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Prenez bien garde à votre manière de marcherLa Tour de Garde 1959 | 1er août
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fonctionnant aux États-Unis, environ une assemblée sur trois pourrait être affectée par les 1 334 exclusions. Ainsi le fait que tant d’assemblées ont été affectées et que le nombre des exclusions a doublé en 1957-1958 est un exemple qui doit nous remplir de crainte et nous faire prendre bien garde de ne pas tomber.
21. Comment peut-on mal appliquer Jacques 4:4 concernant l’adoration pure et sans tache et commettre ainsi le péché ?
21 La société du monde nouveau des témoins de Jéhovah doit pratiquer l’adoration pure et sans tache. Le disciple Jacques nous l’a décrite en ces termes : “ Le mode d’adoration pur et sans tache aux yeux de notre Dieu et Père, le voici : prendre soin des orphelins et des veuves dans leur affliction, et se préserver des souillures du monde. Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” (Jacq. 1:27, NW ; 4:4). C’est une idée pervertie que de penser qu’on peut se garder des souillures de ce monde en ne participant pas à sa politique, en restant neutre à l’égard de ses conflits, afin de ne pas être un ami de ce monde ni un adultère spirituel, et qu’on peut en même temps commettre l’adultère ou la fornication physiques, péchant ainsi contre son propre corps.
22. Comment peut-on prendre part à l’accomplissement de Matthieu 24:14 et cependant tomber dans un péché semblable à celui de Balaam ?
22 C’est également une idée pervertie que de penser que tant qu’on accomplit l’ordre prophétique de Matthieu 24:14 en passant beaucoup de temps dans le service du champ, on peut se livrer à l’immoralité avec l’autre sexe. Rappelez-vous que le prophète Balaam fut employé par Jéhovah comme porte-parole pour déclarer des prophéties de bénédiction sur la nation d’Israël mais que plus tard il fut tué pour avoir voulu promouvoir le culte phallique et l’immoralité en Israël à la fin des quarante années dans le désert. — Nomb. 23:4 à 24:25 ; 25:1-3 ; 31:1-8, 15, 16 ; Apoc. 2:14.
23. Comment Paul montra-t-il que la moralité chrétienne est une condition requise tout comme celle de la prédication ?
23 Rendre témoignage au royaume de Dieu est effectivement une condition requise pour obtenir la vie éternelle mais la moralité chrétienne est également une condition. Paul s’écria : “ Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! ” Mais quelques phrases plus loin il ajouta : “ Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres... Ne nous livrons point à l’impudicité (fornication, NW), comme quelques-uns d’eux (Israélites) s’y livrèrent, de sorte qu’il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. ” — I Cor. 9:16, 27 ; 10:8.
24. En commettant l’immoralité physique, de qui se fait-on l’ami ? Par conséquent, à quelle autre espèce d’immoralité s’identifie-t-elle également ?
24 Que personne ne s’abuse : Commettre l’adultère ou la fornication, c’est se faire un ami du monde. On commet donc par la même occasion un adultère ou une fornication spirituelle. En tout cas, on ne se fait pas un ami de Dieu ou de son assemblée. On imite le monde, on le prend pour modèle. C’est une manifestation de l’esprit du monde. On témoigne d’un amour pour ce monde inique “ car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde ”. (I Jean 2:16.) Par conséquent, l’immoralité démontre que le fornicateur fait partie du monde et qu’il est une personne qui n’a pas sa place dans la société du monde nouveau, celle des témoins de Jéhovah.
25. Par quels deux actes énergiques Jéhovah illustra-t-il ce qu’il faut faire de tels membres immoraux de l’assemblée ?
25 Jéhovah retrancha de son assemblée 23 000 fornicateurs, non en une année mais en un seul jour. Les fornicateurs doivent être exclus de son assemblée. Il retrancha même, pendant la bataille près de Silo, les deux prêtres Hophni et Phinées, fils du souverain sacrificateur Éli, parce qu’ils commettaient l’adultère avec les femmes qui servaient à l’entrée de la tente d’assignation, jetant l’opprobre sur Jéhovah Dieu. — I Sam. 2:12, 22-25 ; 3:13, 14 ; 4:4-11, 17.
26. a) Quelles paroles de Paul montrent qu’il y a d’autres péchés qui nécessitent l’exclusion ? b) Quelle doit être la condition de cœur de celui qui prend conscience de la bassesse de sa faute ? Que doit-il faire ?
26 Il est d’autres péchés que la fornication qui nécessitent l’exclusion. Paul écrivit à l’assemblée : “ Je vous ai écrit de n’avoir pas de relations avec celui qui, tout en portant le nom de frère, serait impudique (fornicateur, NW, Da), cupide, idolâtre, diffamateur, ivrogne, escroc ; avec un tel homme il ne faut pas même prendre de repas... Enlevez le pervers (méchant, NW) du milieu de vous. ” (I Cor. 5:11, 13, Jé). Si quelqu’un commet un péché méritant l’exclusion et prend conscience de la bassesse de sa faute et du grand déplaisir qu’il a causé à Dieu, quelle devrait être sa condition de cœur ? Une condition d’affliction. Il devrait être douloureusement affligé et se repentir. Il devrait confesser son péché non seulement à Dieu, qui en a déjà connaissance pour l’avoir vu, mais aussi à l’organisation visible divine par ses serviteurs locaux théocratiquement nommés. Nous vivons un temps critique où il faut chercher la réconciliation avec Dieu et son peuple par Jésus-Christ et demander miséricorde. En accord avec cela, la Bible donne ce conseil : “ Quelqu’un parmi vous est-il malade (spirituellement) ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur (Jéhovah, NW) ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres... afin que vous soyez guéris. ” (Jacq. 5:14-16). Cette voie d’humilité et de confession de son besoin spirituel aide le pécheur à se réconcilier avec Dieu. Cela l’aide à prendre bien garde par la suite à sa façon de marcher devant Dieu.
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Ceux qui nous aident à marcher avec sagesseLa Tour de Garde 1959 | 1er août
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Ceux qui nous aident à marcher avec sagesse
1. Comment les surveillants doivent-ils exécuter l’ordre d’Ésaïe 58:1 ? Comment Matthieu 18:15 leur trace-t-il une façon d’agir ?
LES surveillants spirituels doivent prendre bien garde à la manière dont marchent ou se conduisent les assemblées sous leur direction. Il ne suffit pas d’accomplir l’ordre d’Ésaïe 58:1 en ayant seulement la chrétienté en vue : “ Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob (Israël) ses péchés ! ” Les surveillants théocratiques ne devraient pas seulement attirer l’attention sur les péchés de l’organisation ennemie de la chrétienté. Ils doivent être impartiaux, équilibrés et justes en appliquant un principe. Ils doivent donc attirer l’attention sur tout péché et toute transgression même au sein des assemblées sur lesquelles ils exercent la surveillance. Si le surveillant voit une faute ou est informé d’une faute commise contre l’assemblée par un de ses membres, il doit prendre des mesures à l’égard du transgresseur. Car ce qui affecte l’assemblée l’affecte au même degré. Il doit se pencher sur l’affaire et agir conformément à l’esprit de Matthieu 18:15 (NW) : “ Si ton frère commet un péché, va et expose sa faute entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. ”
2. En pareil cas, quels sont le droit et l’obligation du serviteur d’assemblée ? Quel est le principal but d’une telle action ?
2 En conséquence, le serviteur d’assemblée, avec les autres membres du comité de service, a le droit et l’obligation de convoquer l’offenseur ou l’offenseur apparent afin de connaître exactement ce qui s’est passé. Il doit établir personnellement la culpabilité ou l’innocence de l’offenseur apparent et découvrir, s’il en existe vraiment, les raisons d’exclusion. Le but principal de cette action est de garder la pureté de l’organisation divine visible des brebis, de la protéger contre toute extension du péché. La guérison de l’offenseur est secondaire. — Deut. 13:12-18.
3. Quand il est convoqué, que doit faire un frère accusé, à cause des temps critiques actuels ?
3 D’autre part, un membre de l’assemblée peut être accusé de s’être conduit d’une façon qui mérite l’exclusion. Quand il est convoqué pour être entendu impartialement devant les témoins accusateurs, ce n’est pas le moment pour lui de se justifier et de refuser de se présenter. Pour l’accusé, c’est le moment urgent de chercher la réconciliation avec ses frères troublés. C’est le moment non de se justifier à ses yeux mais de chercher l’unité avec l’organisation en éclaircissant tous les malentendus ou en corrigeant les choses. L’accusé ne devrait pas se montrer obstiné dans le sentiment de sa propre justice, comme une ville forte. “ Un frère offensé est plus qu’une ville forte, et il y a des querelles qui sont comme la barre d’une tour habitée. ” (Prov. 18:19, NW). Si quelqu’un s’aperçoit simplement que les frères ont quelque chose contre lui, il devrait se hâter de régler la question, surtout si c’est lui le pécheur dans ce cas.
4, 5. a) À ce propos, que déclara Jésus dans le sermon sur la montagne ? b) Que signifiaient ces paroles de Jésus et que fait-on en n’en tenant aucun compte ?
4 Dans le sermon sur la montagne Jésus a dit : “ Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. Accorde-toi promptement (règle promptement les choses, NW) avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui. ” — Mat. 5:23-25.
5 Ce n’est qu’après avoir fait tout son possible pour satisfaire la justice et pour réparer les torts contre ses semblables, qu’on est dans une bonne condition pour offrir un sacrifice à Dieu et être agréé par lui. À ce propos il est écrit : “ Le sacrifice des méchants est en horreur à l’Éternel, mais la prière des hommes droits lui est agréable. ” (Prov. 15:8 ; 21:27). Que personne ne s’abuse lui-même en ne tenant aucun compte de ce fait.
6. En cas d’accusation contre lui, que fera un frère qui recherche la paix ? Pourquoi ne devrait-il pas résister et se justifier ?
6 Dans son désir de garder ou de rétablir de bonnes relations avec ses frères et son Dieu, un chrétien voué doit être disposé à écouter la plainte portée contre sa conduite afin de voir s’il est vraiment en faute. Le simple fait qu’il a déplu à ses frères par sa conduite devrait le préoccuper. Cela devrait le décider à éclaircir les malentendus ou à régler la chose. Il ne devrait pas se hérisser avec indignation et dire : “ Si ce que je fais ne leur plaît pas, qu’ai-je à m’en soucier ? Je sais que je ne fais aucun mal, que je suis innocent. S’ils veulent absolument me mettre dans mon tort, cela montre leur mauvaise condition de cœur. Je ne me soucie absolument pas de ce qu’ils pensent. ” Une telle attitude de résistance, d’obstination et de justification de sa propre conduite ne contribue pas à la paix et à l’harmonie de l’assemblée. C’est tenter en insensé de répondre à une chose avant de l’avoir entendue, avant de connaître l’autre point de vue. Dans les Proverbes (18:13) il est écrit : “ Celui qui répond avant d’avoir écouté fait un acte de folie et s’attire la confusion. ”
IL N’EST PAS BON DE SE JUSTIFIER
7. Pourquoi ne suffit-il pas qu’il présente seul l’affaire ? Que devrait-il faire à l’égard des autres qui sont troublés à son sujet ?
7 Quelqu’un peut se croire innocent. Quand il plaide sa cause dans l’affaire, ses arguments peuvent l’appuyer, justifier sa conduite. Mais il n’a présenté qu’un côté de la question. Après que ceux qui trouvent à redire à sa conduite sont venus faire leur déposition et présenter leur point de vue de la chose, il constatera peut-être qu’il n’est pas aussi innocent qu’il le croyait. Proverbes 18:17 dit : “ Le premier qui parle dans sa cause paraît juste (selon son propre témoignage) ; vient sa partie adverse, et on l’examine. ” Sa partie qui vient déposer contre sa cause lui donnera certainement des raisons de pratiquer un sérieux examen de conscience, le mettra mal à l’aise et le rendra moins sûr de sa position. Pour le moins, cela l’aidera à voir pourquoi il ne paraît pas si innocent et pur aux yeux des autres. Il doit déterminer où se trouve la faute, si oui ou non elle se trouve en lui. Il devrait au moins faire tout son possible pour éclaircir le malentendu, au cas où les autres ont mal interprété les choses. Il devrait respecter l’attitude des autres frères de bonne foi et s’excuser en cas d’offense, même si cette offense consiste seulement dans le fait qu’il s’est montré sans tact et inconsidéré et non dans un péché réel.
8. Qui, de tous, peut trouver des fautes en lui ? Quelle devrait être sa prière pour rester dans de bonnes relations ?
8 Si personne sur la terre ne peut le faire, Jéhovah Dieu peut certainement trouver beaucoup de fautes en lui. Proverbes 20:9 déclare : “ Qui dira : J’ai purifié mon cœur, je suis net de mon péché ? ” Connaissant sa condition de pécheur de naissance et sa tendance à commettre le péché, le chrétien devrait s’humilier et se montrer disposé à se laisser corriger en priant avec le psalmiste : “ Les erreurs — qui peut les discerner ? Des péchés cachés déclare-moi innocent. Aussi des actes présomptueux retiens ton serviteur ; qu’ils ne me dominent pas. En ce cas je serai complet, et je serai resté innocent de beaucoup de transgressions. Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Jéhovah mon Rocher et mon Rédempteur ! ” (Ps. 19:12-14, NW). Cela nous aidera à marcher droit devant Dieu.
9. Pourquoi Élihu s’enflamma-t-il de colère contre Job ? Que ne doit pas faire un accusé pour détourner l’attention de sa personne ?
9 Rappelez-vous que le jeune homme Élihu s’enflamma de colère contre le patient Job “ parce qu’il se justifiait lui-même plutôt que (plus que, NW) Dieu ”. (Job 32:2, Da.) Job était innocent et cependant il avait tort de penser et de parler comme si Jéhovah était personnellement responsable de ses souffrances, comme si Dieu faisait venir le malheur tant sur le juste que sur l’injuste (Job 9:22, 30-35 ; 27:1-6 ; 30:19-23 ; 19:6-22 ; 6:4 ; 7:19-21). Quand quelqu’un fait face à une exclusion possible, ce n’est pas le moment de rétorquer, de récriminer ou d’en accuser d’autres, comme les communistes impies, afin de détourner l’attention de soi en la dirigeant sur les défaillances et les fautes des autres et de montrer qu’ils ne valent pas mieux et méritent également le jugement.
10. Dans un sens total, devant qui comparaissons-nous quand nous sommes interrogés ? Pour répondre à la principale question impliquée, que devrions-nous faire ?
10 Ce n’est pas simplement devant un comité de service que nous comparaissons quand une accusation pèse sur nous. Nos fautes secrètes sont bien connues de Dieu, sinon du comité de service. Dieu jugera avec exactitude nos fautes secrètes et les amènera en jugement en son temps (Eccl. 12:16 12:14, NW ; I Cor. 4:4, 5). La principale question à laquelle il nous faut répondre est donc celle-ci : Puis-je me justifier devant Dieu ? Pour être certain de pouvoir le faire, il faut pratiquer l’examen de conscience à l’aide du projecteur de la Parole divine, car sa Parole est “ plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte ”. — Héb. 4:12, 13.
11. En dehors des individus, pour qui cela est-il encore vrai ? Comment cela fut-il illustré dans le cas d’Acan, le fils de Zerach ?
11 Puisque cela est vrai pour des individus, c’est également vrai pour un groupe d’individus, une assemblée ou une organisation. Souvenez-vous de l’Israélite Acan, le fils de Zérach, qui prit part à l’attaque de la ville de Jéricho après que Jéhovah Dieu eut miraculeusement fait tomber les murailles de la cité. Toutes les choses de valeur de cette ville devaient être consacrées à Jéhovah car pour Dieu Jéricho était les prémices du pays de Canaan. Mais Acan vola Dieu en s’appropriant une partie du butin de la ville, à savoir un beau manteau de Schinear, deux cents sicles d’argent et un lingot d’or du poids de cinquante sicles. Acan enfouit ces objets dans le sol au milieu de sa tente, persuadé que personne en dehors de sa famille ne connaissait la chose et qu’il s’en était tiré sans dommage. Mais Dieu avait vu le péché d’Acan et comment il s’était rendu impur. Tant que cet homme et sa famille resteraient impunis au sein d’Israël, la nation ne pouvait réussir dans la conquête de la Terre promise de Canaan. C’est pourquoi Dieu fit démasquer Acan qui fut retranché par lapidation. Après quoi, l’assemblée d’Israël progressa selon la volonté divine. — Jos. 7:1 à 8:2.
12. Par conséquent, qui Dieu peut-il actuellement démasquer dans notre sein ? Pourquoi faut-il alors employer notre cuirasse spirituelle et le bouclier de la foi ?
12 De même aujourd’hui Dieu peut par ses saints anges découvrir les Acan péchant en secret dans notre sein. Puisse personne d’entre nous être un tel Acan ! C’est pourquoi il faut surveiller notre cœur et nos reins. “ Mais (Jéhovah) des armées est un juste juge, qui sonde les reins (émotions intimes) et les cœurs. ” (Jér. 11:20). Il faut porter la cuirasse de la justice et savoir employer avec adresse le bouclier de la foi afin de garder purs et droits notre cœur et nos émotions profondes. — Éph. 6:14, 16.
13. De quel courage, semblable à celui de Nathan, doivent faire preuve les surveillants ? Mais de quoi doivent-ils être certains en premier lieu ?
13 Les surveillants doivent être courageux comme Nathan et non faibles comme le souverain sacrificateur Éli. Comme le prophète Nathan, ils doivent appliquer la Parole divine au membre de l’assemblée qui est en faute et lui dire sans crainte : “ Tu es cet homme-là ! ” (II Sam. 12:7). Mais ils doivent être bien certains de posséder tous les faits nécessaires pour former un jugement droit, d’avoir l’appui de la Parole divine et de n’être pas mus par des motifs égoïstes.
14. Comment les comités devraient-ils employer le redoutable pouvoir de l’exclusion ? Quel avertissement de Jésus doivent-ils se rappeler à cet égard ?
14 Les comités de service détiennent un pouvoir redoutable, celui d’exclure de l’assemblée les rebelles et ceux qui vivent dans le désordre. Ils doivent en faire un usage prudent non seulement pour éviter d’avoir des ennuis avec les tribunaux du pays mais aussi pour éviter de pécher en s’en servant injustement ou en en abusant. Il ne faut jamais l’employer pour satisfaire une rancune contre un membre de l’assemblée ou pour se débarrasser de quelqu’un qui n’est pas aimé par un ou par tous les membres du comité de service ou qui est une cause d’irritation ou d’envie et qu’on pense qu’il vaut mieux écarter. Pour se garder des mauvais motifs, un chrétien se rappellera cet avertissement de Jésus : “ Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. ” — Mat. 7:1, 2.
COMMENT TRAITER LES BAVARDAGES ET LES CALOMNIATEURS
15. Comment, sans mauvais motifs, un comité peut-il s’attirer un jugement dans un cas d’exclusion ?
15 Même sans mauvais motifs de sa part, un comité de service peut agir en toute bonne foi et s’attirer néanmoins un jugement pour n’avoir pas appliqué correctement les principes bibliques à un cas où le comité décide une exclusion. Ce peut être un cas qui implique autre chose qu’un adultère ou une fornication. Prenons, par exemple, le bavardage. Un comité peut ne pas faire la distinction entre le bavardage et la calomnie.
16. Quelle est la différence entre le bavardage, la médisance et la calomnie ?
16 La calomnie peut être du bavardage ; mais tout bavardage n’est pas calomnie. Le bavardage se définit comme du papotage, surtout au sujet des affaires d’autrui. C’est tenir des propos sans gravité, colporter des nouvelles, des potins. Il peut se transformer en médisance quand il devient un bruit sans fondement ou une rumeur générale qui porte atteinte à une réputation. La médisance est ordinairement plus ou moins malveillante car on la fait par méchanceté avec l’intention de nuire à celui dont on médit. Le bavardage peut consister en des propos ou des écrits familiers, sans conséquence, et n’être entaché d’aucune calomnie. Il se transforme en calomnie quand il devient une diffamation d’autrui, quand il se compose de paroles, de nouvelles ou d’imputations malveillantes, mensongères et diffamatoires, destinées à entamer une réputation. En matière de droit, la calomnie est une diffamation par des paroles orales plutôt que par écrit ou par d’autres moyens.
17. Qu’a dit Paul à Timothée au sujet des bavards ?
17 L’apôtre Paul a parlé de la façon de traiter les bavards. Il écrivit au surveillant Timothée et lui donna les instructions suivantes au sujet des jeunes veuves toujours en âge de se marier et qui ne devaient pas être mises sur le rôle des personnes que l’assemblée devait aider matériellement : “ Mais refuse les jeunes veuves ; car, lorsque la volupté les détache de Christ, elles veulent se marier, et se rendent coupables en ce qu’elles violent leur premier engagement. Avec cela, étant oisives, elles apprennent à aller de maison en maison ; et non seulement elles sont oisives, mais encore causeuses (phlyaroi)a et intrigantes, disant ce qu’il ne faut pas dire. Je veux donc que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison, qu’elles ne donnent à l’adversaire aucune occasion de médire ; car déjà quelques-unes se sont détournées pour suivre Satan. Si quelque fidèle, homme ou femme, a des veuves, qu’il les assiste, et que l’Église n’en soit point chargée, afin qu’elle puisse assister celles qui sont véritablement veuves. ” — I Tim. 5:11-16.
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“ Entraîné par le tourbillon ”La Tour de Garde 1959 | 1er août
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“ Entraîné par le tourbillon ”
“ L’homme moderne, a déclaré Albert Schweitzer, est submergé par la masse comme il ne l’a jamais été à aucun autre moment de l’histoire... La régression de ses facultés naturelles le transforme en un individu susceptible d’absorber, d’une façon presque maladive, les points de vue que la société et ses organismes d’expression ont définis et lancés, comme du “ prêt à porter ”, dans la circulation. Puis, au-dessus de cela, elle est devenue, avec ses organismes bien à point, une puissance jusqu’alors inconnue dans la vie spirituelle. L’absence d’indépendance chez l’homme a été pour elle si sérieuse que ce dernier en est venu à presque cesser de proclamer une existence spirituelle bien à lui. Il ressemble à une balle de caoutchouc qui a perdu son élasticité et qui cependant offre toujours l’impression d’avoir conservé ses qualités. L’homme est entraîné par le tourbillon de la masse, dont il extrait des opinions qui sont pourtant sa vie, que la conclusion à apporter à ces problèmes soit d’ordre national ou politique, ou même une question de croyance. ” — Décadence et restauration de la civilisation.
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