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Devoirs ou plaisirs — Qu’est-ce qui compte le plus pour vous?La Tour de Garde 1984 | 1er février
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Devoirs ou plaisirs — Qu’est-ce qui compte le plus pour vous?
JÉHOVAH, le Créateur, nous a dotés du libre arbitre; en d’autres termes, il nous a donné la capacité et la liberté de décider de la ligne de conduite que nous voulons adopter. Cette faculté naturelle nous amène parfois à choisir entre le devoir et le plaisir.
Il est un proverbe qui dit: ‘Quand le devoir s’oppose au plaisir, fais ton deuil du plaisir.’ Effectivement, le devoir est souvent incompatible avec le plaisir, encore que ce ne soit pas nécessairement le cas. Mais quand cela se produit, à quoi accordons-nous la priorité? On a défini le devoir comme ‘ce qu’une personne doit faire ou ne pas faire en vertu d’une obligation morale’, et le plaisir comme ‘ce qui procure à l’homme une émotion ou une sensation agréable’.
Nos devoirs
Ainsi que Jésus Christ l’a souligné, nos premiers devoirs sont ceux que nous avons envers Jéhovah, notre Créateur (Marc 12:29, 30). Or, l’un des principaux desseins que Dieu a conçus pour notre temps donne à ses serviteurs la responsabilité de rendre témoignage à son nom et à son Royaume et de faire des disciples (Ésaïe 43:10-12; Matthieu 10:7; 24:14; 28:19, 20). Pour s’en acquitter convenablement, les chrétiens doivent continuellement enrichir leur connaissance de la Bible, fréquenter régulièrement leurs frères dans la foi et persévérer dans la prière. Aussi leurs devoirs fondamentaux font-ils de ces activités autant d’obligations complémentaires. — I Timothée 4:16; Hébreux 10:23-25; Romains 12:12; Ecclésiaste 12:13.
Nous avons également des devoirs envers nos semblables. Ceux-là sont essentiellement d’ordre profane. Ainsi, nous devons ‘travailler pour manger’, car nous ne pouvons nous attendre à vivre aux crochets des autres. De plus, il nous appartient de subvenir aux besoins de notre famille. Enfin, il convient que nous obéissions aux lois du pays dans lequel nous vivons, par exemple en respectant le code de la route, et que nous payions nos impôts. — Romains 12:17; 13:1-7; II Thessaloniciens 3:10; I Timothée 5:8.
Nous avons donc des devoirs envers Dieu, des devoirs envers notre famille, des devoirs envers notre prochain et des devoirs envers nous-mêmes. Des devoirs, encore des devoirs, toujours des devoirs! Faut-il en conclure que nous n’aurons ni le temps ni l’occasion de goûter aux plaisirs? Pas du tout. Cela signifie simplement que nous devons accorder aux plaisirs l’intérêt qu’ils méritent vraiment, sans plus. Nous ne désirons pas ressembler aux nombreux humains qui, en ces “derniers jours”, se montrent “amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu”. — II Timothée 3:1, 4.
Des “plaisirs” défendus
Si nous voulons apprécier les plaisirs à leur juste valeur, il nous faut avant tout reconnaître que certaines sortes de plaisirs ne seront jamais compatibles avec nos devoirs, car ils n’ont pas leur place dans la vie d’un chrétien. Aujourd’hui, des individus en mal d’émotions fortes passent outre aux réglementations de la circulation, se spécialisent dans le vol à l’étalage ou commettent d’autres délits “pour le plaisir”, de leur propre aveu. Il va sans dire que de tels actes font partie des “plaisirs” défendus.
Certains poursuivent le plaisir en prenant des stupéfiants, et ils en deviennent esclaves. D’autres puisent des sensations agréables dans un usage quelconque du tabac. De telles pratiques vont également à l’encontre de nos devoirs envers Dieu et envers nos semblables. Les chrétiens, en effet, doivent être des hommes libres, aimer leur prochain et ‘se purifier de toute souillure de la chair et de l’esprit’. — II Corinthiens 7:1; Matthieu 22:39; Romains 6:6, 16; 13:10.
Les “plaisirs” interdits les plus courants à notre époque sont probablement les relations sexuelles illicites. Tous les “désirs de volupté” qui les accompagnent sont inconciliables avec nos devoirs vis-à-vis de Dieu et de notre prochain (Jacques 4:3; Proverbes 6:20-35). Nous n’avons pas le droit de commettre l’immoralité sexuelle, ni même de jouer avec elle. Or le simple fait que ces plaisirs-là sont défendus semble les rendre plus désirables et plus agréables aux yeux de certains. D’ailleurs, la prostituée dépeinte dans le livre des Proverbes recourt à cet attrait quand elle susurre: “Les eaux dérobées sont douces, et le pain mangé en secret — il est agréable.” — Proverbes 9:17.
Pourquoi toutes ces pratiques paraissent-elles si tentantes à notre chair déchue? Parce que “l’inclination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse”. Aussi le chrétien doit-il, à l’instar de l’apôtre Paul, ‘bourrer son corps de coups et l’emmener comme esclave’. (Genèse 8:21; I Corinthiens 9:27.) Il est indispensable que nous veillions à ne pas succomber à ces plaisirs illicites si nous voulons obtenir l’approbation divine. — I Corinthiens 6:9-11.
Les principes qui régissent nos plaisirs
Malgré tout, il existe une foule de plaisirs que les chrétiens sont autorisés à goûter. Cependant, pour que ces choses agréables restent à la place qui leur revient, il importe qu’elles soient régies par des principes directeurs sous le rapport de la qualité, de la quantité, du temps et du coût. Prenons un exemple. Le plaisir le plus répandu et le plus fréquent chez les humains est sans doute celui qui consiste à manger. Indéniablement, Dieu a fait preuve de bonté de cœur en rendant plaisante cette nécessité. Néanmoins, on peut également dire que la légitimité de ce plaisir est délimitée par la règle selon laquelle “il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger”.
Tout d’abord, puisque notre alimentation doit répondre à des principes, nous ne nous contenterons pas de choisir une nourriture qui flatte le palais; nous voudrons que celle-ci nous soit bénéfique. En outre, nous veillerons à ne pas nous gaver, à ne pas manger plus que de raison. Par ailleurs, nous penserons au facteur temps. Ainsi, il est bien connu que les repas lourds ne favorisent ni la concentration ni l’habileté. Tout comme un chanteur ne mangerait pas un plat de viande copieux juste avant de donner son récital, de même il ne conviendrait pas que nous nous chargions excessivement l’estomac lorsque nous devons nous acquitter d’une tâche difficile ou prononcer un discours biblique. Du reste, cela pourrait même nous empêcher de tirer profit d’un exposé présenté par quelqu’un d’autre. Bien entendu, les gens qui souffrent d’allergies, de diabète ou d’obésité ont d’autant plus intérêt à penser à la quantité et à la qualité de ce qu’ils absorbent, ainsi qu’au moment où ils se restaurent. Enfin, nous voudrons certainement prendre le coût des aliments en considération, car il ne faudrait pas que nous en venions à tout sacrifier à ce plaisir.
Beaucoup aiment regarder la télévision. Nous qui sommes chrétiens, nous tenons toutefois à nous assurer que les émissions que nous suivons sont à la fois agréables et saines, sinon instructives. De plus, nous veillerons à l’aspect quantitatif de la question, afin de ne pas passer trop de temps devant le petit écran au risque de manquer de sommeil ou de négliger nos responsabilités. Nous devrions également songer à l’heure à laquelle nous regardons la télévision, car nous ne voulons sous aucun prétexte que celle-ci nous empêche de prendre le repos dont nous avons besoin ou qu’elle empiète sur des activités chrétiennes comme la fréquentation des réunions de la congrégation.
Bien entendu, les principes qui doivent déterminer notre attitude à l’égard de la télévision valent également pour le cinéma et les rencontres sportives. À l’heure où nous devrions être en train d’écouter un discours biblique aux côtés de nos frères chrétiens, il ne conviendrait certainement pas que nous soyons dans un stade à regarder un match de football. Nous ne pouvons pas non plus laisser notre amour de la musique nous amener à faire le même genre d’erreur.
Peut-être avons-nous un passe-temps qui nous procure beaucoup de plaisir. Mais là encore, il nous faut nous maîtriser et donner la priorité aux choses les plus importantes. Supposons que notre violon d’Ingres nous fasse subir la compagnie de gens qui fument et qui parlent grossièrement, qu’il nous revienne trop cher, qu’il soit préjudiciable à notre santé ou que notre famille en souffre. Dans ce cas, ne conviendrait-il pas que nous en changions?
Même si notre passe-temps favori n’a rien de condamnable, nous devrions veiller à lui accorder seulement l’intérêt qu’il mérite. Par exemple, un homme marié peut aimer jouer aux boules. Toutefois, si les membres de sa famille ne peuvent pas y jouer avec lui, il ferait montre de sagesse et d’amour en réduisant le temps qu’il consacre à ce divertissement. Il ne voudrait pas non plus participer à un concours si cela devait l’empêcher d’assister à une assemblée chrétienne. Évidemment, ce qui est vrai pour le jeu de boules s’applique avec tout autant de force à d’autres distractions telles que la marche à pied, la natation ou le canotage.
Les vacances sont généralement considérées comme des moments agréables. Cependant, en tant que chrétiens, nous n’avons pas le droit de nous relâcher dans notre conduite sous prétexte que nous nous trouvons au milieu de gens que nous ne connaissons pas ou parce que nous avons du temps devant nous. Il ne conviendrait pas non plus que nous allions faire du tourisme ou visiter des centres de loisirs au lieu d’assister aux assemblées des Témoins de Jéhovah.
Prenons plaisir à remplir nos devoirs
Oui, il peut être très agréable de s’acquitter de ses obligations. Certes, pour beaucoup le plaisir se situe par définition aux antipodes du devoir, mais tel n’est pas forcément le cas. Le fait est que nous pouvons avoir un réel plaisir à remplir nos obligations, si toutefois nous adoptons le bon état d’esprit. Sans aucun doute, le premier homme, Adam, aimait à prendre soin de son cadre de vie magnifique, le jardin ou parc d’Éden. Il a dû éprouver une grande satisfaction lorsqu’il a appris à connaître tous les animaux et qu’il leur a donné un nom. Enfin, quand Jéhovah lui a présenté Ève, sa femme, son plaisir et son bonheur ont atteint leur comble, ainsi que le révèle Genèse 2:15, 18-23.
Pareillement, un mari peut aujourd’hui se plaire à accomplir un travail utile, quelle qu’en soit la nature, à condition de le considérer comme un moyen de subvenir honorablement à ses besoins et à ceux de sa famille. Le même principe s’applique à la femme qui manifeste une bonne attitude d’esprit. Elle aussi trouvera beaucoup de satisfaction à tenir sa maison propre et nette, à préparer des repas nourrissants et savoureux pour les siens, et ainsi de suite.
Les Témoins de Jéhovah connaissent bien le plaisir que l’on ressent quand on fait son devoir. Par exemple, ils puisent une joie certaine dans l’étude de la Bible et dans la découverte d’explications nouvelles. En cela, ils ressemblent au psalmiste qui s’exclama: “J’exulte à cause de ta parole, comme exulte quelqu’un qui trouve d’abondantes dépouilles.” — Psaume 119:162.
Les Témoins de Jéhovah sont aussi très heureux de se retrouver aux réunions de leur congrégation et dans les assemblées qu’ils tiennent régulièrement. Qui plus est, ils ont constaté par eux-mêmes la véracité des paroles suivantes de Jésus: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” (Actes 20:35). Lorsqu’ils prêchent la bonne nouvelle du Royaume de Dieu de porte en porte, ils s’acquittent d’un devoir qu’ils ont à la fois envers Dieu et envers leur prochain. Mais quand ils trouvent une personne disposée à les écouter et à parler de la Bible avec eux, ils en retirent une profonde satisfaction, surtout si leur interlocuteur se montre ‘conscient de ses besoins spirituels’. — Matthieu 5:3.
Aiguisons notre sens du devoir
Qu’est-ce qui nous permettra d’affiner notre sens du devoir et d’adopter une attitude pondérée vis-à-vis des plaisirs? La justice et la raison nous y aideront. Par exemple, il nous faut faire preuve de justice pour être vraiment généreux. En effet, il serait indéniablement injuste d’aider d’autres personnes au point de priver notre famille des nécessités de la vie. De son côté, la raison nous convaincra que lorsque nous nous refusons à assumer nos responsabilités, nous nous faisons du tort à nous-mêmes et nous n’agissons pas justement envers ceux qui nous entourent. Puisque nous ne voulons pas que d’autres nous fassent du mal, nous ne devrions pas non plus leur en faire. — Luc 6:31.
Cependant, c’est surtout l’amour qui nous aidera à faire passer nos obligations avant notre plaisir. Si nous aimons Dieu, nous le montrerons en observant ses commandements et en nous acquittant de nos devoirs envers lui (I Jean 5:3). Par ailleurs, l’amour que nous éprouvons pour nos semblables nous poussera à nous soucier de leur bien-être, et non pas seulement du nôtre. — I Corinthiens 10:24.
Sans conteste, le plaisir a donc une place dans notre vie. Nous pouvons en puiser beaucoup dans l’exercice de nos responsabilités. De plus, il nous est permis de goûter à d’autres plaisirs encore, dans la mesure où nous en restons maîtres et où nous ne leur permettons pas d’empiéter sur l’accomplissement de nos devoirs. Surveillons donc nos plaisirs sous le rapport de la qualité, de la quantité, du coût et du temps que nous leur consacrons. En un mot, faisons passer nos devoirs avant nos plaisirs.
[Illustration, page 26]
Les Témoins de Jéhovah prennent un réel plaisir à s’acquitter de leur devoir de prêcher la bonne nouvelle.
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Sauvée par un tractLa Tour de Garde 1984 | 1er février
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Sauvée par un tract
“Je m’étais mis dans la tête de me suicider ce matin.” Telle est la déclaration qu’une femme fit à son amie au téléphone. Cette personne expliqua qu’elle avait eu l’intention de se jeter du haut d’un pont au volant de sa voiture.
Ce fait a été rapporté par l’amie en question à deux Témoins de Jéhovah qui lui rendaient visite un matin. Poursuivant son récit, elle a raconté qu’elle avait demandé à cette femme désespérée ce qui l’avait fait changer d’avis.
“Je me suis préparée à sortir, répondit cette dernière. Mais en passant la porte, j’ai trouvé un prospectus expliquant qu’il y a quelqu’un qui se soucie de nous, quelqu’un qui nous aime, à savoir Dieu.” Ce tract l’avait incitée à renoncer à son funeste projet. Mais d’où venait-il?
“C’est un Témoin de Jéhovah qui l’avait laissé là”, déclara son amie. Cet écrit lui avait sauvé la vie!
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