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  • C’est le service qui fait la grandeur du chrétien
    La Tour de Garde 1976 | 1er mars
    • saints qui sont à Philippes syn épiskopoïs kaï diakonoïs [unis aux surveillants et aux serviteurs, Kingdom Interlinear]. Dans cette phrase apparaît déjà une pensée déterminante pour comprendre la fonction, à savoir que les diacres sont associés aux évêques [surveillants] et mentionnés après eux. À l’époque de la rédaction de cette épître, il s’agissait de deux fonctions coordonnées.

      “(...) Le terme servant à définir la fonction est devenu ici une désignation bien déterminée.”

      20 Ces frères, désignés comme “serviteurs” dans la congrégation, servaient donc humblement leurs compagnons en accomplissant les tâches qui leur étaient confiées. Les frères “aînés” étaient-​ils alors en droit d’adopter une attitude de supériorité envers ceux qui avaient été établis pour servir comme diakonos, laissant ainsi entendre qu’ils étaient leurs “patrons” ?

      AUCUNE RAISON D’ADOPTER UNE ATTITUDE DE SUPÉRIORITÉ

      21. Pourquoi un aîné n’a-​t-​il aucune raison de se croire supérieur aux “serviteurs” dans la congrégation ?

      21 Non, car en agissant ainsi ils n’auraient pas suivi le conseil que Jésus avait donné à ses apôtres ni le principe qu’il leur avait enseigné. En réalité, tous ceux qui servaient comme “aînés” étaient aussi les serviteurs de leurs frères, y compris de ceux qu’on appelait “serviteurs” de congrégation (“serviteurs ministériels”, MN). Jésus Christ lui-​même était venu, ‘non pour être servi, mais pour servir’. Inspiré par Dieu, l’apôtre Paul écrivit que Jésus ‘s’est fait serviteur [diakonos] des circoncis au nom de la fidélité de Dieu’. (Mat. 20:28 ; Rom. 15:8, TOB.) Paul parla de lui-​même (ainsi que de ses collaborateurs : Timothée et d’autres) comme d’un “serviteur” (diakonos). (Éph. 3:7 ; Col. 1:23 ; Da.) Il ne voulait pas dire par là qu’il était du nombre des serviteurs (“serviteurs ministériels” ou “diacres”) d’une congrégation en particulier, mais plutôt qu’il avait été chargé de servir pour le bien de la congrégation en général. C’est de la congrégation en général que, selon ses propres paroles, “je suis devenu le serviteur [diakonos ; ministre, MN] en vertu de cette gestion que Dieu m’a donnée pour vous afin que je remplisse la parole de Dieu”. — Col. 1:24-26, Grosjean & Léturmy.

      22, 23. a) Comment un chrétien montre-​t-​il qu’il est un vrai serviteur pour les autres ? b) Quelles preuves Paul a-​t-​il avancées pour démontrer qu’il était un authentique serviteur de Dieu et de Christ ?

      22 Pour être “serviteur” d’autrui, il faut parfois supporter humblement des difficultés et des situations désagréables. On démontrera la sincérité avec laquelle on sert quelqu’un selon que l’on sera disposé ou non à les endurer. Comme certains avaient tendance à le dénigrer par rapport à d’autres chrétiens, Paul fournit des preuves qu’il était un authentique serviteur de Christ et de Dieu. Aux chrétiens de Corinthe, où se trouvaient certains de ses détracteurs, il écrivit : “Nous nous montrons serviteurs [diakonos ; ministres, MN] de Dieu par beaucoup de résistance, par des afflictions, des nécessités, des angoisses, des plaies, des emprisonnements, des troubles, des labeurs, des veilles, des jeûnes.” — II Cor. 6:4, 5, Grosjean & Léturmy.

      23 À propos de ceux qui le méprisaient, Paul demanda : “Ils sont serviteurs [ministres, MN] du Christ ?” Puis il ajouta : “Je le suis davantage par plus de labeurs, plus d’emprisonnements, bien plus de plaies et de fréquents dangers de mort. Cinq fois j’ai reçu les quarante coups moins un des Juifs et trois fois des coups de trique ; une fois j’ai été lapidé ; trois fois j’ai fait naufrage ; j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme. Fréquents voyages, périls des fleuves, périls des bandits, périls de la part des gens de ma race, périls de la part des nations, périls en ville, périls au désert, périls en mer, périls parmi les faux frères, fatigue et peine avec les veilles fréquentes, avec la faim et la soif avec les jeûnes fréquents, avec le froid et la nudité.” — II Cor. 11:23-27, Grosjean & Léturmy.

      24. Comment Paul nous aide-​t-​il à apprécier franchement la sincérité avec laquelle nous servons ?

      24 Ce sont là des preuves indiscutables que Paul était un serviteur sincère. Il ne se vantait pas d’exploits impressionnants dont il aurait pu tirer orgueil, par exemple la construction d’édifices imposants. Il ne racontait pas que des foules s’étaient rassemblées pour l’écouter. Il ne se glorifiait pas des merveilleux progrès réalisés dans la prédication de la bonne nouvelle. Il relatait plutôt comment il effectuait humblement son service, un peu comme un serviteur qui, sans chercher à se vanter, sort la nuit ou brave la tempête, l’insécurité ou les dangers pour s’acquitter d’une mission que son maître lui a confiée. Nous pouvons penser à cela quand nous considérons la sincérité de notre service pour Dieu. N’oublions pas, cependant, que Paul pouvait fournir des lettres de recommandation, c’est-à-dire les disciples chrétiens qu’il avait faits, comme preuve de sa qualité de serviteur. — II Cor 3:1-3.

      25. Comment Paul a-​t-​il montré son humilité quand il écrivit aux Corinthiens avec qui il avait travaillé avec tant de zèle ?

      25 On ne peut accuser Paul de s’être élevé au-dessus des autres chrétiens ni d’avoir voulu qu’ils le considèrent comme un personnage important. Quand il écrivit aux Corinthiens, avec qui il avait travaillé pendant un an et demi, il parla ainsi de lui-​même et de ses collaborateurs : “Qui est Apollos ? et qui est Paul ? Des serviteurs [diakonos ; ministres, MN] par qui vous avez eu foi, selon ce que le Seigneur leur a donné à chacun. Moi j’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître. Si bien que ne compte ni celui qui plante, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. (...) Car nous sommes les collaborateurs de Dieu. Vous, vous êtes le labour de Dieu, la bâtisse de Dieu.” — I Cor. 3:5-9, Grosjean & Léturmy.

      26. Comment pouvons-​nous aspirer à la grandeur tout en n’étant ni ambitieux ni orgueilleux ?

      26 Celui qui aspire à cette grandeur-​là, non pas en se mettant en vue et en recherchant le prestige ou le pouvoir, mais en se dépensant pour servir humblement, celui-là poursuit un but louable. De cette façon, il démontre qu’il n’est ni ambitieux, ni orgueilleux, ni égoïste, mais qu’il aime Dieu et son prochain. De plus, il loue Jéhovah, qui a établi cette règle de la grandeur, et il honore son Fils, qui l’a illustrée comme personne n’a jamais pu le faire. Si nous recherchons la “grandeur” chrétienne, nous recevrons des bienfaits et nous en procurerons aux autres. Cela nous vaudra aussi de recevoir l’esprit saint de Dieu en abondance, lequel esprit favorisera une unité et une harmonie merveilleuses parmi nous. C’est ce que montrera l’article suivant.

  • Servons dans l’unité comme une famille de frères
    La Tour de Garde 1976 | 1er mars
    • Servons dans l’unité comme une famille de frères

      “Vous êtes tous frères. (...) Ne vous faites pas non plus appeler ‘conducteurs’, car un seul est votre Conducteur, le Christ.” — Mat. 23:8-11.

      1, 2. a.) Qu’est-​ce qui montre qu’il est difficile de servir humblement à l’exemple du Fils de Dieu ? b) Les apôtres ont-​ils redressé facilement leur manière de voir à ce sujet ?

      LA MAJORITÉ des humains acceptent difficilement qu’il faille servir les autres avec humilité, et ils le font encore plus difficilement. Témoin ce qu’on voit dans la chrétienté où des hommes, qui prétendent être des représentants de Jésus Christ et des serviteurs (ou “ministres”) ordonnés de Dieu, se rangent à part des membres “ordinaires” qu’on appelle “laïcs”. Ces ecclésiastiques se jugent supérieurs au reste du troupeau et acceptent des titres qui indiquent cette supériorité. Mais cela ne favorise pas l’unité véritable.

      2 Même les vrais disciples de Jésus au premier siècle ont eu du mal à se conformer à cet enseignement du Fils de Dieu. Jésus a dû les corriger plusieurs fois parce qu’ils se souciaient de leur rang et désiraient occuper une position de supériorité.

      3, 4. À propos de quoi les apôtres se sont-​ils querellés sur le chemin de Capernaüm, et pourquoi n’est-​ce pas surprenant ?

      3 Vers la fin de la troisième année du service public de Jésus, alors qu’ils s’en retournaient avec lui à Capernaüm, ses disciples se disputèrent entre eux. Pour quelle raison ? Voici ce que rapporte Marc : “Une fois à la maison, Jésus leur demandait : ‘De quoi discutiez-​vous en chemin ?’ Mais ils se taisaient car, en chemin, ils s’étaient querellés pour savoir qui était le plus grand. Jésus s’assit et il appela les Douze ; il leur dit : ‘Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur [ministre, MN] de tous.’” — Marc 9:33-35, TOB.

      4 Est-​il incroyable qu’après avoir été instruits pendant trois ans par Jésus ils aient pu encore réagir ainsi ? Non, si l’on pense à l’imperfection humaine et aux circonstances. Leur souci de grandeur reflétait non seulement les penchants de leur chair imparfaite, mais aussi le milieu dans lequel ils vivaient. Voici ce qu’on peut lire à propos des coutumes et de l’état d’esprit qui prévalaient parmi les pratiquants de la religion juive au premier siècle : “Dans tous les domaines, qu’il s’agisse du culte, de l’exercice de la justice, des repas ou de toute autre affaire, on devait toujours se demander qui était le plus grand, et l’estimation de l’honneur dû à chacun était un devoir jugé très important dont il fallait toujours s’acquitter.” — Theological Dictionary of the New Testament, t. IV, p. 532 ; voir Matthieu 23:6, 7.

      SOYONS COMME DES PETITS ENFANTS

      5. Quel conseil Jésus leur a-​t-​il donné pour redresser leur point de vue ?

      5 Matthieu relate aussi cet incident. Il rapporte que Jésus appela un enfant et qu’après l’avoir placé au milieu de ses disciples il leur dit : “En vérité je vous le dis, si vous ne vous retournez pas et ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez absolument pas dans le royaume des cieux. Celui donc qui s’abaissera comme ce petit enfant, c’est lui qui est le plus grand dans le royaume des cieux ; et qui reçoit par égard pour mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit, moi aussi. Mais quiconque fait trébucher un de ces petits qui ont foi en moi, il est plus avantageux pour lui de se voir pendre au cou une de ces meules de moulin que tournent les ânes et d’être englouti en pleine mer.” — Mat. 18:1-6.

      6. a) Pourquoi certains apôtres ont-​ils pu se croire supérieurs aux autres ? b) Que signifiait pour eux ‘se retourner et devenir comme des petits enfants’ ?

      6 Jésus montra à ses disciples que leur manière de penser les conduisait dans une mauvaise voie. Comme Jésus lui avait promis de lui donner certaines “clés” du Royaume, Pierre a peut-être pensé qu’il avait une certaine supériorité sur les autres. Ou bien Jacques et Jean, deux des trois disciples que Jésus avait choisis pour l’accompagner sur la montagne où eut lieu la transfiguration, ont pu s’imaginer la même chose (Mat. 16:19 ; 17:1-9). Toujours est-​il que Jésus a dit aux disciples de ‘se retourner et de devenir comme des petits enfants’, c’est-à-dire modestes et dépourvus de prétention ou d’ambition, comme le sont naturellement les petits enfants. Ils ne devaient pas seulement imiter les petits enfants en manifestant superficiellement ces qualités. Non, ils devaient les revêtir de manière à avoir l’état d’esprit qui caractérise les enfants humbles. Il n’est pas question de rangs chez les petits enfants ; ils se considèrent tous égaux. Par conséquent, les disciples de Jésus seraient grands par rapport au Royaume de Dieu dans la mesure où ils se montreraient humbles de cœur et se jugeraient petits devant Dieu et devant leurs frères.

      7. Comment la façon dont ils ‘recevaient les petits’ indiquait-​elle le degré de leur humilité, et pourquoi cela était-​il très sérieux ?

      7 On pouvait apprécier leur humilité à la manière dont ils traitaient les “tout-petits” au sens spirituel (parce qu’ils étaient disciples depuis peu) ou ceux qui étaient comme des petits enfants, en ce sens qu’ils étaient peu en vue ou qu’ils n’avaient que peu de responsabilités. Si un chrétien, notamment un aîné, se montrait présomptueux ou dominait les autres, il pouvait faire trébucher ces petits. D’après les paroles de Jésus, ce chrétien risquait de s’attirer de graves ennuis. Jésus et les anges de Dieu allaient se montrer vigilants. — Mat. 18:6, 10 ; Rév. 2:23.

      8. Pourquoi est-​il vrai que celui qui ‘se comporte comme le plus petit’ est en réalité grand parmi les chrétiens ?

      8 “Celui qui parmi vous tous se comporte comme un petit [le plus petit, TOB] c’est lui qui est grand.” (Luc 9:48). Bien que cela soit tout à fait contraire à la mentalité du monde, nous constatons le bien-fondé de cette déclaration dans nos relations avec nos semblables. Quelle personne a le plus de valeur à nos yeux ou regrettons-​nous le plus quand elle nous quitte ou meurt : celle qui est présomptueuse et qui exige que tout le monde se range à son opinion, ou celle qui est bienveillante, disposée à aider et attentionnée ? La dernière, naturellement.

      9. a) Comment l’apôtre Paul a-​t-​il illustré ce principe chrétien ? b) Comment les chrétiens ont-​ils montré que Paul occupait une place importante dans leur cœur, et quelle leçon en tirons-​nous ?

      9 Comme nous l’avons vu dans l’article précèdent, l’apôtre Paul imita Jésus en servant les autres humblement (I Cor. 11:1). Quand il s’adressa aux aînés de la ville d’Éphèse, il put leur dire sans mentir : “Vous savez parfaitement comment, depuis le premier jour où j’ai mis le pied dans le district d’Asie, j’ai toujours été avec vous, servant le Seigneur en tant qu’esclave avec la plus grande humilité d’esprit, dans les larmes et dans les épreuves qui m’arrivaient (...). Souvenez-​vous que pendant trois ans, nuit et jour, je n’ai cessé d’avertir chacun avec larmes. (...) Vous le savez vous-​mêmes : les mains que voilà ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses que c’est en travaillant ainsi qu’il faut aider les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus qui a dit lui-​même : ‘Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.’” Il n’est donc pas étonnant que lorsque les aînés d’Éphèse apprirent qu’ils n’allaient peut-être plus voir Paul, “il se versa pas mal de larmes”, et ils se jetèrent à son cou et l’embrassèrent. Il occupait une place importante dans leur cœur, pas seulement parce qu’il était apôtre, mais plutôt en raison de sa personnalité. Paul est un exemple pour tous les aînés chrétiens. — Actes 20:18, 19, 31-37 ; voir I Corinthiens 2:1-5 ; I Thessaloniciens 2:5-9.

      N’IMITONS PAS LE MONDE

      10. À quelle autre occasion Jésus a-​t-​il de nouveau conseillé ses disciples concernant l’humilité ?

      10 Quelques mois après la querelle des disciples à propos de la grandeur, Jésus jugea de nouveau nécessaire de les conseiller. En effet, ils envisageaient son Royaume comme une domination terrestre. (Actes 1:6). Ils savaient que sous la monarchie israélite les rois s’asseyaient sur des trônes et étaient entourés de courtisans que l’on honorait en fonction de leur rang. De plus, ils voyaient autour d’eux les chefs et d’autres hommes dominer le peuple. Aussi, deux apôtres de Jésus, Jacques et Jean (avec et par l’intermédiaire de leur mère), demandèrent au Seigneur de leur réserver les deux premières places dans son Royaume. — Mat. 20:20-23 ; Marc 10:35-40.

      11. Les autres apôtres étaient-​ils exempts de reproches, et quel conseil Jésus leur a-​t-​il donné ?

      11 Les autres disciples s’indignèrent. Pourtant, la querelle qu’ils avaient eue précédemment à propos de la grandeur démontrait qu’ils n’étaient pas totalement dépourvus d’ambition. Jésus les appela donc et leur dit : “Vous savez que les chefs des nations leur commandent en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il n’en doit pas être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, se fera votre serviteur [ministre, MN] et celui qui voudra être le premier d’entre vous, se fera votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude.” — Mat. 20:24-28, Jé.

      12, 13. a) Pourquoi ne faut-​il pas introduire dans la congrégation des méthodes d’administration du monde, même si elles sont efficaces ? b) Comment le conseil de l’apôtre Paul donné dans Romains 12:2, 3, 10, 16 rejoint-​il celui de Jésus ?

      12 Il peut paraître naturel d’imiter les méthodes des chefs, des directeurs et des patrons du présent monde. Mais Jésus a dit : “Il n’en doit pas être ainsi parmi vous.” Même si les riches et les puissants du présent monde, qui dirigent les systèmes politiques et commerciaux, semblent réussir, ils ne doivent pas servir de modèles à la congrégation chrétienne.

      13 En harmonie avec cela, l’apôtre Paul donna cet autre conseil : “Ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme.” Paul pensait manifestement au même problème que celui qui avait amené Jésus à conseiller ses disciples. En effet, il dit encore : “Je le dis à tous et à chacun : ne vous surestimez pas plus qu’il ne faut vous estimer, mais gardez de vous une sage estime, chacun selon le degré de foi que Dieu lui a départi. Que l’amour fraternel vous lie d’affection entre vous, chacun regardant les autres comme plus méritants. Pleins d’une égale complaisance pour tous, sans vous complaire dans l’orgueil, attirés plutôt par ce qui est humble [faites-​vous de vrais amis avec le pauvre, Jé, angl.], ne vous complaisez pas dans votre propre sagesse [ne commencez pas à être avisés à vos propres yeux, MN].” — Rom. 12:2, 3, 10, 16, Jé.

      14. a) Pourquoi était-​il important que les apôtres retiennent bien la leçon que Jésus voulait leur enseigner ? b) Quel est le rapport entre l’unité des aînés d’un collège et le fait qu’ils ne doivent pas être ‘obstinés’ ?

      14 Puisque, en tant que corps, les apôtres de Jésus devaient servir de fondement à la congrégation chrétienne au moment de sa fondation, il était très important qu’ils retiennent la leçon que Jésus leur enseigna (Éph. 2:19, 20). Ils n’allaient pouvoir agir en tant que collège bien uni, exempt de querelles et de disputes, qu’à condition de changer de point de vue sur la supériorité de certaines places (voir Romains 12:4-8, 10 ; I Corinthiens 12:4-7, 12-25, 31 ; 13:1-3). C’est pourquoi les membres des collèges d’aînés dans les congrégations ne doivent pas être ‘obstinés’. (Tite 1:7.) Le terme grec original signifie littéralement “qui plaît à soi” (“présomptueux”, Moffatt ; “arrogant”, AC, Jé, TOB ; “infatué”, Grosjean & Léturmy). Cette qualité requise des aînés, que l’apôtre mentionne, exige donc que ceux-ci ne soient ni “suffisants” ni “indépendants”, ce qui serait le cas s’ils avaient une trop haute opinion de leurs capacités et de leur faculté de jugement. Un homme obstiné aurait du mal à coopérer harmonieusement et humblement avec les autres membres d’un collège et serait une source de difficultés pour eux.

      15. Comment les paroles inspirées rapportées dans Jacques 3:13 aideront-​elles les aînés à ne pas se croire “supérieurs” ?

      15 Si un aîné chrétien se met à penser qu’il est plus sage que ses compagnons aînés, il fera bien de méditer sur ce qu’écrivit le disciple Jacques, savoir : “Qui est sage et intelligent parmi vous ? Que par sa belle conduite il montre ses œuvres avec une douceur [modestie, New English Bible ; humilité, American Translation] qui appartient à la sagesse.” (Jacq. 3:13). Celui qui est vraiment sage en sait assez pour reconnaître que, quelles que soient son expérience et sa connaissance, il ne connaît finalement que très peu de choses et qu’il a encore grand besoin d’apprendre. Il sait aussi que, quelle que soit sa connaissance, il peut apprendre quelque chose de n’importe quelle personne, aussi modeste soit-​elle. Il accorde donc à tous, même aux plus humbles, le respect qui leur est dû.

      PAS DE DISTINCTION PAR DES TITRES DE SUPÉRIORITÉ

      16. Que signifie le titre “Rabbi”, et pourquoi aucun disciple de Jésus ne devait-​il se faire appeler ainsi ?

      16 Trois jours avant sa mort, Jésus mit en garde ses disciples, afin qu’ils n’imitent pas les scribes et les Pharisiens dans leur recherche des places en vue. Ces hommes étaient souvent appelés “Rabbi”, ce qui signifie littéralement “grand”. C’était “un terme attribué à quelqu’un qui occupe une place élevée et respectée. (...) On considère donc que celui qui est appelé Rabbi occupe un rang plus élevé que celui qui lui parle”. (Theological Dictionary of the New Testament, t. VI, p. 961.) Mais Jésus dit à ses disciples : “Ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères. (...) Ne vous faites pas non plus appeler ‘conducteurs’, car un seul est votre Conducteur, le Christ. Mais le plus grand parmi vous devra être votre ministre [serviteur, TOB].” (Mat. 23:6-12). Jésus, lui, permit fort justement qu’on l’appelât “Rabbi”. — Jean 1:38, 49 ; 20:16 ; Mat. 26:49 ; Marc 9:5.

      17. a) Sur quoi les termes bibliques utilisés pour désigner ceux qui sont chargés de responsabilités mettent-​ils l’accent ? b) Pourquoi cela est-​il vrai même du mot “apôtre”, et pourquoi ceux qui étaient désignés par ce nom n’avaient-​ils aucune raison de se croire supérieurs à leurs frères ?

      17 Il est remarquable que dans toutes les attributions de services au sein de la congrégation chrétienne après sa fondation à la Pentecôte, — celles de “berger”, d’“enseignant”, d’“évangélisateur” et de “prophète” (littéralement “Celui qui profère” [Actes 15:32]), — l’accent est mis beaucoup plus sur le but que recherchait le Christ en faisant des “dons en hommes”, c’est-à-dire l’affermissement et l’unité de la congrégation, que sur la position officielle de ces “dons” humains (Éph. 4:12-16). Même le mot “apôtre” signifie tout simplement “envoyé”. Il désignait donc celui que l’on envoyait comme représentant pour accomplir une mission ou un service. Certes, ce terme a été appliqué d’une façon toute particulière aux douze apôtres désignés directement par le Fils de Dieu. Mais il a aussi été employé à propos d’autres hommes que des congrégations ont envoyés pour accomplir une mission ou un service (voir Actes 13:1-4 ; 14:14 ; II Corinthiens 8:23). Par conséquent, le nom “apôtre” mettait l’accent sur le service confié à celui qui portait ce nom, plutôt que sur sa position ou son rang. Cela laissait entendre qu’on lui faisait confiance. Celui qui était “envoyé” n’était donc pas supérieur à ceux qu’ils devaient servir, pas plus qu’un serviteur que son maître chargeait d’un message auprès d’une personne ne devenait pour autant supérieur à elle. Toutefois, le destinataire du message contractait une dette envers le messager. Quant aux envoyés, ils avaient des comptes à rendre à ceux qui les avaient envoyés, que ce soit le collège des aînés de Jérusalem ou celui d’une autre congrégation. Ils rapportaient humblement ce qu’ils avaient fait (voir Jean 13:16 ; Éphésiens 6:21, 22 ; Colossiens 1:7 ; 4:7-9). Évidemment, ceux qui furent “envoyés” à titre temporaire ne restèrent pas “apôtres” toute leur vie, comme ce fut le cas pour les douze apôtres de Christ et Paul. — Rév. 21:14 ; Éph. 2:20, 21.

      “DES DONS EN HOMMES”

      18. Quels dons Jésus glorifié a-​t-​il faits à la congrégation chrétienne, et dans quel but ?

      18 Quel que soit le service qu’ils effectuaient, tous ces hommes étaient des “dons en hommes” que Jésus Christ avait faits à la congrégation chrétienne après être monté au ciel en la présence de son Père (Éph. 4:8). Paul explique ainsi le but de ces dons : “Et c’est lui qui a donné les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs [bergers] et les maîtres [enseignants], pour former les saints dont l’œuvre soit de servir [organisant les saints pour l’œuvre de service, Osty], et de bâtir le corps du Christ jusqu’à ce que nous touchions à l’unité de la foi et de la connaissance du fils de Dieu, et à l’homme parfait, à la mesure du Christ en la plénitude de son âge.” — Éph. 4:11-13, Grosjean & Léturmy.

      19, 20. a) Comment les hommes ainsi ‘donnés’ doivent-​ils agir pour atteindre le but recherché ? b) Comment Paul a-​t-​il montré clairement quelle doit être l’attitude de tous ces “dons en hommes” ?

      19 Tous ces “dons en hommes”, ainsi que leurs compagnons, devaient avoir pour but de servir Dieu et son Fils dans l’unité. Ils atteindraient ce but, non pas ‘en faisant sentir leur pouvoir’, c’est-à-dire en dominant ou en forçant leurs compagnons, mais en montrant l’exemple par un service humble, en donnant d’eux-​mêmes pour le bien de tous. Alors, les membres de la congrégation ne diraient pas : “Moi j’appartiens à Paul !” “Mais moi à Apollos !” “Mais moi à Christ !”, comme l’ont fait certains Corinthiens. Non, la bonne attitude est celle que Paul mit en évidence quand il écrivit aux frères : “Tout vous appartient, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir : tout vous appartient ; mais vous, vous appartenez à Christ, et Christ appartient à Dieu.” — I Cor. 1:12 ; 3:21-23.

      20 Oui, bien qu’il ait effectué un service excellent, Paul n’oubliait pas que lui aussi était un des “dons en hommes” et que, par conséquent, il ‘appartenait’ à la congrégation. Il n’était pas propriétaire de la congrégation (voir II Corinthiens 1:24). Nul doute que s’il se considère ainsi, un serviteur de Dieu, quelle que soit sa charge dans la congrégation, ne se permettra pas de traiter ses frères comme s’il était leur “patron”.

      SOYONS COMME “LE PLUS JEUNE”

      21. a) Quand et pourquoi Jésus a-​t-​il jugé nécessaire de conseiller une troisième fois ses disciples sur l’humilité ? b) Qu’a-​t-​il ajouté ?

      21 Le désir de s’élever au-dessus des autres est fortement enraciné en l’homme. C’est évident quand on pense que la nuit qui précéda sa mort, Jésus jugea nécessaire de réaffirmer ces principes à ses apôtres. Cette nuit-​là, il s’éleva une vive contestation parmi eux pour savoir lequel d’entre eux “semblait être le plus grand”. Jésus répéta ce qu’il leur avait déjà dit et y ajouta autre chose. Il déclara : “Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui ont pouvoir sur elles sont appelés Bienfaiteurs. Or vous, il ne faut pas que vous soyez ainsi. Mais que le plus grand parmi vous devienne comme le plus jeune, et celui qui fait fonction de chef comme celui qui sert. Quel est en effet le plus grand, celui qui est étendu à table ou celui qui sert ? N’est-​ce pas celui qui est étendu à table ? Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.” — Luc 22:24-27 ; voir II Pierre 1:12-15.

      22. Que signifie devenir “comme le plus jeune”, et comment cela est-​il montré dans les Écritures ?

      22 Que signifie devenir “comme le plus jeune” ou “le cadet” ? On confiait souvent aux jeunes hommes des tâches de moindre importance mais nécessaires. Par exemple, quand Ananias et sa femme moururent, frappés par Dieu, ce sont “les jeunes hommes” qui les portèrent dehors et les ensevelirent (Actes 5:5, 6, 10). Après avoir encouragé ses compagnons aînés à servir humblement en devenant des exemples pour le troupeau, l’apôtre Pierre ajouta : “De même, jeunes hommes, soyez soumis aux aînés.” (I Pierre 5:1-5). Timothée, qui était relativement jeune par rapport à l’apôtre Paul, est rangé parmi ceux qui “le servaient”, ses “auxiliaires” ou ses “aides”. (Actes 19:22, MN ; Osty ; Sg.) Onésime, l’esclave en fuite que Paul, déjà âgé, appelait “mon enfant”, ‘servait’ l’apôtre qui était alors en prison, comme un enfant sert son père (Philém. 9, 10, 13 ; voir II Timothée 1:16-18). En travaillant humblement avec les serviteurs de Dieu plus âgés et plus expérimentés qu’eux, les jeunes hommes recevaient des bienfaits et une bonne formation.

      23. Les jeunes hommes sont-​ils les seuls à devoir se montrer humbles ?

      23 Bien que leurs tâches aient pu leur paraître plutôt obscures, leur attitude reflétait le bon état d’esprit que devaient avoir tous les chrétiens, quel que soit leur âge. Après avoir conseillé aux jeunes hommes de se soumettre aux aînés, l’apôtre Pierre ajouta donc : “Mais tous, ceignez-​vous d’humilité d’esprit les uns envers les autres, car Dieu s’oppose aux hautains [ceux qui paraissent supérieurs, Kingdom Interlinear], mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” — I Pierre 5:5.

      24. Quels grands bienfaits résultent d’une attitude humble, et comment contribue-​t-​elle à l’unité chrétienne ?

      24 Qu’il est agréable de servir dans l’unité au sein d’une congrégation où règne l’esprit d’humilité et de modestie ! L’esprit fraternel que manifestent les aînés quand ils rejettent la tendance aux disputes et aux discussions coléreuses, qui sont une perte de temps, est une force puissante pour ceux qui travaillent vraiment comme un corps bien uni (I Tim. 2:8). Sans aucun doute nous pouvons tous méditer sur ces pensées. Aspirons-​nous à la vraie grandeur, celle à laquelle on accède en servant humblement par amour pour les frères ? Alors, montrons-​le en étant disposés à servir les autres, en faisant preuve de considération pour eux, en nous intéressant à tous, y compris aux humbles, et en accordant à chacun l’honneur et le respect qui lui sont dus (Rom. 12:10, 15, 16). Nous démontrerons ainsi que nous sommes de vrais disciples de Celui dont le service est le plus excellent qui soit, Jésus Christ, le Fils de Dieu.

      [Illustration, page 148]

      Pour apprendre à ses disciples à devenir humbles de cœur, Jésus leur dit d’être comme les petits enfants.

  • Que signifie être “ministre” ?
    La Tour de Garde 1976 | 1er mars
    • Que signifie être “ministre” ?

      1, 2. a) Qu’entend-​on par “ministre” dans différents pays ? b) Que remarquons-​nous quant à l’emploi actuel du mot “ministre” comparé à son usage dans les premiers siècles ?

      QUAND vous entendez quelqu’un prononcer le mot “ministre”, à quoi pensez-​vous ? Dans certaines langues, le mot correspondant n’est employé que pour désigner une fonction politique, par exemple celle de “ministre de la Justice” ou de “Premier ministre”. Mais dans les pays dont la langue est issue du latin ou fortement influencée par le latin (d’où vient le mot “ministre”), ce terme peut faire penser à un ecclésiastique, plus particulièrement à un pasteur protestant ou évangélique.

      2 En réalité, le mot “ministre”, tel qu’il est utilisé et compris aujourd’hui par la plupart des gens, a un sens très différent de celui qu’il avait dans les premiers siècles de notre ère. Il a donc pris une signification tout à fait différente de celle du mot grec diakonos, qui est utilisé dans les Écritures grecques de la Bible, bien qu’il soit traduit en diverses langues par le mot “ministre”. Quelle est cette différence, et d’où vient-​elle ?

      3, 4. a) Quel est le sens original du mot latin minister, et comment a-​t-​il été utilisé dans la traduction de la Bible ? b) Comment l’usage de ce mot a-​t-​il évolué, et à cause de quelles circonstances ?

      3 Aux premiers siècles de notre ère, le mot grec diakonos et le terme latin minister avaient fondamentalement le même sens, celui de serviteur. Quand la Bible

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