-
Recrudescence de la drogue dans le mondeRéveillez-vous ! 1981 | 22 août
-
-
1re partie
Recrudescence de la drogue dans le monde
SELON un rapport des Nations unies, sous toutes les latitudes l’usage des stupéfiants “a pris des proportions de pandémie et ne cesse de se répandre”. Prenons le cas de l’héroïne:
□ En Grande-Bretagne, de 1978 à 1979, le nombre d’héroïnomanes “recensés” a augmenté de 20 pour cent et la proportion de femmes qui se droguent est en progression constante. En un an, les saisies d’héroïne ont presque doublé.
□ Au Mexique, selon des spécialistes de la réinsertion des drogués, il y aurait 630 000 toxicomanes dans le pays; 7 pour cent d’entre eux sont héroïnomanes, ce qui représente, de l’avis d’une autorité, une proportion alarmante.
□ En Birmanie, pays qui produit de l’héroïne, mais où les gens ne s’y adonnaient pas dans le passé, les choses ont bien changé. Le gouvernement s’inquiète, car on estime que 30 000 personnes sont héroïnomanes.
□ En République fédérale d’Allemagne, au cours des dix dernières années, le nombre de morts par overdose a augmenté très rapidement. Le taux de mortalité dû à la drogue est six fois plus élevé qu’aux États-Unis. Un responsable de la lutte antidrogue a confié que “depuis mars 1974, l’approvisionnement en héroïne n’a pas fait défaut un seul jour à Berlin-Ouest”.
□ Aux États-Unis, la consommation d’héroïne, qui a connu un déclin dans les années 1970 (déclin dû à un manque d’approvisionnement), est repartie de plus belle. À New York, le prix de l’héroïne a baissé et la drogue a tué plus de personnes cette année que les années précédentes. “Il y a 4 ans, je dépensais 200 dollars par jour pour me droguer, mais aujourd’hui cela me revient à 100 dollars”, reconnaît ce preneur de drogue, désintoxiqué en 1977, mais qui s’y adonne à nouveau depuis 1980. De 1978 à 1979, le nombre de décès dus à la drogue a augmenté de 77 pour cent à New York.
Mais l’héroïne ne représente que la partie visible de l’iceberg. En reniflant de la cocaïne, les toxicomanes se causent des lésions de la taille d’une pièce de monnaie dans les cloisons nasales, ce qui fait l’affaire des chirurgiens esthétiques de New York et de Los Angeles. Pour un chirurgien, “c’est seulement lorsqu’il est trop tard que l’on se rend compte des dégâts causés”, et d’ajouter: “J’ai vu un patient dont la perforation nasale atteignait plus de deux centimètres de long.”
Aux États-Unis, de nouvelles drogues comme le PCP [Peace Pill], plus connu sous le nom de “poudre d’ange”, se sont répandues. Elles coûtent moins cher que la cocaïne. Le PCP, cette drogue aux effets imprévisibles, peut, selon les médecins, être la cause de symptômes proches de la catatonie”. La police de Los Angeles rapporte trois cas d’utilisateurs de PCP qui sous l’effet de la drogue ont rompu leurs menottes. L’organisme fixe le PCP au lieu de le rejeter et les effets de cette drogue ne semblent disparaître partiellement qu’après une longue période de temps.
Mais la consommation de drogue ne se limite pas aux seuls produits comme l’héroïne, le PCP, la cocaïne ou autres “drogues des rues chaudes”. Une nouvelle génération de toxicomanes à l’aspect respectable a pris naissance dans les pays dits développés. En connaissez-vous?
-
-
Des drogués d’un nouveau genre — En comptez-vous dans votre entourage?Réveillez-vous ! 1981 | 22 août
-
-
2e partie
Des drogués d’un nouveau genre — En comptez-vous dans votre entourage?
À LA SUITE de son divorce et parce que sa fille avait abandonné ses études, Mary (nous l’appellerons ainsi pour respecter son anonymat) devint très tendue. “J’ai commencé à prendre des cocktails avant les repas, puis, lorsque je me suis surprise à boire au moment des pauses, j’ai été voir Jack, un ami médecin, qui m’ordonna du Valium. Ce médicament devait m’aider à surmonter le stress.”
Certes, Mary ne devint pas alcoolique, mais, de son propre aveu, son assuétude aux tranquillisants lui échappa ainsi qu’à Jack. Elle s’évanouit un après-midi, sous l’effet combiné d’une forte dose de tranquillisant et de somnifère. Voici ce dont elle se souvient: “Abrutie par cette drogue, j’ai laissé un plat à cuire au four. Un grave incendie a failli se déclarer; heureusement mon fils est rentré à ce moment-là.”
Est-ce un cas rarissime? Pas du tout. D’après l’Institut américain de la toxicomanie, rien qu’aux États-Unis deux millions de femmes se droguent sur ordonnance. En avril 1977, au terme d’une période de 12 mois, on a enregistré 880 décès dus à l’utilisation du Valium. En cours de traitement la plupart des victimes avaient absorbé de l’alcool ou une autre drogue.
Prenons le cas du dextropropoxyphène. Cet analgésique courant peut se transformer en assassin. À cause d’un emploi abusif de ce médicament, 1 200 personnes sont mortes dans la seule année 1978.
Les femmes sont les plus touchées par l’utilisation abusive des drogues sur ordonnance, mais les hommes ne sont pas pour autant épargnés par le phénomène. Dans les entreprises américaines, un nombre croissant de cadres prennent une quantité excessive de pilules tout en absorbant de l’alcool.
En certaines circonstances, les médecins ont ordonné des tranquillisants à des hommes d’affaires pour qu’ils cessent de boire. Mais de l’avis d’un médecin, “en l’espace d’une année 95 pour cent des patients s’adonnaient de nouveau à la boisson. Ce n’est pas cela le plus grave. Un bon tiers d’entre eux étaient devenus dépendants du Valium”.
Dans le traitement de l’épilepsie et des troubles musculaires, l’emploi de tranquillisants comme le Valium peut se justifier. Cependant, pourquoi tant de gens sont-ils sous la dépendance des tranquillisants?
Des médecins ont parfois prescrit à tort ce médicament pour des personnes souffrant de tension nerveuse. Le docteur Sidney Wolfe, responsable d’une association (Public Citizens Research Group of Washington) a abondé dans ce sens: “Il y a dix fois trop d’ordonnances pour des tranquillisants légers.” Les études montrent qu’au cours des consultations, un grand nombre de médecins se rendent compte qu’ils manquent de temps pour déterminer les causes profondes de l’anxiété de leurs patients. C’est pourquoi ils ont recours à l’ordonnance.
Aux États-Unis, les laboratoires qui fabriquent les tranquillisants ont accepté récemment de mentionner sur les emballages de ces produits une mise en garde précisant que leur emploi n’est pas destiné à combattre “le stress quotidien”. Mais les patients mentiront à leur médecin, emprunteront des cachets à leurs amis ou consulteront plusieurs médecins afin d’obtenir le traitement désiré. Pour éviter un abus de ces drogues, la responsabilité finale dépend de l’utilisateur.
Comment éviter les troubles liés à l’utilisation des tranquillisants? Voici quelques suggestions:
-
-
Les tranquillisants sont-ils indispensables?Réveillez-vous ! 1981 | 22 août
-
-
3e partie
Les tranquillisants sont-ils indispensables?
SONT-ILS D’UNE AIDE VÉRITABLE?
En Angleterre, une étude réalisée par des chercheurs d’Oxford a établi que les patients qui prenaient des tranquillisants comme le Valium étaient cinq fois plus exposés à un accident de la circulation que les autres personnes.
“Dans le milieu médical, l’abus d’ordonnances est devenu une habitude.” — Propos d’un expert des Services de santé rapportés dans le journal de l’OMS.
ET LES TROUBLES DU SOMMEIL?
Les somnifères sont-ils la solution? “Prescrire ce genre de médicament ne paraît pas approprié dans la plupart des cas. Un grand nombre de personnes qui ne trouvent pas le sommeil souffrent de dépression et ont besoin d’un autre traitement.” — Docteur Harvey Moldofsky, du Toronto Western Hospital.
“À l’évidence, un enseignement approprié sur la façon de prescrire des hypnotiques [les somnifères], sur leur utilisation et sur les traitements qui y sont liés, fait défaut lors des études médicales, mais aussi pendant la formation post-médicale.” — Docteur Charles Krauthammer des Services de santé américains.
NE CRÉENT-ILS PAS DE DÉPENDANCE?
“On possède des preuves solides de l’accoutumance de l’organisme au Valium. (...) De nombreuses personnes ne savent pas que le Valium, le dextropropoxyphène et la codéine créent un phénomène de dépendance et que ces remèdes sont prescrits un peu trop facilement.” — Docteur Sidney Wolfe, (Public Citizens Health Group).
“Le sevrage de Valium est plus difficile à supporter que le manque d’héroïne.” — Intervention d’un médecin devant le Sénat américain.
QUI PRESCRIT VOS CACHETS?
En Angleterre, d’après un sondage, 35 pour cent des ordonnances pour des tranquillisants ne sont pas rédigées par les médecins, mais par leur personnel et habituellement par l’assistante. L’enquête a révélé que seulement 17 pour cent des médecins interrogés tenaient à rédiger eux-mêmes leurs ordonnances.
Au fait, ne serait-ce pas une excellente idée que d’aller voir un médecin dont le désir est de vous aider et non de vous prescrire seulement des comprimés? Ne faites pas pression sur lui pour obtenir un certain traitement s’il pense que vous n’en avez pas besoin.
-
-
Un phénomène mondial: l’alcoolismeRéveillez-vous ! 1981 | 22 août
-
-
4e partie
Un phénomène mondial: l’alcoolisme
L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ signale que la consommation excessive d’alcool est un “phénomène alarmant” sur le plan mondial. Voici quelques faits:
Dans 25 pays, entre 1950 et 1976, la consommation annuelle d’alcool par individu a augmenté de 30 pour cent au Portugal, jusqu’au chiffre vertigineux de 500 pour cent en République fédérale d’Allemagne.
En Angleterre et au Pays de Galles, au cours des 25 dernières années, le nombre d’entrées à l’hôpital pour alcoolisme a augmenté de plus de 20 fois.
Au Brésil, entre 1960 et 1970, les cas de première hospitalisation pour alcoolisme ont triplé.
En Zambie, l’abus de boisson est responsable d’un tiers des accidents mortels de la circulation, et au Venezuela cette proportion atteint les deux tiers.
“Les problèmes dus à l’alcool ont augmenté (...) tellement rapidement que, sur le plan mondial, ils prennent rang aujourd’hui parmi les principaux soucis de santé. Ils menacent même de ralentir le développement économique du tiers monde et de surcharger les services hospitaliers de la majorité des pays.” — Extrait d’un rapport de l’OMS.
Sous toutes les latitudes l’alcool va de pair avec la criminalité. Un rapport précise que “l’alcool est associé à une proportion de 13 à 50 pour cent des cas de viols, de 24 à 72 pour cent des agressions et de 28 à 86 pour cent des homicides”.
“Nous sommes très inquiets à cause d’un problème qui s’aggrave: la corrélation très étroite qui existe entre la boisson et la criminalité violente. Environ la moitié des meurtres commis dans ce pays sont le fait d’individus pris de boisson.” — Lord Harris, président du tribunal qui traite des affaires de mise en liberté conditionnelle de Grande-Bretagne.
NE BUVEZ PAS SI VOUS ÊTES ENCEINTE!
Une enquête menée en Californie auprès de 32 000 femmes a révélé que celles qui prennent des boissons alcoolisées courent deux fois plus de risques de faire une fausse couche que celles qui ne boivent pas.
À New York, une autre étude nous apprend que l’alcool agit sur le fœtus comme “le plus violent des poisons”. Une très faible quantité d’alcool absorbée chaque semaine (trois centilitres) peut même présenter un danger pour l’enfant à naître. Le fait d’absorber de l’alcool quotidiennement pendant la grossesse peut augmenter dans une large proportion les risques de voir l’enfant naître avec un syndrome d’alcoolisme, syndrome qui peut se traduire par des malformations et par l’arriération mentale.
“Une femme qui souhaite donner naissance à un enfant devrait s’abstenir de toute boisson alcoolique avant et pendant sa grossesse.” — Docteur Patrick MacLeod, généticien, et docteur David Smith, pédiatre.
-
-
Parlez à votre médecin!Réveillez-vous ! 1981 | 22 août
-
-
5e partie
Parlez à votre médecin!
“AVANT de commencer à suivre un traitement prescrit par votre médecin, votre devoir consiste à apprendre le maximum de choses sur les médicaments, voire plus que le médecin lui-même.” — Robert Mendelsohn, auteur du livre “Confidences d’un hérétique en médecine” (angl.).
Pour un autre médecin, “on devrait choisir un médecin comme s’il y allait de notre vie, car un jour cela pourrait bien être le cas”. Il ajoute: “Si votre médecin est compétent, il ne vous donnera pas un traitement sans vous préciser:
◻ le nom des substances,
◻ les propriétés et les indications,
◻ les contre-indications,
◻ les indices précurseurs de graves réactions secondaires.
Voici une règle toute simple: ne jamais prendre un médicament avant que votre médecin en ait énoncé le nom, la composition, les contre-indications et les effets secondaires.” — Docteur George Lemaitre, auteur du livre “Comment choisir un bon médecin” (angl.).
Pour parler à votre médecin, il est inutile de vous montrer agressif et d’ergoter sur tout. La plupart des médecins répondront avec plaisir à vos questions. Si votre médecin est trop occupé pour vous expliquer le pourquoi d’un certain traitement, vous trouverez facilement tous les renseignements dans un ouvrage de pharmacopée. S’il vous est particulièrement difficile de vous entretenir avec votre médecin, alors trouvez-en un autre. Vous aiderez cependant votre médecin à vous soigner plus efficacement si vous entretenez de bons rapports avec lui.
-
-
La marihuana et ses légendesRéveillez-vous ! 1981 | 22 août
-
-
6e partie
La marihuana et ses légendes
PREMIÈRE LÉGENDE: “Aujourd’hui, elle est moins répandue chez les jeunes que dans les années soixante.”
LES FAITS: Depuis les années soixante, l’usage de la marihuana a progressé de façon régulière. La jeunesse en parle moins, car, pour elle, prendre de cette drogue est une habitude entrée dans les mœurs.
En 1962, quatre pour cent seulement des jeunes Américains entre 18 et 25 ans avaient essayé du ‘hasch’. Aujourd’hui, la proportion est de 68 pour cent! Dans les États du Maine et du Maryland (États-Unis) un lycéen sur six fume quotidiennement des ‘joints’. — Rapport de l’Institut national de la toxicomanie.
DEUXIÈME LÉGENDE: “La fumée de marihuana n’est pas plus toxique que la fumée de tabac.”
LES FAITS: La fumée de tabac est nocive, mais sous bien des rapports la fumée de marihuana l’est encore plus. À l’université de Californie, les tests ont montré que la résistance bronchique [résistance à l’écoulement gazeux dans les voies respiratoires] avait augmenté de 25 pour cent chez des amateurs de marihuana qui avaient beaucoup fumé pendant deux mois. “Chez les tabagiques, les troubles dus à de la bronchite chronique avec une augmentation nette de la résistance bronchique ne surviennent généralement qu’au bout de 15 à 20 ans.” — Selon la revue “Patient Care” (angl.).
“Chez des fumeurs de ‘joints’, on a remarqué que la consommation de cinq cigarettes de marihuana par semaine avait sur les poumons des effets plus néfastes que six paquets de cigarettes fumées pendant la même période.” — Selon le “New York Times”.
“Il apparaît, à la suite d’un grand nombre d’observations cliniques et de recherches, que l’usage régulier de la marihuana est plus néfaste pour le système respiratoire que la tabacomanie.” — Selon la revue “Patient Care” (angl.).
TROISIÈME LÉGENDE: “La marihuana ne laisse pas de séquelles, ce qui établit que ses effets à long terme sont nuls.”
LES FAITS: “Contrairement à l’alcool qui est soluble dans l’eau et que l’organisme peut éliminer rapidement, le THC et les cannabinoïdes contenus dans la marihuana sont liposolubles. Une semaine, voire davantage, après avoir fumé un ‘joint’, ces substances sont toujours présentes et s’accumulent dans l’organisme.” — Selon le “New York Times”.
“Les résultats d’une expérimentation récente sur des singes rhésus qui avaient absorbé de la fumée de marihuana font apparaître des modifications durables dans le tracé de leur électro-encéphalogramme (EEG).” — Selon la revue Patient Care” (angl.).
QUATRIÈME LÉGENDE: “Après avoir fumé de la marihuana, on est plus vif et en meilleure forme pour conduire.”
“Jamais je ne conduirai en état d’ébriété, mais je conduis toujours quand je fume un ‘joint’. (...) Je crois même que je conduis mieux quand j’ai fumé.” — Un amateur de marihuana âgé de 17 ans.
LES FAITS: Sur la route, les fumeurs de ‘joints’ présentent un danger, car ils ne croient pas que leurs facultés sont diminuées. Ils ne se rendent pas compte combien ils sont dangereux et parfois ils pensent même qu’ils conduisent mieux sous l’empire des stupéfiants.
“Lors de tests effectués sur 64 hommes et femmes, Harry Klonoff de l’université de Colombie britannique a constaté que dans la plupart des cas, la marihuana nuisait à leur façon de conduire.” — Selon “Newsweek”.
“Une étude réalisée pour les services fédéraux de la sécurité routière a révélé que l’usage de la marihuana était un indice important chez des conducteurs mis en cause dans des accidents mortels.” — Selon le “Medical Tribune”.
CINQUIÈME LÉGENDE: “La marihuana est une drogue simple, relativement douce par rapport à l’alcool.”
LES FAITS: L’alcool est une drogue simple. Il ne contient qu’une seule substance active, l’alcool éthylique. Par contre, la marihuana contient plus de 400 substances chimiques. Les scientifiques ignorent l’action de certaines de ces substances, mais d’autres sont reconnues comme dangereuses.
Les concentrations d’anthracène et de benzopyrène, substances cancérogènes, sont de 50 à 70 pour cent plus élevées dans la fumée de ‘joint’ que dans la fumée de tabac.
SIXIÈME LÉGENDE: “La marihuana que les gosses fument aujourd’hui, c’est la même ‘herbe’ que les jeunes fumaient lorsque j’étais enfant.”
LES FAITS: La marihuana que l’on fume aujourd’hui est plus forte qu’il y a quelques années. “En 1975, les échantillons de marihuana saisie contenaient en moyenne 0,4 pour cent de tétrahydrocannabinol (THC), un cannabinoïde qui affecte le psychisme. Un meilleur rendement agricole a fait que cette proportion a décuplé l’an dernier, elle est maintenant de 4 pour cent.” — Selon le “New York Times”.
“Comment puis-je savoir si mon enfant se drogue?” La caisse d’assurance maladie de New York a dressé une liste d’indices:
◻ L’enfant se met à rire pour un rien.
◻ Il paraît euphorique, mais il ne sent pas l’alcool.
◻ Il a tendance à “planer”.
◻ Il perd l’appétit et maigrit.
◻ Il a des ‘fringales’ subites.
◻ Il est plus souvent absent de la maison.
◻ Quand on l’interroge il répond de manière évasive.
◻ Il se met à lire avec avidité les articles et les livres qui traitent de la culture de la drogue.
[Graphiques, page 8]
(Voir la publication)
Usage de la marihuana parmi les élèves des classes terminales aux États-Unis.
60 %
50-
40-
30-
20-
10-
0-
1975 1976 1977 1978 1979
En ont pris au cours des derniers mois
Consommation régulière
[Graphique]
Tracé anormal de l’EEG
tracé normal
tracé obtenu quatre mois après une période de toxicomanie de six mois
[Illustrations, page 9]
1975
1979
-
-
Pourquoi les gens en arrivent-ils à se droguer?Réveillez-vous ! 1981 | 22 août
-
-
7e partie
Pourquoi les gens en arrivent-ils à se droguer?
“CHOSE SURPRENANTE, des études faites aux États-Unis révèlent que les ménagères de race blanche qui constituent la classe moyenne sont les personnes les plus sujettes à l’usage excessif de tranquillisants.” — Selon la revue “Maclean’s”.
QU’EST-CE QUI AMÈNE LES GENS À SE DROGUER?
Une étude du comportement animal révèle que “le fait de prendre de la drogue est plutôt une réaction au stress, à la solitude et à la perte de certains droits qu’une faiblesse du corps. (...) Celui qui est seul, inadapté, ou qui pense être au bas de l’échelle sociale risque davantage de s’adonner à la drogue et de connaître la dépendance”. — Éditorial du “Toronto Star”.
Le docteur Stanton Peele, auteur d’un livre (“L’amour et la drogue”, angl.) abonde dans le même sens: “La seule solution à la drogue est d’assumer vos responsabilités; le seul remède, être conscient de votre valeur!”
“Tout le monde prend sa drogue: que ce soit papa qui rentre à la maison après avoir bu quelques bières ou bien maman qui voit le médecin pour se faire prescrire son Valium ‘juste histoire de tenir le coup pendant la journée’. (...) Aujourd’hui, nous nous faisons moins de souci qu’il y a dix ans. Cette indifférence des parents est tout à fait inconcevable.” — Déclaration d’un aide social.
PROTÉGEZ VOTRE ENFANT EN MONTRANT L’EXEMPLE
Une étude réalisée auprès de 14 000 étudiants de l’Ontario, au Canada, a établi des rapports étroits entre le mode de vie familial et l’usage de la drogue.
“Si une mère de famille prend quotidiennement les tranquillisants obtenus avec une ordonnance, ses enfants courent trois fois et demie plus le risque de prendre de la marihuana, cinq fois plus le risque de s’adonner au LSD ou aux amphétamines, sept fois plus le risque d’utiliser des tranquillisants (interdits), dix fois plus le risque de consommer des opiacés.”
D’un autre côté “dans les familles qui présentaient le moins de risque [où les enfants étaient peu nombreux à rencontrer des problèmes avec la drogue], (...) les parents n’étaient pas laxistes. Les membres de la famille prenaient plaisir à être ensemble et à rire. Le père était ferme, la mère affectueuse, et tous deux se montraient chaleureux. Les parents avaient une religion qu’ils connaissaient et n’hésitaient pas à en communiquer les valeurs à leurs enfants. Les enfants devaient accomplir certaines tâches ménagères, et étaient astreints à un horaire et à une discipline. Les parents connaissaient leurs différentes activités. Dans ces familles, le père n’était pas alcoolique et la mère ne prenait pas de tranquillisants. Les parents savaient écouter leurs enfants et prendre leur avis tout en étant pleinement responsables”. — Selon le “Toronto Star”.
-
-
Comment prendre la bonne voie?Réveillez-vous ! 1981 | 22 août
-
-
8e partie
Comment prendre la bonne voie?
AIMERIEZ-VOUS vous libérer de la drogue? Voici quelques exemples de personnes qui y ont réussi:
Leona, qui est âgée de 25 ans, prenait de la marihuana, du LSD, de la mescaline et de la cocaïne. Comment en a-t-elle abandonné l’usage?
“J’ai été étonnée d’apprendre le dessein de Dieu en faveur de l’humanité. Selon une de ses promesses, la terre sera transformée en un magnifique paradis.” Ces promesses ont donné à Leona une espérance en l’avenir.
“J’ai aussi appris qu’il est nécessaire de prendre soin de notre corps et de notre vie. La vie vient de Dieu. Tout ce que nous possédons, y compris notre vie, lui appartient.” Leona fit preuve de reconnaissance. Ce fut le motif qui l’aida à cesser de prendre de la drogue. Autre chose y contribua également.
“Le Psaume 83:18 nous apprend que Jéhovah est le nom de Dieu. En employant ce nom au cours de mes prières ferventes, je sentis que je pouvais m’approcher de lui. Je ressentais la présence de quelqu’un de fort et de puissant qui se souciait de moi et faisait preuve de bonté tout en restant attaché à la justice. En vérité, j’avais enfin trouvé quelqu’un digne d’autorité.”
En étudiant avec les Témoins de Jéhovah, Leona découvrit une espérance pour mener son combat contre la drogue. Grâce à ses relations étroites avec Dieu, elle eut la force de le gagner.
Charles a commencé à se droguer au lycée. Il prenait du haschisch et du LSD. Il reconnaît qu’il a pu se libérer l’esprit grâce à l’étude de la Bible. Voici ce qu’il raconte: “Après seulement trois semaines d’étude, j’ai jeté pour 100 dollars de haschisch dans les toilettes et j’ai pris la résolution de ne plus jamais prendre de drogue.” L’étude de la Bible l’a aussi aidé dans son mariage.
Philippe a pris de la drogue dès l’âge de 11 ou 12 ans. “Ma vie devint un cauchemar. Le seul moyen d’en sortir était le suicide et j’étais hanté par ce désir.” Philippe se mit à voler et à se battre dans la rue. Il devint trafiquant de drogue et aussi alcoolique. La drogue lui causa des allergies, des maux de tête et de l’épilepsie. Il contracta une hépatite pour avoir utilisé des aiguilles infectées pour se piquer. Puis Philippe demanda aux Témoins de Jéhovah de l’aider.
“La personne qui vint me voir me persuada de l’existence d’un Dieu qui prend soin de nous.” Voici ce qu’il explique: “J’ai découvert que le Créateur avait un dessein en faveur de l’homme et que ceux qui avaient son approbation jouiraient de la vie éternelle. Vous ne pouvez imaginer toute la joie et le bien-être que j’ai ressentis. Aujourd’hui ma santé est bonne et je connais la paix de l’esprit ainsi que des relations étroites avec Dieu.”
Vous doutez fort peut-être que la Bible contienne quelque chose qui puisse changer votre conception de la vie. C’est pourtant le cas! Si vous n’avez pas trouvé cette chose au sein de votre Église, c’est parce que les Églises n’ont pas enseigné aux gens le merveilleux dessein de Dieu concernant la terre. Dieu désire que les humains prennent plaisir à vivre sur la terre et cela peut vous pousser à changer votre façon de concevoir la vie. Dieu interviendra sous peu pour supprimer la guerre, la pollution, la criminalité et la maladie qui ont causé le malheur de millions d’individus. Tout cela est encourageant, n’est-ce pas? Mais la Bible a-t-elle vraiment promis toutes ces choses? Autant le vérifier par vous-même! Prenez votre Bible et lisez Psaume 37:1-11, Ésaïe 65:17-25 et Révélation 21:3-5.
-