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  • Une surveillance pleine d’amour édifie
    La Tour de Garde 1976 | 1er octobre
    • Une surveillance pleine d’amour édifie

      “En disant la vérité et par l’amour, grandissons en toutes choses en celui qui est la tête, Christ.” — Éph. 4:15.

      1. En quels termes les Écritures parlent-​elles de la congrégation chrétienne et de ses surveillants ?

      TANDIS que nous approchons de la “grande tribulation”, notre attachement pour la congrégation chrétienne ne cesse de se fortifier. L’apôtre Paul décrivit cette congrégation du Dieu vivant comme ‘une colonne et un soutien de la vérité’. Il compara aussi à des “colonnes” certains surveillants de la congrégation qui avaient été établis par l’esprit saint “pour faire paître la congrégation de Dieu”. Il en va de même aujourd’hui. Des surveillants ont été établis théocratiquement dans la congrégation chrétienne pour l’édifier dans l’amour. — I Tim. 3:15 ; Gal. 2:9 ; Actes 20:28.

      2, 3. a) Quels “dons” Jésus a-​t-​il faits à la congrégation, et dans quel but ? b) Quel bel exemple les surveillants s’efforcent-​ils de suivre ?

      2 “Et il [Christ] a donné certains comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélisateurs, d’autres comme bergers et enseignants, en vue du redressement des saints, pour l’œuvre ministérielle, pour l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu, à l’état d’homme adulte, à la mesure de la stature qui appartient à la plénitude du Christ ; afin que nous ne soyons plus des tout-petits ballottés comme par les flots et emportés çà et là au vent de tout enseignement, par la fourberie des hommes, par leur astuce à machiner l’erreur.” — Éph. 4:11-14.

      3 Bien que nous n’ayons pas d’“apôtres” ni de “prophètes”, comme ceux qui exerçaient ces fonctions spéciales dans la congrégation du premier siècle, il y a toujours des ‘évangélisateurs, des bergers et des enseignants’ qui ont été établis par l’esprit saint pour donner l’exemple dans le service divin. Ceux-ci disposent d’un excellent modèle en la personne de Jéhovah lui-​même, “le berger et le surveillant de [nos] âmes”. (I Pierre 2:25.) Avec une grande tendresse, il conduit les brebis “sur les pistes de la justice à cause de son nom”. (Ps. 23:1-6.) Il en prend soin avec bienveillance et compréhension. “Car voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah : ‘Me voici, moi, et je rechercherai mes brebis et j’en prendrai soin. (...) Dans un bon pâturage je les ferai paître (...). Je rechercherai celle qui est perdue, et je ramènerai celle qui est dispersée, et je banderai celle qui est brisée, et je fortifierai celle qui est malade.’” (Ézéch. 34:11-16). Jéhovah veille à ce que toutes les “brebis” soient enseignées par son organisation ou épouse, leur “mère”, afin qu’elles connaissent une paix abondante et qu’elles soient solidement établies dans la justice. — És. 54:13, 14 ; Gal. 4:26.

      4. Quels ont été les effets du “redressement des saints” ?

      4 Le “redressement des saints” s’est fait progressivement au cours des années. La lumière de l’intelligence des Écritures étant devenue de plus en plus brillante, les anciennes idées ont été remplacées. Maintenant, dans les années 1970, nous pouvons vraiment dire que ‘le jour est solidement établi’ au sein du peuple de Jéhovah et que la congrégation est devenue “adulte”. Dans le monde entier, les “brebis” de Jéhovah connaissent “l’unité dans la foi”, unité qui contraste nettement avec les divisions qui règnent au sein des religions babyloniennes, et tout particulièrement dans la chrétienté. On n’a jamais vu sur la terre une unité aussi grande que celle qui existe parmi les témoins chrétiens de Jéhovah de tous les pays. Unis grâce au lien de l’amour et pour dire la vérité de la Bible, ils ne sont pas influencés par ‘les vents de tout enseignement’ qui, telle une tempête, ravagent la chrétienté. Ils ont suivi avec empressement ce conseil de Paul : “En disant la vérité et par l’amour, grandissons en toutes choses en celui qui est la tête, Christ.” — Éph. 4:15 ; Prov. 4:18.

      5, 6. a) Quelles questions est-​il approprié de poser concernant le système des anciens ? b) Comment devons-​nous considérer cette disposition ?

      5 Ces dernières années, nous avons mieux compris la nécessité d’avoir un collège d’anciens dans chaque congrégation. Cette disposition nous a valu des bénédictions. Cependant, tout le monde en est-​il parfaitement conscient ? Certains n’ont-​ils pas encore tendance à considérer les anciens selon un point de vue humain et charnel ? D’autres hésitent-​ils à parler de leurs problèmes personnels et urgents avec un ancien ? Quelques-uns doutent-​ils de la capacité d’un ancien de leur congrégation à comprendre leurs problèmes et à leur donner les conseils bibliques appropriés ? Pensent-​ils que la seule solution consiste à écrire à la Société ? Bien sûr, la Société et le collège central des Témoins de Jéhovah sont heureux d’aider les chrétiens quand ils le peuvent. Mais n’oubliez pas que les anciens, qui sont établis par l’esprit saint, sont les représentants du collège central là où ils se trouvent et qu’ils sont en mesure de considérer tous les faits.

      6 Nous ne devrions jamais faire peu de cas du rôle des anciens. C’est Jéhovah qui, dans son amour, a prévu des anciens pour ‘veiller sans cesse sur nos âmes’. — Héb. 13:17 ; Ps. 19:7-9.

      7. a) Quels “fardeaux” pouvons-​nous aider les autres à porter ? b) Quelle “charge” chacun doit-​il porter lui-​même ?

      7 À ce sujet, il nous sera profitable d’examiner les paroles de Paul rapportées dans Galates 6:2, 5. Nous lisons : “Continuez à porter les fardeaux les uns des autres”, puis : “Chacun portera sa propre charge.” Est-​ce contradictoire ? Non, car il y a une différence entre un “fardeau” et une “charge”. Le mot grec traduit par “fardeau” est baros, qui s’applique toujours à quelque chose de lourd. Si donc un chrétien rencontre une difficulté d’ordre spirituel qu’il lui est difficile de porter, ses compagnons croyants doivent alors ‘accomplir la loi du Christ’ en lui tendant une main secourable. Les anciens devront particulièrement lui venir en aide. Celui qui plie sous son “fardeau” ne devrait pas hésiter à demander leur aide. Cependant il doit néanmoins ‘porter sa propre charge’. Là Paul utilise le mot grec phortion qui désigne quelque chose qu’il faut porter, sans faire allusion à son poids. C’est une “charge” que nous devons tous porter, quelle que soit notre situation. Il s’agit des responsabilités que nous devons assumer pour démontrer notre fidélité et pour prouver que nous sommes des esclaves voués à Jéhovah Dieu. — Gal. 6:4 ; II Cor. 10:12.

      8, 9. Dans quelle mesure les anciens peuvent-​ils aider les autres à ‘porter leurs fardeaux’ ?

      8 Si vous avez besoin qu’on vous aide à ‘porter vos fardeaux’, n’hésitez pas à demander de l’aide et des conseils aux anciens. Ils seront heureux de vous aider dans la mesure du possible. Toutefois, vous ne devez pas vous attendre à ce qu’ils prennent des décisions à votre place, car c’est votre “charge” ou votre responsabilité. Il n’est pas bien de demander à un ancien : Que ferais-​tu si tu étais à ma place ? Justement, il n’est pas à votre place. Mais il sera heureux de revoir avec vous certains textes des Écritures et de vous aider à examiner la question à la lumière des principes bibliques (Prov. 11:14). La réponse à une question ou la solution d’un problème devient souvent évidente après en avoir parlé avec quelqu’un qui a une bonne connaissance de la Bible et une assez longue expérience de la vie. Une telle personne peut vous aider à prendre votre propre décision. — Prov. 15:22.

      9 Les anciens peuvent aider leurs frères de nombreuses façons. Comment ?

      EN CAS DE PROBLÈMES PERSONNELS OU FAMILIAUX

      10. a) Qu’est-​il sage de faire si vous n’arrivez pas à vaincre une faiblesse ? b) Que faut-​il entendre par ‘enduire d’huile’, et qui peut vous fournir la meilleure aide ?

      10 Luttez-​vous contre une faiblesse qui persiste en vous malgré tous les efforts que vous faites pour la vaincre ? Eh bien, Jacques 5:13-15 vous donne ce conseil : “Quelqu’un parmi vous endure-​t-​il le mal ? Qu’il prie. (...) Quelqu’un parmi vous est-​il malade [spirituellement] ? Qu’il appelle auprès de lui les aînés de la congrégation, et que ceux-ci prient sur lui, en l’enduisant d’huile au nom de Jéhovah. Et la prière de la foi rétablira celui qui est souffrant, et Jéhovah le relèvera. Et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné.” Tout comme verser de l’huile sur la tête de quelqu’un a un effet adoucissant et rafraîchissant, de même appliquer la Parole de Dieu à une personne malade spirituellement l’apaisera, la disciplinera, l’encouragera et la guérira (Ps. 141:5 ; És. 1:6). En pareil cas, on ne peut espérer meilleure aide que celle d’un ancien compréhensif.

      11. Comment certains peuvent-​ils être aidés à acquérir une bonne conscience ?

      11 Peut-être avez-​vous commis dans le passé une mauvaise action pour laquelle vous éprouvez des remords ou de la honte et qui vous fait douter que Jéhovah vous ait pardonné. Dans ce cas, un ancien peut vous aider à examiner votre changement de conduite et à voir ainsi si vous avez vraiment des raisons de croire que Dieu ne vous a pas pardonné. Souvenez-​vous comment Jéhovah s’est servi de Nathan, un prophète et sans doute aussi un ancien en Israël, pour créer chez le roi David ‘un cœur pur et un esprit nouveau’. (II Sam. 12:1-13 ; Psaume 51.) Comme dans le cas de David, vous pouvez être sûr que vos prières motivées par un repentir sincère seront entendues par Jéhovah. Vous étant repenti et retourné, vous pourrez aller de l’avant avec une conscience nette, tout en étant reconnaissant pour la miséricorde de Jéhovah. — Ps. 86:15-17 ; Actes 3:19, 20.

      12. Comment les anciens peuvent-​ils aider ceux qui ont des problèmes de santé ?

      12 Êtes-​vous découragé à cause de votre mauvais état de santé ? Évidemment, un ancien est incapable de vous guérir miraculeusement, mais il peut vous prodiguer de chaleureux encouragements et même vous offrir des suggestions pratiques qui vous aideront à endurer et à rester joyeux. Parlez donc à un ancien. Ceux qui “président dans le Seigneur” doivent donner l’exemple pour ce qui est d’avoir “des paroles consolantes pour les âmes déprimées”. Les anciens peuvent aider à ‘fortifier les mains faibles et à affermir les genoux qui vacillent’. Ils peuvent dire “à ceux qui ont le cœur anxieux : ‘Soyez forts. N’ayez pas peur.’” Oui, les anciens sont certainement en mesure de vous soutenir spirituellement. — I Thess. 5:12, 14 ; És. 35:3, 4.

      13-15. Quelle aide pratique les anciens peuvent-​ils apporter a) à ceux qui ont des problèmes familiaux ou b) à ceux qui ont été froissés à la suite d’un malentendu ?

      13 Avez-​vous un problème familial, peut-être avec votre conjoint ? Vous connaissez sans doute les conseils que donnent les Écritures, par exemple ceux que l’on trouve dans I Corinthiens 7:10-16 et I Pierre 3:1-9. Mais vous vous demandez peut-être comment les appliquer avec les meilleures chances de réussite. Un ancien peut vous donner les suggestions pratiques dont vous avez besoin. Il pourra même vous rendre visite à un moment où votre conjoint est présent, afin de vous aider à atténuer les tensions qui existent dans votre ménage, et il vous donnera des conseils pratiques sur la façon d’améliorer vos relations avec votre conjoint.

      14 Bien souvent, le conjoint incroyant a été monté contre les Témoins de Jéhovah par les propos désobligeants que tiennent sur eux ses parents ou ses collègues de travail, par exemple au sujet de la neutralité chrétienne, du sang, des “fêtes” ou du culte des images. Tout en faisant preuve de compréhension, un ancien peut lui expliquer que tout est lié à la question fondamentale du Royaume, qui procurera un bonheur et une paix durables, ‘rassasiant le désir de toute chose vivante’. — Ps. 145:9-16.

      15 Avez-​vous été froissé à la suite d’un malentendu entre une autre personne et vous, et la réconciliation est-​elle difficile ? Peut-être avez-​vous eu du mal à suivre l’excellent conseil donné dans Éphésiens 4:26, 32. Si vous en parlez à un ancien, il pourra sans doute vous aider à passer sur l’offense ou, s’il le juge approprié, il vous parlera, à vous et à l’autre personne, afin de vous aider à trouver une solution grâce à l’application des principes bibliques. — Ps. 119:97 ; 133:1.

      16. Comment les anciens peuvent-​ils aider les timides ?

      16 Êtes-​vous très timide ? Avez-​vous du mal à parler aux autres et à les fréquenter ? Si vous parlez à un ancien, il pourra vous aider à faire preuve d’initiative pour parler à vos compagnons. Il vous montrera peut-être comment on peut retirer une joie profonde de la fréquentation des autres chrétiens aux réunions ou ailleurs. “Un cœur joyeux a un bon effet sur le visage.” (Prov. 15:13). Et plus votre visage s’éclairera, plus vous serez joyeux de compter des amis au sein du peuple de Jéhovah. Anciens, vous pouvez prendre l’initiative d’aider les personnes timides à devenir plus ouvertes. — Jean 13:34, 35 ; Phil. 2:4.

      UNE AIDE POUR TOUS DANS LE SERVICE DU CHAMP

      17. De quelles manières les anciens peuvent-​ils contribuer au “redressement” de leurs frères qui rencontrent des problèmes dans l’œuvre d’évangélisation ?

      17 D’après Éphésiens 4:8, 11, les “évangélisateurs” sont du nombre des “dons en hommes” faits par le Christ. Effectivement, dans leur rôle d’évangélisateurs, les anciens ont le privilège non seulement de donner un bel exemple de zèle en prêchant le Royaume, mais aussi d’aider leurs frères et sœurs à développer leurs capacités dans ce service. Certains participent déjà avec zèle à la diffusion des périodiques et d’autres publications de porte en porte. D’autres ont des aptitudes à revisiter les gens qui s’intéressent à la vérité ou à commencer des études bibliques avec eux. D’autres encore peuvent être doués pour enseigner dans les études bibliques et pour amener les nouveaux aux réunions. Les aînés peuvent aider les proclamateurs du Royaume à élargir leur activité et à devenir efficaces dans d’autres domaines. Ils peuvent aussi aider les membres du troupeau à vaincre le découragement qui les gagne quand le territoire est difficile ou quand de sérieux problèmes viennent entraver leur service. — És. 32:1, 2.

      18. Quelle attitude les anciens doivent-​ils encourager ?

      18 Les aînés peuvent donner des conseils pratiques sur la façon de se préparer pour aller dans le service du champ. Ils peuvent par exemple, répéter un sermon biblique avec des nouveaux. Ils encourageront leurs frères à avoir une bonne attitude envers le service de Jéhovah. Distribuer de nombreuses publications n’est pas toujours un signe de réussite, car il est également souhaitable de commencer des études bibliques et de bien enseigner si l’on veut faire des disciples (Mat. 28:19). Les anciens peuvent encourager tous les chrétiens sans exception à continuer à ‘prêcher avec zèle la bonne nouvelle’ et à rester vigilants en raison du caractère décisif de notre époque (Marc 13:10, 32-37). Si les anciens et tous les autres membres du troupeau participent avec zèle au service du champ, nous pouvons être certains de bénéficier de la direction des anges et de la bénédiction de Jéhovah pour rassembler “ceux qui lui appartiennent”. — II Tim. 2:19 ; Mat. 25:31-33 ; Marc 4:3-8.

      19. Comment les anciens peuvent-​ils encourager des pionniers ou de futurs pionniers ?

      19 Désirez-​vous étendre vos privilèges, par exemple en devenant “pionnier”, c’est-à-dire proclamateur à plein temps de la bonne nouvelle, ou “pionnier auxiliaire” ? Là encore, un ancien pourra vous aider par quelques suggestions pratiques. De par son expérience, il sait généralement quels changements il vous faudra opérer dans votre vie, quels problèmes vous rencontrerez sans doute et quel genre d’emploi du temps vous conviendra. Les anciens peuvent faire en sorte que vous prêchiez avec d’autres prédicateurs à plein temps. Cela vous affermira et vous pourrez vous réjouir avec eux des bons résultats de votre service. — I Tim. 4:15.

      QUAND VOUS AVEZ DES QUESTIONS BIBLIQUES

      20. Comment les anciens peuvent-​ils aider leurs compagnons trouver la réponse à leurs questions bibliques ?

      20 Avez-​vous des difficultés à trouver la réponse à certaines questions bibliques ? Les anciens peuvent vous montrer comment la trouver à l’aide des index figurant dans les publications de la Société ou d’autres manières encore. Dans bien des cas, les anciens seront en mesure de vous indiquer le texte biblique dont vous avez besoin. Si vous demandez d’abord l’aide des anciens, il sera rarement nécessaire d’écrire à la Société pour obtenir la réponse que vous cherchez. — Jean 5:39 ; Actes 17:11.

      21, 22. a) Quelles questions vaut-​il mieux laisser de côté ? b) Donnez des exemples de questions qui peuvent permettre d’affermir la foi.

      21 Cependant, il y a des questions qu’il vaut mieux laisser de côté. Les conjectures ne donnent lieu qu’à des “questions pour les recherches plutôt qu’à la dispensation de quelque bien par Dieu, pour ce qui est de la foi”. (I Tim. 1:4.) Pour ce qui est d’affermir notre foi, serait-​il profitable de poser aux anciens ou à la Société des questions comme celles-ci : Que se serait-​il passé si Adam avait mangé du fruit de l’arbre de vie avant d’être chassé du paradis ? Qu’aurait fait Jéhovah si Jésus n’était pas resté fidèle quand il était sur la terre ? Utilisera-​t-​on une sorte d’argent dans l’ordre nouveau ? Y aura-​t-​il encore des machines, des voitures et des ordinateurs ? La voûte d’eau qui était autour de la terre serait-​elle tombée si Adam n’avait pas péché ? À quelle vitesse les anges se déplacent-​ils, et combien de temps faut-​il à une créature spirituelle pour aller de la terre au ciel ?

      22 Ceux qui recherchent humblement la vérité poseront plutôt des questions du genre de celles que les gens qui la recherchaient sincèrement ont posées à Jésus — Mat. 9:14 ; 13:10 ; Marc 9:11 ; 10:9, 10 ; Jean 3:4 ; 16:17, 18 ; Actes 1:6.

      SUIVONS LES CONSEILS DES ANCIENS

      23. a) Qu’est-​ce qui incite les anciens à prendre soin du troupeau ? b) Comment peuvent-​ils ‘redresser’ certains “dans un esprit de douceur” ?

      23 Les anciens doivent particulièrement se soucier d’aider tous les chrétiens à atteindre le but, c’est-à-dire la vie éternelle. Cela ne veut pas dire qu’il leur faut fouiller dans la vie privée de leurs compagnons. Non, mais ils jugeront parfois nécessaire de parler à certains de leur conduite. S’ils se rendent compte que par sa manière d’agir un chrétien risque de nuire à sa spiritualité et même finalement de se détourner de la vérité, leur devoir est alors de l’avertir. Ils pourront ainsi l’aider à se reprendre avant qu’il ne puisse plus faire marche arrière ou avant qu’il ne commette un péché très grave. “Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en soit aperçu, vous qui avez les qualités spirituelles requises, essayez de redresser un tel homme dans un esprit de douceur, tout en te surveillant toi-​même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.” (Gal. 6:1). Les conseils devraient être donnés et suivis “dans un esprit de douceur”.

      24. a) Pourquoi les anciens se dépensent-​ils pour le bien des “brebis” ? b) Pour quels péchés doivent-​ils en référer au comité judiciaire ?

      24 Un ancien peut rendre un service précieux à un frère en attirant son attention sur un mauvais penchant, même dans un domaine peu important, qui risquerait de lui attirer de sérieux ennuis. “Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’égare loin de la vérité et qu’un autre le ramène, sachez que celui qui ramène un pécheur de l’erreur de sa voie sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.” (Jacq. 5:19, 20). Les sous-bergers du Christ sont parfaitement conscients qu’‘on ne désire pas, chez le Père qui est au ciel, qu’un seul de ces petits périsse’ et qu’il y aura beaucoup “de joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent”. (Mat. 18:14 ; Luc 15:7.) Les anciens se dépensent donc pour le bien des brebis. Cependant, en cas de péché grave, ils en réfèrent au comité judiciaire de la congrégation.

      25. Quelle aide un ancien peut-​il donner pour ‘redresser’ un enfant difficile ?

      25 Il peut arriver que le jeune fils d’une chrétienne dont le mari n’est pas croyant se conduise mal à la Salle du Royaume. Un ancien pourra parler à cette chrétienne avec bienveillance et tact et lui offrir son aide. Si elle accepte ses conseils, cet ancien lui donnera alors quelques suggestions pratiques sur la façon dont elle peut discipliner son enfant, afin que celui-ci soit aidé à cultiver de bonnes manières, le respect d’autrui et surtout l’amour. Grâce à une étude biblique régulière avec tous les enfants, cet “enfant difficile” pourra recevoir une aide pleine d’amour. Ce redressement au sein du foyer se remarquera rapidement par la bonne conduite de l’enfant à la Salle du Royaume. — Prov. 22:15 ; 23:13, 14 ; Deut. 11:18, 19.

      26. À quoi contribue-​t-​on en suivant humblement les conseils des anciens, par exemple sur la façon de s’habiller ou de se coiffer ?

      26 Il peut arriver que les anciens doivent attirer l’attention sur certaines façons de se vêtir ou de se coiffer qui trahissent l’existence, au sein de la congrégation, d’un état d’esprit propre au monde et qui risque de donner une impression erronée aux gens de l’extérieur (I Tim. 2:9, 10 ; Rom. 12:2). Il est peut-être tout aussi difficile à un ancien de donner de tels conseils qu’à celui qui a un esprit indépendant de les accepter. Mais qu’est-​ce qui contribuera à l’harmonie, à l’unité et à la paix dans la congrégation ? La mise en pratique avec humilité des conseils des anciens qui ont à cœur notre bonheur spirituel. Et n’oubliez pas que “le résultat de l’humilité et de la crainte de Jéhovah, c’est la richesse, et la gloire, et la vie”. — Prov. 22:4 ; I Jean 2:15-17.

      27. Quel encouragement précieux les anciens peuvent-​ils donner aux autres frères de la congrégation ?

      27 Les anciens doivent encourager chaleureusement les autres frères à aspirer à des privilèges supplémentaires au sein de la congrégation. En effet, “si quelqu’un aspire à une charge de surveillant, il désire une belle œuvre”. (I Tim. 3:1.) Chacun a des capacités qu’il peut développer avec l’aide de l’esprit de Jéhovah, et tous les frères devraient être désireux de se rendre aussi utiles que possible dans la congrégation chrétienne. Les anciens peuvent encourager cette attitude positive chez les autres et les aider à accepter et à assumer des responsabilités. — Mat. 6:33 ; Phil. 3:13.

      28. Quels bienfaits peuvent résulter des encouragements prodigués par les anciens à l’École théocratique ?

      28 Tous les membres du troupeau de Dieu, jeunes et vieux, frères et sœurs, apprécient la surveillance bienveillante des bergers. Par exemple, une chrétienne timide peut hésiter à se faire inscrire à l’École théocratique. Mais par quelques paroles pleines d’amour et de compréhension, un ancien peut lui donner le courage d’accepter ce privilège. Les conseils encourageants de l’ancien qui préside l’École théocratique aideront de nombreux chrétiens à devenir des prédicateurs plus capables dans le service du champ. Quiconque réagit spontanément aux conseils et aux encouragements des anciens en retirera de grands bienfaits spirituels.

      “GRANDISSONS EN TOUTES CHOSES”

      29. Quel doit être le but des anciens et de tous les membres de la congrégation ?

      29 À quoi les anciens s’intéressent-​ils au premier chef ? Ils désirent voir tous les membres de la congrégation continuer à ‘grandir’ et à se conformer plus étroitement au modèle du Christ, tant dans leur service que dans leur manière de vivre. Qu’ils soient membres de la congrégation depuis quelques mois seulement ou depuis de nombreuses années, tous devraient avoir pour but de progresser spirituellement. L’organisation de Dieu, elle, progresse. Elle ne recule jamais. Pourquoi reculerions-​nous ?

      30. Pourquoi tous doivent-​ils réagir favorablement à la surveillance des anciens ?

      30 Des vies ou des âmes sont en jeu. C’est pourquoi les anciens s’intéressent vivement à chaque membre de la congrégation. Aussi tous les chrétiens doivent-​ils prêter une grande attention à cette exhortation rapportée dans Hébreux 13:17: “Obéissez à ceux qui sont à votre tête et soyez soumis, car ils veillent sans cesse sur vos âmes, comme des hommes qui rendront compte ; afin qu’ils le fassent avec joie et non en soupirant, ce qui vous serait préjudiciable.” Les anciens donnent l’exemple par leur zèle dans le service de Dieu et en assumant avec bienveillance leur fonction de bergers. Ils veillent sur vos âmes non pas en se mêlant de votre vie privée, mais en se souciant de votre bonheur spirituel par amour fraternel. Les bergers éprouvent sans aucun doute une très grande joie quand le troupeau réagit favorablement à leur surveillance pleine d’amour. Oui, nous sommes vraiment encouragés à ‘imiter leur foi’. — Héb. 13:7.

      31. Quelle doit être l’attitude de la congrégation envers les anciens ?

      31 Ces “dons en hommes” que sont les anciens en tant qu’‘évangélisateurs, bergers et enseignants’ ont été prévus à un moment vraiment approprié par Jéhovah et Jésus Christ. Reconnaissant qu’il s’agit bien d’une disposition divine, considérons leur exemple de zèle et n’hésitons pas à leur faire part de nos problèmes ou de nos questions. Ils nous ont vraiment été ‘donnés’ pour nous aider dans l’amour, afin que ‘nous grandissions en toutes choses en celui qui est la tête, Christ’. — Éph. 4:7, 8, 11, 15.

  • Des bergers du troupeau sous un seul Seigneur
    La Tour de Garde 1976 | 1er octobre
    • Des bergers du troupeau sous un seul Seigneur

      1. Qui est “l’excellent berger”, et quelles sont ses relations avec les “brebis” ?

      QUAND Jésus Christ était sur la terre, il s’est identifié à “l’excellent berger”, ceux qui l’écoutaient et le suivaient étant ses “brebis”. Il déclara qu’il s’était dessaisi de son âme pour elles (Jean 10:1-15). Ainsi, Jésus compara ses disciples, qui constituaient la congrégation, aux brebis d’un troupeau. D’après Luc 12:32, Jésus a parlé d’un “petit troupeau” à qui l’on donnerait le royaume. Mais il a aussi parlé, selon Jean 10:16, d’“autres brebis” qui écouteraient sa voix et qui feraient partie du seul troupeau dont lui-​même est le berger.

      2. Pourquoi les sous-bergers doivent-​ils traiter le troupeau comme quelque chose de très précieux ?

      2 Plus tard, les rédacteurs des Écritures chrétiennes utilisèrent des expressions semblables pour s’adresser aux surveillants chrétiens qui avaient reçu la charge de bergers sous l’autorité du Seigneur Jésus Christ. Ainsi, Paul déclara aux surveillants d’Éphèse : “Prenez garde à vous-​mêmes et à tout le troupeau parmi lequel l’esprit saint vous a établis surveillants, pour faire paître la congrégation de Dieu, qu’il a acquise avec le sang de son propre Fils.” (Actes 20:28). Là, Paul insiste sur le fait que ces bergers doivent reconnaître que la congrégation appartient à Dieu, qui l’a achetée avec le sang de son propre Fils, sang qui est très précieux à ses yeux. Par conséquent, ces bergers doivent traiter le troupeau comme quelque chose qui est extrêmement précieux aux yeux de Dieu et du Christ, à qui il appartient.

      3. a) Au premier siècle, à quoi s’attendait-​on de tous les membres du troupeau ? b) Comment l’unité était-​elle affermie au sein de la congrégation ?

      3 Lorsque Paul donna ce conseil, les “brebis”, c’est-à-dire les membres de la congrégation chrétienne, ne se trouvaient pas toutes en un même lieu ou dans une seule ville, mais dans les congrégations qui avaient été fondées dans de nombreuses villes de l’Empire romain. Bien qu’étant dispersées en de nombreux endroits, elles formaient toujours un seul troupeau, sous un seul berger, Jésus Christ, et on s’attendait à ce qu’elles soient unies entre elles, conformément à cette prière que Jésus avait faite avant sa mort : “Je fais requête, non seulement au sujet de ceux-ci, mais aussi au sujet de ceux qui auront foi en moi grâce à leur parole ; afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je suis en union avec toi, pour qu’eux aussi soient en union avec nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé.” (Jean 17:20, 21). Les chrétiens qui furent chargés de servir les congrégations du premier siècle devaient affermir leur unité en attirant leur attention sur Jésus Christ, le Chef ou la Tête de la congrégation, et en encourageant tous les chrétiens à l’imiter. Comment ? En s’attachant à la vérité et en manifestant un amour sincère. En effet, nous lisons dans Éphésiens 4:15, 16: “En disant la vérité et par l’amour, grandissons en toutes choses en celui qui est la tête, Christ. C’est de lui que tout le corps, harmonieusement assemblé et uni dans son action grâce à toutes les jointures qui fournissent ce qui est nécessaire, selon le fonctionnement de chaque membre en particulier, dans la mesure qui lui convient, réalise la croissance du corps pour l’édification de lui-​même dans l’amour.” Ainsi, bien que l’œuvre à accomplir comportât de multiples aspects, tous ceux qui l’effectuaient constituaient en réalité un seul corps composé de nombreux membres, sous la direction d’une seule Tête, Jésus Christ.

      4. a) Qu’est-​ce que Jésus a bien fait comprendre à Pierre ? b) Qu’est-​ce que Pierre a rappelé aux anciens ?

      4 Pierre était un de ceux qui faisaient œuvre de bergers sous la direction de Jésus Christ, le Berger en chef. D’après Jean 21:15-17, après sa résurrection, Jésus fit bien comprendre à Pierre que pour démontrer leur amour pour lui les bergers chrétiens devaient nourrir ou faire paître les “petites brebis”. Des années plus tard, Pierre écrivit à des chrétiens qui avaient été établis aînés dans la congrégation chrétienne ; il leur dit : “J’adresse donc aux aînés qui sont parmi vous l’exhortation que voici, car moi aussi je suis aîné avec eux et témoin des souffrances du Christ, ayant part également à la gloire qui doit être révélée : Faites paître le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais de bon gré ; non par amour du gain déshonnête, mais avec empressement ; non pas comme des gens qui commandent en maîtres à ceux qui sont l’héritage de Dieu, mais en devenant des exemples pour le troupeau. Et quand le berger en chef aura été manifesté, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas.” (I Pierre 5:1-4). Pierre rappelait ainsi aux aînés ou bergers qui servent sous la direction de Jésus Christ que le troupeau appartient à Dieu, qu’il est sous leur garde et qu’ils doivent lui accorder toute leur attention.

      5. a) Qu’entend-​on par “surveillant” chrétien ? b) Comment Jésus a-​t-​il bien montré cela ?

      5 Un berger chrétien est un surveillant, mais pas au sens où l’entendent les gens du monde quand il est question, par exemple, du surveillant d’une équipe d’ouvriers ou d’une plantation. Dans la congrégation chrétienne, personne ne commande en maître à ceux qui sont l’héritage de Dieu. La fonction de surveillant ne glorifie pas ceux qui l’exercent. Pierre avait très bien compris cela des années auparavant, à l’occasion du dernier repas du soir que Jésus prit avec ses apôtres. Nous lisons dans Luc 22:24-27: “Il s’éleva aussi parmi eux une vive contestation pour savoir lequel d’entre eux semblait être le plus grand. Mais il leur dit : ‘Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui ont pouvoir sur elles sont appelés Bienfaiteurs. Or vous, il ne faut pas que vous soyez ainsi. Mais que le plus grand parmi vous devienne comme le plus jeune, et celui qui fait fonction de chef comme celui qui sert. Quel est en effet le plus grand, celui qui est étendu à table ou celui qui sert ? N’est-​ce pas celui qui est étendu à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.’” Les disciples agissaient très mal en se disputant de cette manière. Pourtant, Jésus les a repris avec bienveillance.

      6, 7. a) Pourquoi Jésus était-​il un excellent modèle pour les futurs bergers ? b) Sur quelle qualité Pierre a-​t-​il mis l’accent ? c) Quels bienfaits l’exercice de cette qualité procure-​t-​il à la congrégation ?

      6 Le Berger en chef était un excellent modèle pour ces futurs bergers. Dans sa relation du dernier repas du soir de Jésus avec ses disciples, l’apôtre Jean nous en donne un exemple, en disant : “Au cours du repas du soir donc, (...) [Jésus] se leva (...) et posa ses vêtements de dessus. Et, prenant un linge, il s’en ceignit. Après quoi, il versa de l’eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les sécher avec le linge dont il était ceint.” (Jean 13:2-5). Jésus, qui était un excellent enseignant, expliqua ensuite pourquoi il avait lavé les pieds de ses disciples. Il leur dit : “Savez-​vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez ‘Enseignant’ et ‘Seigneur’, et vous dites juste, car je le suis. Si donc moi, bien que je sois Seigneur et Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple pour que vous aussi vous fassiez comme je vous ai fait.” — Jean 13:12-15.

      7 Pierre fut vivement impressionné par l’exemple de Jésus Christ et il comprit la nécessité pour un berger de traiter le troupeau avec humilité en étant toujours disposé à servir les “brebis”. C’est pourquoi il écrivit : “Non pas comme des gens qui commandent en maîtres à ceux qui sont l’héritage de Dieu, mais en devenant des exemples pour le troupeau.” L’humilité est une qualité que Jésus Christ désirait voir chez ceux qui allaient faire paître le troupeau de Dieu. Pierre ajouta donc : “De même, jeunes hommes, soyez soumis aux aînés. Mais tous, ceignez-​vous d’humilité d’esprit les uns envers les autres, car Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles. Humiliez-​vous donc sous la main puissante de Dieu pour qu’il vous élève en temps voulu.” (I Pierre 5:5, 6). Il est avantageux d’être humble. On aborde plus facilement quelqu’un qui est humble afin de résoudre un problème. En outre, l’esprit d’humilité contribue à unir toute la congrégation dans l’amour. Celui qui sert avec amour et humilité évite toute action autoritaire ou arbitraire et ne commande pas en maître à ceux qui sont l’héritage de Dieu. Un vrai berger veille à être un exemple pour le troupeau.

      8. a) Quel est le sens fondamental du mot grec épiskopos ? b) Pourquoi ce terme plutôt que kurios s’applique-​t-​il bien aux surveillants chrétiens ?

      8 Le mot “surveillant”, qui traduit le grec épiskopos, désigne un gardien ou celui qui veille sur quelque chose. Le terme grec emporte fondamentalement l’idée de protection et de soin. Un surveillant chrétien s’inquiète donc et prend soin du troupeau de Dieu de la même manière qu’un berger s’occupe de ses brebis. Il ne commande pas en maître aux “brebis” de Dieu. Le mot “maître” traduit le terme grec kurios qui désigne un homme qui détient un pouvoir ou une autorité sur d’autres personnes, tel qu’un maître de maison ou un chef de famille. Le mot kurios est également traduit par “seigneur” et “propriétaire”. Les propriétaires d’esclaves entraient dans cette catégorie. Mais ils sont rares de nos jours. Cependant, un patron correspond très bien aujourd’hui à un kurios ou “maître” du premier siècle. Les anciens ne doivent donc pas considérer leurs relations avec leurs frères comme celles d’un patron avec ses employés. Les anciens sont des bergers. Or, les bergers conduisent leurs brebis vers de bons pâturages et vers des sources d’eau. Ils les protègent et s’efforcent de guérir leurs blessures ou leurs maladies. Dans la congrégation chrétienne, les bergers encouragent leurs frères à participer à l’œuvre du Seigneur en y participant eux-​mêmes avec eux, reconnaissant ainsi que nous avons tous un seul Seigneur et Maître sous la direction de qui nous servons et à qui nous devons rendre compte.

      9, 10. a) Comment Pierre a-​t-​il donné un bel exemple d’humilité ? b) Contrairement à ce qu’on voit dans la fausse religion, quelle qualité des vrais bergers contribue à l’unité, et comment Jésus a-​t-​il mis l’accent là-​dessus ?

      9 Pierre lui-​même a donné un bel exemple sous ce rapport, car il ne se glorifiait pas. Dans I Pierre 5:1, quand il s’adresse aux aînés, l’apôtre parle de lui-​même en disant : “Moi aussi je suis aîné.” Voilà qui est bien différent du point de vue des religions de la chrétienté qui cherchent à exalter Pierre en lui conférant une certaine primauté sur les autres apôtres ou en en faisant le premier pape. Tel n’est pas l’exemple qu’a laissé Pierre.

      10 Pierre s’est sans aucun doute très bien souvenu des paroles que Jésus avait prononcées devant les scribes et les Pharisiens qui se glorifiaient. Selon Matthieu 23:8-12, Jésus déclara : “Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères. (...) Ne vous faites pas non plus appeler ‘conducteurs’, car un seul est votre Conducteur, le Christ. Mais le plus grand parmi vous devra être votre ministre. Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.” L’humilité chrétienne des bergers qui servent sous la direction de Jésus Christ favorise l’unité au sein du troupeau et leur vaut la bénédiction de Jéhovah.

      11. Quel bel exemple Paul et Barnabas ont-​ils donné aux surveillants d’aujourd’hui ?

      11 Un jour, Paul et Barnabas, des surveillants itinérants, furent confrontés à un problème : certains hommes enseignaient qu’il fallait être circoncis pour obtenir le salut. Le texte d’Actes 15:2 indique que Paul et Barnabas n’étaient pas d’accord avec ce point de vue et qu’ils s’y opposèrent. Toutefois, pour préserver l’unité de toute l’organisation chrétienne, ils soumirent la question au collège central de Jérusalem, collège composé des apôtres et d’anciens. Après que le collège eut examiné soigneusement cette question et pris une décision, les surveillants itinérants, comme Paul, acceptèrent de tout cœur la décision et transmirent cette instruction très importante aux congrégations. Nous lisons en Actes 16:4, 5: “Or, comme ils passaient par les villes, ils remettaient à ceux qui se trouvaient là, pour qu’ils les observent, les décrets arrêtés par les apôtres et les aînés qui étaient à Jérusalem. Ainsi les congrégations s’affermissaient dans la foi et croissaient en nombre de jour en jour.” Cela favorisa l’unité de pensée parmi tout le troupeau, ce qui plut de toute évidence à Jéhovah, car il fit prospérer les congrégations et les fit croître en nombre. En montrant du respect pour ceux qui étaient à la tête de la congrégation chrétienne, Paul et Barnabas ont donné un bel exemple aux surveillants d’aujourd’hui.

      12. a) À qui Paul rendait-​il toujours gloire ? b) Comment Paul agissait-​il envers les surveillants des congrégations ?

      12 Bien que Paul ait contribué à la diffusion de la vérité et à l’expansion de l’œuvre, il eut une attitude exemplaire en attribuant toute la gloire à Jéhovah et en n’attirant l’attention ni sur lui ni sur les autres serviteurs de Dieu. Il écrivit : “Ce n’est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui le fait croître.” (I Cor. 3:7). Cette lettre aux Corinthiens révèle aussi qu’il était nécessaire de rappeler aux surveillants de la congrégation de Corinthe certaines exigences de la loi divine qu’ils ne respectaient pas. Selon le 1Co chapitre 5, on rapportait qu’il y avait de la fornication dans la congrégation, mais qu’aucune mesure n’avait été prise. Rien n’indique que Paul ait voulu voir tous les surveillants disqualifiés ou privés de leur fonction dans la congrégation à cause de leur manquement. Non, Paul leur donna plutôt pour instruction de ne pas fréquenter celui qui, tout en se prétendant frère, transgressait la loi de Dieu, et d’ôter le méchant du milieu d’eux. Paul se montra patient avec eux. Il leur donna la possibilité de progresser dans leur fonction de bergers et de se corriger. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il n’arrive jamais qu’un surveillant ou un serviteur ministériel perde son privilège de service. S’il se montrait vraiment infidèle ou s’il n’était plus irrépréhensible, il ne remplirait plus les conditions requises.

      UN SERVICE QUI FAVORISE L’UNITÉ

      13. Comment un surveillant doit-​il considérer sa responsabilité ?

      13 Un surveillant assume une lourde responsabilité. Mais elle est joyeuse, car il s’agit d’un grand privilège. Elle est une charge plus légère quand on la considère ainsi. Rappelez-​vous que “l’excellent berger” a dit : “Mon joug est doux et ma charge est légère.” (Mat. 11:30). C’est ainsi que Jésus considérait cette responsabilité. Ses sous-bergers, qui se placent sous son joug en faisant la volonté de Dieu conformément à l’exemple qu’il a laissé, devraient considérer cette responsabilité de la même façon. Pour cela, il importe de s’occuper d’abord des choses les plus importantes. — Mat. 6:33.

      14. Quelle était l’activité principale de Jésus, et quelle formation a-​t-​il donnée à ses disciples ?

      14 Mais examinons de plus près l’exemple qu’a donné Jésus. Quelle était son activité principale quand il se trouvait sur la terre ? Quand Jean le Baptiste fut arrêté et mis en prison, Jésus se rendit en Galilée où il commença son service. “À partir de ce moment Jésus commença à prêcher et à dire : ‘Repentez-​vous, car le royaume des cieux s’est approché.’” (Mat. 4:17). La prédication du Royaume était l’activité principale de Jésus, et c’est essentiellement en vue de cette œuvre qu’il forma ses disciples (Luc 8:1 ; 9:1, 2 ; 10:1, 8, 9). Peu avant d’achever son service sur la terre, Jésus dit à Pilate : “Je suis né pour ceci, et je suis venu dans le monde pour ceci : pour rendre témoignage à la vérité.” (Jean 18:37). Les sous-bergers, qui se sont placés sous le joug de Jésus, devraient-​ils avoir un objectif moins élevé ?

      15, 16. a) Quels problèmes des surveillants devrions-​nous tous comprendre ? b) Quels bienfaits les surveillants peuvent-​ils procurer en assumant d’une manière équilibrée leurs responsabilités d’évangélisateurs de bergers et d’enseignants ?

      15 Toutefois, c’est un problème pour beaucoup de surveillants, et nous le comprenons. Passant beaucoup de temps à s’occuper de leur famille et à visiter leurs frères pour assumer leur responsabilité de bergers, ils ont du mal à trouver le temps de prendre la tête avec zèle dans l’activité de maison en maison et dans d’autres domaines du service du champ. Mais ne pourraient-​ils pas répartir leur temps de façon raisonnable et équilibrée entre leurs activités d’évangélisateurs, de bergers et d’enseignants (Éph. 4:11) ? Dans le cas où un surveillant prévoit de participer régulièrement à l’œuvre d’évangélisation avec un groupe de proclamateurs, voyez les autres activités qu’il peut associer à celle-là. Très souvent, il est en mesure d’emmener des membres de sa famille dans le service du champ, ce qui lui permet de leur donner une formation pratique, comme il le fait avec les autres membres du groupe. Il est très réjouissant de participer régulièrement en famille au service chrétien. De plus, c’est un bon exemple pour d’autres familles.

      16 Et ses visites pastorales ? Eh bien, sur le chemin du retour, un surveillant peut se faire un devoir de rendre une brève visite à un membre ou à une famille de la congrégation. S’il parle de ce qu’il vient de faire dans le service du champ, sa visite sera encourageante. Certains surveillants font de brèves visites chez leurs frères quand ils reviennent de leur travail. Des visites bien organisées n’empiètent pas nécessairement beaucoup sur le temps qu’un surveillant réserve à la prédication. Les surveillants peuvent s’exprimer aujourd’hui comme le fit l’apôtre Paul, savoir : “Si donc j’annonce la bonne nouvelle, ce n’est pas pour moi un motif pour me glorifier, car c’est une nécessité qui m’est imposée. Oui, malheur à moi si je n’annonce pas la bonne nouvelle !” (I Cor. 9:16) Quand un chrétien ne cesse de prêcher avec zèle la bonne nouvelle, il en retire un grand réconfort. Quant aux membres du troupeau, ils apprécient beaucoup le bel exemple que les surveillants donnent dans ce domaine.

      17. Comment Jésus accomplissait-​il son service ?

      17 Tous ceux qui servent en tant qu’‘évangélisateurs, bergers et enseignants’ peuvent tirer une leçon de la façon dont Jésus accomplissait son service. Il prêchait le Royaume partout où il rencontrait des gens. Aujourd’hui nous prêchons surtout de porte en porte. Mais voyez comment Jésus associait sa prédication publique et l’enseignement qu’il donnait en privé à ses disciples. Un jour, Jésus monta dans un bateau et parla à une foule immense qui se tenait sur la plage. “Alors il leur dit beaucoup de choses en illustrations.” Après que Jésus eut énoncé l’illustration du semeur, ses disciples lui demandèrent pourquoi il parlait en illustrations. Jésus leur répondit en privé. Puis il dit d’autres choses “aux foules au moyen d’illustrations”. Après cela, quand “il entra dans la maison”, les disciples vinrent de nouveau vers lui et il les aida à ‘saisir le sens’ de son enseignement. — Mat. 13:1-3, 10, 11, 34-36, 51.

      18. Quels bienfaits la congrégation recevra-​t-​elle si l’activité des surveillants est axée sur le service du champ ?

      18 L’activité de Jésus était donc axée sur le service du champ. Aujourd’hui, de nombreux surveillants devraient pouvoir suivre son exemple. En participant au service du champ avec un groupe, ils peuvent accompagner différents proclamateurs aux portes. Cela est un puissant encouragement pour tout le groupe. De plus, en prêchant avec différents chrétiens, ils leur expliqueront le pourquoi et le comment des situations qu’ils rencontrent aux portes et leur montreront comment surmonter les difficultés locales. Ils auront aussi l’occasion, notamment à la fin de leur activité, de parler de différentes questions que peuvent soulever ces proclamateurs. Ainsi, tout en stimulant l’enthousiasme de tout un groupe pour l’œuvre d’évangélisation, les surveillants peuvent en même temps assumer leur responsabilité de bergers et d’enseignants.

      19. Quel exemple remarquable “l’excellent berger” a-​t-​il donné ?

      19 Dans Jean 10:3, 4, nous lisons concernant “l’excellent berger” : “Il appelle ses propres brebis par leur nom et les mène dehors. (...) il va devant elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix.” Pareillement, les sous-bergers peuvent donner un encouragement précieux aux membres du troupeau s’ils les conduisent dans le service du Royaume, s’ils s’intéressent avec amour aux besoins des proclamateurs de leur groupe et s’ils veillent avec bienveillance à affermir chacun d’eux, de manière à ce que tous puissent progresser dans la prédication et l’enseignement de la bonne nouvelle. Jésus a donné lui-​même un exemple remarquable en servant ainsi le troupeau. — Ps. 40:9.

      20. a) Pourquoi les “brebis” ne doivent-​elles pas critiquer les surveillants ? b) Comment soutiendront-​elles fidèlement les surveillants dans leur activité accomplie avec amour ?

      20 Il peut arriver que des problèmes prennent beaucoup de temps aux surveillants, car il y a des problèmes qui ne doivent pas être mis de côté. Personne ne devrait critiquer les surveillants si de tels problèmes les empêchent parfois de conduire les autres proclamateurs dans le service du Royaume. Tout le troupeau apprécie leur travail fait avec amour. Les “brebis” sont reconnaissantes envers les surveillants qui s’efforcent de bien répartir leur temps entre leurs activités d’évangélisateurs, de bergers et d’enseignants. Si les circonstances le permettent, elles sont particulièrement heureuses quand les surveillants sont constamment avec elles dans l’œuvre d’évangélisation. Bien souvent, les serviteurs ministériels et d’autres frères de la congrégation peuvent alléger la charge des surveillants en s’occupant de tâches de moindre importance ou en assumant certaines responsabilités qui n’exigent pas spécialement l’attention d’un surveillant. Les serviteurs ministériels et d’autres aides qui servent fidèlement aux côtés des surveillants et qui apportent leur aide chaque fois que cela est possible sont une grande bénédiction pour la congrégation. — Ps. 149:1.

      21. Que résultera-​t-​il si nous servons dans l’unité et “en disant la vérité” ?

      21 Si les surveillants, les serviteurs ministériels et tous les membres de la congrégation sont unis pour ‘dire la vérité’ les uns aux autres et avec zèle dans le service du Royaume, et si toute la congrégation coopère même dans les petites choses, afin de faire progresser l’œuvre qui consiste à prêcher le Royaume et à faire des disciples, tous ‘grandiront en toutes choses par l’amour en celui qui est la tête, Christ’. — Éph. 4:15.

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