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La vie sauve grâce à un nouveau traitementRéveillez-vous ! 1979 | 8 septembre
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Un matin, au réveil, j’eus la preuve manifeste que l’état de Gary s’était amélioré. “As-tu envie de déjeuner, ce matin?”, demandai-je d’un air enjoué. Il faut dire que depuis l’accident Gary n’avait pas absorbé la moindre nourriture. Sa réponse me fit bondir du fauteuil qui me servait de lit: “Je crois bien que oui!”
“Bon, bon!”, dis-je, bouillonnant d’excitation. L’appétit qui revenait était une preuve de plus que mon mari vivrait. Contrairement à l’opinion médicale en vogue, il avait survécu sans transfusion de sang, évitant par la même occasion les complications parfois mortelles qui se produisent souvent à la suite de ces dernières. Il n’en restait pas moins que la raison de son refus était cette loi que Dieu a donnée aux chrétiens: “S’abstenir (...) du sang.” — Actes 15:28, 29.
Un autre drame se joue
Gary n’était pas encore sorti de la salle de réanimation que Bryan fit une forte poussée de fièvre. Au sommet de son crâne, il avait la fontanelle enflée, ce qui révélait une augmentation de la pression interne de la boîte crânienne. Ces signes évoquaient le début d’une méningite cérébro-spinale. Quand la doctoresse m’annonça qu’il allait falloir procéder à une transfusion de plaquettes, un frisson d’horreur me parcourut. La femme m’expliqua que la carence en plaquettes de Bryan était telle qu’une ponction lombaire risquait de déclencher une hémorragie ou de provoquer une paralysie.
La première fois que nous avions conduit Bryan à l’hôpital, une injonction du tribunal avait été délivrée pour nous enlever la garde de notre enfant. Mais on ne lui avait pas administré de sang puisque, de toute façon, cela n’aurait servi à rien. Bryan n’arrivait pas à fabriquer convenablement les plaquettes. Aussi nous étions-nous entendus avec le médecin pour ne pas lui administrer de sang.
Finalement, ce médecin compréhensif arriva. Je le mis au courant des derniers événements. Il déclara qu’il allait pratiquer la ponction lombaire sans transfusion de sang. C’était aussi simple que cela: il n’y aurait pas de sang. Mais cela n’éliminait pas le risque d’hémorragie mortelle ou de paralysie. On fit analyser le liquide céphalo-rachidien au laboratoire, et il apparut que Bryan n’avait qu’une méningite virale. Je poussai un soupir de soulagement.
Un revirement spectaculaire
Depuis la première numération globulaire de Bryan, le jour où nous avions découvert sa maladie, le chiffre des plaquettes s’était maintenu à 4 000. Quelques jours après sa crise de méningite, il se produisit un revirement spectaculaire. Le visage rayonnant de joie, le docteur nous dit: “La numération de Bryan a grimpé un petit peu.
“C’est vrai?”, demandai-je.
“Eh oui, poursuivit-il. Elle est passée à 25 000.”
Au comble de l’émotion, je me mis en tête que Bryan allait vivre. Nous avions perdu tout espoir quand on nous avait expliqué que cette maladie ne laissait que peu de survivants, tout au moins à la connaissance du médecin. Aussi avais-je de la peine à contenir ma joie lorsque j’apportai la bonne nouvelle à Gary. “Ce n’est pas encore bon, Jan”, dit-il sans se laisser émouvoir par mon enthousiasme. C’était évidemment pour mon bien puisqu’un des médecins avait dit que Bryan n’avait qu’une chance sur un milliard de survivre.
Une semaine s’écoula. On emmena Bryan se faire faire une nouvelle prise de sang. Cette fois, ses plaquettes étaient passées à 50 000. Et toutes les semaines, à chaque prise de sang, ce chiffre grimpait. La semaine suivante, il atteignait 193 000, et la semaine d’après: 309 000. Finalement il se stabilisa à 318 000, c’est-à-dire à la moyenne normale. Les médecins en restaient interdits de stupeur, à tel point qu’ils se laissèrent aller à des réflexions comme: “Voilà un bébé unique au monde!” ou encore: “Il va nous rendre tous Témoins de Jéhovah!” Ils sont même allés jusqu’à attribuer l’amélioration de l’état de Bryan à un “miracle”.
Aujourd’hui, aussi bien Gary que Bryan ont recouvré la santé. Je ne sais comment exprimer la gratitude que j’éprouve devant un pareil dénouement. Personne n’accepte de voir un être cher souffrir ou mourir. Pourtant tous ces événements ont gravé en moi le sentiment qu’il existe quelque chose de plus précieux que la vie présente. Ce qu’il y a de plus important, en effet, c’est de garder les lois de Dieu, car, ce faisant, nous bénéficions de la promesse qu’il a faite de nous ressusciter d’entre les morts dans le nouveau système juste qu’il va établir et où nous pourrons jouir de la vie éternelle dans le bonheur et avec une santé parfaite (Rév. 21:3, 4). La fidélité que Jésus Christ a montrée jusqu’à la mort ainsi que la résurrection que Dieu a opérée par la suite sur lui ne prouvent-elles pas que la voie de la sagesse consiste à suivre exactement les exigences de Dieu?
Je suis reconnaissante envers Jéhovah, notre Dieu bon et miséricordieux, de m’avoir donné la force d’endurer ces épreuves et de rester fidèle et intègre. Je trouve que les paroles suivantes, que l’apôtre Paul a rédigées sous l’action de l’esprit saint, s’appliquent tout à fait à mon cas: “Ce trésor, nous l’avons dans des vases de terre, pour que la puissance qui excède la puissance normale soit celle de Dieu et non pas celle qui vient de nous.” (II Cor. 4:7). — D’une de nos lectrices.
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La femme japonaise moderneRéveillez-vous ! 1979 | 8 septembre
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La femme japonaise moderne
De notre correspondant au Japon
PENDANT des siècles, la Japonaise est apparue à l’Occidental comme l’archétype de la grâce, de la beauté et de la soumission passive. On se la représentait à l’étranger comme une servante/épouse en kimono, modeste et silencieuse. Mais la réalité se réduit-elle à cette simple image? Où se situe la Japonaise dans le monde moderne?
En japonais, le rôle de la femme se définit traditionnellement par la formule ryosaï kembo (bonne épouse, mère avisée), et cet idéal est resté inchangé jusqu’à aujourd’hui. L’exemple offert par la grande majorité des Japonaises montre qu’elles savent se réaliser et trouver le bonheur dans un tel rôle. Néanmoins, particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, le statut de la femme au sein de la société japonaise s’est modifié.
Certes, la gracieuse silhouette de la Japonaise en kimono n’a pas disparu, mais on a vu apparaître à ses côtés une jeune femme en blue jeans, voire en short et en bottes. Cette jeune femme dynamique qui porte un ensemble veste-pantalon et qui hèle un taxi peut très bien être aussi la jeune femme en kimono qui suit avec sérieux son cours hebdomadaire d’otcha (cérémonie du thé). En règle générale, la Japonaise moderne continue de montrer les admirables vertus ancestrales que sont la modestie et l’endurance. Par contre, elle donne plus facilement son avis et elle intervient plus que sa grand-mère dans la détermination de son avenir. Même si son mariage est encore parfois arrangé par des tiers, c’est à elle que revient la décision finale. La Japonaise moderne recherche l’instruction, goûte la lecture, veut se réaliser et exploiter ses
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