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L’alcoolisme — la cause et le remèdeLa Tour de Garde 1974 | 15 novembre
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Où trouver le remède
Toutes ces remarques aboutissent à cette constatation principale : les gens qui deviennent de grands buveurs (incapables de maîtriser leur habitude) comptent sur l’alcool pour satisfaire un besoin d’ordre émotif. Certes, avec le temps leur organisme peut être si habitué à de fortes doses d’alcool que s’ils s’arrêtent de boire il se produit une violente réaction, ce qui explique pourquoi ces gens sont physiquement esclaves de la boisson. Cependant, ils n’en seraient sans doute jamais arrivés là s’ils n’avaient pas eu d’abord des raisons émotives de boire. Pourtant, l’alcool ne résout aucun problème émotif ; il ne fait qu’en créer de plus graves. L’alcool est une source trompeuse de réconfort, de courage, et un mauvais échappatoire aux problèmes de la vie. Ce n’est qu’en reconnaissant cela que les gens adonnés à l’alcool trouveront le véritable remède.
Cela nous amène à considérer le problème le plus difficile à résoudre pour guérir un alcoolique. Quel est-il ? Il s’agit d’amener la personne à reconnaître qu’elle est vraiment alcoolique. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, l’alcoolique est bien souvent le dernier à admettre qu’il est esclave de l’alcool. Un homme peut très bien boire un verre le matin, deux ou trois à midi, un autre durant l’après-midi, encore un en rentrant chez lui et deux autres dans la soirée, tout en étant convaincu qu’il n’est pas alcoolique. Ce n’est que lorsque, pour une certaine raison, il est privé de boisson et qu’il subit les terribles effets du delirium tremens qu’il se rendra brusquement compte de sa situation.
Pour résoudre son problème, l’alcoolique doit donc d’abord reconnaître qu’il est esclave de l’alcool. La Bible associe la vérité à la liberté, et le mensonge à l’esclavage (Jean 8:32 ; II Pierre 2:18, 19). L’employé de bureau qui a une bouteille d’alcool au fond de son tiroir et la maîtresse de maison qui fait son ménage tout en buvant secrètement plusieurs petits verres dans la journée, et qui nient tous deux avoir un problème ne trouveront jamais le moyen de s’affranchir.
Au lieu de se tourner vers l’alcool pour soutenir sa personnalité ou pour résoudre ses problèmes affectifs, il faut plutôt se tourner vers la véritable source qui permet de satisfaire ses besoins émotifs. Il faut rechercher la compagnie de ceux qui ont un point de vue sain sur la vie et une bonne attitude envers la boisson. Certes, vos anciennes relations peuvent se moquer de vous si “vous ne continuez pas à courir avec eux dans cette course [“les excès de vin” et “les soûleries”] vers le même bourbier de débauche”, mais il vaut la peine de supporter toutes les railleries que cela peut vous attirer pour échapper à la déchéance. — I Pierre 4:3, 4 ; I Cor. 15:33.
Pour que la guérison soit effective, il est nécessaire de ‘renouveler son esprit’ et de développer de nouvelles règles de conduite justes (Rom. 12:2). Il ne suffit pas de savoir que la plupart des gens condamnent l’alcoolisme ou que votre conjoint, vos enfants ou vos parents vous désapprouvent. C’est la connaissance du point de vue de Dieu sur cette question qui peut faire la différence et vous donner la détermination et l’endurance nécessaires pour réussir et résoudre définitivement votre problème. La Bible nous certifie que les ivrognes n’entreront pas dans le Royaume que Dieu a promis et ne recevront pas les bienfaits vivifiants qu’il accordera alors. — I Cor. 6:10 ; Gal. 5:19-21.
Par-dessus tout, il faut avoir un fondement authentique pour l’espérance et la foi, une base solide et digne de confiance pour une solution heureuse aux problèmes de la vie. Seule la Bible est capable de satisfaire ces besoins. Il y a dans la vie des conditions que nous ne pouvons pas changer — une mauvaise santé, les difficultés générales du présent monde et les pressions journalières qui en découlent — mais la Bible montre que Dieu peut changer tout cela. Sa Parole prophétique a annoncé toutes ces choses dont nous sommes témoins aujourd’hui et elle nous donne l’assurance que “la création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption pour jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu”. Cela aura lieu dans l’ordre nouveau que Dieu instaurera et qui établira la paix sur la terre et redonnera la santé à tous ceux qui aiment la justice et la vérité. — Rom. 8:20-22.
Un nombre croissant de gens ont trouvé une compagnie très saine en fréquentant les témoins de Jéhovah dans leurs Salles du Royaume et ont ainsi trouvé une espérance solide et appris d’excellents principes, qui leur permettent de résoudre leurs problèmes journaliers. Parmi eux, nombreux sont ceux qui ont souffert de l’alcoolisme ou qui avaient d’autres problèmes aussi graves, et qui les ont maintenant résolus. N’hésitez donc pas à profiter de l’aide que les témoins vous offrent au moyen de la Bible.
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Regard sur l’actualitéLa Tour de Garde 1974 | 15 novembre
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Regard sur l’actualité
ROME, CHAMP D’ACTIVITÉ POUR LES MISSIONNAIRES ?
Parmi les pénuries qui affectent le monde, il en est une qui affecte les Églises : la pénurie de prêtres. D’après un rapport récent du Vatican, 3 009 prêtres seulement ont été ordonnés dans le monde en 1973, alors que 4 025 prêtres sont morts au cours de la même année.
Rome tout particulièrement est durement touchée. Dernièrement, le journal italien “Il Mondo” a rapporté que dans cette ville de trois millions d’habitants seuls six prêtres ont été ordonnés en 1971. D’après ce journal, si cette tendance continue Rome pourrait être un “champ d’activité pour les missionnaires” dans un quart de siècle.
Certes, il y a plusieurs milliers de prêtres à Rome mais la plupart sont employés au Vatican. Enfin “Il Mondo” dit que l’Église a été obligée de faire venir des prêtres étrangers pour s’occuper des activités paroissiales courantes. Actuellement, un peu plus de la moitié des églises de Rome sont attribuées à ces “prêtres remplaçants” appelés d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne, de l’Inde et de divers pays africains. Quinze églises de Rome ont maintenant des curés ou des vicaires chinois.
En vérité, d’étranges situations apparaissent aujourd’hui dans le monde. Toutefois, la prophétie biblique permet de discerner qu’elles font partie d’un tout. Les problèmes qui tourmentent actuellement les religions du monde ne sont que des signes avant-coureurs d’une ruine prochaine représentée dans la prophétie comme la destruction de “Babylone la Grande”, l’empire mondial de toute la fausse religion. — Rév. 17:1, 16.
MALADIE OU PROBLÈME DE LA PERSONNALITÉ ?
En Russie, l’alcoolisme est un problème grave. Récemment, la publication officielle “Literaturnaya Rossiya” a insisté pour qu’il soit considéré comme une “maladie” et non comme une ‘survivance du temps des tsars’.
Partout, il est aujourd’hui courant de qualifier l’alcoolisme de “maladie”, manière de voir qui est approuvée par les Alcooliques anonymes (d’anciens alcooliques qui s’efforcent d’aider d’autres alcooliques à devenir sobres) et par l’Association américaine des médecins. Cette désignation est censée affranchir l’alcoolique d’une grande honte et inciter les autres à plus de compréhension. Aux États-Unis, elle permet aux organisations qui soignent les alcooliques d’obtenir des crédits du gouvernement — crédits alloués pour le traitement des maladies et non des problèmes de la personnalité. Toutefois, les médecins ne sont pas tous d’accord pour qualifier l’alcoolisme de “maladie”.
Dans la chronique qu’il tient périodiquement dans un journal, le Dr Theodore R. Van Dellen reconnaît que quiconque boit à l’excès et nuit à son foie, à son cerveau et à son cœur est effectivement “malade”. “Cependant, dit-il, l’habitude, la personnalité, le caractère et la responsabilité entrent quelque part en ligne de compte.”
Pareillement, le Dr David M. Gimlett, écrivant dans l’“American Medical News”, dit qu’en qualifiant l’alcoolisme de maladie, “on court réellement le risque de donner à entendre aux malades et au personnel qui les soigne que l’individu n’est pas responsable de son état et que par conséquence, l’attribution d’une responsabilité individuelle ne fait pas nécessairement partie du ‘traitement’”.
Au premier siècle, un médecin du nom de Luc cita Jésus Christ, qui déclara : “Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne s’alourdissent dans les excès de table, les excès de boisson et les inquiétudes de la vie, et que soudain ce jour-là [du jugement de Jéhovah] ne soit tout de suite sur vous, comme un piège.” (Luc 21:34, 35). C’est dans le cœur qu’est la clé du problème, et quand la détermination de l’individu est sincère, l’alcoolisme peut être vaincu.
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