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La vie dans l’unité selon le monde nouveau — une réalitéLa Tour de Garde 1953 | 1er novembre
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jours il entra de nouveau dans Capernaüm et l’on apprit qu’il était à la maison. Alors beaucoup s’y rassemblèrent ”. (Marc 2:1, 2, NW.) Lorsque Jésus envoya les soixante-dix disciples faire de la publicité pour sa campagne de conférences, il les exhorta à suivre la même voie que lui. Il leur dit : “ Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison ! Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui... Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ” (Luc 10:5-7, NW). Cela éviterait des malentendus et ne révélait aucun favoritisme.
12. Comment d’étroites relations peuvent-elles exister sans qu’il s’agisse de cliques ?
12 Dans les groupes des témoins de Jéhovah d’aujourd’hui existent beaucoup d’étroites relations en marge de l’association générale comme frères en Christ ou comme co-témoins. De telles relations doivent-elles être condamnées comme ayant rapport à des cliques ou comme violant les principes qui ont été expliqués dans cet exposé ? Ceux qui ont à cœur l’unité d’un groupe hésiteront à soulever des accusations sous ce rapport comme sous tout autre lorsqu’il s’agit de juger. Ils reconnaîtront qu’il est naturel que de longues amitiés lient ceux qui pendant de nombreuses années ont été des chrétiens mûrs et ont fait ensemble de nombreuses expériences théocratiques qui ont développé entre eux une tendre affection. De plus, il n’est que logique que des voisins ou des frères travaillant au même endroit se rapprochent dans la vie de chaque jour outre leur association à la Salle du Royaume ou dans le service. La même situation peut exister, bien qu’à un moindre degré, parmi ceux qui fréquentent la même étude de livre du groupe, car il peut arriver qu’ils fassent le même chemin pour aller à la Salle du Royaume et forment régulièrement des groupes pour se rendre dans le service. De tels rapports unissent les frères et de telles relations intimes leur permettent de se comprendre mieux et de s’entraider avec plus d’amabilité. (Eccl. 4:9, 10). N’est-il alors pas raisonnable qu’ils se sentent spécialement attirés vers ces collègues intimes tout en ayant dans leur cœur un amour sincère pour les autres membres du groupe ?
L’ASSEMBLÉE DES TEMPS MODERNES EST LIBRE DE L’ESPRIT DE CASTE
13. Quels soins les serviteurs prendront-ils afin que l’étranger ne soit pas abandonné à lui-même ?
13 Comment des séparations pourraient-elles donc avoir lieu et comment des différences pourraient-elles être faites parmi le peuple consacré et voué à Dieu ? Quels usages ou conditions pourraient être considérés comme impropres ou partiaux et comment faudrait-il y remédier ? Sans doute serait-il incorrect pour les serviteurs d’un groupe de s’arroger des positions pareilles à celles des faux bergers. Bien que, à cause de leur travail, ils puissent nécessairement être étroitement liés à certains membres de l’organisation, ils ne perdront jamais de vue leur responsabilité envers ceux qui sont plus faibles, c’est-à-dire l’occasion qu’ils ont de les aider, spécialement dans le service dans le champ. Et ceux qui sont réellement parvenus à la maturité, autant les serviteurs que les autres, prouveront leur intérêt à l’extension de l’œuvre en s’occupant autant que possible des nouveaux qui assistent aux réunions, même s’ils ont, précisément en raison de leur maturité, un plan de travail personnel bien rempli. Souvent cela peut se faire en prenant place à la réunion auprès de personnes différentes, afin de pouvoir les aider de cette façon, ou en leur vouant quelques minutes après chaque réunion avant de s’occuper des devoirs du service. Ce dévouement amical de la part de ceux qui dirigent l’activité organisée est très apprécié par les nouveaux venus et est une aimable expression du principe contenu dans la loi de Moïse quant au droit de l’étranger. — Lév. 19:33, 34.
14. Quels problèmes relatifs aux distinctions de classe et aux divisions pourraient surgir et comment peuvent-ils être résolus ?
14 De plus, il n’y aura point d’“ actes de favoritisme ” à l’égard de personnes jouissant d’une situation sociale élevée dans la localité. Nous ne devons pas oublier que les problèmes confrontant ces personnes lorsqu’elles acceptent la vérité ne sont pas plus difficiles pour eux que pour beaucoup d’autres dont la présence dans l’organisation est tout aussi importante pour Jéhovah et qui ont le même besoin d’attention aimable de la part des frères. C’est pourquoi nous ne devons pas permettre que des “ distinctions de classe ” existent (Jacq. 2:1-9, NW). On ne peut pas non plus tolérer des “ divisions ” si l’unité d’un groupe doit être maintenue (I Cor. 1:10-13). Des divergences concernant les affaires du groupe peuvent donner naissance à de petits groupes qui se cramponnent plus fortement à certaines idées qu’au corps principal du groupe. C’est du sectarisme qui doit être banni de l’édifice théocratique. Il se peut aussi que quelques personnes du groupe qui ont atteint un certain âge manifestent, comme conséquence de leur association constante, quelque intolérance à l’égard du point de vue de ceux d’un âge fort différent du leur et en viennent même à leur retirer leur amitié. Cela aussi peut être évité en se racontant les expériences faites dans le champ ou en cherchant des occasions de travailler ensemble dans le service. Jacques résume tout cela dans les paroles suivantes : “ Là en effet où il y a jalousie et dispute, là aussi il y a désordre et toute espèce de mal. Mais la sagesse d’en Haut est premièrement pure, ensuite pacifique, indulgente, conciliante, pleine de miséricorde et féconde en bonnes œuvres, sans partialité, sans hypocrisie. ” — Jacq. 3:16, 17, Osty.
15. Quelles devraient être l’attitude et la relation entre employeur et employé ?
15 Maintenant pourrait se poser la question de savoir quelle est la juste relation entre employeur et son employé, spécialement si celui-ci est un frère dans la vérité. L’employé devrait-il attendre ou exiger de son frère qu’il lui concède dans son travail certains droits ou privilèges qu’il n’accorde pas aux autres employés ? Ou l’employeur devrait-il s’attendre que la relation employeur-employé soit aussi maintenue aux réunions du groupe ? L’Écriture répond que les deux attitudes sont impropres. “ Tous ceux qui sont sous le joug de l’esclavage doivent considérer leurs maîtres comme dignes d’un absolu respect, afin que le Nom de Dieu et la doctrine ne soient pas décriés. Quant à ceux qui ont pour maîtres des croyants, qu’ils n’aillent pas les mépriser sous prétexte que ce sont des frères ; qu’au contraire ils les servent d’autant mieux que ce sont des croyants et des amis de Dieu qui bénéficient de leurs services. ” (I Tim. 6:1, 2, Jé). Entre le conseil que Paul donne ici et les paroles suivantes qu’il prononça lors d’une autre occasion il n’existe aucune contradiction : “ Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en (en union avec, NW) Jésus-Christ. ” (Gal. 3:28). Ici il montre plutôt la juste relation de l’un envers l’autre.
16. Quelle est l’attitude des vrais chrétiens à l’égard des distinctions de classe qui sont imposées par la loi des nations ?
16 Tandis qu’aux yeux de Dieu et selon sa façon d’agir avec ses fils oints, tous jouissent de la même relation dans le corps du Christ, il est cependant avéré que dans l’actuel ordre de choses mauvais certaines distinctions de classe et divisions existent et qu’en maints cas elles sont même décrétées par la loi. Accepter de telles règles légales ne signifie pas que le chrétien se rend coupable d’un compromis envers la loi de Dieu. Il prend au contraire en considération cette autre exhortation de Paul : “ Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n’y a point d’acception de personnes. ” — Éph. 6:5-9.
17. Quelle question litigieuse les témoins de Jéhovah repousseront-ils et sur quoi continueront-ils d’insister ?
17 Ainsi donc, quelles que soient les mesures restrictives imposées ou la partialité manifestée par les gouvernements de ce monde, les témoins de Jéhovah n’en feront pas une question litigieuse, car ils savent que l’abolition des injustices sociales n’est pas leur mission. Mais tout en attendant la délivrance de Jéhovah, ils continueront d’élever bien haut l’étendard de la liberté que Dieu donnera à l’humanité dans un monde nouveau qui sera bientôt introduit, et feront en sorte qu’au sein de cette société déjà en formation le bon exemple soit donné pour tous les gens sincères de la terre. “ Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d’eux. Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. ” (Rom. 16:17, 18, 20). Alors seulement existera sur toute la terre la véritable justice, l’impartialité et l’unité, laquelle est maintenant une réalité au sein de la famille de Dieu.
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Un prêtre suisse ne parvient pas à intimider un témoin de JéhovahLa Tour de Garde 1953 | 1er novembre
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Un prêtre suisse ne parvient pas à intimider un témoin de Jéhovah
UN témoin de Jéhovah se présenta incidemment à la porte de la maison d’un prêtre. Immédiatement, celui-ci commença à lui faire subir un interrogatoire serré, semblable à celui que mène un juge d’instruction.
Le prêtre demanda : “ Qui vous envoie de maison en maison ? ”
Le prédicateur-pionnier répondit : “ Vous savez certainement que le Christ délègue ses disciples pour prêcher l’évangile du Royaume ! ”
“ Êtes-vous en possession d’une autorisation quelconque ? ” rétorqua le curé.
“ Naturellement ”, fut la réponse du témoin. “ Le Seigneur n’a-t-il pas ordonné à ses disciples de prêcher son Royaume jusqu’aux confins de la terre ? ”
Le prêtre jugea bon de passer à une autre offensive : “ Reconnaissez-vous la hiérarchie ” ? demanda-t-il.
“ Quelle hiérarchie ? ” fut la réponse du témoin.
“ La hiérarchie catholique, naturellement ”, rétorqua le prêtre.
Le témoin de Jéhovah expliqua : “ La Bible nous apprend que l’Église est bâtie sur la pierre principale et angulaire qui est le Christ et sur le fondement des douze apôtres. Il n’est nulle part fait mention d’une autre hiérarchie. ”
L’homme d’Église sourit d’un air supérieur : “ Vraiment, vous ne connaissez pas les Écritures. Jésus n’a-t-il pas dit à Pierre : “ Sur ce roc, je bâtirai mon Église ” ? Le pape est donc le successeur de l’apôtre Pierre et la hiérarchie catholique est la seule qui soit autorisée à prêcher. ”
Le témoin ne se laissa pas dérouter par cette suite d’idées, mais répliqua aussitôt : “ Ces paroles ont été prononcées en araméen ou syrien. Dans cette langue, le mot “ pierre ”, que mentionne Jésus, se rapporte à Jésus lui-même et non à Pierre. Pierre confirme dans sa première épître, I Pi. chapitre 2, verset 4, que Jésus est cette pierre. Au fait, n’était-ce pas l’empereur Constantin vivant au 4e siècle de notre ère, qui prétendait être le successeur de Pierre ? ”
Cette réponse l’incommodant, le prêtre changea à nouveau sa tactique : “ Êtes-vous en possession d’une autorisation vous permettant d’aller de porte en porte ? Je vais téléphoner au président de la commune. ”
“ En agissant ainsi ”, répondit le témoin, “ vous agissez à peu près comme les chefs religieux qui accusèrent Jésus auprès de Pilate. ”
Une semaine plus tard, ce pionnier-prédicateur repassa dans la même commune. La plupart des habitants lui expliquèrent que le prêtre les avait mis en garde contre lui. Mais d’autres, pleins du désir d’apprendre, acceptèrent quelques publications et sont maintenant en train de s’affranchir grâce à la connaissance de la vérité. Cinq proclamateurs réguliers sont nés du travail effectué dans cette localité !
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