de cet établissement, en avril dernier, l’échange, la vente et l’usage de drogues telles que la cocaïne et la marijuana y étaient, paraît-il, pratique courante”.
L’intensité sonore et les lumières
Le disco s’écoute à un volume sonore très élevé et avec des éclairages spéciaux. Le son atteint une puissance telle qu’il n’est plus seulement entendu, mais perçu par tout le corps.
Un tel volume sonore peut-il constituer un danger? Une dépêche en provenance de Rio de Janeiro disait ceci: “Le danger que les discothèques pourraient éventuellement représenter pour la santé a amené le gouvernement à différer l’octroi de licences à 20 établissements de la ville méridionale de Porto Alegre, dans l’attente des conclusions de l’enquête médicale qui est actuellement en cours.” L’enquête portait vraisemblablement sur le volume sonore, ce qui se comprend aisément.
Des vérifications effectuées l’an passé dans des discothèques de Long Island (États-Unis) ont révélé que dix-huit d’entre elles diffusaient un volume sonore supérieur à 95 décibels pendant plus de 30 secondes d’affilée. Toutes ces discothèques furent astreintes à afficher à l’entrée l’avertissement suivant: “LES NIVEAUX SONORES ATTEINTS À L’INTÉRIEUR DE CET ÉTABLISSEMENT PEUVENT CONDUIRE À DES DÉFICIENCES AUDITIVES IRRÉVERSIBLES.” Selon les conclusions d’une enquête médicale, les niveaux sonores couramment atteints dans les discothèques peuvent altérer de façon durable les facultés auditives de certaines personnes, surtout si elles y sont exposées régulièrement.
Un autre risque pour la santé provient des lumières. En effet, certaines discothèques sont équipées d’un système laser. “Si le rayon pénètre dans l’œil, dit le professeur Paul Ziemer, de l’Université Purdue, il peut se produire une brûlure de la rétine, avec formation d’une tache aveugle permanente.” En outre, les éclairs de lumière vive qui fusent au rythme de la musique provoquent parfois des vertiges, des nausées et des phénomènes hallucinatoires. Certaines autorités ont dénoncé les dangers de cette pratique, notamment le gouvernement britannique qui a fait paraître une mise en garde à ce sujet dans une brochure sur la sécurité dans les milieux scolaires.
Ces quelques considérations sur le disco, ses origines ainsi que le genre d’endroit que sont les discothèques vous aident-elles à comprendre les inquiétudes exprimées par les surveillants chrétiens réunis à Brooklyn en décembre dernier, lorsqu’il fut question de la popularité croissante de cet engouement?
Et pourtant ce sont précisément ces aspects, jugés dangereux par certains, qui font pour d’autres tout l’attrait du disco. Ils s’imaginent que les risques sont minimes, si tant est qu’ils existent. Ils se disent qu’ils valent la peine d’être courus si l’on veut se donner un peu de bon temps. Mais quelle est l’ampleur réelle du danger? Risque-t-on vraiment de compromettre ses chances de connaître un bien-être et un bonheur durables en fréquentant ces discothèques? Il y a là matière à réflexion.
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Le point de vue chrétien sur le discoRéveillez-vous ! 1979 | 22 juillet
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Le point de vue chrétien sur le disco
EST-IL sage pour un chrétien d’aller dans une “disco” ou de regarder des films tels que La fièvre du samedi soir? Voilà une question qui a engendré bien des discussions et causé quelques inquiétudes dans plus d’un foyer.
Certains surveillants chrétiens ont abordé ce sujet du haut du pupitre, y compris devant de grands auditoires réunis en assemblée. Ils ont le plus souvent insisté sur les dangers auxquels un chrétien risque de se trouver confronté en de tels endroits. Dans quel esprit recevez-vous leurs conseils? Considérez-vous ces surveillants chrétiens comme des “rabat-joie” qui se soucient sans motif des distractions de leurs frères chrétiens?
Les conseils des revues spécialisées
Quels conseils donnent ceux qui suivent le disco de l’intérieur, tels les éditeurs de la revue Discoworld? Une jeune fille de 15 ans leur envoya la lettre suivante: “Il y a encore deux semaines, je fréquentais régulièrement les discothèques, jusqu’au jour où l’un de mes professeurs m’a surprise et en a informé mon père. Dès que les choses se seront calmées, j’ai l’intention d’y retourner, car, pour moi, il n’y a rien de mieux que de danser sur de la musique DISCO.”
Dans son numéro de mai 1977, la revue répondit à cette jeune fille dans les termes suivants:
“Chère Lidia,
“On ne peut pas dire que ce soit une très bonne idée pour une jeune fille de ton âge de fréquenter les discothèques. Il y a de dures réalités dans le monde actuel, et le jour où tu y seras confrontée, cela risque de constituer un cas de conscience aussi bien pour toi que pour ta famille. Je suis sûre qu’il y a un électrophone chez toi et que tu possèdes suffisamment de disques pour danser tout ton soûl. Si tu aimes danser en bande, invite tes amis.”
‘De dures réalités qui constituent un cas de conscience’
Quelles sont ces ‘dures réalités du monde actuel’ auxquelles on risque d’être confronté en fréquentant les discothèques? En quoi risquent-elles de poser un cas de conscience à une jeune fille ainsi qu’à sa famille?
Citons d’abord ce qui constitue l’âme, l’essence même du disco, à savoir l’absence de toute contrainte dans l’expression de sa sexualité. L’atmosphère qui règne dans une discothèque est conçue pour faire perdre aux gens toute retenue, comme l’atteste cet ancien toxicomane, habitué des discothèques, qui est devenu Témoin de Jéhovah: “Sous l’effet de l’éclairage stroboscopique, des pulsations rythmées de la musique et de l’ambiance envoûtante qui règne dans les discothèques, il m’arrivait de ‘flipper’ encore plus qu’avec la drogue.”
Un autre Témoin, qui a dû malheureusement être exclu de la congrégation chrétienne parce qu’il s’était laissé gagner par la mentalité du disco et avait commis l’impureté sexuelle sous toutes ses formes, fit plus tard cet aveu: “C’est une jungle. Même si l’on va dans une discothèque avec sa femme simplement pour le plaisir de danser un peu, les hommes présents l’ont déjà mentalement déshabillée et violée avant même qu’elle ait posé le pied sur la piste.”
L’une des dures réalités auxquelles on est confronté dans une boîte disco tient d’une part à l’ambiance qui fait perdre toute retenue, d’autre part aux sollicitations d’ordre sexuel auxquelles on s’expose. De fait, c’est ce que beaucoup recherchent, peut-être même la majorité. Mais, quant à lui, un vrai chrétien s’en tiendra au conseil suivant: “Fuyez la fornication.” (I Cor. 6:18). Pour être franc, on ne voit pas comment un chrétien pourrait suivre une telle exhortation tout en fréquentant une boîte disco.
Le risque de se livrer à la débauche est loin d’être une vague possibilité. Il s’agit au contraire d’une éventualité bien réelle. Nous recevons régulièrement des rapports sur ce qui arrive aux habitués des discothèques. Or, de quoi s’agit-il? Comme on pourrait s’en douter, de grossesses non désirées, de maladies vénériennes, de ménages brisés, de troubles psychologiques, d’angoisses et de désarroi, sans parler d’une mauvaise conscience. On comprend que la confrontation à de telles réalités puisse constituer un cas de conscience, une situation très regrettable pour une personne ou pour sa famille.
Qu’est-ce qui a de l’importance dans votre vie?
Il y a toutefois une réalité que chaque chrétien doit regarder en face: Tout ce qui est agréable n’est pas forcément bon, et ce qui nous procure du plaisir risque parfois de mécontenter Dieu. Voyez par exemple le cas de Moïse, dont la Bible nous dit: “Par la foi, Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché, (...) car il avait les regards fixés vers le paiement de la récompense.” — Héb. 11:24-26.
Certes, il y a du plaisir et un certain agrément à se mêler à des gens qui ne vivent que pour s’amuser et adoptent la vie dissolue caractéristique du disco. Mais les bienfaits qu’on en retire sont-ils durables? Est-ce qu’un serviteur de Dieu tel que Moïse aurait adopté ce genre de vie? Certainement pas, puisque Moïse refusa la jouissance temporaire du péché parce qu’il aimait Jéhovah et aspirait à la récompense que ce dernier lui préparait.
Il y a quelque temps, on interviewa un Témoin de 25 ans sur la vie qu’elle menait auparavant, lorsqu’elle s’adonnait à la drogue et se livrait à une conduite dissolue. “Je ne peux pas dire, répondit-elle, que cette vie ne me plaisait pas. Ce n’est pas parce que je m’ennuyais que j’ai changé de conduite, même si je ressentais intérieurement une certaine insécurité et une certaine tristesse, mais parce que, au fur et à mesure que j’apprenais ce qui plaît à Jéhovah Dieu, le désir de recevoir son approbation a pris le pas sur tout le reste.”
Qu’est-ce qui revêt une importance majeure pour vous? Est-ce la poursuite temporaire des plaisirs, d’une vie sans bienfait durable et qui risque même de vous confronter à de pénibles réalités? Ou bien est-ce de plaire à Jéhovah, de gagner son approbation ainsi que la vie éternelle
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