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  • Des juges justes, sages et miséricordieux
    La Tour de Garde 1977 | 15 juin
    • Des juges justes, sages et miséricordieux

      Nous recommandons au lecteur de lire cet article avant d’étudier les deux articles suivants.

      LES hommes commettent souvent des erreurs de jugement, ce qui est dû principalement à leur imperfection. En effet, ne s’est-​on jamais mépris sur vos mobiles et ne vous a-​t-​on jamais condamné sur la base de faux renseignements ? Avez-​vous pensé que l’on manquait alors de miséricorde à votre égard ? Par ailleurs, n’arrive-​t-​il pas parfois que votre propre jugement soit faussé parce que vous manquez d’impartialité lorsque vous considérez tous les faits qui concernent d’autres personnes ? Avez-​vous, vous aussi, négligé de faire miséricorde ? Nous devons reconnaître franchement que cela nous est déjà arrivé à tous.

      Pour juger avec justice, sagesse et miséricorde, il nous faut suivre des préceptes plus élevés que ceux des hommes, les préceptes de Dieu. Nous ne nous bornerons pas seulement à nous y intéresser, mais nous nous laisserons guider par eux. Pourquoi ? Parce que Jéhovah Dieu, le “Juge de tous”, nous jugera d’après eux quand nous devrons comparaître devant son tribunal (Héb. 12:23 ; Rom. 14:10). En conséquence, ne devrions-​nous pas nous laisser diriger par ce qu’il dit être juste ? Ce serait certainement agir avec amour et sagesse. Si nous nous laissons influencer par la façon dont Dieu juge les choses, nous recevrons des bienfaits durables dans tout ce que nous entreprendrons.

      Où pouvons-​nous trouver aujourd’hui des gens qui s’en remettent toujours aux justes principes de Dieu pour juger ? Il est vrai qu’il existe encore des personnes qui, ayant une position officielle ou non, sont capables de rendre un jugement impartial. Cependant, quiconque connaît bien la Parole de Dieu sait que le monde en général n’est pas gouverné par des principes justes. Il gît au pouvoir du méchant. En fait, ce dernier abuse le monde (I Jean 5:19 ; Rév. 12:9). Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, que la Bible décrit sous les traits d’une femme impure, est aussi trompée (Rév. 17:3-5 ; 18:2-4). Les serviteurs de Dieu, qui sont sortis de Babylone, sont bien heureux de ne plus être victimes de ses jugements pervertis à propos de la foi et de la morale. Ils ont confiance dans l’organisation que Dieu a rétablie au sein de la congrégation chrétienne où des anciens fidèles sont nommés pour servir comme jugés, conformément à ce qui a été annoncé dans Ésaïe 1:26 en ces termes : “Et je ramènerai des juges pour toi, comme au commencement, et des conseillers pour toi, comme au début. Après cela, on t’appellera Ville de justice, Cité fidèle.”

      Dans l’histoire antique du peuple de Dieu, c’est quelque temps après que les Israélites eurent quitté l’Égypte en 1513 avant notre ère que de nombreux juges ont été établis sur eux. Moïse se serait épuisé à la tâche s’il avait continué à juger tous les cas qui exigeaient une décision en accord avec les lois du vrai Dieu. Aussi Jéthro, son beau-père, le conseilla-​t-​il de se décharger d’une partie de ses responsabilités sur d’autres hommes, afin que la multitude des Israélites qu’il conduisait dans le désert bénéficie d’une meilleure surveillance. Des milliers d’hommes capables furent donc choisis pour aider Moïse à s’occuper de problèmes mineurs. Moïse gardait la responsabilité principale, celle d’enseigner au peuple les lois et les préceptes de Dieu, et de leur faire connaître la façon dont ils devaient agir et le travail qu’ils devaient accomplir. Jéthro lui suggéra de s’organiser ainsi : “Mais toi, tu dois choisir d’entre tout le peuple des hommes capables, qui craignent Dieu, des hommes sûrs, qui haïssent le gain injuste ; et tu devras les préposer sur eux comme chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines et chefs de dizaines. Et ils devront juger le peuple à chaque moment convenable ; et assurément il arrivera qu’ils porteront devant toi toute grande affaire, tandis qu’ils s’occuperont eux-​mêmes en tant que juges de toute petite affaire. Allège-​toi donc la chose, et ils devront porter la charge avec toi. Si tu fais cette chose, et Dieu t’a donné ordre, alors tu pourras tenir, et, d’autre part, tout ce peuple arrivera en paix en son lieu.” — Ex. 18:13-23.

      Plus tard, après que les Israélites se furent installés dans le pays de Canaan, Jéhovah suscita des juges qui ne devaient pas seulement statuer sur des affaires impliquant la transgression de la loi, mais aussi délivrer son peuple de la main des oppresseurs (Juges 2:18). Ces juges servaient en qualité de chefs et aidaient également le peuple à connaître et à appliquer la loi de Dieu. Des hommes tels que Gédéon, Barak, Samson, Jephté et Samuel ont accompli des exploits remarquables et, d’après Hébreux 11:32, 33, ils ont aussi “exercé la justice”. Dans l’ancien Israël, d’autres juges, les aînés, devaient non seulement juger certaines affaires, mais aussi s’occuper de questions administratives. — I Chron. 26:29 ; II Chron. 19:4-7.

      Même les rois d’Israël étaient tenus de lire le livre de la loi, afin d’apprendre à craindre Jéhovah et d’observer sa parole (Deut. 17:19, 20). S’ils rendaient la justice selon la loi de Dieu, alors ils prospéreraient et recevraient la faveur de Jéhovah. — II Chron. 1:9-12.

      LES ANCIENS DE NOS JOURS SONT DES JUGES

      Mais y a-​t-​il aujourd’hui des juges parmi le peuple de Dieu ? Oui, Jéhovah a suscité des anciens qui sont établis comme juges et conseillers. Ces hommes doivent remplir les conditions exprimées dans I Timothée 3:1-7 et dans Tite 1:5-9. Leurs responsabilités ne concernent pas uniquement des affaires d’ordre judiciaire. Ils ont aussi pour tâche d’enseigner et d’expliquer les exigences de Dieu aux membres du troupeau, et d’encourager ceux-ci à servir Dieu de toute leur âme et à obéir fidèlement à ses principes justes. — Col. 3:23 ; I Thess. 5:21 ; I Pierre 1:22.

      Comment considérons-​nous cette disposition dans la congrégation que nous fréquentons ? Voulons-​nous ressembler à certains chrétiens de Corinthe qui allaient devant des juges non croyants pour régler leurs différends ? L’apôtre Paul les reprit en ces termes : “Je parle ainsi pour vous faire honte. N’y a-​t-​il vraiment pas parmi vous un seul homme sage qui soit capable de décider entre ses frères, mais on va en justice frère avec frère, et cela devant des non-croyants ?” (I Cor. 6:5, 6). Ainsi, en faisant appel aux tribunaux de ce monde pour des affaires qui auraient très bien pu être réglées dans la congrégation, ces chrétiens essuyaient une défaite sur le plan spirituel. Aucun d’entre nous ne voudrait subir la honte ou éprouver le regret de n’avoir pas apprécié le système judiciaire que les Écritures ont prévu pour notre époque. Au contraire, nous serons sincèrement reconnaissants à Dieu d’avoir prévu cette disposition. Si nous nous conformons aux conseils et aux bons jugements de ceux qui ‘nous ont annoncé la parole de Dieu’, nous montrerons que nous sommes disposés à coopérer étroitement avec la classe de “l’esclave fidèle et avisé” en étant soumis à Christ. — Héb. 13:7, 17 ; Éph. 5:24 ; Mat. 24:45-47.

      Les jugements de Dieu étant maintenant rendus manifestes, nous apprenons à aimer les principes élevés qui doivent régir notre vie. Malgré notre imperfection nous sommes aidés à prendre de bonnes décisions, sur le plan individuel ou à l’échelle de la congrégation. Cela nous unit davantage à Jéhovah et nous donne un avant goût du nouvel ordre de choses juste qu’il nous promet. — És. 26:9.

  • Les qualités nécessaires pour juger
    La Tour de Garde 1977 | 15 juin
    • Les qualités nécessaires pour juger

      “Quand vous écouterez ce qu’il y a entre vos frères, vous devrez juger avec justice entre un homme et son frère, ou son résident étranger.” — Deut. 1:16.

      1. Selon les paroles de Moïse consignées en Deutéronome 1:16, 17, qu’est-​il exigé d’un juge ?

      PRONONCER un jugement sur des questions qui touchent la vie des gens ainsi que leurs relations n’est pas une mince responsabilité. Au sein de la congrégation chrétienne, les anciens doivent tout particulièrement réfléchir à la manière dont ils s’acquittent de cette responsabilité. Quand il s’agit de donner des conseils ou de prendre une décision, émettre une opinion est une chose, juger avec justice en est une autre. Pour juger conformément à la règle divine, les anciens doivent garder présent à l’esprit ce que Moïse ordonna aux juges de son temps, savoir : “Quand vous écouterez ce qu’il y a entre vos frères, vous devrez juger avec justice entre un homme et son frère, ou son résident étranger. Vous ne devrez pas être partiaux dans le jugement. Il faudra que vous entendiez le petit comme le grand. Vous ne devrez pas avoir peur à cause d’un homme, car le jugement appartient à Dieu.” (Deut. 1:16, 17). Que l’affaire mette en cause quelqu’un d’apparemment important du fait de ses richesses, de son instruction ou des grandes choses qu’il a pu réaliser, ou qu’elle concerne un “petit” sous ces divers rapports, les anciens doivent se montrer impartiaux. Leur but doit être de faire ce qui est juste non pas à leurs yeux, mais selon le point de vue de Dieu (Prov. 21:2, 3). Ainsi le jugement appartiendra vraiment à Jéhovah, en ce sens qu’il sera rendu selon sa Parole et par l’intermédiaire de son instrument terrestre.

      2. Pourquoi la sagesse est-​elle indispensable pour juger, et que permet-​elle de faire ?

      2 Les anciens ne peuvent prendre une bonne décision à partir d’une connaissance imparfaite des faits ; ils doivent être en possession de tous les éléments de l’affaire. Ils poseront des questions pertinentes et judicieuses pour faire ressortir les points essentiels et pour comprendre comment le problème a pu naître ou pourquoi telle chose a pu être faite. Les personnes impliquées dans une affaire devraient coopérer avec les anciens en leur présentant tous les faits au lieu de ne leur révéler qu’une partie de ce qu’elles savent. De cette façon, les anciens pourront appliquer la loi biblique à l’affaire qui leur a été présentée ou aux accusations portées contre quelqu’un. Salomon demanda à Dieu la sagesse nécessaire pour assumer la responsabilité qui lui avait été confiée (I Rois 3:9, 12). Les anciens ont eux aussi besoin de la sagesse céleste pour faire une bonne application de la Parole de Dieu quand ils sont appelés à régler certains problèmes. Une telle manière d’agir produira des fruits de justice au sein de la congrégation. — Jacq. 3:17, 18.

      3, 4. a) Comment les anciens doivent-​ils imiter Jéhovah pour ce qui est d’exercer la miséricorde ? b) Envers qui, outre les pécheurs, les anciens doivent-​ils agir avec miséricorde

      3 Lorsqu’il s’agit de prononcer un jugement, les anciens doivent faire preuve d’une autre qualité encore : la miséricorde (Jacq. 2:13). Pour cela, ils imiteront Jéhovah à propos de qui le psalmiste déclara : “Comme un père fait miséricorde à ses fils, Jéhovah a fait miséricorde à ceux qui le craignent.” (Ps. 103:13). Quand, après s’être égarés, les Israélites montrèrent qu’ils avaient un cœur juste et qu’ils recherchaient sa faveur, comment Jéhovah a-​t-​il réagi ? Il fit preuve de compassion, non pas seulement d’une manière négative en adoucissant son jugement, mais par une action positive en couvrant leurs transgressions. Son indignation fut de courte durée comparée à l’étendue de sa miséricorde (És. 54:7, 8). À propos de ceux qui étaient désavantagés, le rédacteur inspiré loue Jéhovah parce qu’il “garde les résidents étrangers ; l’orphelin de père et la veuve, il les soulage”. — Ps. 146:9.

      4 Pareillement, les anciens doivent procurer du soulagement non seulement aux pécheurs repentants, mais aussi à tous ceux qui sont désavantagés, à ceux qui, parmi nous, sont malades, handicapés, âgés, timides ou dans la misère (Jacq. 1:27). Ils doivent donc faire preuve de miséricorde non seulement en exerçant la justice avec modération quand des pécheurs se montrent manifestement repentants, mais aussi en agissant avec bonté, considération et compassion envers tous ceux qui en ont besoin, parce qu’ils ont cédé au péché, parce qu’ils sont faibles spirituellement ou encore à cause de leur handicap physique.

      DES JUGEMENTS QUI REFLÈTENT LES QUALITÉS DIVINES

      5. a) Quel est l’heureux effet de félicitations méritées ? b) Comment les anciens agiront-​ils envers ceux qui manifestent des tendances indésirables, et pourquoi devons-​nous veiller à demeurer raisonnables en toutes choses ?

      5 Dans leurs contacts quotidiens avec leurs frères, les anciens doivent rechercher ce qu’il y a de bien en eux, remarquer leurs progrès et être prompts à les féliciter. Cela les incitera à vouloir agir encore mieux. Dans des domaines où tout est affaire de goût, ils ne chercheront pas à imposer leur opinion personnelle aux autres. Ils reconnaissent que dans la mesure où aucun principe biblique n’est transgressé, les goûts les plus divers ont toute latitude pour s’exprimer. Cela est vrai dans le domaine des divertissements, du manger, du boire, de l’habillement et de la tenue en général. Quand des tendances indésirables se manifestent, plutôt que de s’y opposer en édictant des règles rigides, des anciens qui font preuve de discernement agiront d’une manière constructive en encourageant leurs frères à faire ce qui est bien. Il est évident que si certains ne sont pas raisonnables, mais se montrent extrémistes ou transgressent la Parole de Dieu, les anciens doivent alors dire ou faire quelque chose pour les aider. — Rom. 14:19-23 ; Tite 2:2-5.

      6. a) Quels principes bibliques faut-​il considérer pour ce qui est de l’habillement et de la tenue en général ? b) D’après ce que dit le livre des Proverbes, de qui devons-​nous rechercher la faveur, et comment est-​ce possible ?

      6 Considérons, par exemple, la tenue vestimentaire. Bien que La Tour de Garde ait traité de cette question à diverses reprises, certains ont du mal à discerner les principes bibliques impliqués. Ou bien ils cherchent comment les tourner en appliquant à un cas particulier une déclaration qui n’a aucun rapport avec celui-ci. Cependant, ils peuvent redresser leur manière de penser en considérant les questions fondamentales qui sont soulevées et en raisonnant sur celles-ci. Leurs vêtements sont-​ils propres et nets ? Sont-​ils bien arrangés et modestes, et conviennent-​ils à quelqu’un qui professe révérer Dieu ? Sur quoi la personne porte-​t-​elle son attention : sur le vêtement d’un esprit calme et doux, ou avant tout sur son apparence physique (I Tim. 2:9, 10 ; I Pierre 3:3-5) ? Les autres chrétiens seront-​ils gênés par sa façon de s’habiller ? Celle-ci n’est-​elle pas inconvenante, notamment dans un lieu de culte (II Cor. 6:3, 4) ? Quelle est la responsabilité du père ou du mari, qui est le chef de famille (Col. 3:18-21) ? Quelle est l’attitude recommandée par la Bible quand les vêtements d’une personne suscitent des questions ou des commentaires peu flatteurs sur la congrégation (I Cor. 10:31-33) ? Est-​on assez humble pour renoncer à ses goûts personnels, afin de ne pas heurter les consciences sensibles (Rom. 14:21) ? En réfléchissant à ces questions et aux principes impliqués, les anciens pourront mettre l’accent sur la Parole de Dieu au lieu de se hâter d’établir des règles. Ils encourageront leurs frères à faire ce qui est bien aux yeux de Dieu et ils les aideront à fonder leurs décisions sur la Bible plutôt qu’à se fier à leur propre intelligence ou à leurs sentiments personnels. — Prov. 3:5-7 ; 12:15 ; 16:2.

      7. a) Que peut faire celui qui commet une petite faute ? b) D’après les Écritures, quelle est la seule façon d’obtenir le pardon de nos fautes ?

      7 Il arrive parfois que des chrétiens s’égarent ou commettent de petites fautes. Il n’est pas indispensable, chaque fois que l’on commet une petite faute, d’aller trouver les anciens dans le but de “se réconcilier” avec Dieu. Que faire, par exemple, si l’on a tenu un jour des propos désobligeants à l’égard de quelqu’un, ou si l’on s’est laissé aller à la colère ? On a pu aussi se quereller avec un frère et il en est résulté une altercation que l’on a regrettée peu après. Si on le désire, on peut en parler à un ancien. Cependant, n’oubliez pas que les anciens ne sont pas des “pères confesseurs” à qui nous devons nous adresser chaque fois que nous commettons la moindre transgression de tel ou tel principe. Mais si vous décidez de consulter un ancien à propos de telles choses, celui-ci devra alors s’efforcer de vous aider. Toutefois, vous ne devrez pas considérer que la chose est réglée pour autant. En effet, pour obtenir le pardon de Dieu, vous devez vous adresser à lui directement au moyen de la prière pour lui confesser votre faute, puis vous repentir et renoncer à votre mauvaise conduite. — I Jean 1:9 ; Héb. 4:14-16.

      8. Quand quelqu’un a le sentiment d’être condamné parce qu’il a commis un péché grave, comment les anciens peuvent-​ils l’aider, si toutefois il s’adresse à eux ?

      8 En revanche, les chrétiens qui ont l’esprit troublé à cause d’un problème ne devraient pas hésiter à aller trouver les anciens. S’ils ont commis des péchés graves, cela dénote chez eux des faiblesses qui doivent être corrigées. Quelqu’un peut être arrivé à un point tel que ses prières semblent être entravées ou inefficaces ; il peut même se croire condamné par Dieu et perdre ainsi sa confiance et sa franchise vis-à-vis de lui (I Jean 5:14 ; 4:17, 18). Dans de tels cas, les chrétiens sont encouragés à s’adresser aux aînés, à confesser leurs péchés et à profiter de leurs conseils et de leurs prières. — Jacq. 5:14-16.

      9. D’après les Écritures, comment faut-​il agir envers ceux qui deviennent pénibles ?

      9 Dans certains cas, les anciens doivent faire preuve de longanimité et se contenir. L’imperfection est profondément enracinée dans la famille humaine, mais cela se remarque plus particulièrement chez certains chrétiens dont les paroles ou les actions peuvent être très fâcheuses. Quelques-uns, sans s’en rendre compte, peuvent devenir pénibles en importunant fréquemment les anciens pour des griefs sans importance ou des fautes imaginaires. D’autres peuvent critiquer constamment les anciens et tout ce qu’ils font. Dans un tel cas, comment un ancien doit-​il réagir ? Il suivra le conseil que Paul donne en II Timothée 2:24, 25, il redressera les choses et se montrera “doux envers tous, capable d’enseigner, se dominant sous le mal, instruisant avec douceur ceux qui ne sont pas animés de bonnes dispositions”.

      10. Quand quelqu’un pèche par ignorance ou par faiblesse, comment les anciens se montreront-​ils sages et miséricordieux ?

      10 Ce n’est pas faire preuve de sagesse que d’imputer rapidement de mauvais mobiles à quelqu’un. En effet, certains pèchent par ignorance. Celui qui s’est égaré de cette façon appréciera qu’on lui fasse miséricorde. Paul, qui pécha par ignorance avant sa conversion, fut très reconnaissant d’avoir bénéficié de la miséricorde divine (I Tim. 1:12-15). Comment doivent agir les anciens si, après s’être voués à Dieu pour devenir ses serviteurs, certains font un faux pas sans s’en rendre compte ? Leur responsabilité est alors de conseiller ces égarés et de tout faire pour les redresser en usant de miséricorde. — Gal. 6:1.

      EN CAS DE PÉCHÉS PLUS GRAVES

      11. Quels sont quelques-uns des péchés graves qui exigent que le transgresseur soit entendu par le comité judiciaire ? Comment les anciens en sont-​ils généralement informés ?

      11 Des fautes plus graves requièrent l’attention des anciens qui doivent alors déterminer ce qui est nécessaire pour sauvegarder la santé spirituelle de tous. Ces fautes incluent les péchés que l’apôtre Paul énumère en I Corinthiens 6:9, 10 et Galates 5:19-21, péchés que commettraient des chrétiens après leur baptême. Il se peut que le chrétien coupable d’une grave transgression de la loi divine confesse lui-​même sa faute aux anciens, mais il se peut aussi qu’une accusation grave soit portée contre un membre de la congrégation. Dans ce cas, les anciens qui font fonction de juges doivent examiner attentivement les faits, car c’est précisément certains détails qui font qu’une affaire est différente d’une autre. Au lieu de se laisser guider par des règles rigides, ils réfléchiront plutôt aux principes impliqués, considérant que chaque cas doit être jugé à part.

      12. Que doit faire le comité pour que l’affaire soit jugée avec justice ?

      12 Sachant ce qu’exigent les règles de justice divines, le comité judiciaire est tenu de réunir tous les faits avant de prendre une décision (Prov. 18:13). Si un pécheur, ou quelqu’un qui est accusé d’avoir commis un péché, ne confesse pas franchement sa faute, il faut alors entendre la déposition de plusieurs témoins pour établir s’il y a eu ou non transgression de la loi de Dieu (Deut. 19:15 ; I Tim. 5:19). Les anciens considéreront aussi les circonstances dans lesquelles a été commis le péché. Le pécheur a-​t-​il négligé de suivre des conseils qui lui avaient été donnés antérieurement ? Les faits indiquent-​ils qu’il s’agit d’un acte volontaire ou qu’il y a pratique du péché ? Ces faits auront une influence sur la décision des anciens. S’ils considèrent tous les faits et toutes les circonstances dans la prière et s’ils ont ensemble un entretien sur la base des lois divines, les anciens peuvent généralement prendre une décision ferme.

      13. a) Quel est le but du comité judiciaire, et comment Matthieu 18:17 indique-​t-​il que la réaction du pécheur influence la décision finale ? b) Pourquoi l’exclusion est-​elle quelquefois une mesure nécessaire ?

      13 Même si un chrétien a commis une faute très grave, les anciens savent que leur but est de faire tout leur possible pour aider celui qui s’est ainsi égaré. S’il ‘les écoute’, c’est-à-dire s’il se repent réellement, il pourra être “gagné” en tant que frère et éviter ainsi d’être exclu de la congrégation (Mat. 18:15-17). Sinon, les anciens ne pourront continuer à le traiter avec miséricorde, car en agissant ainsi ils iraient à l’encontre des règles divines de justice et de sainteté. Si on permettait à un tel pécheur non repentant de demeurer parmi le peuple de Dieu, il exercerait une mauvaise influence sur l’esprit de la congrégation (I Cor. 5:3-6). Dans un tel cas, l’exclusion fait disparaître l’opprobre jeté par le pécheur et sauvegarde la pureté de la congrégation chrétienne.

      14. Comme le montre Proverbes 13:10, pourquoi est-​il sage de consulter parfois d’autres anciens ?

      14 Cependant, il arrive parfois que certains aspects d’une affaire exigent des éclaircissements. Au lieu d’agir hâtivement, que peuvent faire les anciens pour être sûrs de prendre une décision juste ? Il leur est possible de consulter d’autres anciens de la congrégation qui les aideront à tirer une bonne conclusion, notamment si les anciens chargés de régler l’affaire sont moins expérimentés que les autres (Prov. 13:10). Si malgré cela ils n’arrivent pas à résoudre le problème, ils peuvent demander l’aide d’autres anciens de la région qui ont beaucoup d’expérience ou celle du surveillant de circonscription s’il visite leur congrégation. Ces frères ont peut-être déjà réglé une affaire semblable, ce qui leur permettra de donner des conseils précieux.

      15. Comme le montrent les textes cités dans le paragraphe, pourquoi des personnes qui avaient été exclues ont-​elles retrouvé leur place au sein du peuple de Dieu ?

      15 Un grand nombre de ceux qui ont été exclus dans les années passées ont retrouvé leur place au sein du peuple de Dieu. Après s’être repentis, ces chrétiens égarés ont obtenu miséricorde, ont réformé leur vie et sont revenus à Jéhovah (És. 55:7). La bénédiction divine a été évidente chez ceux qui ont accepté avec humilité la discipline divine. D’autres, qui ont été exclus de la congrégation par une action judiciaire de celle-ci, peuvent revenir à la raison et désirer retrouver la faveur de Jéhovah. — Luc 15:17, 18.

      16. Quand des exclus demandent à être réintégrés, que doivent déterminer les anciens ? Quelles questions peuvent-​ils se poser ?

      16 Cependant, les anciens doivent faire preuve de bon sens quand ils examinent la demande de réintégration d’un exclu. Il ne s’agit pas d’accepter de nouveau une personne simplement parce qu’elle le demande. Encore faut-​il être autorisé par les Écritures à réintégrer quelqu’un qui a commis le mal et qui a jeté l’opprobre sur le nom de Jéhovah et sur la congrégation. Avant de prendre une décision dans ce sens, les anciens devront d’abord déterminer si le pécheur s’est vraiment repenti. A-​t-​il fait des œuvres qui conviennent à la repentance (Actes 26:20) ? C’est évidemment autre chose que de simples paroles. De telles œuvres doivent être manifestes. Comment la personne se conduit-​elle ? Depuis combien de temps ? Que révèle son état de cœur ? A-​t-​elle étudié régulièrement la Parole de Dieu et s’est-​elle efforcée de la mettre en pratique pour réformer sa conduite (Jér. 10:23, 24) ? Reconnaît-​elle vraiment que lorsqu’elle a commis sa faute elle a péché contre Jéhovah ? A-​t-​elle opéré des changements notables en bien, et ces changements sont-​ils motivés par la tristesse conforme à la volonté de Dieu et non pas simplement par le regret d’avoir été confondue ? Ce sont là autant de questions que les anciens garderont présentes à l’esprit au cours de leur entretien avec la personne. Ils seront ainsi mieux à même de décider s’il y a lieu ou non de la réintégrer dans la congrégation.

      17. a) Comment les anciens peuvent-​ils agir pour juger avec sagesse et miséricorde ? b) Quels bienfaits en retireront-​ils eux-​mêmes ?

      17 Il arrive parfois qu’au cours de l’audition d’une personne accusée d’avoir commis certains péchés on entende des témoignages contradictoires. Cependant, si elle demande à être réintégrée, les anciens ne se montreront pas déraisonnables en cherchant absolument à lui faire admettre point par point les péchés pour lesquels on n’avait pu établir clairement sa culpabilité. Jugez plutôt la question dans son ensemble. Voyez si la personne exclue se repent ou non des péchés dont elle s’est effectivement rendue coupable et pour lesquels des preuves évidentes ont été apportées. Dans des affaires qui impliquaient des transactions commerciales ou des dettes qui sont toujours en suspens, il n’est peut-être pas nécessaire d’insister dans chaque cas, par exemple en cas de fraude, pour faire de la restitution ou du remboursement le préalable de la réintégration. Toutefois, si tout le monde est d’accord, les anciens peuvent apporter leur aide pour déterminer ce qu’il est raisonnable de faire sous ce rapport. Il est sage de contrebalancer le jugement équitable et le sens de la justice par la miséricorde (Jacq. 2:13). En agissant ainsi, les anciens pourront espérer être traités avec miséricorde s’il leur arrive par la suite d’être eux-​mêmes jugés.

      DES BIENFAITS MAINTENANT ET PLUS TARD

      18. Que pouvons-​nous tous faire pour observer les règles de justice de Jéhovah, et quels bienfaits en retirerons-​nous maintenant et plus tard ?

      18 Nous avons donc de bonnes raisons de remercier Jéhovah d’avoir rétabli en ces derniers jours ce système judiciaire au sein de son peuple. En tant que juges et conseillers, les anciens ont la responsabilité de nous aider à nous conformer aux règles divines de justice. Mais nous avons nous-​mêmes l’obligation de témoigner du respect à ceux qui jugent en se conformant aux qualités divines. Quelle est la meilleure façon de manifester ce respect ? En étant disposés à suivre leurs conseils bibliques et en nous soumettant à l’ordre théocratique (Héb. 13:17). Cela contribuera à notre protection et à notre bonheur spirituels au sein d’un monde qui méprise la loi. Ce sera aussi la preuve que nous désirons sincèrement nous conformer aux exigences de Dieu tout en recherchant son approbation et en nous préparant pour la vie dans le nouveau système qu’il nous promet.

  • Des anciens “qui président d’une excellente manière”
    La Tour de Garde 1977 | 15 juin
    • Des anciens “qui président d’une excellente manière”

      “Que les aînés qui président d’une excellente manière soient jugés dignes d’un double honneur.” — I Tim. 5:17.

      1. D’après Proverbes 11:14, de quelle valeur sont les anciens qui président le peuple de Dieu ?

      QUAND des hommes s’unissent pour réaliser un dessein ou une œuvre noble, ils se donnent généralement un président. Si celui-ci préside d’une excellente manière, ces hommes bénéficient alors d’une bonne direction, ce qui leur permet de progresser dans la réalisation de leur œuvre et de la mener à bonne fin. Mais s’il ne préside pas d’une excellente manière, ce sera la confusion et l’échec. C’est ce que montre le livre des Proverbes en ces termes : “Quand il n’y a pas l’art de diriger, le peuple tombe ; mais il y a salut dans la multitude des conseillers.” (Prov. 11:14). Les Témoins de Jéhovah, qui forment un peuple organisé ayant une œuvre et un dessein divins à réaliser, sont heureux d’être dirigés et conseillés par des anciens fidèles qui les président.

      2. Quelles questions se posent à propos de ceux qui président, et comment I Timothée 5:17 apporte-​t-​il un éclaircissement ?

      2 Il existe actuellement plus de 40 000 congrégations de Témoins de Jéhovah dans le monde, et dans chacune d’elles a été établi un “surveillant-président”. Est-​ce à dire qu’il est le seul à présider ? Qu’en est-​il des autres anciens qui constituent avec lui le collège des aînés ? Tous doivent comprendre ce que la Parole de Dieu leur ordonne de faire selon I Timothée 5:17, savoir : “Que les aînés qui président d’une excellente manière soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent dur dans la parole et dans l’enseignement.” Dans une congrégation qui compte plusieurs anciens, chacun d’eux participe à la présidence des diverses activités chrétiennes.

      3. Sous quels rapports un ancien qui préside dans une congrégation diffère-​t-​il d’un père qui préside sa maisonnée ?

      3 Mais en quel sens les anciens ‘président-​ils d’une excellente manière’ ? Ils n’ont pas la même autorité que les pères qui président leur famille. Ces chefs de famille sont parfois appelés à prendre eux-​mêmes la décision finale à propos de certaines questions, influençant ou dirigeant ainsi leurs femmes et leurs enfants. Un ancien, lui, ne détient pas une telle autorité. Les anciens, individuellement ou en tant que collège, ne commandent pas la congrégation. Celle-ci n’a qu’un Chef : Jésus Christ (Col. 1:18). En I Corinthiens 11:3, il est dit aussi que Jésus est “le chef de tout homme”, tandis que “le chef de la femme, c’est l’homme”. Il y a donc une différence entre présider une congrégation du peuple de Dieu et exercer l’autorité sur une famille.

      4. Étant donné les responsabilités qui incombent aux anciens, pourquoi est-​il approprié de dire qu’ils “président” la congrégation ?

      4 Le terme grec traduit par “présider” signifie littéralement “se tenir devant”, donc conduire, diriger ou s’occuper d’autres personnes. Cela convient fort bien aux anciens que nous considérons comme étant ‘à notre tête’. En quel sens ? Eh bien, ils nous enseignent, ils conduisent nos réunions et ils dirigent nos activités (Héb. 13:7, 17) ; ils nous font paître ou veillent sur nos intérêts spirituels (I Pierre 5:2, 3) ; ils nous protègent contre tout ce qui pourrait nuire à nos relations avec la congrégation et, surtout, avec Jéhovah Dieu (Jean 10:11-15). Dans tout cela, ils s’efforcent de suivre les conseils et l’exemple de Jésus Christ, “l’excellent berger”

      LA BONNE MANIÈRE DE PRÉSIDER AUX RÉUNIONS

      5. Comment les paroles de Paul rapportées en Romains 12:8 influencent-​elles l’attitude d’un ancien pour ce qui est de présider ?

      5 Quelle bonne attitude chaque ancien doit-​il développer pour bien assumer ses responsabilités ? Dans Romains 12:8, Paul donne ce conseil : “Celui qui préside, qu’il le fasse avec sérieux”, afin d’instruire, d’éclairer, d’encourager et d’aider ses frères. Il s’inquiète de la manière dont il assume ces responsabilités et il se pose fort justement cette question : “Que puis-​je faire pour présider avec sérieux et d’une excellente manière ?”

      6. a) Que doit faire le surveillant à l’École théocratique pour montrer qu’il préside “avec sérieux” ? b) Quels bienfaits les élèves en retireront-​ils ?

      6 Être “sérieux” ne signifie pas seulement être sincère, mais être absorbé par ce que l’on fait. Par exemple, l’ancien qui s’occupe de l’École théocratique sait bien qu’il ne peut pas s’acquitter de cette responsabilité d’une manière superficielle. Il doit s’intéresser à chaque élève et veiller aux besoins de chacun d’eux. Pourquoi ? Parce qu’il désire les voir progresser. Il y a beaucoup de nouveaux élèves qui ont besoin d’une aide personnelle. Quelques-uns sont lents et timides ; certains n’ont pas reçu une bonne instruction, lisent mal ou ont d’autres problèmes. S’il fait son travail “avec sérieux”, le surveillant à l’École théocratique verra les progrès des élèves qui suivent ses conseils. Leurs progrès se révéleront dans leurs commentaires aux réunions et dans leur efficacité dans le service du champ.

      7. a) Que signifie présider l’étude de La Tour de Garde ou l’étude de livre de la congrégation ? b) S’il comprend le sens de Psaume 25:4, 5 et de Proverbes 16:9, quel but un ancien cherchera-​t-​il à atteindre en enseignant les autres ?

      7 Les anciens qui président l’étude de La Tour de Garde et les études de livre de la congrégation doivent s’inspirer des mêmes principes. Ils ne doivent pas être de simples conducteurs qui se contenteraient de poser des questions et d’inviter les assistants à y répondre. Pour bien présider, ils doivent faire en sorte que l’étude soit intéressante et vivante ; il leur faut aussi mettre en évidence les textes bibliques importants, veiller à ce qu’une bonne application de ces textes soit faite et aider tous les assistants à reconnaître la valeur pratique des pensées principales de l’étude. Si certains hésitent à participer à l’étude il suffit parfois de leur adresser personnellement quelques paroles d’encouragement pour qu’ils arrivent à donner des commentaires. Les chrétiens qui président doivent s’efforcer de devenir des enseignants plus efficaces en cherchant à toucher le cœur de leurs frères pour les inciter à marcher dans les voies de Jéhovah et en leur donnant les conseils bibliques nécessaires pour cela. — Ps. 25:4, 5 ; Prov. 16:9.

      PRÉSIDEZ AVEC HUMILITÉ

      8. a) Que devons-​nous tous faire pour cultiver l’humilité ? b) En quoi l’humilité et les “entretiens confidentiels” sont-​ils utiles aux anciens ?

      8 Aussitôt après avoir conseillé aux aînés de faire paître le troupeau, l’apôtre Pierre traite d’une qualité que nous devons tous cultiver. Il dit : “Tous, ceignez-​vous d’humilité d’esprit les uns envers les autres (...). Humiliez-​vous donc sous la main puissante de Dieu pour qu’il vous élève en temps voulu.” (I Pierre 5:5, 6). L’humilité est très utile aux anciens, notamment dans leurs entretiens et dans leur façon d’agir les uns avec les autres. Quand des questions sont portées à son attention, un ancien doit veiller à fournir des renseignements vraiment valables. Les anciens qui se consultent gagnent le respect de leurs compagnons et celui de toute la congrégation. Des échanges de vue fréquents et des “entretiens confidentiels” concernant les intérêts du troupeau donnent de bons résultats. Par contre, si les anciens n’ont aucune relation entre eux pour réaliser ce qu’ils ont décidé de faire, leurs plans risquent d’échouer. C’est ce que souligne le livre des Proverbes, en disant : “Les plans échouent là où il n’y a pas d’entretiens confidentiels, mais dans la multitude des conseillers il y a réalisation.” (Prov. 15:22). C’est l’humilité qui rend possibles des liens toujours plus étroits entre les anciens et des relations agréables avec tous les membres de la congrégation.

      9. a) Comment la façon dont le surveillant-président traite la correspondance influe-​t-​elle sur ses relations avec les autres anciens et avec la congrégation ? b) Quand un surveillant-président assume convenablement son rôle, quels bienfaits en résulte-​t-​il ?

      9 Le surveillant-président doit particulièrement veiller à garder une attitude raisonnable. Il s’assurera que ce qui a été décidé par le collège des anciens est bien mis en pratique. La communication entre les anciens ne doit pas être encouragée uniquement pendant la réunion du collège. Tous doivent avoir le désir de se tenir au courant des questions importantes qui touchent les frères et l’œuvre chrétienne en général. Le surveillant-président doit donc traiter la correspondance avec le bureau de la filiale, les comités d’assemblée, les surveillants itinérants et les anciens des autres congrégations. Après l’avoir lue, il veillera à ce que tout ce qui concerne le collège des anciens soit porté sans tarder à la connaissance de celui-ci. Les renseignements qui concernent la congrégation doivent être transmis intégralement à celle-ci. Dans ce domaine, le surveillant-président ne peut se permettre d’être insouciant ou négligent. Comme il est incapable de tout faire lui-​même, il s’assure l’aide des autres anciens, afin que toutes les tâches nécessaires soient accomplies. Chaque ancien a une fonction particulière à assumer, mais tous doivent coopérer. Quand il faut régler une question importante, le surveillant-président n’agit pas seul, mais il consulte les autres anciens, soit individuellement, soit par une réunion du collège (Prov. 18:1). Cela favorise le bon ordre dans la congrégation et permet d’accorder une attention convenable à la spiritualité des frères et à l’œuvre du Royaume en général.

      10. a) Comme le montre Paul en Galates 5:15, 25, 26, qu’est-​ce qui pourrait affecter l’unité de la congrégation ? b) Conformément à Romains chapitre 12, Philippiens chapitre 2 et Éphésiens chapitre 4, quelles qualités les anciens doivent-​ils veiller à cultiver ?

      10 Il peut arriver parfois qu’un membre du collège des anciens cherche à s’élever au-dessus des autres. Si un tel esprit de compétition existe ou tend à se développer, c’est que l’humilité fait défaut. Un ancien pourrait éprouver un vif ressentiment parce que le collège n’a pas jugé dignes d’intérêt certaines de ses idées. Si jamais il cherchait alors à faire partager son point de vue par d’autres membres de la congrégation, l’unité de celle-ci en serait considérablement affectée (Gal. 5:15, 25, 26). Pour rejeter de telles tendances, chaque ancien doit constamment s’examiner et veiller à “ne pas s’estimer plus qu’il ne faut s’estimer”. (Rom. 12:3, 10.) S’ils veulent présider d’une excellente manière, tous les anciens doivent ‘travailler dur’, mais avec de bons mobiles et avec le désir sincère d’aider le troupeau en toute humilité. — Phil. 2:5-8, 14-18 ; Éph. 4:1-3.

      QUAND IL Y A DES DIFFÉRENCES D’OPINIONS

      11. a) Expliquez que des différences d’opinions peuvent être parfois utiles. b) Que doivent faire les anciens lors de leurs réunions, mais qu’éviteront-​ils ?

      11 Il arrive parfois qu’à propos de certaines questions on constate des différences d’opinions parmi les anciens. Cela est tout à fait naturel, car ils ont une expérience et un passé différents. Ces désaccords peuvent d’ailleurs être une incitation à réfléchir à notre point de vue personnel pour en éprouver la valeur. Quelqu’un peut penser que sa manière de voir les choses est plausible et juste. Pourtant, comme on le lit en Proverbes 18:17, “son prochain entre et assurément le scrute”, soit en avançant des arguments bibliques, soit en abordant le problème plus objectivement. C’est ce qui se passe certainement quand des anciens doivent s’entretenir pour résoudre un problème ou trancher une question qui touche la santé spirituelle de nos frères. On s’attend donc à ce qu’il y ait des différences d’opinions parmi les anciens quand ils ne disposent pas d’un principe ou d’un conseil biblique net. Au cours de leurs réunions, ils doivent s’exprimer franchement, mais en rejetant toute querelle, “sans courroux ni discussions”. — I Tim. 2:8.

      12. a) Qu’apprendrons-​nous en considérant le récit consigné en Actes chapitre 15 ? b) Comme le montre Actes 15:1, 2, quelles étaient la nature et l’importance du problème ?

      12 Nous apprendrons beaucoup sur l’humilité et sur les divers facteurs qui permettent de régler des différends en considérant ce qui s’est passé au cours d’une réunion des apôtres et des aînés au premier siècle. On en trouve le récit en Actes, chapitre 15. C’est à Antioche de Syrie que Paul et Barnabas “avaient été confiés à la faveur imméritée de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient entièrement exécutée”. (Actes 14:26.) Mais en revenant dans cette ville après avoir effectué leur premier voyage missionnaire, ils se trouvèrent confrontés à un problème. “Certains hommes descendirent de Judée et se mirent à enseigner ceci aux frères : ‘Si vous ne vous faites par circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.’ Mais quand un conflit et une discussion assez graves furent survenus entre Paul et Barnabas et eux, on décida que Paul et Barnabas et quelques autres d’entre eux monteraient à Jérusalem auprès des apôtres et des aînés à propos de cette discussion.” (Actes 15:1, 2). C’était une question doctrinale très importante qui troublait beaucoup de frères. Il fallait donc la régler.

      13. Comment devons-​nous comprendre l’expression “grande discussion” qu’on trouve en Actes 15:7 ?

      13 Le problème fut porté fort justement à l’attention des anciens chargés de responsabilités à Jérusalem. La Bible nous rapporte ce qui s’est passé alors. Bien qu’au départ il y ait eu des différences d’opinions, ces anciens firent finalement “l’unanimité”. (Actes 15:25.) Mais le texte d’Actes 15:7 ne dit-​il pas qu’il y a eu “une grande discussion” ? Le terme grec traduit par “discussion” est apparenté au verbe qui signifie “chercher”. (Traduction interlinéaire du Royaume [angl.].) Cela indique que pour déterminer la vérité ou la meilleure façon d’accomplir une certaine chose, il faut faire de grands efforts afin de trouver la solution au problème, c’est-à-dire soulever des questions, discuter des divers facteurs et arriver enfin à la bonne conclusion. Tout en gardant cela présent à l’esprit, nous pouvons maintenant lire le récit biblique avec intérêt et noter en passant comment l’esprit saint a influencé le cours des événements.

      14, 15. a) Quelle a été la contribution de Pierre, de Paul de Barnabas et enfin de Jacques à ce concile historique ? b) Quels différents facteurs leur ont permis de faire “l’unanimité” ?

      14 Au terme d’une “grande discussion”, Pierre rapporta son propre cas, expliquant comment il avait été employé par Jéhovah pour permettre aux non-Juifs d’entendre la bonne nouvelle. Il demanda s’il était raisonnable d’imposer des fardeaux à ces croyants non juifs, alors que le salut n’était possible que grâce à la faveur imméritée de Dieu manifestée par l’intermédiaire de Jésus Christ. Notez ensuite, au Ac 15 verset douze, le silence respectueux dans lequel furent écoutés les témoignages de Paul et de Barnabas. Tandis qu’ils prêchaient parmi les nations, ces apôtres (c’est-à-dire des “envoyés” de la congrégation d’Antioche) itinérants avaient reçu, sous la forme de “signes et présages”, la preuve que Dieu les bénissait. Les faits rapportés par Paul et Barnabas appuyaient la décision que Pierre suggérait de prendre. — Actes 15:7-12.

      15 Puis Jacques demanda la parole. Il attira l’attention sur les paroles des prophètes, par exemple celles qu’on trouve en Amos 9:11, 12, qui s’accordaient avec ce que Pierre venait de rapporter et qui confirmaient ce que l’esprit de Dieu avait accompli par l’entremise de Paul et de Barnabas. La décision de Jacques était donc appuyée par les Écritures et par l’esprit de Dieu. C’est sur cette base solide qu’il proposa qu’on écrivît aux croyants d’entre les nations qui se tournaient vers Dieu, afin de leur faire connaître les exigences réelles de Dieu à leur sujet. Les apôtres et les anciens avaient donc fait l’unanimité. Une question controversée avait été tranchée en toute humilité. — Actes 15:13-29.

      16. Même si un ancien ne partage pas le point de vue des autres sur une certaine question, quel esprit devrait prévaloir parmi eux et au sein de la congrégation ?

      16 Si un collège d’anciens n’arrive pas à faire “l’unanimité” et que l’un d’entre eux ne partage pas le point de vue qui a été adapté, il ne doit pas en prendre ombrage et cultiver du ressentiment. Il voudra au contraire continuer à ‘travailler dur’ avec tout le collège. La congrégation continuera d’accorder sa confiance aux anciens si elle sait qu’ils collaborent tous dans l’unité. En marchant ainsi “en toute humilité d’esprit”, les anciens consolideront le lien unificateur de la paix. — Éph. 4:2, 3.

      17. Lors d’une réunion d’anciens, quel conseil les plus jeunes et les plus âgés doivent-​ils garder présent à l’esprit, et pourquoi ?

      17 Quand les anciens se réunissent, les plus jeunes d’entre eux devraient écouter attentivement leurs aînés et ceux qui ont davantage d’expérience qu’eux dans la pratique du christianisme ; ils penseront à ce que dit Proverbes 16:31, savoir : “Les cheveux gris sont une couronne de beauté quand ils se trouvent dans la voie de la justice.” Toutefois, les anciens plus âgés doivent aussi reconnaître que des anciens plus jeunes qu’eux peuvent très bien avoir le point de vue exact sur une certaine question. Ainsi, la valeur des paroles prononcées par un ancien n’est pas fonction de l’âge de celui-ci, mais de la sagesse qu’elles expriment. Cependant, quand ils prennent la parole, les anciens plus jeunes doivent témoigner du respect à leurs aînés, tout comme Timothée a dû sans aucun doute faire preuve de respect envers Paul et ses conseils et à l’exemple d’Élihu qui s’est contenu et a attendu son heure pour parler, par respect pour les hommes d’âge qui étaient avec lui. — I Tim. 5:1, 19 ; Job 32:6-9.

      18. Comme l’indique Actes 6:1-6, si les apôtres s’occupaient aussi des ‘besognes nécessaires’, qu’est-​ce qui retenait davantage leur attention ?

      18 Bien qu’au cours de certaines réunions les anciens doivent passer beaucoup de temps pour résoudre des problèmes concernant la Salle du Royaume ou quelque autre “besogne nécessaire”, ils veilleront à ce que ces choses demeurent accessoires comparées à celles, beaucoup plus importantes, qui touchent la spiritualité des brebis (Actes 6:1-6 ; Phil. 1:9, 10). C’est ainsi qu’ils présideront d’une excellente manière.

      19. a) Contrairement à la manière d’agir des chefs du présent monde, comment les choses se passent-​elles parmi nous, conformément aux conseils de Jésus et de Paul ? b) Quels bienfaits retirons-​nous quand les anciens président d’une excellente manière ?

      19 Eu égard à la confusion déplorable qui règne dans le présent monde, combien nous sommes reconnaissants à Jéhovah d’avoir établi dans sa congrégation des anciens qui président d’une excellente manière ! Les humains cherchent à tâtons une solution à leurs problèmes, tandis que leurs chefs ‘les dominent en maîtres’ au lieu de les aider et de les encourager en les conduisant avec amour (Mat. 20:25-27). Nous avons parmi nous des hommes mûrs qui donnent l’exemple aux autres “brebis” et qui nous président. C’est pourquoi nous avons de la considération pour eux (I Thess. 5:12, 13). Dans une congrégation, dans une ville, dans un pays ou dans une région du monde, ce n’est pas un homme, mais tous les anciens qui ont, dans la fonction qu’on leur a confiée, la responsabilité de présider. Grâce à l’aide et aux conseils que prodiguent cette multitude de conseillers, l’œuvre de prédication et d’enseignement des disciples progresse et sera menée à bonne fin. Les membres de la congrégation unissent leurs efforts sous la conduite des anciens qui président d’une excellente manière. Ainsi, nous nous soumettons plus étroitement à l’autorité de Jésus Christ, à la gloire de Jéhovah.

  • L’homme spirituel — Pourquoi ‘n’est-il scruté par personne’ ?
    La Tour de Garde 1977 | 15 juin
    • L’homme spirituel — Pourquoi ‘n’est-​il scruté par personne’ ?

      L’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Corinthe : “L’homme spirituel, au contraire, scrute toutes choses, mais lui-​même n’est scruté par personne.” (I Cor. 2:15). Comment cela ? Grâce à l’aide de l’esprit de Dieu, l’homme spirituel peut convenablement évaluer les choses. Par contre, il ne peut être scruté ou estimé avec justesse par ceux qui sont dépourvus d’intelligence spirituelle. Partant d’un critère erroné, ces personnes non spirituelles tireront de fausses conclusions sur l’homme spirituel. C’est ce qui s’est passé dans le cas de Jésus Christ, comme cela avait d’ailleurs été annoncé en Ésaïe 53:3, 4. Ainsi, l’homme spirituel ne peut ‘être scruté par personne’, par aucun homme non spirituel.

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