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  • L’union de l’Église et le l’État empêche le progrès
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 juillet
    • L’union de l’Église et le l’État empêche le progrès

      MAURICE Duplessis devint premier ministre du Québec en 1936. À l’exception du mandat de 1939-​1944, il occupa cette fonction jusqu’à sa mort en 1959. L’historien Leslie Roberts le décrit comme un “démagogue brutal qui dirigea son parti national et toute la province du Québec avec une volonté de fer ; meneur de foules et dictateur ; grand seigneur et tyran”.

      Le gouvernement de Duplessis a été décrit par le Star de Toronto comme “le plus manifestement corrompu que la province ait connu”.

      Le soutien de l’Église

      Mais où ce fléau a-​t-​il trouvé un soutien ? Selon Canada 70, c’est dans les “régions rurales du Québec (...) où l’Église était toute-puissante. C’est là que Maurice Duplessis, chef principal du parti, puisait sa force”.

      Quel avantage le clergé tirait-​il de cette alliance ? Canada 70 l’explique : “Le droit de se réunir et la liberté de s’exprimer étaient refusés aux témoins de Jéhovah parce qu’ils mettaient en doute l’évangile du Chef (Duplessis) et de l’Église catholique. Il [Duplessis] garda son pouvoir grâce à son alliance avec l’Église, grâce aux fermiers et grâce à l’élite des hommes d’affaires réactionnaires de langue anglaise. En plus, il était aidé par une presse docile.”

      Duplessis, ennemi de la liberté, convenait très bien aux desseins de l’Église catholique. Le clergé désirait que les habitants du Québec soient tout dévoués à l’Église. Les évêques proclamèrent donc que la nation franco-canadienne avait une mission messianique : “Faire de la province du Québec la nation chrétienne qui remplacerait la France défaillante dans le rôle de fille aînée de l’Église.”

      Duplessis et l’Église s’employèrent à étouffer l’enseignement et les progrès qui pouvaient affranchir les Québécois de l’oppression moyenâgeuse dans laquelle ils se trouvaient. Cette manœuvre réussit dans une large mesure à empêcher les progrès et à maintenir les Québécois sous la domination de l’Église et de l’État associés.

      Mais tout le monde ne s’inclinait pas. Il y avait une petite lueur de liberté que cette dictature ne pouvait faire disparaître.

      Les témoins de Jéhovah luttent pour la liberté religieuse

      À propos du “temps de la fin” qui a commencé en 1914, le Seigneur Jésus avait dit : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations.” (Mat. 24:14). Les témoins chrétiens de Jéhovah ont accepté cette mission. Le Québec est une partie de “la terre habitée”. Ils ont donc commencé à étendre leur œuvre d’évangélisation dans cette province à partir de 1924.

      Les problèmes paraissaient insolubles. Sur le plan individuel, les Québécois étaient aimables, mais sous l’influence des prêtres ils se sont livrés à des actes de violence sur ceux qui participaient à cette œuvre missionnaire et en ont arrêté beaucoup. De nombreux juges catholiques, instruits par des prêtres, montraient qu’ils étaient plutôt myopes quand il s’agissait de lire les droits que la loi accordait à ceux qui osaient s’opposer à l’Église. Les batailles juridiques devant les tribunaux du Québec commencèrent en 1924 et se poursuivirent jusqu’en 1964.

      Les témoins de Jéhovah désiraient bénéficier de la liberté du culte garantie par la loi, afin de pouvoir prêcher à leurs semblables le message concernant le Royaume de Dieu et du Christ. Mais au Québec, quiconque cherchait à user de ces libertés modernes se heurtait au système imposé par l’Église, système qui, en réalité, n’était pas encore sorti de l’âge des ténèbres. D’après l’Église, les témoins de Jéhovah (et tous ceux qui n’étaient pas catholiques) étaient des hérétiques qui n’avaient aucun droit.

      Les témoins se trouvaient dans la même situation que les apôtres quand ils voulurent prêcher le message du Royaume de Dieu face à la puissance romaine du temps de Néron. Les témoins se trouvaient face à une Église catholique riche, puissante et engagée dans la politique. Du point de vue humain, il n’y avait aucun espoir. L’Église catholique semblait avoir tous les avantages. Quant aux humbles témoins de Jéhovah, ils ne bénéficiaient d’aucun soutien de la part des autorités humaines. Mais ils étaient très forts grâce à leur foi et à l’esprit de Jéhovah.

      Avant la Seconde Guerre mondiale, l’activité des témoins de Jéhovah au Québec était très limitée et constamment soumise aux attaques des prêtres, de la foule et des représentants du gouvernement. Mais au milieu des années 1940, la lutte pour la liberté devint chaude. À cette époque-​là, Duplessis, le champion de l’Église catholique, était au pouvoir. Allait-​il arrêter la prédication des témoins de Jéhovah ? Allait-​il pouvoir empêcher les catholiques du Québec de lire et de comprendre la Bible ?

      “Une guerre sans merci”

      En 1944, l’activité évangélique des témoins de Jéhovah commença à s’étendre dans la province du Québec. Les mêmes procès mesquins furent de nouveau intentés aux témoins à Montréal, à Verdun, à Lachine et à Québec. On leur reprochait de distribuer des prospectus, de faire du colportage et même de sonner aux portes.

      Mais il n’était pas facile d’empêcher les témoins de s’acquitter de la mission que Dieu leur avait confiée : prêcher “cette bonne nouvelle du royaume”. Ils se défendirent devant les tribunaux et continuèrent à prêcher. En 1945, cette “guerre” fut marquée par une série d’agressions dont le clergé était l’instigateur. Les témoins furent particulièrement attaqués à Châteauguay et à Lachine. À la suite de cela, ce combat religieux, qui prenait des proportions de plus en plus grandes, fut l’objet d’une publicité toujours plus importante dans tout le Québec.

      À la fin de 1945, 400 affaires étaient en instance de jugement. Par tous ces tourments et en faisant traîner les affaires devant les tribunaux, les autorités pensaient arrêter l’activité des témoins de Jéhovah. Elles croyaient aussi que cela leur éviterait de prendre une décision juridique nette, qui risquerait de provoquer le renvoi de ces procès en cour d’appel.

      En automne 1946, 800 procès traînaient devant les tribunaux. Il y avait tant d’affaires impliquant les témoins de Jéhovah que la police, les juges et les tribunaux ne pouvaient s’occuper de toutes. La situation était devenue critique.

      Le public était en droit de connaître la manière dont Duplessis exerçait son règne de terreur. C’est pourquoi, en novembre 1946, les témoins de Jéhovah distribuèrent un tract virulent dans lequel ils dévoilaient les persécutions dont ils étaient victimes de la part de la double puissance de l’Église et de l’État au Québec.

      La diffusion de cet acte d’accusation et du tract qui suivit porta un rude coup à Duplessis. Il réagit par des menaces, par des accès de colère et en déclarant “une guerre sans merci aux témoins de Jéhovah”. En quatre mois, 843 autres affaires vinrent s’ajouter aux 800 qui traînaient devant les tribunaux. Mais cette fois, les persécuteurs des témoins ne se contentaient plus d’invoquer contre eux des arrêtés municipaux ; ils les accusaient faussement de crimes graves, tels que la sédition ou la conspiration. Ils ne cherchaient même pas à nier les faits révélés dans les tracts qui avaient été diffusés par les témoins. C’était comme s’ils disaient : ‘Vous agissez en séditieux même quand vous révélez la vérité sur les mauvaises conditions qui existent réellement.’

      La lutte s’intensifie

      Les témoins de Jéhovah, qui continuaient à s’acquitter de leur mission chrétienne, rencontraient une opposition de plus en plus vive. La foule se rassemblait dans les rues où les témoins effectuaient leur ministère de maison en maison.

      À cause de leur foi, des enfants furent expulsés de l’école ou traînés devant des tribunaux comme s’il s’agissait de jeunes délinquants. Des chefs de famille perdirent leur emploi, et des témoins qui tenaient un commerce se virent retirer leur licence. La police et des groupes d’individus hostiles pénétraient dans les Salles du Royaume pour interrompre les réunions.

      De jeunes chrétiennes respectables furent arrêtées, dévêtues et jetées dans des cellules crasseuses au milieu de prostituées, de voleuses, et de droguées. Des témoins furent arrêtés alors qu’ils se promenaient dans la rue ou faisaient leurs courses. Les témoins ont dû distribuer beaucoup d’imprimés la nuit, afin de ne pas être arrêtés, alors que cette activité était tout à fait légale.

      Janet MacDonald, fidèle missionnaire qui participa à cette activité, déclare : “Nous distribuions des tracts jour et nuit. Nous parcourions rapidement la campagne dans le froid et la neige, souvent avec la police à nos trousses. Au milieu de la nuit, une voiture pleine de témoins arrivait dans un village avec une réserve de tracts. Chacun d’eux se précipitait vers les maisons qui lui avaient été indiquées, déposait un tract et revenait en courant à la voiture, après quoi on repartait. Quand la police arrivait et fouillait le village, nous étions déjà dans un autre.”

      Dans son livre Le chef (angl.), Leslie Roberts dit à propos de la lutte menée par Duplessis : “Les équipes de la police provinciale ramassaient les témoins par centaines, alors que ceux-ci se tenaient tranquillement aux coins des rues pour distribuer leurs tracts brûlants. Dans la ville de Québec, Laurier Saumur devint le champion des ‘récidivistes’ (...). Durant la ‘guerre’, il fut arrêté et accusé cent trois fois.”

  • L’oppression vaincue
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 juillet
    • L’oppression vaincue

      LES mesures excessives que prit Duplessis et les remarques immodérées de certains juges de tribunaux de première instance, provoquèrent la réaction des Canadiens qui aimaient la liberté.

      Lors d’un procès à Québec, le juge Jean Mercier se livra à une attaque virulente sur la personne d’un témoin de Jéhovah qui n’avait fait que passer outre à un arrêté municipal. Le Globe and Mail, journal influent de Toronto, commenta cette affaire dans son numéro du 19 décembre 1946. Sous le titre “Retour à l’Inquisition”, on pouvait lire :

      “La persécution de la secte religieuse des témoins de Jéhovah, qui se poursuit actuellement au Québec avec des fonctionnaires fanatiques et des jugements excessifs, a pris une telle tournure qu’on a l’impression que l’Inquisition a réapparu au Canada français. On rapporte que le juge Jean Mercier, du tribunal de Québec, aurait déclaré que la police du Québec a reçu ordre d’‘arrêter à vue toute personne connue comme témoin ou suspectée de l’être’. Si cela est vrai, on recourt alors au pouvoir de la police du Québec pour emprisonner des hommes et des femmes parce qu’ils défendent leurs opinions religieuses.

      “C’est un outrage monstrueux aux libertés civiles. C’est l’Inquisition qui prétendait qu’une des tâches des tribunaux était de débarrasser la communauté des hérétiques. L’Inquisition faisait mourir les hérétiques. Le Québec se contente de les mettre en prison, mais il semble que le juge Mercier ne serait pas opposé au retour à des peines plus sévères. Il aurait dit que si cela était possible il condamnerait chaque témoin de Jéhovah ‘au moins à la prison à vie’.”

      Beaucoup de Canadiens s’indignent

      Les informations concernant les persécutions que subissaient les témoins de Jéhovah choquèrent beaucoup de Canadiens. La foi et l’endurance des témoins, une petite minorité, face à une opposition très vive, leur gagnèrent le respect de nombreuses personnes.

      Jack Karr, journaliste très connu, écrivit dans le Toronto Star du 26 décembre 1946 :

      “Il faut aujourd’hui du courage pour être témoin de Jéhovah dans la province du Québec, — du courage et aussi du cran, comme on dit familièrement. En effet, les témoins sont un objet de haine, de suspicion et de mépris de la part de la masse des gens. Toutefois, peu de Québécois savent vraiment pourquoi ils haïssent et méprisent les témoins, sinon que leur gouvernement leur a dit de se méfier d’eux.

      “S’il est difficile pour des gens qui ne sont pas Québécois d’être témoins de Jéhovah au Québec, cela doit être beaucoup plus dur encore pour les Québécois qui ont renoncé à leur foi pour se joindre à ce mouvement. Ils ont perdu leurs amis et sont frappés d’ostracisme dans leur quartier. Ceux qui étaient auparavant leurs amis les espionnent maintenant ; ils déposent contre eux et dénoncent leurs activités. Quand les témoins se réunissent, leurs voisins immédiats sont remplis de haine et les espionnent ouvertement.

      “C’est pourquoi il est parfois difficile pour quelqu’un de l’extérieur de saisir la signification de la situation et de comprendre que de telles choses puissent se produire au Canada. Un observateur peut ne pas être tout à fait d’accord avec les doctrines des témoins ni avec les méthodes qu’ils emploient pour atteindre leur but, mais après les avoir fréquentés il sera au moins rempli d’un profond respect pour leur courage et la persévérance avec laquelle ils font valoir leurs droits (...).

      “En bref, les témoins de Jéhovah, qui ne sont que 200, ont provoqué une véritable tempête dans le vieux Québec. Dans un ville dont la population est composée à 90 pour cent de francophones et à 95 pour cent de catholiques, leurs réunions commencent à ressembler à celles des premiers chrétiens dans la Rome de Néron.”

      Mais qu’allait-​il résulter de toutes ces souffrances ?

      Entre 1949 et 1959, les témoins de Jéhovah luttèrent et remportèrent cinq victoires décisives auprès de la Cour suprême du Canada. Elles furent un coup d’arrêt pour les attaques vicieuses que leur portaient l’Église et l’État associés. Ces procès jugés par la Cour suprême établirent des précédents qui permirent de remporter de nombreuses autres victoires.

      Les deux derniers grands procès furent gagnés en 1959. L’un d’eux avait été intenté contre Duplessis lui-​même par un témoin de Jéhovah restaurateur à Montréal. On lui avait retiré la licence qui lui permettait de vendre des boissons alcooliques parce qu’il avait fourni la caution de nombreux témoins arrêtés. La Cour suprême condamna Duplessis à payer les dommages causés à ce témoin. Duplessis mourut trois mois après avoir satisfait au jugement.

      La valeur des décisions est reconnue

      De nombreuses autorités canadiennes dans le domaine des questions juridiques ont reconnu la grande valeur des décisions obtenues par les témoins de Jéhovah ainsi que leur attitude courageuse. Dans un livre (Federalism and the French Canadian), Pierre Elliott Trudeau, maintenant premier ministre, écrivit : “Dans la province du Québec, les témoins de Jéhovah (...) ont été l’objet des moqueries, des persécutions et de la haine de notre société tout entière ; mais ils ont réussi à lutter par des moyens légaux contre l’Église, le gouvernement, la nation, la police et l’opinion publique.”

      Dans son livre La liberté civile et le fédéralisme canadien (angl.), Frank Scott, professeur à l’Université McGill, cite l’affaire Lamb contre Benoit, disant : “Le cas Lamb est tout simplement un autre exemple de l’action illégale de la police ; mais il fait partie du tableau bien triste qu’on nous a souvent fait voir ces dernières années au Québec. Mademoiselle Lamb, témoin de Jéhovah, fut arrêtée illégalement et gardée enfermée pendant le week-end sans qu’aucune accusation n’ait été portée contre elle. On lui interdit de téléphoner à un avocat, puis on lui promit de la libérer à condition qu’elle signe un papier par lequel elle dégageait la police de toute responsabilité quant à la façon dont elle avait été traitée. Quand on lit pareille histoire, on peut s’étonner que les nombreuses autres victimes innocentes traitées de la même manière par la police n’aient pas eu le courage ni le soutien nécessaires pour mener l’affaire jusqu’à la victoire finale, — dans ce cas-​là 12 ans et demi après l’arrestation. Nous pouvons être reconnaissants que dans ce pays quelques victimes de l’oppression de l’État aient combattu courageusement pour leurs droits. Leur victoire est notre victoire à tous.”

  • Le Québec fait un bond en avant : la révolution tranquille
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 juillet
    • Le Québec fait un bond en avant : la révolution tranquille

      SIX mois après la mort de Duplessis en 1959, son gouvernement fut renversé. Dans son livre Le Canada et la question du Canada français (angl.), Ramsay Cook écrivit : “La mort de Duplessis ôta le couvercle qui retenait depuis plus de dix ans le mécontentement bouillonnant du Canada français. Duplessis n’aurait certainement pas pu le maintenir plus longtemps, car les forces sociales et économiques en action étaient beaucoup trop puissantes.”

      Parlant de ces conditions, Pierre Elliott Trudeau (catholique lui-​même) montra la nécessité de ‘libérer les consciences maltraitées par le cléricalisme et l’obscurantisme de l’Église, (...) et de libérer les hommes brutalisés par la tradition autoritaire et périmée’. Insistant sur le fait qu’il n’y avait jamais eu beaucoup de liberté au Québec, il ajouta : “Vers 1960, il apparut que la liberté allait enfin triompher (...), si bien que la génération de ceux qui entrèrent dans leur vingtième année en 1960 fut la première de notre histoire à bénéficier d’une liberté à peu près complète. Le dogmatisme de l’Église, de l’État, de la tradition et de la nation avait été vaincu.”

      Un tournant

      L’abandon des méthodes du passé apporta des changements dans de nombreux domaines. L’année 1960 fut un tournant, un bond en avant si soudain qu’on en parle couramment comme de la “Révolution tranquille”.

      Une ère nouvelle commença alors, une ère caractérisée par la liberté dans le domaine des informations et sur le plan intellectuel. La presse et les autres moyens d’information commencèrent à s’intéresser aux réalités de la vie et à ses problèmes, au lieu de se soucier uniquement de protéger le catholicisme et de maintenir le statu quo. Les sociologues, auteurs de Canada 70, firent ce commentaire : “La création d’un ministère de l’Éducation en 1964 mit fin au contrôle de l’enseignement par l’Église, et l’avènement de la Révolution tranquille en 1960 mit un terme à l’incroyable puissance politique du clergé.”

      Dans les années 1960, le Québec commença vraiment à se défaire de son image ancienne, caractérisée par sa politique d’isolement et par la domination du clergé. Il aspirait désormais à bénéficier du mode de vie américain qui existe dans le reste du Canada et aux États-Unis.

      Plusieurs facteurs propres au vingtième siècle ont contribué à la Révolution tranquille, à la “société en mouvement” du

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