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ÉcaillesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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cténoïdes (aux bords dentés) et les cycloïdes (aux bords arrondis). Elles sont imbriquées et constituent un revêtement fin, léger et souple. — Voir CROCODILE.
ÉCAILLES DE L’ARMURE
Une cotte de mailles était formée d’écailles (héb. qasqéséth) ou petites plaques de métal qui s’imbriquaient et constituaient une sorte de cuirasse relativement flexible et plate. — I Sam. 17:5; voir ARMES, ARMURE (Cotte de mailles).
ÉCAILLES RECOUVRANT LES YEUX DE PAUL
Quand Paul fut guéri de la cécité dont il avait été frappé à la suite de l’apparition de Jésus, il tomba de ses yeux “quelque chose qui ressemblait à des écailles”. (Actes 9:18.) Certaines traductions (Dh; Ku; Os) rendent ce verset de telle façon qu’il suggère que rien n’est réellement tombé des yeux de Paul, mais qu’on a simplement utilisé un langage figuré pour dire que l’apôtre a recouvré la vue. Cependant, nombre de traductions modernes indiquent que quelque chose est bel et bien tombé des yeux de Paul. — AT; BN; MN; TOB.
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ÉcarlateAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉCARLATE
Voir TEINTURE, TEINTURERIE.
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EcbataneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ECBATANE
(peut-être “lieu de rassemblement”).
Capitale de l’ancienne Médie depuis 700 avant notre ère environ. En 550 avant notre ère, le roi perse Cyrus II prit cette ville au roi mède Astyage, après quoi les Mèdes et les Perses unirent leurs forces sous la direction de Cyrus. Aux Jours de Darius Ier (Hystaspe), roi de Perse, la Bible situait Ecbatane dans le district juridictionnel de Médie. — Esdras 6:1, 2.
“Ecbatane” est la forme française du nom de cette ville tel qu’on le trouve dans la Vulgate latine et dans certains textes grecs apocryphes qui furent plus tard inclus dans la Septante, alors que le texte massorétique et la Peschitto, version syriaque, le rendent par Aḫmeta. Sa forme en vieux perse est Hagmatana, nom qui peut signifier “lieu de rassemblement” ou “croisement de nombreuses routes”. Son nom ultérieur d’“Ecbatane”, quant à lui, dérive peut-être d’un terme akkadien qui signifie “rassemblement”. Les premiers écrivains grecs ont, semble-t-il, désigné plusieurs endroits par ce nom. Cependant, la plupart des historiens pensent à présent que l’Ecbatane qui fut prise par Cyrus (par conséquent celle dont parle Esdras 6:2) correspond à la ville moderne d’Hamadhan, un grand centre commercial d’Iran situé au pied du mont Elvend, à quelque 300 kilomètres à l’ouest-sud-ouest de Téhéran. Tout comme l’Ecbatane de l’Antiquité occupait une position privilégiée sur la principale voie d’accès de la Mésopotamie vers l’est, de nombreuses routes, dont celle qui relie Bagdad et Téhéran, traversent aujourd’hui la ville moderne d’Hamadhan.
Les rois de Perse et de Médie firent d’Ecbatane leur capitale d’été. Cyrus, par exemple, y demeurait pendant les mois d’été, alors qu’il passait l’hiver à Babylone. Il était donc logique que des chroniques de son règne fussent conservées dans ces deux villes. Le climat plus frais d’Ecbatane, située à environ 1 900 mètres d’altitude, en faisait une ville plus agréable que Babylone pendant la saison chaude.
Quand, au temps de Zorobabel, certains Perses mirent en doute la légalité de l’œuvre des Juifs qui reconstruisaient le temple, ces opposants envoyèrent une lettre à Darius Ier, roi de Perse, pour lui demander confirmation du décret de Cyrus qui avait autorisé cette entreprise (Esdras 5:1-17). Puisque les Juifs recommencèrent à bâtir le temple vers le 25 septembre 520 (après une interruption de quelques années), cette lettre parvint vraisemblablement à Darius alors qu’il était à Ecbatane, sa capitale d’été. Darius fit faire des recherches et l’on trouva à Ecbatane le décret de Cyrus qui prouvait bien que la reconstruction du temple était légale. — Esdras 6:1-5.
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EcclésiasteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ECCLÉSIASTE
(héb. qôhéléth, qui convoque, convie ou rassemble).
En hébreu, ce nom convenait parfaitement au roi du gouvernement théocratique d’Israël (Eccl. 1:1, 12), qui avait la responsabilité de préserver l’unité du peuple dans la fidélité à Celui qui était son véritable Roi, le Dieu auquel il était voué (I Rois 8:1-5, 41-43, 66). Le nom du livre, tel qu’il figure dans la plupart des Bibles françaises, provient d’une traduction erronée de qôhéléth dans la Septante grecque, savoir Ekklêsiastês (Ecclésiaste), terme qui signifie “celui qui siège ou qui prend la parole dans une ekklêsia, donc un membre de l’ekklêsia”.
RÉDACTEUR
Il n’y eut qu’un seul ‘fils de David’, Salomon, qui fut roi sur Israël à Jérusalem (Eccl. 1:1, 12), car les souverains postérieurs ne régnèrent pas sur tout Israël. De plus, le roi Salomon était connu pour sa sagesse incomparable (Eccl. 1:16; I Rois 4:29-34). Grand bâtisseur (Eccl. 2:4-6; I Rois 6:1; 7:1-8), Salomon composa des proverbes (Eccl. 12:9; I Rois 4:32) et fut également célèbre pour sa richesse (Eccl. 2:4-9; I Rois 9:17-19; 10:4-10, 14-29). Si le terme qôhéléth est au féminin, c’est que Salomon, par la sagesse que Dieu lui avait donnée, constituait un symbole de la sagesse, laquelle était en quelque sorte personnifiée en lui. Salomon s’applique donc à lui-même le mot “sagesse”, du genre féminin en hébreu. Il a dû écrire ce livre après avoir achevé son programme de construction, dont il fait mention, mais avant qu’il ‘commence à faire ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah’. (I Rois 11:6.) Par conséquent, ce livre a été rédigé à Jérusalem, avant l’an 1000 avant notre ère. Salomon était certainement l’un des hommes les plus capables d’écrire un tel ouvrage; en effet, il n’était pas seulement l’un des rois les plus riches de son temps, mais encore, probablement, l’un des mieux informés, puisque ses marins, ses négociants et les dignitaires qui lui rendaient visite véhiculaient des nouvelles et les connaissances des autres peuples. — I Rois 9:26-28; 10:23-25, 28, 29.
AUTHENTICITÉ
Tant les Juifs que les Églises de la chrétienté reconnaissent la canonicité du livre de qôhéléth ou Ecclésiaste. Cet ouvrage s’harmonise avec les autres parties de la Bible qui traitent des mêmes sujets. C’est ainsi qu’il concorde avec le récit de la Genèse où nous lisons que le corps de l’homme fut formé de la poussière du sol puis doté par Dieu de l’esprit (Eccl. 3:20, 21; 12:7; Gen. 2:7; 7:22; És. 42:5). Il soutient également l’enseignement biblique selon lequel l’homme a été créé droit, mais a choisi délibérément de désobéir à Dieu (Eccl. 7:29; Gen. 1:31; 3:17; Deut. 32:4, 5). Il reconnaît en Dieu le Créateur (Eccl. 12:1; Gen. 1:1); il concorde avec le reste de la Bible quant à la condition des morts (Eccl. 9:5, 10; Gen. 3:19; Ps. 6:5; 115:17; Jean 11:11-14; Rom. 6:23). Enfin, l’ouvrage exhorte vigoureusement ses lecteurs à adorer et à craindre Dieu. Il emploie plus de trente fois l’expression hâ ʼélôhîm, “le vrai Dieu”. L’équivalent du nom Jéhovah figure dans la version syriaque et dans le Targum juif en Ecclésiaste 2:24. Si d’aucuns prétendent que l’ouvrage se contredit, c’est faute de comprendre qu’il expose à maintes reprises le contraste entre le point de vue courant et celui qui reflète la sagesse divine (comparez avec l’Ecclésiaste 1:18; 7:11, 12). Le lecteur doit donc chercher à saisir le sens du livre en se rappelant son thème.
CONTENU
D’après son contenu, on pourrait appeler l’ouvrage “Discours du Convocateur sur les œuvres vaines et utiles”. Au premier chapitre Ec 1, Salomon oppose le caractère éphémère des humains à la stabilité et à la permanence des cycles de l’univers, sur lesquels l’homme compte pour assurer son existence, sa sécurité et son équilibre, et pour donner un sens à sa vie. Au vu, d’une part, de ce renouvellement perpétuel des cycles naturels et, de l’autre, de la brièveté de la vie humaine, l’homme en déduit naturellement que tout est vanité. Au cours de ses recherches, Salomon a vu que l’humanité se livre à une occupation néfaste. Il a compris que ce qui est tortueux dans le présent système ne saurait être redressé; il a remarqué quantité de lacunes. À mesure que Salomon acquiert une plus grande connaissance de ces choses, il ne fait qu’accroître son déplaisir et sa douleur. — Eccl. chap. 1.
Salomon s’est alors tourné vers la recherche de l’allégresse et de la gaieté en profitant de tout ce qu’il possédait en abondance: maisons, vignes, jardins et étangs, toutes sortes de serviteurs, énormément d’or et d’argent. Il fit appel à des chanteurs et essaya de trouver de l’agrément selon tous les désirs de son cœur, mais il comprit alors qu’il en advenait du stupide comme de lui, malgré toute sa sagesse. En conséquence, il en vint à haïr la vie et l’œuvre matérielle qu’il avait réalisée, mais pas ce qu’il avait fait pour construire le temple et promouvoir le culte de Dieu. L’expérience qui consistait à ‘saisir la sottise, jusqu’à qu’il ait vu ce qu’il y avait de bon pour les fils des humains dans ce qu’ils font, ne lui procura que la vie et le fruit de son travail. Il ne s’agissait pas de rechercher le plaisir au travers du matérialisme, comme il avait essayé de le faire. En revanche, il s’était aperçu que celui qui est bon devant Dieu et accomplit des œuvres utiles se voit récompensé l’affliction. Salomon fut consterné de se rendre compte qu’il laisserait derrière lui tous ses biens à un héritier qui en ferait peut-être un usage stupide. Après avoir goûté à tout ce qu’il y avait de mieux, Salomon s’était aperçu que Dieu avait donné à l’homme d’apprécier la vie et le fruit de son travail. Il ne s’agissait pas de rechercher le plaisir au travers du matérialisme, comme il avait essayé de le faire. En revanche, il s’était aperçu que celui qui est bon devant Dieu et accomplit des œuvres utiles se voit récompensé en ce qu’il finit par recevoir tout ce que le pécheur a amassé. — Eccl. chap. 2.
Salomon note qu’il y a un temps pour tout sous les cieux et que, dans le même temps, Dieu a donné du travail à l’homme pour qu’il s’y occupe. Les œuvres de Dieu sont bonnes et toutes ont leur temps. Jamais l’homme ne pourra sonder totalement la sagesse et les desseins de Dieu. Par conséquent, il doit plutôt accepter le don de Dieu, se réjouir, faire le bien et profiter de son dur labeur (comparez avec I Corinthiens 15:58; Philippiens 4:4). Les œuvres de Dieu demeurent à jamais et ont une raison d’être. Nul ne peut leur ajouter ni leur ôter quoi que ce soit. Mais pourquoi Salomon adopte-t-il ce raisonnement? C’est que, dans le présent système de choses, le bon sens et la justice sont rares, mais il existe un Juge suprême qui, en son temps, jugera tout avec équité (comparez avec Romains 2:6). Ce principe est vrai même si, à l’heure actuelle, les humains meurent comme les animaux et retournent à la poussière, sans la moindre preuve que leur condition dans la mort soit différente de celle des bêtes. — Eccl. chap. 3.
D’après Salomon, si l’on se place simplement du point de vue humain, il y a tant d’injustice et d’oppression, sans le moindre espoir de vue, que les morts, qui sont loin de tout cela, se trouvent dans une meilleure position, à l’abri des rivalités et de la stupidité. Un peu de repos vaut mieux que toutes ces luttes. Mais des compagnons s’avèrent très précieux, car ils peuvent s’éviter quantité de calamités, s’aider mutuellement et conjuguer leurs forces contre l’oppression. — Eccl. chap. 4; comparez avec Hébreux 10:24, 25.
Quand on se rend à la maison de Dieu, il vaut mieux écouter, pour obéir, que d’offrir des sacrifices tout en persévérant dans le mal (comparez avec I Samuel 15:22). De plus, il ne faut pas se précipiter quand on parle devant Dieu, car il se trouve dans les cieux, alors que l’homme est bien au-dessous, sur la terre. Par conséquent, lorsqu’on fait un vœu à Dieu, il faut s’en acquitter, sans quoi l’on commettrait un péché qui soulèverait l’indignation de Dieu. Ce qui compte, c’est de craindre le vrai Dieu lui-même. Il n’y a nulle raison d’être “stupéfait” ou choqué par l’injustice et la méchanceté, car les préposés sont surveillés par de hauts fonctionnaires qui, pour la plupart, recherchent leur propre avantage aux dépens de leurs administrés. — Eccl. 5:1-9.
L’argent ne rassasie pas; la richesse ne procure ni le contentement ni la paix de l’esprit. Elle peut s’évanouir, laissant l’homme sans rien, dans l’état où il est venu au monde. Celui qui adopte une bonne attitude et qui, au lieu de s’inquiéter de questions matérielles, reconnaît en Dieu celui qui lui a donné ce qu’il possède pour qu’il en profite, ne sera ni dégoûté ni las de la vie (comparez avec I Timothée 6:6-8). Quand on se préoccupe des dons de Dieu et qu’on y prend plaisir, les jours passent sans réflexions amères sur la brièveté et sur les aléas de la vie. — Eccl. 5:10-20.
Quand bien même il aurait beaucoup de biens, celui qui n’a pas la bénédiction de Dieu est pire que l’avorton. On ne saurait se satisfaire de vivre uniquement pour se nourrir. Celui qui ne vit inconsidérément que pour satisfaire ses désirs disparaîtra comme une ombre, peu importe la durée de son existence. — Eccl. chap. 6; Jacq. 4:13, 14.
Salomon démontre ensuite qu’une bonne réputation vaut mieux que des biens matériels et que, pour cette raison même, le jour de la mort vaut mieux que celui de la naissance, car en ce jour-là on a eu le temps de se bâtir une bonne réputation, alors que s’achèvent les jours de vanité. Les stupides rient sans raison et passent leur temps à festoyer. Mais il vaut mieux réfléchir sérieusement à la vie et à la mort, car on améliore ainsi son état de cœur. Mieux vaut être attentif à une sage réprimande que d’écouter le chant des stupides. Mieux vaut également se montrer patient que hautain, et la promptitude à s’offenser relève de la stupidité. Peut-être quelqu’un jugera-t-il que les choses allaient mieux dans le temps passé (comparez avec I Pierre 4:3), mais cela n’est pas sage. Il est préférable de se tourner vers l’œuvre de Dieu. Il n’est pas sage non plus d’adopter une optique matérialiste, car, si l’argent revêt une certaine utilité, offrant une protection temporaire quand on en fait bon usage, la sagesse vaut bien plus, car elle garde en vie ses possesseurs. — Eccl. 7:1-14.
Il ne faudrait pas tomber dans l’extrême et se montrer juste ou sage à l’excès. Certes, on doit rechercher ces qualités précieuses, mais aussi rester équilibré en se souvenant qu’il faut craindre Dieu pour y accéder. Tous les hommes sont pécheurs. par conséquent, nous ne devrions pas prendre trop à cœur ce que l’on dit contre nous. Rappelons-nous que nous ne sommes guère justes nous-mêmes, puisque nous proférons souvent des paroles qui ne sont pas bonnes. Salomon formule une mise en garde particulière contre le piège que tend la femme de mauvaise vie, car son fruit est plus amer que la mort, et l’on est bon devant Dieu si on lui échappe. Un homme entre mille, Salomon l’a trouvé, mais parmi toutes celles-ci. Faut-il en accuser Dieu? Non pas. Dieu a fait l’homme droit, mais, celui-ci a cherché beaucoup de plans. — Eccl 7:15-29.
Certains trouvent Dieu lent et estiment qu’ils peuvent commettre le mal impunément; toutefois Dieu veillera à ce que la situation de ceux qui le craignent tourne bien et à ce que les méchants passent comme une ombre. — Eccl. chap. 8; comparez avec II Pierre 3:9; 2:12.
Salomon s’aperçoit que dans le présent système, le juste et le méchant connaissent un même sort. Devant cette constatation, ceux qui ne craignent pas Dieu sont encore plus enclins à la méchanceté. Mais ils finissent par mourir. Ils sont conscients que, dans l’état de choses actuel, les vivants savent qu’ils mourront. Une fois morts, ils sont inconscients et n’ont plus aucune part à tout ce qui se passe. Toutefois, on aurait tort d’invoquer ce fait pour devenir matérialiste. Il convient plutôt de garder ses vêtements blancs, de préserver sa joie en Dieu, d’aimer sa femme et de faire de ses mains tout ce que l’on peut tant que l’on est en vie. À présent, ni la sagesse, ni la puissance, ni la rapidité, ni la connaissance ne sauraient garantir une longue vie, la sécurité, la victoire ou quelque faveur spéciale, car temps et événements imprévus arrivent à tous en ce monde. Malgré tout, la sagesse est appréciée quand un nécessiteux s’en sert pour aider autrui, même si le monde l’oublie et le méprise. En effet, la sagesse peut faire plus que les armes. En revanche, un seul pécheur peut détruire beaucoup de bien. — Eccl. chap. 9; comparez avec I Corinthiens 5:6; Galates 5:9.
Un homme apprécié pour sa sagesse et pour sa gloire peut se causer un tort considérable en participant à une sottise, si minime soit-elle. Le sage ne s’échauffera pas à l’excès ni ne perdra son équilibre, mais il conservera son calme et restera à sa place lorsqu’un dirigeant le châtie. Néanmoins, dans le monde, la sottise a été placée dans beaucoup de positions élevées, si bien que les choses sont parfois le contraire de ce qu’elles devraient être. Là encore, le sage demeurera calme et prudent; il mettra la sagesse en œuvre pour réussir (comparez avec Matthieu 10:16), sans quoi il dépenserait son énergie pour rien. Le sage parle également avec tact et bon sens. Par contre, le sot parle à tort et à travers et s’attire des ennuis par sa folie funeste. Salomon démontre ensuite le danger et les conséquences catastrophiques auxquels s’exposent même des dirigeants lorsqu’ils suivent de mauvais conseils, mangent et boivent comme si c’était une fin en soi, ou se montrent paresseux. Il souligne qu’il est peu sage de dire du mal d’un chef, même quand on pense ne pas être entendu. Il faut toujours faire bon usage de sa langue si l’on veut éviter des ennuis. — Eccl. chap. 10; comparez avec II Rois 6:12; Proverbes 21:23.
L’Ecclésiaste encourage chacun à faire bon usage de ce qu’il possède, à se montrer diligent et empressé dans ses affaires. Il faut s’acquitter de sa tâche, peu importent les circonstances, l’heure ou le temps, tout en se tournant vers Dieu pour attendre de lui des résultats, car l’homme pourrait avoir tendance à gaspiller sa jeunesse en se laissant guider par son cœur ou par le désir de ses yeux. Il doit cependant se rappeler qu’il ferait là un mauvais usage du printemps de sa vie, selon les désirs futiles qui lui sont propres, et que le vrai Dieu jugera les actions de chacun, même celles de la jeunesse. — Eccl. chap. 11.
Au vu de tout ce qui précède, Salomon conseille au jeune homme de se souvenir de son grand Créateur tant qu’il peut le servir de toutes ses forces, car le temps viendra où son corps s’affaiblira, où il perdra ses dents, où sa vue baissera, où son sommeil sera léger, où ses membres ne le soutiendront plus et où il craindra les chutes. Tous ses cheveux seront blancs et il aura perdu l’appétit; ses mains ne pourront plus pourvoir à ses besoins et, finalement, sa force vitale retournera entre les mains du vrai Dieu, tandis que son corps ira à la poussière. Que pourra-t-il alors offrir à Dieu? — Eccl. 12:1-7.
Après avoir contemplé tout cela, Salomon en conclut que tout est vanité dans le présent système de choses. Néanmoins, il ne s’est pas aigri ni découragé pour autant, car il avait travaillé dur pour préserver l’unité du peuple dans la crainte de Dieu et pour lui enseigner la connaissance. Il énonça quantité de proverbes à la suite d’une recherche minutieuse et s’efforça de trouver des paroles de vérité à la fois exactes et agréables. Il nous dit qu’il y a un seul berger qui prononce des paroles de sagesse, et que celles-ci constituent pour nous une ancre sûre. Nous devons donc leur prêter attention. Contrairement aux paroles des sages, les livres de sagesse et de philosophie de ce monde ne procurent pas le réconfort; si l’on y consacre trop de temps, cela fatigue la chair. Toutes les observations de Salomon aboutissent à la conclusion résumée dans ce commandement: “Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme.” En somme, tout ne s’achèvera pas avec la vie présente, si toutefois on la mène sagement, car le vrai Dieu lui-même amènera toutes sortes d’œuvres en jugement, concernant toute chose cachée, pour avoir si elle est bonne ou mauvaise. — Eccl. 12:8-14; voir le livre “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”, pp. 106-108.
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ÉCHANSON
Fonctionnaire de cour chargé de servir à boire (vin ou autres boissons) au roi (Gen. 40:1, 2, 11; Néh. 1:11; 2:1). Les devoirs du chef des échansons l’obligeait parfois à goûter le vin avant de le donner au roi; il fallait en effet envisager l’éventualité toujours possible d’un attentat à la vie du souverain par le poison.
La fonction d’échanson requérait la plus parfaite fidélité envers le roi dont la vie était entre les mains de ce fonctionnaire. C’était l’une des plus hautes dignités. Il n’était pas rare que le chef des échansons assistât aux conférences et aux entretiens royaux. Comme il vivait généralement dans l’intimité avec le monarque dont il avait la confiance, il exerçait une influence considérable sur lui.
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ÉchelleAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉCHELLE
La seule référence biblique faite à une échelle se trouve en Genèse 28:12, où le terme hébreu sullam désigne une échelle vue en rêve par Jacob. Le patriarche vit une échelle (ou peut-être ce qui ressemblait à des volées d’escalier de pierres) placée sur la terre, son sommet atteignant les cieux, et des anges de Dieu qui montaient et descendaient sur elle. Au-dessus de cette échelle, il y avait une représentation de Jéhovah Dieu (Gen. 28:13). Cette échelle sur laquelle vont et viennent des anges indique qu’il y a une communication entre le ciel et la terre, et que les anges jouent un rôle important entre Dieu et ceux qui ont son approbation.
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ÉCLAIR
Lumière vive de l’étincelle électrique qui jaillit entre les nuages ou entre des nuages et la terre. Ce phénomène qui accompagne l’orage est fréquent en Palestine à la saison des pluies de printemps et d’automne, et il atteint un paroxysme en novembre et en décembre où il fait froid.
Ayant créé les éléments indispensables à la formation de l’éclair, Jéhovah en est la source (Job 37:3, 11). Il en a le contrôle et il semble qu’il se soit servi de l’éclair et de moyens comparables pour arracher ses serviteurs à leurs ennemis et exécuter ses jugements (II Sam. 22:1, 15; Ps. 18:14; 77:16-20; Zach. 9:14; comparez avec Job 36:32; Psaumes 97:4; 144:6). Donc, c’est fort à propos que l’éclair est associé au trône de Dieu (Rév. 4:5; comparez avec Révélation 11:19), qu’il est l’expression de la colère divine (Rév. 8:5; 16:18) et qu’il rend compte, figurativement parlant, de sa mission (Job 38:35). Au mont Sinaï, des éclairs accompagnèrent les manifestations physiques impressionnantes de la présence de Dieu. — Ex. 19:16; 20:18.
L’éclair est utilisé au sens figuré pour représenter l’éclat du métal poli (Deut. 32:41 [NW, éd. de 1953, note en bas de page; Osty, note en bas de page]; Ézéch. 21:10 [NW, éd. de 1960, note en bas de page]; Nahum 3:3; Hab. 3:11). En Nahum 2:4, l’expression “ils courent comme des éclairs” fait référence soit à l’éclat ou à la grande rapidité des chars ennemis qui roulent dans les rues de Ninive. Le visage rayonnant ou l’apparence des anges est comparée à l’éclair. — Dan. 10:5, 6; Mat. 28:2, 3; voir aussi Ézéchiel 1:14.
Christ Jésus dit que sa présence ne serait par gardée secrète, tout comme il est impossible de cacher l’éclair qui “sort des régions de l’orient et brille jusque dans les régions de l’occident”. (Mat. 24:23-27; Luc 17:20-24.) Quelque temps auparavant, quand les soixante-dix disciples qu’il avait envoyés étaient revenus en rapportant que même les démons leur avaient été soumis sur la base de son nom, Jésus avait fait allusion à l’expulsion future de Satan hors des cieux comme à un fait certain disant: “Je voyais Satan déjà tombé du ciel comme un éclair.” — Luc 10:1, 17, 18.
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ÉcoleAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉCOLE
(du grec skholê, fondamentalement “loisir”; ce à quoi l’on employait les loisirs, soit à discuter, à lire, à étudier, soit à s’instruire; par métonymie, école).
Jéhovah confia aux parents la tâche d’apprendre à leur progéniture ce qu’est la vraie vie, tant physique que spirituelle. Ils avaient le devoir d’élever l’enfant selon la voie pour lui, et cet enseignement lui servirait de guide non seulement au temps de sa jeunesse, mais aussi dans sa vieillesse (Prov. 22:6). Les parents devaient commencer cette éducation dès la plus tendre enfance (II Tim. 3:14, 15). Ils s’acquitteraient de cette obligation en dispensant l’instruction au foyer. Il ne semble pas qu’il y ait des écoles publiques dans l’ancien Israël. L’école, c’était la maison. Les parents devaient enseigner tant par l’exemple que par le précepte, et cette instruction se donnait régulièrement en toute occasion. — Gen. 18:19; Deut. 6:6-9, 20-25; Prov. 6:20.
Le roi Josaphat de Juda envoya des princes, des prêtres et des Lévites pour enseigner la loi divine dans toutes les villes de Juda; aussi Jéhovah bénit-il son règne qui connut la paix et la prospérité. — II Chron. 17:7-12.
Parmi les exilés à Babylone avec le roi Jéhoïakin en 617 avant notre ère, le roi Nébucadnezzar choisit quelques jeunes hommes, y compris ceux de la descendance royale et d’entre les nobles. Daniel et ses trois compagnons étaient du nombre. Ces Juifs furent instruits dans la langue des Chaldéens et reçurent une formation spéciale pour le service au palais du roi. Ils se révélèrent des élèves très capables. — Dan. 1:2-7, 18-20.
Il semble qu’avant l’exil il y avait, en plus du temple, des lieux de réunion où l’on enseignait la loi de Dieu (Ps. 74:8). Après le retour de la captivité à Babylone, Esdras et Néhémie encouragèrent vigoureusement l’enseignement de la loi divine comme facteur vraiment vital de la restauration. Tout le peuple fut rassemblé pour entendre la lecture de la Loi et les explications données par les Lévites (Esdras 7:10; Néh. chap. 8). Les synagogues (du grec sunagôgê, assemblée) étaient des lieux où l’on dispensait essentiellement l’instruction religieuse; quant aux sacrifices, c’est uniquement au temple qu’ils étaient offerts. — Actes 15:21.
Des écoles où l’on donnait un enseignement religieux supérieur se multiplièrent. Par exemple, Saul (Paul) avait fait ses études aux pieds de Gamaliel. Les Juifs contestaient les aptitudes à enseigner la loi divine de quiconque n’avait pas fréquenté leurs écoles. — Actes 22:3; Jean 7:15.
Paul et Barnabas se servirent du lieu de réunion de la congrégation comme d’une école pour l’instruction religieuse (Actes 11:25, 26; 14:27). Des groupes de chrétiens se réunissaient dans des maisons privées ou autres lieux pour être enseignés, c’était le cas à Rome
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