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LES ÉVÉNEMENTS QUI SE PRODUISIRENT EN ÉDEN
L’homme devait manger “à satiété” de tous les arbres fruitiers d’Éden (Gen. 2:16). Nos premiers parents se virent toutefois interdire un arbre, celui “de la connaissance du bon et du mauvais”. Selon Ève, Jéhovah avait même défendu à son mari de “toucher” à cet arbre; s’ils faisaient peu de cas de la loi divine et la transgressaient, ils seraient punis de mort. — Gen. 2:17; 3:3; voir ARBRES.
Bien que certains critiques modernes rejettent le récit édénique à cause de sa simplicité, les circonstances de l’époque n’exigeaient manifestement qu’une preuve simple. Juste après leur création, l’homme et la femme menaient une vie simple, à l’abri des complications, des problèmes des embarras et des situations difficiles que la désobéissance à Dieu a fait fondre sur le genre humain. Néanmoins, dans toute sa simplicité, l’épreuve exprimait succinctement, mais admirablement, cette vérité universelle: Dieu est le Souverain, l’homme dépend de lui et il a des devoirs envers lui. Il faut ajouter que, bien que simple, le récit des événements survenus en Éden brosse un tableau infiniment plus élevé que les théories qui, au lieu de décrire l’origine de l’homme dans un jardin, le représentent dans une grotte, dépourvu de tout sens moral et totalement ignorant. La simplicité de l’épreuve présentée en Éden illustre le principe établi des millénaires plus tard par le Fils de Dieu, principe suivant lequel “celui qui est fidèle dans ce qui est très peu est fidèle aussi en beaucoup, et celui qui est injuste dans ce qui est très peu est injuste aussi en beaucoup”. — Luc 16:10.
Ceci dit, la présence de cet arbre interdit en Éden ne devait nullement servir d’épine dans la chair’ à nos premiers parents. Son propos n’était pas non plus de soulever un litige ou une controverse. Si le premier couple se contentait de reconnaître la volonté de Dieu et de respecter ses instructions, sa demeure resterait telle quelle, un lieu de plaisir et de délices. En revanche, selon le récit biblique, c’est l’adversaire de Dieu qui souleva pour les humains un litige et une controverse à propos de l’arbre et les incita à transgresser les ordonnances divines (Gen. 3:1-6). Dotés du libre arbitre, nos premiers parents choisirent en pleine connaissance de cause de se rebeller contre la domination légitime de Dieu, ce qui leur fit perdre leur demeure paradisiaque et les bénédictions qui s’y rattachaient. Pis encore, ils perdirent l’occasion de manger d’un autre arbre de l’Éden, celui qui représentait le droit à la vie éternelle. — Gen. 3:22-24.
L’EMPLACEMENT DE L’ÉDEN
On n’a pu émettre que des hypothèse à propos du site originel du jardin d’Éden. Pour le situer géographiquement, on s’appuie principalement sur la description du fleuve “qui sortait d’Éden” et se divisait ensuite en quatre “têtes” qui donnaient naissance à l’Euphrate, à l’Hiddékel, au Pischon et au Guihon (Gen. 2:10-14). L’Euphrate (héb. Perâth) est bien connu. Quant à l’“Hiddékel”, c’est le nom que certaines inscriptions de l’Antiquité donnent au Tigre (comparez aussi avec Daniel 10:4). Pour les deux autres fleuves, le Pischon et le Guihon, ils n’ont pas été identifiés.
L’Éden pouvait se trouver dans une région montagneuse; en effet, l’arche qui abritait les survivants du déluge vint s’échouer sur “les montagnes d’Ararat”. (Gen. 8:4.) Puisqu’elle n’était pas propulsée, mais se contentait de flotter, on peut logiquement en déduire qu’elle a dû rester à peu près dans la région où les eaux de déluge l’avaient soulevée du sol. L’Éden était peut-être entouré par une barrière naturelle, des montagnes par exemple; en effet, le récit explique que les chérubins n’avaient été postés qu’à l’est du jardin, là où Adam et Ève en étaient sortis (Gen. 3:24). La tradition a donc situé le jardin d’Éden dans une région qui se trouve à un peu plus de 200 kilomètres au sud-ouest du mont Ararat et à quelques kilomètres au sud du lac de Van, dans la partie orientale de la Turquie.
Une fois qu’Adam fut banni du paradis et qu’il n’y eut plus personne pour “le cultiver et pour en prendre soin”, on peut penser que la végétation se mit à se multiplier et que seuls des animaux continuèrent à l’habiter jusqu’à ce que, quelque 1 656 ans plus tard, les trombes d’eau du déluge le fassent disparaître. Dès lors, hormis le récit divin sur son existence, rien ne permet à l’homme de situer son emplacement.
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ÉDER
{Article non traduit.}
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ÉDOM
(rouge, roux), ÉDOMITES
Édom était l’autre nom d’Ésaü, le frère jumeau de Jacob (Gen. 36:1). Ce surnom lui venait de ce qu’il avait vendu son droit d’aînesse pour du ragoût roux (Gen. 25:30-34). Il se trouve également qu’à sa naissance, Ésaü était très roux (Gen. 25:25) et cette couleur dominait dans certaines parties du pays qu’Ésaü et ses descendants habitèrent par la suite.
SÉIR ET ÉDOM
Durant les vingt années où Jacob séjourna à Haran, Ésaü (Édom) entreprit de s’établir dans le pays de Séir, la “campagne d’Édom”. (Gen. 32:3.) Ainsi, dès avant la mort de son père (Gen. 35:29), Ésaü commençait de toute évidence à accomplir la bénédiction prophétique d’Isaac: il dirigeait son attention loin des sols fertiles de la région d’Hébron, et s’était sans doute mis à ‘vivre de son épée’ avec les quatre cents hommes placés sous son autorité (Gen. 27:39, 40; 32:6, 8). Le récit biblique indique toutefois qu’il conservait une résidence ou un campement de base dans la région d’Hébron et qu’il n’élut définitivement domicile dans la région de Séir qu’après le décès de son père (en 1738). À ce moment-là, sa famille avait grandi, et il avait acquis de nombreux biens. — Gen. 36:6-8.
Le pays de Séir était jusque-là le domaine des Horites (Gen. 14:6; 36:20-30), mais les fils d’Ésaü dépossédèrent les cheiks horites de cette région et s’en emparèrent (Deut. 2:12). Par la suite, on appela cette région “Édom”, bien que son ancien nom de Séir soit resté en usage (Nomb. 24:18). Il semble que l’on retrouve l’écho du nom de Séir dans celui du djebel Esh-Sheraʼ, la principale chaîne montagneuse située au sud de la mer Morte et à l’est de l’Arabah (le prolongement méridional de la grande Fosse jordanienne ou vallée du Jourdain, au nord de la mer Morte).
DESCRIPTION GÉOGRAPHIQUE
Le territoire d’Édom s’étendait sur près de 160 kilomètres, depuis le ouadi de Zéred, qui constituait sa frontière septentrionale avec Moab, jusqu’à Élath (Éloth) au sud, dans le golfe d’Aqaba (Deut. 2:1-8, 13, 14; I Rois 9:26). À l’est, le territoire édomite s’étendait apparemment jusqu’aux confins du désert d’Arabie, alors qu’à l’ouest il traversait l’Arabah jusqu’au désert de Zin et englobait les plateaux du Négueb, depuis le sud-ouest de la mer Morte jusqu’à Cadès-Barnéa. La partie occidentale d’Édom finit donc par constituer la frontière sud-est du territoire de Juda. — Josué 15:1; comparez avec Nombres 34:3.
Mais le cœur du territoire édomite se trouvait de toute évidence à l’est de l’Arabah, là où la haute chaîne montagneuse, dont certains sommets dépassent 1 700 mètres, reçoit quelques précipitations. En effet, le Négueb, à l’ouest de l’Arabah, est bien moins élevé, ce qui permet à quelques nuages qui viennent de la Méditerranée d’atteindre les hautes montagnes d’Édom, où ils libèrent en partie l’eau qui leur reste. Ainsi, des fouilles archéologiques ont mis au jour une chaîne de villages et de forteresses qui se situent tout au long d’une étroite bande de terre arable sur la partie la plus élevée du plateau et qui deviennent plus rares à mesure que l’on descend vers le sud, en direction du golfe d’Aqaba. On trouve encore à Tafileh, à une trentaine de kilomètres au sud de la mer Morte, de magnifiques oliveraies, bien que celles-ci doivent en grande partie leur existence à huit bonnes sources, du fait que les précipitations annuelles n’atteignent pas 30 centimètres.
UNE POSITION STRATÉGIQUE
Moïse demanda qu’Israël fût autorisé à traverser le pays d’Édom par la “route du roi”. (Nomb. 20:17.) Cette route que l’on appelait en général ‘la grande route du roi’, reliait le golfe d’Aqaba à Damas, en Syrie, en traversant Édom par les hauts plateaux qui bordent la partie orientale de de l’Arabah. Tout au long de cette route se trouvaient les principales villes d’Édom, dont Bozrah et Pétra (associée à la Séla de la Bible) (Gen. 36:33; II Rois 14:7). Une autre route reliait le Négueb à Pétra et se prolongeait vers l’est en passant par Maan, au bord du désert Arabique, où elle rejoignait un autre axe nord-sud. On suivait ces itinéraires pour transporter des chargements précieux en provenance d’Égypte, d’Arabie, de Syrie et de Mésopotamie. Le droit de passage prélevé sur les caravanes de chameaux ou d’ânes qui empruntaient ces routes contribuait vraisemblablement pour beaucoup à la prospérité d’Édom. Les voyageurs du désert, épuisés, devaient également payer le gîte et la nourriture en arrivant en Édom. Pétra finit par devenir une riche cité commerçante, qui rivalisait en importance avec Damas.
L’escarpement abrupt du plateau situé face à l’Arabah donnait à la principale forteresse d’Édom une excellente protection de ce côté. Les gorges profondes de la vallée de Zéred constituaient un obstacle aux invasions depuis Moab. (Voyez toutefois Amos 2:1.) Du côté oriental le plus vulnérable, une rangée de forteresses qui faisaient face au désert offrait une défense contre les Madianites et contre d’autres tribus nomades. En outre, les montagnes et les plateaux étaient entrecoupés de crevasses dont les parois de grès rouge, qu’on ne pouvait escalader, interdisaient tout accès. C’est donc avec juste raison que, par l’entremise du prophète Jérémie, Jéhovah dit que les Édomites, sûrs d’eux, ‘résidaient dans les retraites du rocher, tenant le haut de la colline’, comme l’aigle sur son aire. — Jér. 49:7, 16.
LE PEUPLE D’ÉDOM
Descendants d’Ésaü, les Édomites étaient au départ une race sémite. Cependant, puisque deux des femmes d’Ésaü étaient des Cananéennes d’origine chamite (hittite et hivite), et que seule l’une de ses femmes connues était sémite, descendante d’Ismaël, fils d’Abraham, les Édomites avaient aussi reçu un important héritage chamite (Gen. 36:2, 3). Si, comme le pensent certains biblistes, le terme “horite” signifie simplement “troglodyte”, alors Oholibamah, fille d’Anak, la femme hivite d’Ésaü, descendait peut-être des habitants horites de Séir (comparez avec Genèse 36:2, 20, 24, 25). Quoi qu’il en soit, comme les Moabites et les Ammonites issus de Lot (voir Daniel 11:41), les Édomites étaient apparentés aux Israélites et, au début, pratiquaient comme eux la circoncision (Jér. 9:25, 26; comparez avec Ézéchiel 32:29). Jéhovah les appelait “frères” des Israélites qui, au cours de leurs pérégrinations dans le désert, ne devaient pas empiéter sur leurs droits territoriaux. En effet, Jéhovah avait accordé aux descendants d’Édom le mont Séir comme possession. — Deut. 2:1-8.
Soumises au départ à différents cheiks, les tribus édomites finirent par former un royaume. Un examen de la dynastie royale révèle que les souverains provenaient de différentes tribus dirigées par des cheiks, et que la royauté n’était pas héréditaire (Gen. 36:15-19, 31-43). Certains critiques considèrent le texte de Genèse 36:31, où on lit que des rois “régnèrent au pays d’Édom avant qu’un roi ne régnât sur les fils d’Israël”, comme un anachronisme ou pensent que ce passage a été ajouté plus tard; mais tel n’est pas le cas, puisque Moïse, le compilateur de la Genèse, connaissait déjà la promesse sans équivoque faite à Jacob (Israël), selon laquelle ‘des rois sortiraient de ses reins’. (Gen. 35:11.) Moïse lui-même annonça qu’Israël finirait par avoir un roi. — Deut. 28:36.
L’HISTOIRE DES ÉDOMITES DEPUIS L’EXODE JUSQU’À LA FIN DE JUDA
La destruction des armées du pharaon et la délivrance miraculeuse d’Israël à la mer Rouge eurent des répercussions en Édom comme dans toute la région de Canaan et dans les alentours (Ex. 15:14, 15). Dans le désert du Sinaï, la première opposition armée qu’Israël rencontra provenait des Amalécites, une tribu apparentée de loin aux Édomites qui fut une source perpétuelle d’ennuis pour les Israélites (Ex. 17:8-16; comparez avec Genèse 36:12, 16; voir AMALEC, AMALÉCITES). Au terme des pérégrinations des Israélites dans le désert, Moïse demanda respectueusement un sauf-conduit pour que son peuple puisse traverser Édom par la route du roi. Le roi d’Édom, dont on ignore le nom, rejeta sa requête et rassembla des forces militaires considérables pour faire obstacle à toute intrusion des Israélites (Nomb. 20:14-21). Aussi, après la mort d’Aaron au mont Hor, près de la frontière d’Édom (Nomb. 20:22-29), Israël contourna le cœur du territoire d’Édom et campa près du ouadi de Zéred, puis chemina vers le nord le long de la frontière orientale de Moab, sans subir d’attaque. — Nomb. 21:4, 10-13; Juges 11:18; comparez avec Deutéronome 2:26-29.
Dans la bénédiction poétique qu’il prononça sur Israël avant de mourir, Moïse déclara que Jéhovah est “venu du Sinaï”, puis ajoute que “depuis Séir [Édom] il a commencé à resplendir sur eux. Il a commencé à rayonner depuis la région montagneuse de Paran”. On retrouve une description semblable dans le chant de Barak et de Déborah et dans la prophétie d’Habacuc (Deut. 33:2; Juges 5:4, 5; Hab. 3:3, 4). Selon toute apparence, ce tableau prophétique illustre donc dans quel territoire ou théâtre Jéhovah s’est manifesté devant la nation qu’il venait de former, alors qu’il l’illustrait comme par des éclairs au-dessus des sommets des montagnes.
Israël ne devait pas détester l’Édomite, “car il est bon frère”. (Deut. 23:7, 8.) Pourtant, non seulement les Amalécites belliqueux, mais encore Édom dans son ensemble adoptèrent une attitude hostile à l’égard d’Israël. Saül leur fit la guerre et les vainquit (I Sam. 14:47, 48). Il avait toutefois établi un Édomite, Doëg, chef de ses bergers, et cet homme le renseignait au sujet de David. Quand les hommes de Saül refusèrent de se jeter sur les prêtre de Nob, Saül fit appel à Doëg pour perpétrer le massacre. — I Sam. 21:7; 22:9-18.
David, devenu roi, remporta une victoire éclatante sur les Édomites dans la vallée du Sel (II Sam. 8:13). Bien que l’on ignore l’origine du conflit, on peut sans doute l’attribuer à une agression des Édomites, qui croyaient peut-être que les campagnes de David en Syrie avaient laissé le sud du royaume sans défense. En I Chroniques 18:12 et dans la suscription du Psaume 60, Abischaï et Joab sont présentés respectivement comme les conquérants des Édomites. Puisque David était commandant en chef, Joab son premier général, et Abischaï commandant de division sous les ordres de Joab, on comprend pourquoi les récits attribuent la victoire à différents personnages suivant le point de vue qu’ils adoptent, comme cela se fait toujours aujourd’hui. De même, les différences numériques qui existent entre ces deux textes proviennent certainement du point de vue particulier du narrateur sur les différents épisodes ou campagnes de la guerre (comparez avec I Rois 11:15, 16). Toujours est-il que David posta des garnisons israélites dans tout Édom et que les survivants édomites furent assujettis à Israël (II Sam. 8:14; I Chron. 8:13). Désormais, le “joug” de Jacob pesait lourdement sur la nuque d’Édom (Ésaü). — Gen. 27:40; comparez avec Nombres 24:18.
Salomon, qui était marié avec des femmes édomites (I Rois 11:1), profita de la souveraineté israélite sur les villes édomites qui se trouvaient au bord de la mer Rouge, Éloth (Élath) et Ézion-Guéber, pour développer la construction navale (I Rois 9:26; II Chron. 8:17, 18). La population mâle d’Édom avait été tellement décimée qu’elle ne put s’affranchir du joug israélite, même quand Hadad, un fugitif de sang royal, prit la tête de quelque mouvement de résistance. — I Rois 11:14-22.
On ne sait si cette situation se prolongea pendant tout un siècle après la conquête de David. L’attaque menée par “les fils d’Ammon, et Moab, et la région montagneuse de Séir [Édom]” (II Chron. 20:1, 2, 10, 22) s’est peut-être produite avant que les Judéens et les Israélites s’allient aux Édomites contre Moab (II Rois 3:5-9; voir MOAB, MOABITES). Il semble qu’Édom ait participé à chaque triple alliance, combattant d’abord dans un camp, puis dans un autre. La Bible précise encore que, durant le règne de Josaphat, Édom n’avait pas de roi et que le pays était administré par un gouverneur, vraisemblablement inféodé au trône de Juda, si bien que Juda eu libre accès au golfe d’Aqaba et à son ou à ses ports (I Rois 22:47, 48). À propos de la campagne contre Moab, l’eau qui inonda, selon ce qui avait été prédit, le ouadi jusque-là sec où les armées alliées campaient, provenait peut-être d’un orage sur les hauts plateaux. Encore aujourd’hui, de tels orages peuvent envoyer des torrents d’eau dans les ouadis en direction de l’Arabah. Il se peut aussi que l’eau soit simplement apparue par miracle. — II Rois 3:16-23.
Édom se révolta, rejeta le joug judéen sous le règne de Joram, fils de Josaphat, et rétablit une monarchie indépendante. Bien que Joram leur infligeât une défaite, les Édomites persistèrent dans leur révolte (II Rois 8:20-22; II Chron. 21:8-10). Dans la première moitié du règne d’Amasiah (858-829), la vallée du Sel fut de nouveau le théâtre d’un désastre militaire pour Édom. Amasiah s’empara de Séla, principale ville d’Édom, où il se laissa pourtant prendre au piège en se mettant à adorer les dieux impuissants d’Édom (II Rois 14:7; II Chron. 25:11-20). Son fils Ozias (Azariah) rendit Élath à Juda. — II Rois 14:21, 22.
À l’occasion d’une offensive menée contre Juda durant le règne d’Achaz (761-745), la Syrie rendit le port d’Élath (Éloth), sur la mer Rouge, aux Édomites domination de Juda, les Édomites se joignirent à d’autres nations, dont l’Assyrie, pour faire des incursions contre Juda. — II Chron. 28:16-20; comparez avec Psaume 83:4-8.
ÉDOM DANS LES PROPHÉTIES
Dès le règne d’Ozias, les prophètes Joël et Amos proclamèrent les condamnations sans appel que Jéhovah avait prononcées sur Édom, en raison de la haine tenace que cette nation manifestait à l’égard d’Israël en usant sans pitié de son épée (Amos 1:6, 11, 12). L’hostilité acharnée qu’Édom montrait envers le peuple allié à Jéhovah lui fit perdre ses droits sur le pays qu’il détenait avec l’approbation divine (Joël 3:19; Amos 9:11, 12). En 607, lorsque les Babyloniens conquirent Juda et Jérusalem, les Édomites signèrent leur arrêt de mort: ils manifestèrent clairement leur haine en se réjouissant du drame qui s’abattait sur Juda et en encourageant cette dévastation (Ps. 137:7). Ils nourrissaient une telle aversion et une telle soif de vengeance qu’ils allèrent jusqu’à livrer des Juifs fugitifs pour que les Babyloniens les exécutent. Ils se joignirent aux peuples des environs pour piller le pays de Juda et Israël avaient abandonné et ils envisagèrent même de s’en emparer, tout en se livrant à des vantardises contre Jéhovah. À cause de cela, Jéhovah ordonna à ses prophètes Jérémie, Ézéchiel et Obadiah de donner à Édom l’assurance que sa joie serait de courte durée et que le sort de Juda serait bientôt le sien (Lament. 4:21, 22; Ézéch. 25:12-14; 35:1-15; 36:3-5; Obad. 1-16). Comme Ésaïe l’avait déjà prédit, les Édomites, qui maniaient si bien l’épée, allaient tomber sous le glaive du juste jugement de Jéhovah, si bien que tous, grands et petits, ressembleraient aux victimes animales vouées à la destruction. — És. 34:5-8.
Comme Sodome et Gomorrhe, Édom allait être à jamais privé de ses habitants (Jér 49:7-22; comparez avec Ésaïe 34:9-15). Puisque Édom méritait la haine de Jéhovah, il serait appelé “territoire de la méchanceté” et “le peuple contre lequel Jéhovah invective jusqu’à des temps indéfinis”. (Mal. 1:1-5.) Ainsi, en Ésaïe 63:1-6, Édom symbolise, selon toute apparence, les ennemis irréductibles du peuple qui était dans des relations d’alliance avec Dieu. En effet, ce texte montre à juste titre que le Guerrier divin aux vêtement maculés de sang qui foule le pressoir de la vengeance de Dieu vient d’Édom (qui signifie “rouge”) et de la ville la plus importante d’Édom, Bozrah (qui signifie “place fortifiée”, peut-être avec un jeun de mots sur le terme bâtsîr, qui signifie “vendange”). — Comparez avec Révélation 14:14-20; 19:11-16.
SUITE ET FIN DE L’HISTOIRE D’ÉDOM
Certains exilés de Juda, qui avaient quand même trouvé un refuge temporaire en Édom, rentrèrent dans leur pays après le départ des troupes babyloniennes, mais s’enfuirent ensuite en Égypte (Jér. 40:11, 12). Édom dut bientôt boire la coupe de la colère de Jéhovah lorsque les troupes babyloniennes entreprirent une nouvelle campagne en Palestine. Comme cela avait été prédit, le joug de Babylone s’abattit sur la nuque d’Édom (Jér. 25:15-17, 21; 27:2-7). D’après Josèphe, historien juif (Histoire ancienne des Juifs, liv. X, chap. XI, par. 8), Nébucadnezzar mena une nouvelle campagne contre la Syrie et la Palestine lors de la vingt-troisième année de son règne et s’en prit à Ammon et à Moab (comparez avec Jérémie 52:30). Vraisemblablement, Édom attira aussi son attention à ce moment-là (en 602/601). Toutefois, si Babylone assujettit Édom, elle ne dévasta pas complètement le pays. Néanmoins, des nomades venus d’Arabie commencèrent à faire pression sur les Édomites à partir du cinquième siècle environ. Vers le troisième siècle, la tribu des Nabatéens avait expulsé les Édomites de leur pays et de la célèbre Pétra pour les refouler dans le Négueb, au sud de Juda. Finalement, les Édomites remontèrent vers le nord, arrivèrent jusqu’à Hébron, si bien que le sud de Juda en vint à porter le nom d’Idumée. D’après Josèphe (Histoire ancienne des Juifs, liv. XIII, chap. XVII, par. 2; liv. XV, chap. XI, par. 10), Jean Hyrcan les assujettit entre 130 et 120 et les força à embrasser le judaïsme. Plus tard, ils furent progressivement absorbés par les Juifs et, après la destruction de Jérusalem par les Romains en l’an 70, leur peuple cessa d’exister (comparez avec Ésaïe 11:13, 14; Obadiah 10, 17-21). La dynastie des Hérode était essentiellement d’origine édomite.
[Carte, page 426]
(Voir la publication)
Le pays d’ÉDOM
ÉDOM
DÉSERT DE ZIN
MOAB
DÉSERT D’ARABIE
Mer Morte
Ouadi de Zéred
Bozrah
Mt Hor
Cadès-Barnéa
ARABAH
Ézion-Guéber
Élath
Golfe d’Aqaba
Route du Roi
Pétra
Téman (?)
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ÉdréiAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉDRÉI
{Article non traduit.}
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ÉducationAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉDUCATION
Voir ENSEIGNANT, ENSEIGNEMENT.
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ÉglahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉGLAH
{Article non traduit.}
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ÉglaïmAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉGLAÏM
{Article non traduit.}
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Églath-SchélischiyahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉGLATH-SCHÉLISCHIYAH
{Article non traduit.}
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ÉglonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉGLON
(cercle, lieu de génisses, veau, gambader).
Roi de Moab au temps des juges. Il opprima les Israélites pendant dix-huit ans, “parce qu’ils faisaient ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah”. (Juges 3:12-25.) Églon était le chef de la coalition formée entre Moab, Ammon et Amalec contre Israël. Sa chute survint quand le gaucher Éhud lui fit cette déclaration après lui avoir présenté le tribut habituel: “J’ai pour toi une parole secrète, ô roi! Églon, qui se tenait dans sa chambre privée, bien fraîche, située sur le toit plat de son palais, renvoya ses serviteurs, puis se leva de son trône pour entendre ce qui, selon Éhud, était une “parole de Dieu”. Alors Éhud plongea son épée à double tranchant dans le gros ventre d’Églon, si bien que “la poignée pénétra après la lame” et que “les matières fécale commencèrent à sortir”. Le Commentaire de Clarke (angl.), t. II, p. 114, col. 1, dit ce qui suit: “Soit que le contenu de l’intestin s’échappât par la blessure, soit qu’il s’agisse d’une évacuation par la voie naturelle due à la frayeur et à l’angoisse.”
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Égypte, ÉgyptienAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉGYPTE, ÉGYPTIEN
La Bible mentionne plus de 700 fois l’Égypte et ses habitants. Depuis très longtemps,
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