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Le premier livre de Samuel souligne l’importance de l’obéissanceLa Tour de Garde 1978 | 1er juillet
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d’un roi. Samuel oignit d’abord Saül en privé, puis publiquement, et il le proclama roi sur tout Israël. — I Sam. 8:1 à 10:27.
Au début Saül se montra un roi capable. Il rassembla les forces d’Israël pour combattre et défaire les Ammonites qui avaient assiégé la ville de Jabesch et menaçaient ses habitants d’un traitement sadique. C’est en cette occasion que Samuel donna ce qu’on pourrait appeler son discours d’adieu. Il rappela à son peuple comment il l’avait jugé avec justice et honnêteté tous les jours de sa vie et il l’encouragea à plusieurs reprises à craindre Jéhovah et à le servir fidèlement. — I Sam. 11:1 à 12:25.
Par la suite, cependant, le roi Saül se montra désobéissant aux commandements divins et commit faute sur faute. Citons, par exemple, une situation critique qui se présenta un jour. D’importantes forces philistines menaçaient d’attaquer. Saül avait néanmoins pour ordre d’attendre Samuel afin que celui-ci puisse implorer l’aide de Jéhovah par des sacrifices. Mais, Samuel tardant, et la situation semblant vraiment pressante, Saül passa présomptueusement outre à l’ordre qu’il avait reçu d’attendre et il se mit à offrir lui-même les holocaustes et les sacrifices de communion, après quoi Samuel arriva. L’impatience présomptueuse de Saül lui valut d’être rejeté en tant que roi par Jéhovah, “parce que, dit Samuel, tu n’as pas gardé ce que Jéhovah t’avait commandé”. — I Sam. 13:1-23.
Saül commit encore la grave erreur de désobéir au commandement divin d’anéantir complètement les Amalécites. Des siècles plus tôt, les Amalécites avaient en effet lâchement attaqué les Israélites qui, épuisés par leur marche dans le désert, s’étaient laissé distancer par le peuple (Deut. 25:17-19). Or, Saül et les autres Israélites épargnèrent les meilleures bêtes des troupeaux du roi amalécite Agag. À cause de cela, Samuel dit à Saül: “Jéhovah prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices autant qu’à l’obéissance à la voix de Jéhovah? Voici, obéir vaut mieux qu’un sacrifice (...). Puisque tu as rejeté la parole de Jéhovah, il te rejette dès lors, pour que tu ne sois plus roi.” Bien que Samuel fût peiné pour Saül, il ne le rencontra plus. — I Sam. 15:1-35.
Jéhovah envoya peu après Samuel vers la maison de Jessé pour y oindre comme nouveau roi d’Israël son plus jeune fils, David. L’esprit de Jéhovah quitta donc Saül et le laissa en proie à la dépression. C’est alors qu’on fit venir David, qui était un excellent harpiste, pour qu’il soulage le roi Saül. Nous apprenons qu’un peu plus tard, David tua le vaniteux géant Goliath, avec seulement une fronde et une pierre. Le zèle de David et sa grande foi dans le nom de Jéhovah lui valurent l’affection du fils de Saül, Jonathan, au point que “Jonathan se mit à l’aimer comme sa propre âme”. (I Sam. 18:1.) Bien qu’il devint évident que c’était David, et non pas Jonathan, qui serait le deuxième roi d’Israël, Jonathan n’en resta pas moins l’ami fidèle de David. Il prit le parti de son ami, même au risque de sa vie.
David remportait tant de victoires militaires que les femmes d’Israël chantaient: “Saül a abattu ses milliers et David ses dizaines de milliers.” Saül en fut dévoré de jalousie. Il n’avait plus qu’une idée en tête: essayer de se débarrasser de David. Pendant tout le temps qu’il le pourchassa comme une bête sauvage, David eut deux fois l’occasion de tuer Saül, mais il refusa à chaque fois de toucher à l’oint de Jéhovah. — I Sam. 18:1 à 24:22; 26:1-25.
David fut rejoint dans sa fuite par d’autres Israélites qui avaient été, eux aussi, victimes d’injustices, et ils furent considérés comme une bande de hors-la-loi. Ils aidaient pourtant les bergers en les protégeant, eux et leurs troupeaux, contre les pillards. C’est en échange d’un tel service que David demanda un jour à un riche propriétaire de troupeaux, Nabal, de lui donner une récompense. Ce Nabal rejeta cependant avec insolence la requête de David, ce qui décida celui-ci à exercer de violentes représailles. Mais la femme de Nabal fut informée de ce qui s’était passé et elle entreprit d’apaiser David en lui apportant des dons généreux. Le résultat fut qu’après la mort subite de Nabal, David demanda cette femme en mariage, union qu’elle accepta avec joie. — I Sam. 25:1-42.
Lorsque les Philistins se rassemblèrent pour une nouvelle bataille, le roi Saül chercha en vain la direction de Jéhovah, car l’esprit de Dieu s’était retiré de lui. Puisque ses prières restaient sans réponse, et que les prêtres n’avaient aucun message pour lui de la part de Jéhovah, il alla, en désespoir de cause, consulter un médium. Mais cette femme ne donna à Saül que de mauvaises nouvelles. Sa dernière bataille fut pour Israël une terrible défaite. Jonathan y perdit la vie, et Saül lui-même, blessé à mort, se suicida. — I Sam. 28:1 à 31:13.
Le livre de Samuel fait vraiment partie “de ce qui a été écrit jadis (...) pour notre instruction”. Il est “utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu [que nous sommes] soit tout à fait qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne”. Il souligne notamment l’importance de l’obéissance et les tragiques conséquences de la désobéissance. — Rom. 15:4; II Tim. 3:16, 17.
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Le “Grand Roi” discipline un roi humainLa Tour de Garde 1978 | 1er juillet
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Le “Grand Roi” discipline un roi humain
QUI est le “grand Roi”? Nul autre que Jéhovah, le Dieu du ciel (Mat. 5:35). Et qui fut le roi humain qu’il disciplina? Ce fut le roi David. Comment le grand Roi disciplina le roi David, c’est ce que nous rapporte le second livre de Samuel. Ce livre couvre environ quarante années de la vie de David, entre le moment où sa propre tribu était sur le point de le faire roi, et celui qui précède immédiatement la proclamation de son fils Salomon comme roi sur tout Israëla.
L’histoire du règne de David montre clairement qu’il n’a jamais cessé d’être discipliné par son Dieu Jéhovah. Mais David réagit toujours de la bonne manière, que la discipline s’exerçât sous la forme d’instructions orales ou par le moyen d’un châtiment sévère à cause des fautes ou des péchés commis. — Voir Hébreux 12:5, 11.
Quand débute le second livre de Samuel, nous voyons David pleurant sur la mort du roi Saül et sur celle de Jonathan, son ami intime et fidèle. David s’informa ensuite de la direction qu’il devait prendre, et Jéhovah lui dit de marcher vers la ville judéenne d’Hébron. David obéit et, à Hébron, il fut oint comme roi sur la tribu de Juda. Mais Abner, chef de l’armée d’Israël, avait, entre-temps, proclamé roi sur le reste d’Israël le fils de Saül, Isch-Boscheth. Il en résulta une guerre civile qui dura pendant des
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