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LES ÉVÉNEMENTS QUI SE PRODUISIRENT EN ÉDEN
L’homme devait manger “à satiété” de tous les arbres fruitiers d’Éden (Gen. 2:16). Nos premiers parents se virent toutefois interdire un arbre, celui “de la connaissance du bon et du mauvais”. Selon Ève, Jéhovah avait même défendu à son mari de “toucher” à cet arbre; s’ils faisaient peu de cas de la loi divine et la transgressaient, ils seraient punis de mort. — Gen. 2:17; 3:3; voir ARBRES.
Bien que certains critiques modernes rejettent le récit édénique à cause de sa simplicité, les circonstances de l’époque n’exigeaient manifestement qu’une preuve simple. Juste après leur création, l’homme et la femme menaient une vie simple, à l’abri des complications, des problèmes des embarras et des situations difficiles que la désobéissance à Dieu a fait fondre sur le genre humain. Néanmoins, dans toute sa simplicité, l’épreuve exprimait succinctement, mais admirablement, cette vérité universelle: Dieu est le Souverain, l’homme dépend de lui et il a des devoirs envers lui. Il faut ajouter que, bien que simple, le récit des événements survenus en Éden brosse un tableau infiniment plus élevé que les théories qui, au lieu de décrire l’origine de l’homme dans un jardin, le représentent dans une grotte, dépourvu de tout sens moral et totalement ignorant. La simplicité de l’épreuve présentée en Éden illustre le principe établi des millénaires plus tard par le Fils de Dieu, principe suivant lequel “celui qui est fidèle dans ce qui est très peu est fidèle aussi en beaucoup, et celui qui est injuste dans ce qui est très peu est injuste aussi en beaucoup”. — Luc 16:10.
Ceci dit, la présence de cet arbre interdit en Éden ne devait nullement servir d’épine dans la chair’ à nos premiers parents. Son propos n’était pas non plus de soulever un litige ou une controverse. Si le premier couple se contentait de reconnaître la volonté de Dieu et de respecter ses instructions, sa demeure resterait telle quelle, un lieu de plaisir et de délices. En revanche, selon le récit biblique, c’est l’adversaire de Dieu qui souleva pour les humains un litige et une controverse à propos de l’arbre et les incita à transgresser les ordonnances divines (Gen. 3:1-6). Dotés du libre arbitre, nos premiers parents choisirent en pleine connaissance de cause de se rebeller contre la domination légitime de Dieu, ce qui leur fit perdre leur demeure paradisiaque et les bénédictions qui s’y rattachaient. Pis encore, ils perdirent l’occasion de manger d’un autre arbre de l’Éden, celui qui représentait le droit à la vie éternelle. — Gen. 3:22-24.
L’EMPLACEMENT DE L’ÉDEN
On n’a pu émettre que des hypothèse à propos du site originel du jardin d’Éden. Pour le situer géographiquement, on s’appuie principalement sur la description du fleuve “qui sortait d’Éden” et se divisait ensuite en quatre “têtes” qui donnaient naissance à l’Euphrate, à l’Hiddékel, au Pischon et au Guihon (Gen. 2:10-14). L’Euphrate (héb. Perâth) est bien connu. Quant à l’“Hiddékel”, c’est le nom que certaines inscriptions de l’Antiquité donnent au Tigre (comparez aussi avec Daniel 10:4). Pour les deux autres fleuves, le Pischon et le Guihon, ils n’ont pas été identifiés.
L’Éden pouvait se trouver dans une région montagneuse; en effet, l’arche qui abritait les survivants du déluge vint s’échouer sur “les montagnes d’Ararat”. (Gen. 8:4.) Puisqu’elle n’était pas propulsée, mais se contentait de flotter, on peut logiquement en déduire qu’elle a dû rester à peu près dans la région où les eaux de déluge l’avaient soulevée du sol. L’Éden était peut-être entouré par une barrière naturelle, des montagnes par exemple; en effet, le récit explique que les chérubins n’avaient été postés qu’à l’est du jardin, là où Adam et Ève en étaient sortis (Gen. 3:24). La tradition a donc situé le jardin d’Éden dans une région qui se trouve à un peu plus de 200 kilomètres au sud-ouest du mont Ararat et à quelques kilomètres au sud du lac de Van, dans la partie orientale de la Turquie.
Une fois qu’Adam fut banni du paradis et qu’il n’y eut plus personne pour “le cultiver et pour en prendre soin”, on peut penser que la végétation se mit à se multiplier et que seuls des animaux continuèrent à l’habiter jusqu’à ce que, quelque 1 656 ans plus tard, les trombes d’eau du déluge le fassent disparaître. Dès lors, hormis le récit divin sur son existence, rien ne permet à l’homme de situer son emplacement.
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ÉDER
{Article non traduit.}
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ÉDOM
(rouge, roux), ÉDOMITES
Édom était l’autre nom d’Ésaü, le frère jumeau de Jacob (Gen. 36:1). Ce surnom lui venait de ce qu’il avait vendu son droit d’aînesse pour du ragoût roux (Gen. 25:30-34). Il se trouve également qu’à sa naissance, Ésaü était très roux (Gen. 25:25) et cette couleur dominait dans certaines parties du pays qu’Ésaü et ses descendants habitèrent par la suite.
SÉIR ET ÉDOM
Durant les vingt années où Jacob séjourna à Haran, Ésaü (Édom) entreprit de s’établir dans le pays de Séir, la “campagne d’Édom”. (Gen. 32:3.) Ainsi, dès avant la mort de son père (Gen. 35:29), Ésaü commençait de toute évidence à accomplir la bénédiction prophétique d’Isaac: il dirigeait son attention loin des sols fertiles de la région d’Hébron, et s’était sans doute mis à ‘vivre de son épée’ avec les quatre cents hommes placés sous son autorité (Gen. 27:39, 40; 32:6, 8). Le récit biblique indique toutefois qu’il conservait une résidence ou un campement de base dans la région d’Hébron et qu’il n’élut définitivement domicile dans la région de Séir qu’après le décès de son père (en 1738). À ce moment-là, sa famille avait grandi, et il avait acquis de nombreux biens. — Gen. 36:6-8.
Le pays de Séir était jusque-là le domaine des Horites (Gen. 14:6; 36:20-30), mais les fils d’Ésaü dépossédèrent les cheiks horites de cette région et s’en emparèrent (Deut. 2:12). Par la suite, on appela cette région “Édom”, bien que son ancien nom de Séir soit resté en usage (Nomb. 24:18). Il semble que l’on retrouve l’écho du nom de Séir dans celui du djebel Esh-Sheraʼ, la principale chaîne montagneuse située au sud de la mer Morte et à l’est de l’Arabah (le prolongement méridional de la grande Fosse jordanienne ou vallée du Jourdain, au nord de la mer Morte).
DESCRIPTION GÉOGRAPHIQUE
Le territoire d’Édom s’étendait sur près de 160 kilomètres, depuis le ouadi de Zéred, qui constituait sa frontière septentrionale avec Moab, jusqu’à Élath (Éloth) au sud, dans le golfe d’Aqaba (Deut. 2:1-8, 13, 14; I Rois 9:26). À l’est, le territoire édomite s’étendait apparemment jusqu’aux confins du désert d’Arabie, alors qu’à l’ouest il traversait l’Arabah jusqu’au désert de Zin et englobait les plateaux du Négueb, depuis le sud-ouest de la mer Morte jusqu’à Cadès-Barnéa. La partie occidentale d’Édom finit donc par constituer la frontière sud-est du territoire de Juda. — Josué 15:1; comparez avec Nombres 34:3.
Mais le cœur du territoire édomite se trouvait de toute évidence à l’est de l’Arabah, là où la haute chaîne montagneuse, dont certains sommets dépassent 1 700 mètres, reçoit quelques précipitations. En effet, le Négueb, à l’ouest de l’Arabah, est bien moins élevé, ce qui permet à quelques nuages qui viennent de la Méditerranée d’atteindre les hautes montagnes d’Édom, où ils libèrent en partie l’eau qui leur reste. Ainsi, des fouilles archéologiques ont mis au jour une chaîne de villages et de forteresses qui se situent tout au long d’une étroite bande de terre arable sur la partie la plus élevée du plateau et qui deviennent plus rares à mesure que l’on descend vers le sud, en direction du golfe d’Aqaba. On trouve encore à Tafileh, à une trentaine de kilomètres au sud de la mer Morte, de magnifiques oliveraies, bien que celles-ci doivent en grande partie leur existence à huit bonnes sources, du fait que les précipitations annuelles n’atteignent pas 30 centimètres.
UNE POSITION STRATÉGIQUE
Moïse demanda qu’Israël fût autorisé à traverser le pays d’Édom par la “route du roi”. (Nomb. 20:17.) Cette route que l’on appelait en général ‘la grande route du roi’, reliait le golfe d’Aqaba à Damas, en Syrie, en traversant Édom par les hauts plateaux qui bordent la partie orientale de de l’Arabah. Tout au long de cette route se trouvaient les principales villes d’Édom, dont Bozrah et Pétra (associée à la Séla de la Bible) (Gen. 36:33; II Rois 14:7). Une autre route reliait le Négueb à Pétra et se prolongeait vers l’est en passant par Maan, au bord du désert Arabique, où elle rejoignait un autre axe nord-sud. On suivait ces itinéraires pour transporter des chargements précieux en provenance d’Égypte, d’Arabie, de Syrie et de Mésopotamie. Le droit de passage prélevé sur les caravanes de chameaux ou d’ânes qui empruntaient ces routes contribuait vraisemblablement pour beaucoup à la prospérité d’Édom. Les voyageurs du désert, épuisés, devaient également payer le gîte et la nourriture en arrivant en Édom. Pétra finit par devenir une riche cité commerçante, qui rivalisait en importance avec Damas.
L’escarpement abrupt du plateau situé face à l’Arabah donnait à la principale forteresse d’Édom une excellente protection de ce côté. Les gorges profondes de la vallée de Zéred constituaient un obstacle aux invasions depuis Moab. (Voyez toutefois Amos 2:1.) Du côté oriental le plus vulnérable, une rangée de forteresses qui faisaient face au désert offrait une défense contre les Madianites et contre d’autres tribus nomades. En outre, les montagnes et les plateaux étaient entrecoupés de crevasses dont les parois de grès rouge, qu’on ne pouvait escalader, interdisaient tout accès. C’est donc avec juste raison que, par l’entremise du prophète Jérémie, Jéhovah dit que les Édomites, sûrs d’eux, ‘résidaient dans les retraites du rocher, tenant le haut de la colline’, comme l’aigle sur son aire. — Jér. 49:7, 16.
LE PEUPLE D’ÉDOM
Descendants d’Ésaü, les Édomites étaient au départ une race sémite. Cependant, puisque deux des femmes d’Ésaü étaient des Cananéennes d’origine chamite (hittite et hivite), et que seule l’une de ses femmes connues était sémite, descendante d’Ismaël, fils d’Abraham, les Édomites avaient aussi reçu un important héritage chamite (Gen. 36:2, 3). Si, comme le pensent certains biblistes, le terme “horite” signifie simplement “troglodyte”, alors Oholibamah, fille d’Anak, la femme hivite d’Ésaü, descendait peut-être des habitants horites de Séir
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