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les Israélites, mais c’est seulement aux jours de Jabin, appelé “roi de Canaan”, que les Cananéens recouvrèrent assez de force pour opprimer Israël pendant 20 ans (Juges 4:2, 3). Après que Jabin eut été finalement vaincu par Barak, les ennuis d’Israël durant la période qui précéda l’instauration d’un royaume vinrent essentiellement de peuples non cananéens, tels que les Madianites, les Ammonites et les Philistins. Pareillement, au cours du règne de Saül, les Amorites sont les seuls d’entre les tribus cananéennes à être brièvement mentionnés (I Sam. 7:14). Le roi David expulsa les Jébusites de Jérusalem (II Sam. 5:6-9), mais il mena ses principales campagnes contre les Philistins, les Ammonites, les Moabites, les Édomites, les Amalécites et les Syriens. Ainsi, bien que possédant toujours des villes et des terres à l’intérieur du territoire d’Israël (II Sam. 24:7, 16-18), les Cananéens avaient manifestement cessé de constituer une menace militaire. Deux Hittites sont mentionnés parmi les soldats de David. — I Sam. 26:6; II Sam 23:39.
Durant son règne, Salomon leva d’entre les restes des tribus cananéennes des hommes pour le travail forcé sur ses nombreux chantiers de construction (I Rois 9:20, 21), dont certains furent entrepris à Hamath, la ville cananéenne la plus septentrionale (II Chron. 8:4). Mais plus tard, ce sont ses femmes cananéennes qui firent trébucher Salomon dont la chute fit perdre à son héritier une grande partie du royaume et provoqua la corruption religieuse de la nation (I Rois 11:1, 13, 31-33). Dans les années qui vont du règne de Salomon (1037-997 av. n. è.) à celui de Joram d’Israël (env. 917-905 av. n. è.), seuls les Hittites semblent être restés une tribu relativement importante et puissante, même si, selon toute apparence, elle résidait au nord du territoire d’Israël, à côté ou à l’intérieur du territoire syrien. — I Rois 10:29; II Rois 7:6.
Les mariages des Israélites avec des Cananéens constituaient encore un problème parmi les exilés juifs rentrés au pays après leur captivité à Babylone (Esdras 9:1, 2), mais les royaumes cananéens, y compris ceux des Hittites, s’étaient probablement désintégrés sous les coups des agresseurs syriens, assyriens et babyloniens. Le terme “Canaan” en vint à désigner essentiellement la Phénicie, comme par exemple dans la prophétie d’Ésaïe sur la ville de Tyr (És. 23:1, 11, NW éd. de 1958, note en bas de page) et dans le cas de la femme “phénicienne” (littéralement cananéenne [gr. Khananaios]), habitant la région de Tyr et de Sidon, qui aborda Jésus. — Mat. 15:22; comparez avec Marc 7:26.
IMPORTANCE COMMERCIALE ET GÉOPOLITIQUE
Le pays de Canaan constituait un pont entre l’Égypte et l’Asie, et plus particulièrement la Mésopotamie. Bien que l’économie du pays fût essentiellement agricole, les Cananéens se livraient aussi au commerce, et les villes portuaires de Tyr et de Sidon devinrent d’importants centres commerciaux dont les navires étaient renommés dans tout le monde connu de l’époque (comparez avec Ézéchiel chapitre 27). C’est pourquoi, dès l’époque de Job, le mot “cananéen” était devenu synonyme de “marchand”, et c’est ainsi qu’il est traduit (Job 41:6; Soph. 1:11; notez également comment, en Ézéchiel 17:4, 12, Babylone est désignée par l’expression “pays de Canaan”). Canaan occupait donc une position stratégique dans le “croissant fertile” et fut l’objet de la convoitise des grands empires de Mésopotamie, d’Asie Mineure et d’Afrique qui cherchaient à contrôler, aux confins de ce pays, une telle voie de communication pour les armées et les échanges commerciaux. Le choix divin de cet endroit pour son peuple élu allait certainement attirer l’attention des nations et avoir de très grandes conséquences. On pouvait donc dire dans un sens géographique, même si cela était plus important sur le plan religieux, que les Israélites habitaient “au centre de la Terre”. — Ézéch. 38:12.
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CANAH
{Article non traduit.}
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CANAL
Cours d’eau généralement artificiel qui permet d’irriguer et de contrôler les crues, qui facilite la navigation et qui contribue à approvisionner les villes en eau. On utilisait les canaux dès la plus haute Antiquité.
PALESTINE
En Palestine, l’irrigation n’était pas aussi nécessaire à l’économie du pays qu’en Égypte et en Babylonie où il pleuvait moins et où il y avait beaucoup moins de sources, de fleuves et de puits (Deut. 11:10, 11). Il n’était d’ailleurs guère possible d’irriguer les terres dans le désert de Juda ou dans le sud de cette région. Cependant, on recourut dans une certaine mesure à ce moyen pour irriguer les jardins et l’on construisit notamment des canaux pour alimenter en eau la ville de Jérusalem.
Certains pensent que l’“aqueduc supérieur” qui arrivait à Jérusalem probablement au niveau de la porte de Jaffa a été construit par Hérode le Grand depuis le ouadi el-Biâr, au nord de Técoa. Peut-être était-ce pour approvisionner en eau son château et son palais, et pour alimenter les canaux qui irriguaient les jardins de celui-ci (Josèphe, La guerre des Juifs, liv. V, chap. XIII, par. 14). Cet aqueduc passait par un tunnel puis au-dessus de la vallée où étaient situés les “étangs de Salomon”. On utilisa probablement une sorte de siphon à un certain point du canal.
ÉGYPTE
L’approvisionnement en eau de l’Égypte, où il ne pleut pratiquement pas, dépend entièrement des crues du Nil. Chaque année, le fleuve déborde et s’étale sur toute la plaine où il dépose le limon qu’il a charrié depuis son cours supérieur, apportant ainsi au pays une nouvelle couche de limon fertile qui permet des récoltes abondantes. Pour canaliser et retenir l’eau entre les inondations, les habitants mirent au point un système d’irrigation constitué de digues, de canaux, de réservoirs et de fossés, système qui était sous le contrôle de l’État. Quand ils voulaient faire monter l’eau à un niveau supérieur, les Égyptiens recouraient à une méthode, toujours employée aujourd’hui, qu’on appelle le shadouf. Un récipient suspendu à l’extrémité d’une perche équilibrée à l’aide d’un contrepoids était plongé dans la rivière ou le canal, puis on le relevait et on en versait le contenu dans un bassin ou un autre canal situé au niveau supérieur. La Bible rapporte qu’en Égypte les Israélites irriguaient le sol avec le pied. Peut-être veut-elle dire qu’ils utilisaient une roue à eau qu’ils actionnaient avec le pied ou que, pour envoyer l’eau dans différentes directions, ils déplaçaient la terre avec le pied pour ouvrir ou pour refermer certains canaux. — Deut. 11:10, NW, éd. de 1953, note en bas de page.
MÉSOPOTAMIE
La région située entre l’Euphrate et le Tigre reçoit très peu de pluie, mais pendant la saison pluvieuse les deux fleuves grossissent de façon menaçante puis inondent le pays, faisant de la partie méridionale de la Mésopotamie une “mer”, une immensité d’eau. Pour éviter des inondations catastrophiques et pour retenir une partie de l’eau en vue d’usages ultérieurs, les habitants avaient mis au point un système complexe de digues, d’écluses, de canaux et de bassins collecteurs. Lorsqu’ils creusaient un canal, la terre rejetée de chaque côté formait une digue. De grandes écluses permettaient de régulariser le débit de l’eau. Les rigoles creusées dans les berges des canaux pouvaient être rapidement fermées ou ouvertes, afin de contrôler le débit de l’eau qui, par elles, irriguait les jardins. On recourait au shadouf et à d’autres systèmes pour faire monter l’eau en des endroits plus élevés que le niveau du canal. Alors que cette région située entre les deux fleuves est totalement désolée quand elle est privée d’eau, elle devient extrêmement fertile grâce à l’irrigation.
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CANANÉEN
{Article non traduit.}
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CANAUX DU NIL
{Article non traduit.}
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CANDACE
(peut-être “reine”).
Reine d’Éthiopie dont le trésorier devint chrétien (Actes 8:27). On pense que que Candace, était un titre, comme Pharaon ou César, plutôt qu’un nom propre. Des écrivains de l’Antiquité, tels que Strabon, Pline l’Ancien et Eusèbe, désignent par ce nom les reines d’Éthiopie. Dans son Histoire naturelle, Pline l’Ancien (env. 23-79 de n. è.) écrit: “Les édifices de la ville [Méroé, capitale de l’ancienne Éthiopie] étaient peu nombreux; là régnait une femme dont le nom était Candace, nom qui fut transmis aux reines pendant de nombreuses années.”
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CANNE
{Article non traduit.}
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CANNÉH
{Article non traduit.}
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CANON
Voir BIBLE.
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CANTIQUE DES CANTIQUES
Livre poétique des Écritures hébraïques qui raconte l’amour indéfectible d’une Sulamite (jeune paysanne de la région de Sunem ou Sulem) pour un jeune berger, ainsi que les efforts infructueux du roi Salomon pour conquérir l’amour de la Sulamite. Les premières paroles du texte hébreu désignent ce poème par l’expression “le cantique des cantiques”, c’est-à-dire le cantique par excellence, le plus beau, le plus remarquable des cantiques. Il s’agit non pas d’un recueil de chants, mais bien d’un cantique unique.
Dès le début, Salomon est identifié au rédacteur (Cant. 1:1). Les données internes appuient cette attribution, car elles indiquent que le rédacteur avait des connaissances étendues dans le domaine de la création de Dieu, ce qui était le cas de Salomon (I Rois 4:29-33). Maintes et maintes fois, les plantes, les animaux, les pierres et les métaux précieux figurent dans les descriptions imagées et vivantes du livre (1:12-14, 17; 2:1, 3, 7, 9, 12-15; 4:8, 13, 14; 5:11-15; 7:2, 3, 7, 8, 11-13). Le rédacteur, comme il fallait s’y attendre d’un roi tel que Salomon, connaissait très bien le pays habité par les Israélites: la plaine côtière, les basses plaines (2:1), les chaînes montagneuses du Liban, de l’Hermon, de l’Anti-Liban et du Carmel (4:8; 7:5), les vignes d’En-Guédi (1:14) et “les étangs de Hesbon, près de la porte de Bath-Rabbim”. — 7:4.
Le poème fut composé au temps où Salomon avait soixante reines et quatre-vingt concubines (Cant. 6:8). L’époque de la rédaction se situe donc dans la première partie de son règne qui dura quarante ans (1037-997 av. n. è.); l’on sait, en effet, qu’à la fin de celui-ci, Salomon possédait sept cents femmes et trois cents concubines. — I Rois 11:3.
Les témoignages de tendresse exprimés dans le Cantique des cantiques, mais il ne faut pas oublier que la toile de fond de ce chant est orientale et qu’il remonte à quelque trois mille ans.
LES PERSONNAGES
Le personnage principale du Cantique des cantiques est la Sulamite. Les autres rôles sont tenus par le berger, bien-aimé de la jeune fille (Cant. 1:7), les frères et la mère de celle-ci (1:6; 8:2), le roi Salomon (3:11), les “filles de Jérusalem” (les dames de la cour de Salomon) et les “filles de Sion” (les femmes habitant Jérusalem) (3:5, 11). Ces personnages sont identifiés parce qu’ils disent d’eux-mêmes ou par les paroles qui leur sont adressées. Dans le texte hébreu, les formes grammaticales incluent le genre (masculin ou féminin) ainsi que le nombre (singulier ou pluriel), comme dans notre langue, ce qui facilite l’identification des personnages.
LE DRAME
La Sulamite a rencontré le berger dans le village natal de celui-ci (Cant. 8:5b). Veillant jalousement sur la chasteté de leur sœur, les frères de la Sulamite se sont efforcés de la protéger contre la tentation. Aussi, quand elle a manifesté l’intention de rejoindre son bien-aimé qui l’a invitée à venir admirer les grâces du printemps (2:8-14), ils se sont emportés contre elle et, profitant des exigences de la saison, ils l’ont établie gardienne des vignes contre les petits renards qui y causent des ravages (1:6; 2:15). Exposée aux rayons du soleil, la Sulamite a perdu la blancheur de son teint. — 1:5, 6.
Plus tard, tandis qu’elle se rend au jardin des noyers, elle se retrouve, par hasard, à proximité du camp du roi Salomon (Cant. 6:11, 12). Soit que le roi lui-même l’a aperçue ou que quelqu’un d’autre l’a remarquée et a attiré l’attention du monarque sur elle, toujours est-il que la Sulamite est amenée dans le camp de Salomon, qui lui dit toute son admiration. Mais elle n’éprouve aucune inclination pour lui et soupire après son berger bien-aimé (1:2-4, 7). En
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