et le cinquième, de 100 kilomètres. On pense que ces anneaux n’ont pas été observés jusqu’à maintenant parce que la lumière réfléchie par Uranus est si vive qu’elle empêche de les voir. D’autre part, les anneaux d’Uranus seraient bien plus étroits que ceux de Saturne. La découverte des trois astronomes américains a été confirmée par des observations effectuées en Australie et en Inde.

“Prophètes qui ont fait leur temps”

Sous ce titre, le quotidien de Paris Le Figaro a publié un article signé Claude Jannoud sur un livre intitulé Les demi-dieux meurent aussi rédigé par Alfred Fabre-Luce. Cette critique déclare entre autres : “Livre qui dénonce le nouveau sacré, ses limites, ses aberrations et son déclin. L’humanité s’est donnée à des penseurs, leur a édifié un culte et, le cas échéant, a commis des crimes en leur nom. Et, déjà, ces nouvelles religions apparaissent démodées, marquées du signe de l’incrédibilité. (...) Fabre-Luce s’en prend surtout à Darwin, à Marx et à Freud. Dans notre Olympe moderne, il y a quelques autres demi-dieux, mais les doctrines de ces trois-​là ont eu et ont encore d’énormes répercussions : Hitler a pris au pied de la lettre la sélection naturelle. On connaît la suite. Aux camps de la mort nazis répondent les goulags du socialisme, édifiés au nom du marxisme. La société permissive, avec ses dangers, dérive de la psychanalyse. (...) Leur péché le plus grave a été de vouloir donner à leurs idéologies le masque de la science. Prenons Darwin : il est relativement oublié aujourd’hui. Les biologistes ont écarté la plupart de ses assertions. Ses idées n’en ont pas moins changé la représentation que l’homme se fait de lui-​même. (...) [Darwin] sut déployer une énergie indomptable pour imposer son interprétation, sachant, le cas échéant, accommoder les faits à celle-ci. (...) Remarquables stratèges, [Darwin, Marx et Freud] eurent l’art et la volonté de faire passer pour des lois inéluctables ce qui n’était quelquefois qu’approximation. Fabre-Luce réserve ses critiques les plus sérieuses, non aux demi-dieux, mais à leurs dévots. ‘Ceux-ci sécrètent autour des écrits de leurs idoles un réseau de commentaires subtils, comparables au Talmud juif et aux Hadiths musulmans.’ (...) Les tentatives des demi-dieux pour rassurer les hommes ont échoué. Le besoin de sacré inhérent à l’être humain est insatisfait.” Sauf pour ceux qui ont trouvé le vrai christianisme en étudiant la Bible.

Regain religieux en URSS

Sous le titre “Le regain religieux en URSS est irréversible et irrépressible”, Le Monde a publié dernièrement le rapport suivant : “Un prêtre orthodoxe d’URSS déclare avoir baptisé, en un an, treize membres de l’Académie des sciences de Moscou ; treize sur un total de deux cents (...). Cette indication, donnée aux informateurs religieux par M. Anthony de Meeûs, directeur des ‘Cahiers du Samizdat’ [le terme Samizdat désigne tous les écrits clandestins diffusés en Union soviétique], donne un aperçu — quelque peu imprécis, il est vrai — du regain religieux en URSS. Il convient d’y ajouter un ‘mouvement de masse’ parmi les intellectuels russes et même parmi les ouvriers. En 1976, deux cent mille personnes se seraient converties au pentecôtisme. L’Église baptiste, qui connaît une situation schismatique avec deux hiérarchies parallèles, aurait aussi fait de nets progrès. M. de Meeûs estime irréversible et irrépressible ce retour à la foi chrétienne dans un pays où les autorités civiles ont fait le maximum pour réduire les Églises à des ‘musées vivants’. Le directeur des ‘Cahiers du Samizdat’ signale d’autre part le fait suivant : en 1974, dans une imprimerie clandestine baptiste de Lettonie, une opération menée par la police et l’armée a permis la saisie de quinze mille bibles, prêtes à la distribution en URSS, de quinze mille autres exemplaires en cours de confection et de plus de 9 tonnes de papier.”

Ramsès II “rajeuni” rentre au Caire

Le 26 septembre 1976, la momie de Ramsès II arriva en France pour y subir une “cure de rajeunissement”. En effet, ce corps plusieurs fois millénaire était bien “malade”, présentant des fissures et des craquelures qui, au cours des années, allaient en s’intensifiant. Une quarantaine de spécialistes français et égyptiens travaillant dans une quinzaine de laboratoires découvrirent que la momie était attaquée par une soixantaine d’espèces de champignons dont un, particulièrement virulent, était jusque-​là inconnu en Égypte et risque de menacer toutes les momies conservées au Musée du Caire. Pour protéger Ramsès II contre les attaques de ces micro-organismes, la momie a subi un traitement aux rayons gamma. Ce traitement est également destiné à rendre imputrescibles les tissus et les bandelettes qui enserrent la momie. Ainsi ‘rajeunie’, la momie a regagné le Caire dans un avion spécial. Combien d’Égyptiens modernes oseraient espérer faire l’objet de tels soins ?

Rien ne remplace les engrais naturels

Commentant un colloque réunit à Bonn par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), qui a réuni des spécialistes représentant les principaux instituts d’agronomie d’Europe, la Gazette de Lausanne a écrit : “L’emploi de moins en moins généralisé de fumier et d’autres engrais naturels, et leur remplacement par des engrais chimiques pour fertiliser les sols commencent d’avoir un effet singulier : la disparition de métaux à l’état de traces — les éléments oligodynamiques — qui sont indispensables à la croissance des plantes et à la nourriture des animaux. (...) Traces de fer, de brome, de cadmium, de cuivre, de cobalt, de chrome, de mercure, d’iode, de manganèse, de molybdène, de nickel, de plomb, de vanadium et de zinc sont en effet en train de disparaître des sols de plusieurs régions d’Europe, et, selon le professeur Mikko Sillanpää, directeur de l’Institut de pédologie de Vantaa (Finlande), les éléments oligodynamiques ne sont plus régulièrement apportés au sol par les engrais. (...) Déjà, une telle carence était signalée à la fin du siècle dernier, à certains endroits, au point que l’on sait maintenant que de vastes étendues de sol, sur le Vieux Continent, ne sont plus capables de fournir aux plantes les éléments dont elles ont besoin. À l’inverse, la pollution a provoqué en de nombreux autres points leur surabondance, qui peut être toxique dès l’instant où des concentrations de tels éléments dépassent certaines moyennes.”

Faut-​il tendre l’autre joue ?

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