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Beaucoup divorcent — pourquoi ?Réveillez-vous ! 1976 | 22 mai
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Beaucoup divorcent — pourquoi ?
CES dernières années, une maladie très particulière s’est répandue dans de nombreux pays avec une rapidité surprenante. Les journaux en parlent comme d’une “épidémie de divorces” ou de la “fièvre du divorce”.
D’après le Centre national des statistiques pour la santé, aux États-Unis, entre 1965 et 1973, le nombre des mariages a augmenté de 26 pour cent. Cependant, dans le même temps, le nombre des divorces est passé de 470 000 à 913 000, soit une augmentation de 90 pour cent. En 1974, on enregistra 970 000 divorces, et on prévoyait qu’à la fin de 1975 le cap du million serait dépassé. Cela représente à peu près un divorce pour deux mariages.
Cette “épidémie de divorces” n’est pas limitée aux États-Unis. À la fin de 1973, le Journal de l’Oregon rapportait que d’après les chiffres fournis par le gouvernement égyptien, en 1970, dans ce pays, le nombre des divorces était deux fois plus élevé que celui des mariages. D’après une dépêche de l’Associated Press, en Russie, les statistiques officielles indiquent qu’“un couple sur quatre divorce, mais on pense que la proportion est en réalité d’un sur trois”. Dans de nombreux autres pays, tels que l’Italie, le Portugal et la Suède, les nouvelles lois rendent le divorce plus facile.
Le divorce est maintenant possible au Portugal
Le 27 mai 1975, le Portugal a promulgué une nouvelle loi sur le divorce. Pour la première fois depuis environ trente-cinq ans, les Portugais qui avaient été mariés par l’Église catholique pouvaient obtenir le divorce.
En 1940, le gouvernement portugais et le Vatican avaient signé un concordat d’après lequel le gouvernement acceptait de promulguer une loi qui interdisait le divorce à quiconque avait été marié par l’Église catholique. Il s’agissait de l’article 1790 du Code civil, qui déclarait impossible “la dissolution des mariages catholiques célébrés depuis le 1er août 1940”.
Cette loi interdisait donc aux Portugais mariés par l’Église catholique de divorcer même si leur conjoint commettait l’adultère ou se mettait en ménage avec une autre personne. Bien loin de préserver l’union des couples mariés, l’article 1790 a incité des milliers de Portugais mariés à s’unir librement avec d’autres personnes que leurs conjoints. De toute évidence, les conséquences ont été néfastes, ne serait-ce que pour les enfants qui sont nés de ces unions et qui ont été considérés comme illégitimes.
La nouvelle loi sur le divorce, loi qui porte le numéro 261/75, annule l’article 1790 du Code civil mentionné plus haut. D’après cette loi, “désormais un mariage catholique peut être dissous par les tribunaux aux mêmes conditions et sur la même base qu’un mariage civil”.
Pourquoi tous ces divorces ?
Une raison importante pour laquelle tant de couples divorcent hâtivement est la facilité avec laquelle on peut dissoudre un mariage. Dans certains États des États-Unis, on peut même divorcer sans que l’un ou l’autre des conjoints ait des “torts”. Si deux conjoints affirment qu’ils sont “irréconciliables”, leur mariage peut être rapidement annulé. Depuis que la Californie a promulgué une loi de ce genre, le nombre des divorces a augmenté de 25 pour cent dans cet État. En Grande-Bretagne, à la suite de la libéralisation des lois sur le divorce, le nombre des divorces a plus que doublé en l’espace de deux ans et demi.
La nouvelle loi portugaise est très libérale, car elle permet le divorce non seulement en cas d’adultère, mais sur simple consentement mutuel des deux conjoints. L’article 1778 du Code civil du Portugal stipule maintenant que toute séparation de facto qui remonte à plus de cinq années constitue un motif de divorce. Autre fait intéressant, selon l’article 1793, pour faire transformer une séparation enregistrée légalement en un divorce, il suffit d’en faire la demande écrite au tribunal.
Mais n’avez-vous pas remarqué aussi que dans de nombreux pays il est très facile de se marier ? C’est pourquoi des milliers d’adolescents se précipitent dans le mariage pour finalement perdre leurs illusions quand ils se trouvent confrontés à des responsabilités pour lesquelles ils n’ont pas été préparés. Alors, un grand nombre d’entre eux fuient leurs responsabilités en demandant le divorce.
Ces dernières années, l’évolution des mœurs est devenue une cause importante de divorces. Dans le passé, la plupart des gens considéraient les relations sexuelles en dehors du mariage comme une transgression de la loi de Dieu. Mais aujourd’hui, de plus en plus de gens commettent l’adultère sans le moindre scrupule.
Pour expliquer les nombreux divorces, on invoque aussi très souvent l’insatisfaction sur le plan sexuel et affectif, les disputes continuelles, les difficultés avec les beaux-parents et les mauvais traitements. Il arrive même parfois que les motifs pour lesquels des conjoints divorcent aient un rapport avec les raisons mêmes qui les avaient incités à se marier. Sydney Harris fait cette remarque :
“Beaucoup de jeunes gens se marient pour des raisons plus négatives que positives, et ces raisons négatives font qu’ils sont incapables de préserver les moindres relations entre eux. (...) Ainsi, beaucoup de couples se marient pour quitter un état plutôt que pour entrer dans un nouvel état. Ils se marient pour fuir la solitude, l’angoisse, le désespoir, une vie familiale triste ou un sentiment d’insécurité. Ils fuient plutôt qu’ils ne recherchent quelque chose. Beaucoup cherchent à échapper à leur propre impression d’isolement et de désaffection.”
Envisagez-vous de vous marier prochainement ? Dans ce cas, avez-vous analysé les raisons pour lesquelles vous désirez vous marier et êtes-vous sûr d’être prêt à assumer les responsabilités qui découlent du mariage, celles de conjoints et de parents ?
Avant de vous décider à vous marier, il serait sage de parler sérieusement de ces questions avec votre futur conjoint et de demander conseil à ceux qui sont mariés depuis longtemps et qui sont heureux. Les Écritures nous encouragent à réfléchir à l’avance, en disant : “Les plans du diligent aboutissent vraiment à un avantage, mais tout homme qui se précipite va vraiment à l’indigence.” — Prov. 21:5.
Toutefois, il arrive très souvent qu’un divorce ait une cause qui ne soit pas tout de suite évidente. Comment cela ?
Rupture des relations
La femme d’un professeur explique comment le vide s’est installé dans sa vie :
“L’univers [de mon mari] se limite au lycée. Bien que je me sois intéressée à son travail et que je sois disposée à tout partager avec lui, je me suis aperçue peu après la naissance de notre deuxième fille que j’avais besoin d’autres conversations adultes. (...) Oh ! bien sûr, quand nous faisons l’amour, je me sens très proche de [mon mari], mais le reste du temps j’ai l’impression que ses pensées sont dans un manuel scolaire ou dans une salle de classe et que, dans la maison, je ne suis qu’un décor vivant.”
Il s’agit ici d’un problème de fond : l’absence de relations entre conjoints. Ce problème a été placé en tête de deux listes des choses qui provoquent des problèmes chez un couple. Quand les relations sont rompues, d’autres problèmes surgissent, par exemple celui des enfants : les deux conjoints en désirent-ils et, si oui, comment les élèveront-ils ? D’après une enquête du périodique McCall’s, la mésentente à propos des questions matérielles est due essentiellement à l’absence de communication entre les conjoints quand le problème de l’argent se pose. Le principe énoncé dans Proverbes 15:22 est certainement très juste pour ce qui est du mariage ; il dit : “Les plans échouent là où il n’y a pas d’entretiens confidentiels.”
Communiquer avec son conjoint ne signifie pas seulement parler des affaires du ménage. Souvenez-vous du temps où vous faisiez la cour à votre futur conjoint. Ne vous répétiez-vous pas fréquemment que vous vous aimiez, que vous étiez heureux d’être ensemble et que vous aviez besoin l’un de l’autre ? Cette “conversation amoureuse” avait beaucoup d’importance alors.
Mais comment les choses se passent-elles depuis votre mariage ? Dans de nombreux cas, les conjoints cessent complètement de se témoigner réciproquement leur affection. Pareille attitude peut avoir de graves conséquences. C’est ce que fit remarquer un article paru dans le New York Sunday News, qui disait : “Le mari infidèle passe généralement pour être excessivement porté sur le sexe. C’est faux. Le refroidissement de l’amour et de l’affection dans leur foyer incite beaucoup plus les hommes à l’infidélité que le simple désir de la chair.” Il en va de même pour les femmes que leurs maris privent d’affection.
Toutefois, il se peut que les problèmes qui affectent les couples aient une cause encore plus fondamentale. Laquelle ?
“Tout le monde veut plus”
Avez-vous remarqué que la pensée moderne met de plus en plus l’accent sur le moi ? Dans le périodique New York, Erica Abeel note que “les liens du mariage cèdent parce que seules des relations parfaites conviendraient. Personne ne veut s’adapter. Tout le monde veut plus. Ces efforts pour avoir ‘plus’ viennent essentiellement de la psychothérapie. (...) Malheureusement, dans le cas du mariage, ‘plus’ signifie souvent plus pour moi et non plus pour nous. D’autre part, une femme peut ne pas être du même avis que son mari quant à ce que signifie ‘plus’”. Joseph Epstein, auteur du livre Divorce en Amérique (angl., 1974), partage ce point de vue et dit :
“La psychothérapie est la nouvelle religion, et elle est le moi. (...) Comment puis-je m’en sortir, moi ? La psychologie de l’ère nouvelle vous dit de vous occuper de vous-même. Ce souci de soi est très nuisible au mariage.”
Du fait de cette tendance courante à insister sur le moi, bien des conjoints irréfléchis en sont venus à s’imaginer qu’ils étaient privés de toute satisfaction personnelle. Leurs responsabilités au travail et au foyer commencent à les ennuyer. C’est alors qu’ils exigent une plus grande satisfaction dans les relations sexuelles et un ‘meilleur épanouissement’ en tout. Mais que se passe-t-il si leurs exigences ne sont pas satisfaites ?
Celui qui demande le divorce est souvent jugé courageux. “Pour beaucoup de gens, écrit un rédacteur d’Atlantic, le divorce est une sorte de diplôme de philosophie, une étape dans leur développement, dans leur examen d’eux-mêmes et dans leur évolution, un pied de nez au mariage.”
Le divorce serait-il pour vous ‘une étape dans votre développement’, ou bien y a-t-il un meilleur moyen de résoudre vos problèmes conjugaux ?
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Comment rendre votre mariage plus heureuxRéveillez-vous ! 1976 | 22 mai
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Comment rendre votre mariage plus heureux
POUR des adultes, il n’y a pas de relations plus intimes que celles du mariage. Mais quand des conjoints se font du mal, les blessures qui en résultent sont souvent profondes et durables. Alors, ils pensent peut-être que le divorce est la seule solution pour eux.
Toutefois, vous conviendrez que la rupture des liens du mariage est un acte très grave. Un divorce vous apportera-t-il un plus grand bonheur, ou bien n’est-il pas préférable de faire des efforts pour rendre votre mariage plus heureux ?
Il faut être raisonnable
Le divorce semble être un moyen facile d’éviter les désagréments des problèmes conjugaux. Mais il faut être raisonnable, car, dans bien des cas, le divorce n’a fait qu’aggraver la situation des conjoints séparés. On pouvait lire cette remarque dans le Psychology Today de mai 1975: “Malgré tous les livres rassurants qui parlent de divorces créatifs, de divorces sans coupable et d’une vie meilleure grâce au divorce, les gens dont le mariage est un échec sont malheureux.” Il leur est particulièrement difficile de supporter la solitude.
“Mais, direz-vous peut-être, une personne divorcée n’est pas obligée de rester seule. L’union libre, c’est-à-dire la vie en couple sans que l’un et l’autre des partenaires ne s’engagent sérieusement, est chose courante aujourd’hui.” C’est vrai. Toutefois, cette forme d’union heurte la conscience de beaucoup de gens. Et même si vous choisissez ce genre de vie, un compagnon ou une compagne qui se vante de ‘ne pas s’engager’ pourra-t-il satisfaire votre besoin d’appartenir à quelqu’un ? Selon un conseiller matrimonial de New York, “le mariage satisfait un besoin profond d’affection et le désir de s’engager”. Il ajouta : “Une union éphémère ne vous procure pas cela.” Se pourrait-il alors que, loin de résoudre vos problèmes, le divorce vous en crée davantage ?
Mais que dire maintenant si une personne mariée couche avec quelqu’un d’autre que son conjoint, voire avec quelqu’un du même sexe qu’elle ? Cette question nous amène à considérer ce que dit la Bible à propos du divorce.
“Pour n’importe quel motif ?”
Au premier siècle de notre ère, il y eut une controverse entre les enseignants juifs à propos des motifs valables pour divorcer. Le code de lois juif, connu sous le nom de Mischna, a préservé la tradition suivante de cette époque : “L’école de Shammaï dit : Un homme ne peut divorcer avec sa femme, sauf s’il a constaté qu’elle était infidèle. (...) Et l’école d’Hillel dit : [Il peut divorcer avec elle] même si elle a manqué un plat qui lui était destiné (...). R[abbi] Akiba dit : Même s’il en trouve une autre plus jolie qu’ellea.”
En raison de ces divergences d’opinions, que l’on retrouve à notre époque, des Pharisiens demandèrent à Jésus Christ : “Est-il permis à un homme de divorcer avec sa femme pour n’importe quel motif ?” (Mat. 19:3). Jésus répondit :
“N’avez-vous pas lu que celui qui les créa, dès le commencement les fit mâle et femelle, et qu’il a dit : ‘C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair’ ? En conséquence, ce que Dieu a mis sous le même joug, que l’homme ne le sépare pas ! Je vous dis que quiconque divorce avec sa femme, sauf pour motif de fornication, et se marie avec une autre, commet un adultère.” — Mat 19:4-6, 9.
Le mot grec pornéïa, qui est traduit ici par “fornication”, inclut l’adultère, l’homosexualité et tout acte sexuel contre nature. Si donc un homme, ou une femme, commet l’une ou l’autre de ces choses, les Écritures autorisent le conjoint innocent à divorcer avec son conjoint infidèle et à se remarier. Toutefois, les Écritures n’obligent pas le conjoint innocent à divorcer.
Mais qu’en est-il maintenant si l’un des conjoints exerce des sévices sur l’autre, mais ne commet pas la “fornication” ? Le conseil suivant, consigné dans I Corinthiens 7:10, 11, est approprié : “Que la femme ne se sépare pas de son mari ; si toutefois elle se sépare, qu’elle ne se remarie pas ou qu’elle se réconcilie avec son mari ; et que le mari ne quitte pas sa femme.”
Ainsi, la Parole de Dieu permet de divorcer pour cause de “fornication” et elle autorise la séparation. Toutefois, elle n’encourage pas les conjoints à se séparer. Au contraire, elle les exhorte à faire des efforts pour rendre leur union plus heureuse ; elle les encourage à ‘se réconcilier’. En effet, la Bible contient des principes très simples qui ont aidé des milliers de couples à rendre leur mariage plus heureux. Voyons quelques-uns de ces principes.
“Une seule chair”
Rappelez-vous que Jésus a dit que l’homme et sa femme “ne sont plus deux, mais une seule chair”. (Mat. 19:6.) Quand un couple agit vraiment comme “une seule chair”, chaque conjoint connaît les pensées de l’autre, et tous deux se mettent d’accord. En d’autres termes, ils communiquent entre eux. Que pouvez-vous faire pour communiquer avec votre conjoint ?
Saviez-vous que les Écritures disent souvent que Dieu ‘écoute’ les hommes et qu’il ‘prête attention’ à eux ? Oui, il écoute même leurs cris de souffrance (Gen. 21:17 ; Ex. 2:23-25 ; Deut. 9:19 ; Ps. 69:33 ; Mal. 3:16). Et vous, êtes-vous un bon auditeur ? Posez-vous des questions à votre conjoint pour être sûr d’avoir bien compris ce qu’il vient de vous dire ? Bien écouter ne signifie pas seulement dresser l’oreille pour entendre ce qui se dit et ponctuer de temps à autre la “conversation” par quelques “oui, oui”, tout en pensant à autre chose.
Il faut aussi que les conjoints s’expriment réciproquement leur gratitude et leur amour. La Bible parle favorablement des “témoignages de tendresse” que se donnaient mutuellement un berger et la jeune Sulamite qu’il aimait (Cant. 1:2, 4 ; 4:10 ; 7:12). Un sourire chaleureux, un clin d’œil affectueux ou un compliment sincère, tel que : “Tu es très jolie aujourd’hui, chérie”, contribuent beaucoup à sauvegarder le bonheur d’un couple ou à cimenter une union qui menace de se briser.
Une autorité qui s’exerce avec amour
Si de nombreux couples finissent par divorcer, c’est souvent parce que les maris et les femmes ne comprennent pas leur rôle respectif. Combien de disputes ils pourraient éviter s’ils respectaient le principe biblique suivant : “Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur, parce que le mari est chef de sa femme.” — Éph. 5:22, 23.
Cela vous paraît-il dur ? Avant de répondre, voyez ce que disent ensuite les Écritures : “Maris, continuez à aimer vos femmes. (...) Les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même, car jamais personne n’a haï sa propre chair ; au contraire, il la nourrit et l’entoure de soins (...). Que chacun de vous, pour sa part, aime ainsi sa femme, comme soi-même.” — Éph. 5:25, 28, 29, 33.
Un chef de famille qui fait preuve d’amour tient compte de l’opinion de sa femme, car il reconnaît qu’elle peut être plus capable que lui dans certains domaines. Il ‘lui assigne de l’honneur comme à un vase plus faible’ physiquement en n’attendant pas de sa femme plus qu’elle ne peut raisonnablement donner (I Pierre 3:7). Si vous êtes une femme mariée, ne pensez-vous pas que votre ménage sera plus heureux si votre mari assume ses responsabilités et si vous, de votre côté, vous lui apportez votre soutien ?
Pour rendre leur mariage plus heureux, encore faut-il qu’un mari et sa femme rejettent un état d’esprit qui est devenu très courant de nos jours. Quel état d’esprit ?
Qui est le plus important ?
Vous avez sans doute remarqué qu’aujourd’hui on met l’accent sur la satisfaction personnelle. On pouvait lire dans le périodique Physician’s World : “Aujourd’hui, le mari et la femme espèrent beaucoup plus. Les media leur apprennent qu’ils doivent conserver leur jeunesse, parvenir à une condition plus élevée et garder leurs appétits sexuels. C’est une crise qui se termine souvent par un divorce.”
Mais, dans I Corinthiens 10:24, la Bible nous encourage à cultiver un état d’esprit tout à fait contraire ; nous lisons : “Que chacun continue à chercher, non pas son avantage personnel, mais celui d’autrui !” Par exemple, à propos des relations sexuelles, les Écritures donnent ce conseil :
“Que le mari rende à la femme son dû ; mais que la femme aussi agisse de même envers son mari. La femme n’a pas pouvoir sur son propre corps, mais c’est son mari ; de même aussi le mari n’a pas pouvoir sur son propre corps, mais c’est sa femme. Ne vous en privez pas l’un l’autre, si ce n’est d’un commun accord.” — I Cor. 7:3-5.
Si, à vos yeux, la satisfaction de votre conjoint a plus d’importance que votre propre satisfaction, et vice versa, ne contribuerez-vous pas à rendre votre mariage plus heureux ?
Quand il semble que rien ne va
Il faut cependant reconnaître que de nombreuses personnes, qui ont lutté pendant des années pour rendre leur ménage plus heureux, n’ont jamais obtenu la coopération de leur conjoint. Est-ce votre cas ?
Si oui, ne perdez pas courage. Prenez à cœur cette exhortation consignée dans Galates 6:9: “Ne renonçons donc pas à faire ce qui est excellent, car nous moissonnerons en temps voulu, si nous ne nous lassons pas.” Il arrive souvent qu’un mari ou une femme obstiné change d’attitude de cœur en raison de l’excellente conduite de son conjoint. — I Pierre 3:1, 2.
Mais même si ce n’est pas le cas dans votre ménage, ne pensez pas que vos efforts ne servent à rien. L’apôtre Pierre écrivit : “Si quelqu’un, par conscience à l’égard de Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement, c’est une chose agréable.” (I Pierre 2:19). Celui qui reste attaché aux principes bibliques malgré les pressions gagne la faveur de Dieu, la chose la plus importante que les chrétiens puissent ‘moissonner’.
Aimeriez-vous rendre votre mariage plus heureux ? Les Témoins de Jéhovah seront heureux d’étudier la Bible avec vous gratuitement et de vous faire connaître les principes inspirés par Dieu qui peuvent vous aider à faire de votre mariage un succès.
[Note]
a La Mishna, traduction anglaise d’Herbert Danby, Gittin 9:10.
[Illustration, page 7]
En prêtant vraiment attention à ce que dit votre conjoint, vous pouvez améliorer les relations dans votre ménage.
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Une visite chez les IgorotsRéveillez-vous ! 1976 | 22 mai
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Une visite chez les Igorots
De notre correspondant aux Philippines
L’APRÈS-MIDI vient de commencer ; ma femme et moi, nous nous enfonçons dans les moelleux coussins d’un confortable autocar à air conditionné. D’avance, nous savourons nos vacances peu ordinaires. Nous nous rendons chez les Igorots, un peuple qui a résisté, dans une grande mesure, à l’influence étrangère. Il vit dans les provinces montagneuses du nord de Luçon.
Les Igorots sont d’origine malaise, de taille moyenne et forts ; leur peau est sombre, et leurs cheveux noirs et raides. Ces gens ont ceci de remarquable qu’au cours des siècles, avec seulement des outils à main et un travail assidu, ils ont converti toute une vallée en une rizière en terrasses, la plus étendue du monde.
Nous roulons pendant cinq heures à travers les pittoresques plaines centrales de Luçon, aux nombreuses petites villes et rizières, avant d’arriver à Baguio, la capitale d’été des Philippines. Nous apprécions le temps frais après la chaleur et l’humidité de Manille.
Le lendemain matin, nous nous levons de bonne heure pour ne pas manquer l’autocar de 5 h 30, qui nous conduira à Banaue. Bien que nous soyons à la gare une demi-heure à l’avance, nous constatons à notre grand désappointement que le véhicule est déjà comble. Heureusement, les Philippins sont hospitaliers, et bientôt un passager recule, d’autres prennent leurs enfants endormis sur les genoux et repoussent leurs paniers de légumes pour faire de la place. Un homme au visage souriant nous tend la main pour nous aider à monter.
Cet autocar est plus petit que les modèles courants ; il fait penser à un camion pour lequel on a recherché la solidité plutôt que le confort. Il est complètement ouvert d’un côté et garni, sur sa largeur, de bancs de bois assez confortables malgré leur apparence dure. Il est également muni de stores de grosse toile que l’on descend si l’on veut se protéger du vent ou de la pluie.
Bien qu’il n’y ait qu’un peu plus de cent kilomètres de Baguio à Banaue, le voyage dure neuf heures à cause des lacets de la route de montagne qui, au travers des nuages, grimpe jusqu’à plus de 2 000 mètres. Au moment où nous commençons à gravir la montagne, un lever de soleil jaune orange colore le ciel, et les brumes matinales s’accrochent encore aux sommets des pins élevés.
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