Extraits de l’Annuaire de 1969 des témoins de Jéhovah
CANADA
Nombre d’habitants : 20 195 000
Maximum de proclamateurs : 42 864
Proportion : 1 pour 471
Les témoins de Jéhovah du Canada ont passé une année heureuse à prêcher la bonne nouvelle du Royaume.
L’œuvre de prédication au Québec fait d’étonnants progrès. De nombreux pionniers (prédicateurs à plein temps) et bon nombre de familles se sont établis dans cette province afin de servir là où le besoin est grand. Il leur a fallu apprendre le français, puisque la plupart des Québécois parlent cette langue. On nous a envoyé du Québec le rapport suivant, qui montre qu’il est avantageux de prendre fermement position en ce qui concerne le culte de Jéhovah. Une dame qui s’intéressait à la Bible se mit à l’étudier avec l’aide des témoins de Jéhovah, mais aussitôt son mari adopta une attitude hostile et déraisonnable. Il alla jusqu’à interdire aux témoins de venir chez lui. Cette dame faisait preuve d’une conduite chrétienne exemplaire, et pourtant à deux reprises son mari menaça de la tuer avec un couteau à découper. Un jour, ses menaces et sa rage provoquèrent chez elle une légère crise cardiaque. Cependant, elle ne songea jamais à abandonner sa foi, même quand l’opposition de son mari s’aggrava à tel point qu’il la mit dehors. Peu de temps après, elle assista à sa première assemblée (il s’agissait de l’assemblée de district tenue à Ottawa en trois langues) où elle se fit baptiser. Elle déclara que les jours passés à cette assemblée furent les plus heureux de sa vie et qu’elle apprécie pleinement l’immense privilège de fréquenter tant d’autres chrétiens. Par la suite, son mari la supplia de revenir en lui promettant qu’il la laisserait libre de pratiquer sa religion. Il a fait mieux, car il la conduit aux réunions en voiture. Il a même assisté à l’étude de La Tour de Garde et y a fait des commentaires en se servant du nom de Jéhovah. La foi et la persévérance de cette chrétienne malgré l’opposition opiniâtre de son conjoint incroyant, ont été récompensées. Jéhovah ne manque pas de bénir ceux qui prennent fermement position.
Le récit suivant montre les bons résultats que peut produire le témoignage occasionnel : Un témoin de Jéhovah trouva un emploi dans un bureau. À peu près en même temps, un autre jeune homme fut également embauché, circonstance qui rapprocha les deux employés. Pendant l’heure de midi, le témoin allait s’asseoir dans sa voiture, au parc de stationnement, afin de manger son casse-croûte, lire et étudier. Le troisième jour, son collègue lui demanda où il mangeait. Voici le récit du témoin lui-même : “Je lui ai dit ce que je faisais et je l’ai invité à se joindre à moi, invitation qu’il accepta. À la fin de la première semaine, nous étudiions déjà ensemble le livre ‘Choses dans lesquelles il est impossible à Dieu de mentir’. La semaine suivante, je l’ai invité à venir à la Salle du Royaume. Il m’a répondu qu’il aimerait bien accepter mon invitation, mais qu’il était footballer professionnel et qu’il avait un match ce week-end-là. Je l’ai exhorté à essayer néanmoins de venir, en ajoutant que de toute façon mon invitation tenait toujours. À ma grande surprise il arriva le dimanche, le bras plâtré ! Il se l’était fracturé en jouant la veille, et c’est ce qui lui avait permis de venir à la salle. Depuis lors, il assiste régulièrement aux réunions, est inscrit à l’École du ministère théocratique, prend part à la prédication et a aidé sa femme à accepter la vérité.” Aujourd’hui, cet homme et sa femme sont tous deux ministres voués. Ces progrès se sont réalisés en l’espace de dix mois.
Le livre L’homme est-il le produit de l’évolution ou de la création ? (angl.), a été largement diffusé au Canada. Grâce à cet ouvrage, on a enregistré de nombreux faits de prédication remarquables. Un jour, un prêtre catholique et deux jeunes hommes entrèrent dans le vestibule du siège de la Société à Toronto. Sans faire attention au préposé à la réception, l’un d’eux se dirigea rapidement vers l’étalage des publications de la Société et s’exclama : “Le voici ! C’est ce livre bleu !” Le prêtre examina l’ouvrage avec empressement et déclara : “Oui ! C’est bien celui-là.” Ils demandèrent des exemplaires de ce livre, mais il était justement épuisé. Cependant le prêtre voulut à tout prix avoir l’exemplaire de l’étalage. Il fut stupéfait d’apprendre que cet ouvrage ne coûte que 25 cents (1,50 fr. français). Le préposé à la réception put lui rendre un bon témoignage. Le prêtre expliqua qu’un évêque sud-africain en visite au Canada lui avait recommandé fortement de se procurer un exemplaire de cette publication.