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Pâques : quelles en sont les origines ?La Tour de Garde 1965 | 1er avril
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le monde par la conversion ou par la force des armes. Son évangile du Royaume devait être prêché dans le monde entier en témoignage à toutes les nations. — Mat. 24:14.
Sous ce rapport, la plupart des protestants seront sans doute surpris d’apprendre que si, dans certains pays protestants, la loi interdisait jadis la fête de Noël qu’ils considéraient comme une fête païenne, pareillement “pendant longtemps en Angleterre, après la naissance du puritanisme, et vu l’extrême aversion de ce dernier pour le cérémonial religieux, les protestants ne prêtèrent aucune attention à Pâques ni à aucune des autres fêtes de l’Église (...). Ce fut au cours de la guerre de Sécession [1861-1865] que les Églises non ritualistes [des États-Unis] commencèrent à observer la fête de Pâques5.”
LA POSITION DES ÉCRITURES
Étant donné ce qui précède, quelle attitude ceux qui veulent plaire à Dieu devraient-ils avoir envers la célébration de Pâques et tout ce qui se rattache au paganisme dans cette fête ? Comme nous l’avons déjà fait remarquer, ni Jésus ni aucun des apôtres n’ont établi de jours pour la célébration de fêtes chrétiennes. Ce ne fut pas un simple oubli, comme on le voit d’après le reproche que Paul adressa aux chrétiens de la Galatie : “Comment pouvez-vous retourner aux choses élémentaires, faibles et misérables, et vouloir travailler de nouveau comme des esclaves pour elles ? Vous observez scrupuleusement les jours et les mois et les saisons et les années.” — Gal. 4:9-11, MN.
Les Écritures condamnent même encore plus rigoureusement la fusion du paganisme et du culte du seul vrai Dieu : “Fuyez l’idolâtrie (...). Que faut-il donc que je dise ? Que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose, ou qu’une idole soit quelque chose ? Non ; mais je dis que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non à Dieu ; et je ne veux pas que vous deveniez participants avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe de Jéhovah et la coupe des démons ; vous ne pouvez avoir part à ‘la table de Jéhovah’ et à la table des démons. Ou ‘excitons-nous Jéhovah à la jalousie’ ? Nous ne sommes pas plus forts que lui, n’est-ce pas ?” Le paganisme vient de Satan et des démons ; l’unir au christianisme, c’est insulter Jéhovah Dieu qui relèvera cette injure, car il est “un Dieu qui exige un dévouement exclusif”. — I Cor. 10:14-22, MN ; Ex. 20:5, NW.
L’introduction d’accessoires païens dans le culte chrétien est interdite dans les termes suivants : “Quelle communion la lumière a-t-elle avec les ténèbres ? De plus, quelle harmonie y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part une personne fidèle a-t-elle avec un incroyant ? Et quel accord le temple de Dieu a-t-il avec les idoles ?” Aucun. “‘C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-vous’, dit Jéhovah, ‘et cessez de toucher la chose impure ; et je vous recevrai.’” Le paganisme impie fait partie de ce monde impur, et les chrétiens doivent se garder “de toute tache du monde”. — II Cor. 6:14-18 ; Jacq. 1:27, MN.
Rattacher des accessoires païens, comme les petits pains chauds marqués d’une croix, les œufs, les lapins ou les lièvres, le feu éternel et autres choses de ce genre, au plus grand de tous les miracles, la résurrection de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, n’est-ce pas vraiment jeter le discrédit sur l’une des plus grandes vérités du christianisme ? Il est vrai que les enfants comme les adultes ont besoin de distractions, mais il y en a sûrement de meilleures que celle qui consiste à faire des caricatures païennes des grandes vérités de la Parole de Dieu !
Les chrétiens montrent toute la valeur qu’ils attachent à la résurrection du Christ, non pas en célébrant un certain jour de fête fixé par un concile d’hommes, et en le célébrant avec des accessoires païens, mais en acceptant par la foi la résurrection de Jésus comme une réalité, et en nourrissant, grâce à elle, l’espoir de la résurrection pour eux et leurs bien-aimés disparus ; puis, animés de cette merveilleuse espérance, ils servent Jéhovah Dieu de tout leur cœur et de tout leur esprit et de toute leur âme et de toute leur force. — Marc 12:30 ; I Cor. 15:58.
RÉFÉRENCES
1 New York Times, 24 avril 1962.
2 Dictionary of the Bible, de Calmet, p. 363.
3 The Encyclopædia Britannica (édition de 1959), tome IV, p. 381.
4 Encyclopedia of Religion and Ethics, de Hastings, tome IV, p. 147, 148.
5 The American Books of Days, de Douglas, p. 200-202.
6 Tome V, p. 225-227.
7 The Encyclopædia Britannica (édition de 1959), tome VII, p. 531.
8 The Catholic Encyclopedia, tome VII, p. 438.
9 Neuvième édition, tome VII, p. 531.
10 History of Christianity — The First Three Centuries, de Neander, tome I, p. 523-537.
11 The Encyclopedia Americana, tome IX, p. 507.
12 The Ecclesiastical History, de Socrate (édition de Bohn), p. 37, 38.
13 The Golden Bough, de Frazer, p. 361.
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Joies puisées dans le service de pionnierLa Tour de Garde 1965 | 1er avril
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Joies puisées dans le service de pionnier
AU CANADA, une sœur pionnier de Québec nous relate quelques-uns de ses faits de prédication qui donnent une idée des joies particulières que l’on goûte dans le service de pionnier :
“Au mois de novembre, Mme A... avait accepté une brochure. Lors de notre première visite, nous l’avons encouragée à lire la Bible ; à la deuxième visite, il nous a fallu répondre à toute une série de questions bibliques qu’elle avait préparées ; la troisième fois, nous avons pris des dispositions pour commencer avec elle une étude méthodique de la Bible à l’aide du livre “Que Dieu soit reconnu pour vrai !” que nous lui avions placé en même temps que le livre Du paradis perdu au paradis reconquis. Le lendemain, elle nous demandait par téléphone de lui procurer un autre livre Paradis et une Bible pour sa sœur, Mme B...
“Dès que nous sommes arrivées chez elle pour faire notre première étude, sans même nous laisser le temps d’ôter notre manteau, elle nous a conduites vers le piano sur lequel elle avait aligné tous ses crucifix, ses rosaires, ses livres de prières, voire sa grosse Bible catholique qu’elle avait payée 35 dollars. ‘De tout cela, que faut-il que je garde ? nous a-t-elle demandé. Dois-je tout détruire ?’ Nous lui avons conseillé de garder la Bible, ainsi que le catéchisme qui lui permettrait d’établir des comparaisons.
“Dans l’intervalle, Mme B... était entrée en contact avec un Témoin de notre congrégation qui avait pris des dispositions pour revenir chez elle un soir où son mari serait à la maison. Comme M. B... ne parlait que l’anglais, le Témoin me pria de l’accompagner lors de sa visite. Nous avons commencé une étude à l’aide de la brochure “Cette bonne nouvelle du royaume” et placé des publications.
“La semaine suivante, M. B... nous a posé de nombreuses questions. ‘Ne revenez pas avant quinze jours, nous a-t-il dit. Nous deviendrons certainement témoins de Jéhovah, mais j’ai besoin d’abord de réfléchir et de lire beaucoup. Cela va nous obliger à opérer un grand changement dans notre vie et je veux être sûr de faire tout ce qui est nécessaire. Ma femme peut continuer d’étudier avec vous ; pour ma part, il me faut deux semaines de réflexion.’
“Au cours de ces deux semaines, le film de la Société a été projeté dans la Salle du Royaume. M. et Mme B..., ainsi que Mme A..., sont venus le voir et le film a fait sur eux une profonde impression, bien que M. B... n’ait pas compris le commentaire, qui était fait en français. Il s’est déjà informé du lieu où se tiennent les réunions en anglais, afin d’y assister.
“Pendant ces deux semaines, les obligations de son travail profane l’ont amené à voyager. Il a emporté sa Traduction du monde nouveau, les livres “La vérité vous affranchira” et Paradis qu’il a lus complètement. Au moment de son départ, sa petite fille, lui présentant une médaille, lui a dit : ‘Tiens, papa, elle te portera chance.’ ‘Nous n’avons plus besoin de médailles maintenant, ma chérie, lui a-t-il répondu. Nous avons Dieu avec nous. Jette-la donc au feu.’ Aujourd’hui, nous faisons une étude avec toute la famille à l’aide du livre “Que Dieu soit reconnu pour vrai !” en anglais.
“Entre-temps Mme A... s’est procurée un gros classeur à feuilles mobiles, et dès qu’elle apprend une nouvelle vérité, elle l’inscrit dans son classeur comme vérité numéro 1, vérité
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