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Le mensonge mène à la mortLa Tour de Garde 1955 | 1er février
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par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés. ” — II Thess. 2:9-12.
15. a) Les menteurs trompent-ils Jéhovah ? b) Sur quelle base Jéhovah juge-t-il les hommes ? Pourquoi ?
15 On ne peut tromper Jéhovah. Il sait exactement quel est le désir de chacun et c’est sur cette base que les hommes sont jugés. “ L’Éternel sonde tous les cœurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi ; mais si tu l’abandonnes, il te rejettera pour toujours. ” (I Chron. 28:9). Ceux dont le cœur est inique et dont les motifs sont impurs n’entreront pas dans le monde nouveau fondé sur la justice et la vérité. Seuls y entreront ceux dont le cœur est pur et droit. “ Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! ” (Apoc. 22:14, 15). Ceux qui pratiquent le mensonge et d’autres formes du mal prospérant en ce monde soumis à Satan seront rétribués selon leurs œuvres. Jéhovah est catégorique sur ce point. “ Voici ce que dit le Fils de Dieu... Je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos œuvres. ” — Apoc. 2:18, 23.
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Les chrétiens vivent selon la véritéLa Tour de Garde 1955 | 1er février
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Les chrétiens vivent selon la vérité
“ C’est pourquoi, renoncez au mensonge (ayant rejeté le mensonge, La), et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. ” — Éph. 4:25.
1. Pourquoi aucune forme du mensonge ne devrait-elle avoir cours dans l’assemblée de Dieu ?
JÉHOVAH DIEU possède aujourd’hui une société, celle du monde nouveau. Dans toute la terre il choisit des hommes et les instruit pour la vie dans le monde nouveau. Il veut que ces privilégiés se purifient et se gardent purs de ce vieil ordre de choses dominé par Satan. Ils ne doivent pas s’adonner aux pratiques ayant cours en ce monde. Le chapitre trois de l’épître aux Colossiens Col 3 donne certains conseils appropriés. Aux Col 3 versets 9 et 10 il est écrit : “ Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. ” Le moment est venu pour les chrétiens de veiller avec soin sur leur mode de vie. Il est sage d’éviter toutes les choses qui font mentir et nous conduisent sur une voie opposée à la vérité. “ Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. ” (Jacq. 3:13, 14). Cela revient à dire qu’il faut peu de temps pour que succombe au mensonge celui dont le cœur est en proie à un zèle amer et à un esprit de dispute. Une injustice provoque une autre injustice, un mensonge engendre un autre mensonge. Aucune forme de mensonge ne devrait avoir cours au sein de l’assemblée de Dieu, car il est abhorré par Jéhovah.
2. Qu’arrive-t-il à ceux qui, au sein de l’assemblée, pratiquent le mensonge ?
2 Il est arrivé dans le passé et à notre époque que des personnes ont menti au sein de l’organisation. Cela a toujours suscité des difficultés, surtout pour les menteurs. Le mensonge est souvent dit par crainte de l’homme ou par fierté. Le chapitre 5 du livre des Actes nous rapporte un cas de mensonge. Nous citons : “ Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété, et retint une partie du prix, sa femme le sachant ; puis il apporta le reste, et le déposa aux pieds des apôtres. Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au saint esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ? S’il n’eût pas été vendu, ne te restait-il pas ? Et, après qu’il a été vendu, le prix n’était-il pas à ta disposition ? Comment as-tu pu mettre en ton cœur un pareil dessein ? Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs. ” Sa femme qui s’était entendue avec lui pour mentir connut le même sort. Ce couple de menteurs se livrait à l’hypocrisie. Il voulait paraître ce qu’il n’était pas. Si tous les deux avaient dit la vérité, s’ils avaient dit qu’ils retenaient une partie du prix, ils n’auraient commis aucun mal. Mais leurs cœurs n’étaient pas droits. Jéhovah en sonda les replis les plus cachés et vit la raison pour laquelle ils agissaient ainsi. Leurs cœurs étaient mauvais. C’est pourquoi il condamna les deux coupables. Le cas d’Ananias et de Saphira montre que des personnes peuvent être exclues pour avoir menti, car Jéhovah a exclu ces deux menteurs pour toujours. Le mensonge ne paie pas.
DIRE LA VÉRITÉ ENTRE FRÈRES
3, 4. a) Quelle déposition fera le témoin lorsqu’un frère comparaît devant les responsables de l’assemblée ? b) Quels facteurs susceptibles de conduire au mensonge le chrétien doit-il éviter ? c) Citez des exemples bibliques montrant le mal que peut commettre le faux témoin.
3 Dans nos rapports avec nos frères nous devons dire la vérité. Nous devons garder l’assemblée dans la vérité et la pureté. Dans Proverbes 6:19 Jéhovah nous dit qu’il hait le faux témoin qui profère des mensonges. Si la vérité est dite en tout temps aucun intérêt ne sera lésé. Prenons le cas d’un frère accusé comparaissant devant les responsables d’un groupe. On veut savoir s’il a bien ou mal agi. Celui à qui l’on demandera de témoigner dira la vérité sur le frère, même si cela doit lui attirer une petite persécution ou des reproches de la part de celui qui pense comme ce monde. On ne devrait jamais colorer son témoignage par crainte de représailles. Certaines peuplades primitives recourent au mensonge par crainte du pouvoir des sorciers, mais les témoins de Jéhovah n’ont pas cette crainte ; l’armure complète de Dieu les protège (Éph. 6:11-20). Les liens de famille ou de clan ne doivent pas pousser une personne à déformer, par manque de loyauté, son témoignage pour protéger un coupable. Il est des personnes qui s’ingénient constamment à plaire à celui qu’elles considèrent comme leur supérieur en disant ce qui flatte ses oreilles. Mais le désir de plaire à l’homme ne devrait jamais nous inciter à dire des mensonges à l’assemblée ou en d’autres circonstances. Celui qui veut plaire à Jéhovah ne présentera donc pas un témoignage tendancieux. Le mensonge et la vérité ne peuvent sortir de la même bouche chrétienne. — Jacq. 3:10, 11.
4 Jéhovah n’aime pas le menteur qui est prêt à déposer faussement en échange d’un avantage quelconque. Lors d’une comparution, on ne doit jamais dire de mensonges dans le dessein de nuire au prévenu. Le faux témoin est une abomination aux yeux de Dieu. Sa fausse déposition lui vaudra peut-être la faveur de quelqu’un ou lui apportera des avantages matériels, mais il n’aura pas la faveur de Dieu. “ Un témoin fidèle ne ment pas, mais un faux témoin dit des mensonges. ” (Prov. 14:5). Un faux témoignage peut faire beaucoup de mal. Naboth subit la mort à cause de faux témoins (I Rois 21:8-13). Des faux témoins déposèrent contre Jésus et ont une part de responsabilité dans sa mort. Des faux témoins accablèrent Étienne. Le faux témoignage est une forme du mensonge. Il est particulièrement inique quand il nuit à autrui, ce qui arrive le plus souvent. — Mat. 26:60, 61 ; Actes 6:10, 11.
5. Quand et comment devrions-nous réfuter un faux témoignage ?
5 Vous pouvez ignorer les bavardages dont vous êtes l’objet, mais si quelqu’un porte un faux témoignage contre vous devant un tribunal, vous devez vous défendre et réfuter l’accusation par des preuves. Vous ne devriez pas permettre qu’un faux témoignage soit retenu contre vous. L’apôtre Paul présenta sa défense lorsqu’il comparut devant les chefs. Le cas de Jésus était différent. Il se trouvait en présence d’une foule excitée et d’hommes iniques dépourvus de toute conception de justice. Leur présenter une longue défense eût été sans effet. En outre Jésus savait le moment venu de donner sa vie. Un faux témoignage peut provoquer notre légitime colère, mais nous devrions nous maîtriser et ne pas répliquer par des mensonges. Nous continuerons à observer les justes lois de Dieu et à suivre ses principes en disant la vérité. Les méchants portent la responsabilité de leurs paroles et de leurs actes. — Ps. 119:69, 70.
6, 7. Que devrait-on faire pour protéger les intérêts de nos frères et garder l’unité au sein de l’assemblée ?
6 Il arrive parfois que l’on doive prendre en considération les intérêts de nos frères. Si des questions plus ou moins personnelles sont posées à propos d’un frère et que celui qui interroge n’est pas un des serviteurs du groupe ayant le droit de prendre des informations, il est préférable que le chrétien interrogé s’occupe de ses propres affaires et garde le silence. Découragez les indiscrets. En d’autres termes, ne nous adonnons pas au bavardage. Rappelons-nous que Jéhovah hait non seulement le témoin qui dit des mensonges mais aussi celui qui excite des querelles entre frères. On ne devrait pas chuchoter contre un frère. Si vous croyez que votre frère a commis le mal, et que vous vouliez le lui dire, allez le trouver directement. Mais ne faites pas circuler des bruits à son sujet. En termes plus nets, chacun devrait s’occuper de ses propres affaires et ces affaires devraient être conformes à la Parole de Jéhovah. Il ne s’attirera alors aucun ennui pour s’être ingéré dans les affaires d’autrui. — Prov. 16:28 ; 18:8 ; Mat. 24:48-51 ; I Pi. 4:15.
7 Lorsqu’un frère ayant besoin d’une aide spirituelle vient vous trouver pour vous parler de ses problèmes, de ses difficultés personnelles ou d’une faute commise il y a plusieurs années mais ne méritant pas l’exclusion, ne lui refusez pas votre aide en tant que chrétien mûr, montrez-lui comment régler ses affaires. Mais rappelez-vous qu’il y a un temps pour toute chose. Ne mettez pas votre frère dans la confusion lorsqu’il est dans un temps de détresse. Il est inutile de raconter à tout le monde ce que vous savez. Ne refusez pas votre aide à ce frère, mais ne divulguez pas ses problèmes et ses difficultés ou les confidences qu’il vous a faits en un temps de détresse. Faites preuve d’amour envers votre frère. Faites-le pour l’unité de l’organisation de Dieu. — Prov. 11:13.
8-10. a) Par quelle conduite envers nos frères prouvons-nous que nous aimons Dieu ? b) Comment les vains bavardages peuvent-ils nuire aux frères et manifester un manque d’amour chrétien ?
8 Si quelqu’un se disant chrétien proclame qu’il aime Dieu, il doit aussi aimer son frère. S’il n’aime pas son frère, c’est un menteur : “ Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. ” — I Jean 4:20, 21.
9 Si un frère s’est vu pardonner une faute qu’il a commise il y a vingt ans, pourquoi la rappeler continuellement ? Ce n’est pas faire preuve d’amour envers lui. Si vous aimez vraiment votre frère vous ne parlerez pas contre lui. Il est vrai que nos paroles doivent être conformes à la vérité, mais nous ne sommes pas obligés de dire tout ce que nous savons sur notre frère. Si on lui a pardonné, l’affaire est close, elle ne devrait pas faire le sujet de bavardages à la Salle du Royaume ou ailleurs. Ce n’est pas faire preuve de miséricorde que de ressasser les mêmes histoires à propos d’un frère et de rappeler ses fautes. Comment contribue-t-on ainsi à préserver l’unité de l’assemblée ? Comment cherche-t-on à préserver la joie qui doit régner parmi les frères ? Les vérités du Royaume et les expériences dans le champ, voilà ce qui devrait alimenter la conversation de celui qui désire parler.
10 Ceux qui excitent des querelles par de vains bavardages ou séduisent par de fausses doctrines ne veillent pas aux intérêts de l’organisation de Jéhovah. Dans Tite 1:10-12 l’apôtre Paul nous parle de rebelles, de vains discoureurs et de séducteurs, montrant comment ils bouleversent des familles entières en enseignant des mensonges. Il fit mention des “ Crétois ” perpétuels menteurs. Il montra au Tit 1 verset 9 que les serviteurs dans le groupe doivent réfuter ceux qui contredisent la vérité. La vérité doit être préservée au sein de l’assemblée de Dieu.
PRATIQUER LA JUSTICE ET L’HONNÊTETÉ
11. a) Montrez que pratiquer la justice, c’est aussi dire la vérité. b) Est-il possible que des personnes malhonnêtes s’infiltrent pour un temps dans l’assemblée de Dieu ?
11 “ On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. ” (Michée 6:8). Pratiquer la justice, c’est aussi dire la vérité. Ces qualités doivent exister chez le chrétien. Les chrétiens sont des frères qui entretiennent entre eux des rapports honnêtes et s’aident mutuellement. Mais il n’est pas demandé au chrétien miséricordieux de tolérer indéfiniment au sein de l’organisation quelqu’un dont les motifs ne sont pas purs. Il arrive que des personnes viennent aux réunions et s’unissent à la société du Monde Nouveau, mais elles ne sont pas honnêtes ni éprises de vérité et de justice. Elles méritent le nom de “ tire-sous ” qu’on leur donne parfois, car ce sont des gens pleins de ruses qui cherchent à emprunter de l’argent ou des biens à leurs frères, sans intention de les leur rendre. Ces individus prennent les dehors du chrétien, mais ils songent avant tout à leurs propres intérêts. Judas était un voleur qui montra une sympathie hypocrite pour les pauvres. — Jean 12:6.
12. a) Est-ce une bonne habitude d’emprunter de l’argent aux frères ? b) Quelle expiation Dieu avait-il prévue en Israël ? Comment le coupable devait-il réparer sa faute ?
12 On ne devrait pas prendre l’habitude d’emprunter de l’argent à ses frères. Il y a parfois de bonnes raisons de le faire, mais souvent les emprunts provoquent des difficultés dans les groupes (Luc 6:35). Si des frères font des affaires ensemble, conviennent de verser une certaine somme d’argent ou de payer en marchandises, ils devraient tenir leurs promesses, dire la vérité et éviter toute malhonnêteté. Pour prévenir les oublis et les querelles, il est bon d’établir un document écrit sur de telles affaires. L’escroquerie, la duperie et la fraude sont des péchés aux yeux de Dieu. En Israël Dieu avait prévu l’expiation de tels péchés. Celui qui s’en rendait coupable devait réparer sa faute. Nous citons : “ Si quelqu’un pèche et commet une fraude envers Yahvé en trompant son compatriote au sujet d’un dépôt, d’une garde ou d’un retrait d’objet, ou s’il exploite ce compatriote, ou s’il trouve un objet perdu et le nie, ou s’il prête un faux serment à propos de n’importe quel péché que peut commettre un homme, s’il pèche et devient ainsi responsable, il devra restituer ce qu’il a retiré ou exigé en trop : le dépôt qui lui fut confié, l’objet perdu qu’il a trouvé, ou tout objet au sujet duquel il a prêté un faux serment. En le majorant d’un cinquième, il versera ce capital au détenteur de l’objet au jour où lui-même est devenu responsable. Puis il amènera à Yahvé comme sacrifice de réparation un bélier sans défaut de son troupeau ; on l’estimera à la valeur versée au prêtre pour un sacrifice de réparation. Celui-ci fera sur lui le rite d’expiation devant Yahvé et il lui sera pardonné, quel que soit l’acte qui ait entraîné sa responsabilité. ” — Lév. 5:21-26 ; 19:11-13, Jé 6:2-7, NW.
13. Le principe d’honnêteté établi par Jéhovah a-t-il été changé aujourd’hui ?
13 Les chrétiens ne se trouvent pas sous la Loi qui liait Israël, mais nous sommes tenus d’être honnêtes et de régler nos dettes. Nous ne devons pas tromper notre prochain ; aucune fraude ne devrait nous séparer de lui. Si nous avons commis une faute de cette nature envers notre frère, nous devrions en demander pardon à Dieu. Dans les affaires les frères se laisseront guider par les principes de justice et d’honnêteté ; ils écarteront le mensonge et la fraude de leur milieu.
14. Comment le chrétien devrait-il procéder pour rentrer en possession de son bien ?
14 De temps à autre la Société reçoit de la part de frères ou de groupes des rapports lui apprenant que certaines personnes malhonnêtes et immorales se sont infiltrées dans l’assemblée (Jude 4). On sait comment procéder avec les personnes immorales, mais que faire avec ceux qui cherchent à duper leurs frères ou ceux qui se donnent les apparences d’un chrétien simplement pour emprunter de l’argent, rappelant Psaume 37:21 : “ Le méchant emprunte, et il ne rend pas ” ? Si par amour un frère avance à un autre de l’argent ou des biens matériels pour un certain temps, et qu’après écoulement du temps convenu, l’emprunteur ne s’est pas acquitté de sa dette, le prêteur peut aller le trouver pour lui demander de le rembourser intégralement. Il est bien d’aller trouver votre frère si vous avez quelque chose contre lui (Mat. 18:15-17). S’il refuse de régler sa dette, le frère lésé peut en parler au serviteur de groupe et demander de se présenter en même temps que son débiteur devant le comité. À ce moment-là on comprendra tout l’avantage que le document écrit présente sur de simples promesses orales. Si la culpabilité est établie, le comité fixera un temps limité mais raisonnable pour le règlement des dettes ou la réparation des torts.
15. a) Que peut faire le groupe si l’emprunteur refuse de payer sa dette ? b) Peut-on porter l’affaire devant les tribunaux ? c) Avant de recourir aux tribunaux, à quoi devrait-on réfléchir ?
15 Et si l’emprunteur refuse de payer ses dettes ? Le frère prêteur doit-il le poursuivre devant les tribunaux ? Les Écritures nous conseillent de porter de telles affaires devant les frères mûrs du groupe et non devant les tribunaux (I Cor. 6:1-10). Mais le coupable peut être exclu pour escroquerie. On devrait alors l’éviter. L’exclusion est le plus grand châtiment que peuvent infliger des hommes, car lorsque des frères mûrs agissent selon le conseil des Écritures, ils agissent à la place de Jéhovah et le jugement vient de sa Parole. C’est à la personne lésée de décider alors si elle doit poursuivre ou non l’exclu devant les tribunaux. L’exclu n’est plus un frère et le groupe a fait tout ce qu’il a pu dans ce cas. La seule ressource seraient les tribunaux. Mais avant de recourir à eux, on devrait réfléchir à la dépense de temps et d’argent. Les procès coûtent cher et souvent le dédommagement obtenu sert à payer les honoraires d’avocats. On devrait aussi réfléchir au blâme qu’un tel procès peut faire retomber sur l’œuvre. C’est pourquoi un frère peut, à cause de ce blâme, ne pas traîner un autre devant les tribunaux. Paul nous dit qu’il vaut mieux souffrir une injustice que d’attirer l’opprobre sur l’assemblée. Mais lorsqu’il s’agit d’un exclu le cas est différent, bien que le public en général ne comprenne pas que celui qui est poursuivi devant les tribunaux a été exclu. Si l’on intente une action en justice on devrait chercher à obtenir une restitution et non une vengeance. Celui qui est décidé à pousser les choses jusqu’à ce point pour qu’on lui rende son argent devrait au moins avoir un document écrit établissant son droit dans l’affaire portée devant la justice. Si le frère lésé décide de clore l’affaire, elle sera laissée entre les mains de Jéhovah qui sonde les cœurs et les motifs et donne la vie à ceux qui agissent avec droiture. — Rom. 12:17-19 ; I Cor. 5:11-13 ; Héb. 10:26-31.
16. Comment des frères peuvent-ils faire preuve de miséricorde ?
16 Dans beaucoup de cas on devra faire preuve de miséricorde. Une personne qui a emprunté quelques francs peut avoir complètement oublié de les rendre, sans avoir aucune intention de mal faire. On devrait lui permettre de faire la restitution et, si son cœur est droit, elle aura le désir de s’acquitter au plus vite de sa dette envers son frère. Quelques frères, non dans le besoin, désireront peut-être remettre des dettes (Mat. 6:12 ; 18:23-35 ; Luc 7:41-43). Nul ne devrait s’attendre que sa dette soit remise. La remise n’est pas une obligation. Une dette peut être remise par amour fraternel. La conscience du débiteur devrait l’inciter à régler sa dette, du moins il devrait faire un effort en ce sens. Dans des cas peu importants, le comité du groupe peut recommander la remise de la dette d’une personne tombée malade ou indigente, mais ce n’est qu’une recommandation et la décision finale appartient toujours au prêteur. Cela montre qu’il est important que des frères sages et mûrs figurent dans le comité du groupe.
17. a) À quoi un serviteur doit-il veiller en mettant un groupe en garde contre une personne malhonnête ? b) L’exclu peut-il être rétabli ?
17 Si dans les annonces faites au groupe on attire son attention sur quelqu’un qui refuse de payer ses dettes ou fait dans cet esprit des emprunts aux frères, le serviteur de groupe devrait faire l’annonce en veillant à ne rien dire qui puisse être considéré comme une diffamation. Il rapportera simplement les faits ou il dira que telle personne a été exclue pour vol ou refus de payer ses dettes. Les membres du groupe seront alors au courant de ce qui se passe et pourront protéger leurs intérêts et ceux de leurs frères. Il est écrit : “ Sa méchanceté se révélera dans l’assemblée. ” (Prov. 26:26, 18, 19). Si l’exclu rend plus tard ce qu’il doit, il peut être rétabli pour avoir manifesté une meilleure condition de cœur. C’est le comité qui doit décider de son rétablissement. C’est là une bonne raison de ne pas poursuivre son frère devant les tribunaux.
18. Jésus approuva-t-il la malhonnêteté rapportée dans la parabole de Luc 16:1-8 ?
18 Jésus n’approuve pas la malhonnêteté rapportée dans la parabole de Luc 16:1-8. Le Christ n’a jamais approuvé l’injustice. Certains ont pensé que le “ maître ” dont il est fait mention désigne l’auteur de cette parabole, c’est-à-dire Jésus-Christ. Mais cela n’est pas vrai, car Jésus n’approuva pas l’économe malhonnête. Il est seulement question ici du maître de l’économe infidèle, qui ne put s’empêcher d’admirer la façon avisée dont avait agi son intendant. Jésus voulait montrer comment ceux de ce monde font usage de leur argent pour assurer leur avenir. Les “ enfants de lumière ” doivent également songer à l’avenir et se servir de leurs possessions et facultés pour plaire à Jéhovah et s’assurer des richesses permanentes de la vie éternelle. Pour plus de détails voyez La Tour de Garde du 15 juillet 1948.
SE PROTÉGER DES ENNEMIS
19. En face d’ennemis, que peut faire le chrétien pour sa protection et celle de ses frères ?
19 Lorsque des hommes malfaisants cherchent à faire du tort à un chrétien ou à certains de ses frères ou encore à l’organisation de Dieu et qu’ils essaient de prendre des informations personnelles, doit-on renseigner de tels individus ? Que peut-on faire pour sa propre protection et celle de nos
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