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Les couples où mari et femme travaillent — Leurs problèmesRéveillez-vous ! 1985 | 8 mai
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devenues trop indépendantes ou de ce que leur foyer n’est plus aussi bien tenu qu’avant.
À présent, que se produit-il quand une femme gagne plus que son mari ou obtient un emploi plus prestigieux que lui? Voici les conclusions de la revue Psychology Today: “Les maris dont la réussite professionnelle est moins évidente que celle de leur femme s’exposent onze fois plus que la moyenne à une mort prématurée par suite d’une maladie de cœur.” De plus, Le journal du mariage et de la famille (angl.) a expliqué que lorsque des femmes ‘parvenaient à une brillante réussite sur le plan professionnel’, “leur mariage avait davantage de chances de se terminer par un divorcea”.
Pourtant, une femme doit parfois mener son combat avec déplaisir. Tout en étant au fait des difficultés économiques de son mari, elle se demande pourquoi elle est obligée de travailler et soulève cette question: ‘N’est-ce pas à lui de prendre soin de moi?’ Elle peut aussi être gagnée par ce que le psychologue Martin Cohen a appelé la principale cause de déséquilibre chez la femme qui travaille: ‘Elle se sent coupable de ne pas en faire assez ou de n’être pas une aussi bonne mère ou une aussi bonne épouse que sa propre mère.’
Par conséquent, accepter les réalités économiques qui contraignent mari et femme à avoir un emploi rémunéré constitue peut-être pour le couple un premier défi, mais certainement pas le dernier qu’ils auront à relever.
L’argent de qui?
Plus d’un tiers des 86 000 femmes interrogées au cours d’un sondage ont estimé que l’argent constituait le principal souci de leur ménage. Un article d’une revue féminine (Ladies’ Home Journal) faisait ce commentaire: “Les questions d’argent (...) métamorphosent en fous furieux des gens sains d’esprit.” Un mari a déclaré: “Notre plus grave problème était dû à l’argent. L’absence d’argent, oui, le grave manque d’argent.” Il est vrai qu’un second salaire pourrait alléger cette source de tension, mais souvent il crée de nouveaux problèmes.
Écoutons le témoignage de Jacques: “Au début de notre mariage, Élisabeth gagnait autant d’argent que moi. Et quand elle a commencé à en gagner plus, inconsciemment j’ai eu le sentiment qu’elle m’était supérieure.” L’apport d’un deuxième salaire semble aussi faire pencher “l’équilibre des forces” en faveur de la femme. À présent, elle estimera tout naturel d’avoir totalement voix au chapitre sur l’utilisation qui est faite de l’argent.
Toutefois, des hommes rechignent à partager leur mainmise sur l’argent du ménage. Une femme a fait cette confidence: “Mon mari me demandait tous les jours de quelle somme d’argent j’aurais besoin pour la journée, ce que je détestais souverainement.” Ce ressentiment est encore plus vif lorsqu’un mari ne sait pas employer l’argent ou, ce qui est pire, lorsqu’il le dilapide. En Tanzanie, une femme a dit de son mari: “L’argent qu’il dépense à boire fait défaut pour le foyer et les enfants. Nous nous répartissons le travail ou nous en faisons une grande part. Pourtant, il prend tout l’argent, dit qu’il s’agit du sien et prétend qu’il l’a gagné.”
Cependant, il n’est pas toujours facile de parvenir à un arrangement qui donne satisfaction aux deux parties. Ainsi, Jacques et Élisabeth avaient décidé de faire verser leurs deux salaires sur le même compte en banque. “Mais quand il s’agissait de le dépenser, explique Jacques, Élisabeth avait les yeux plus gros que le ventre. Plus elle gagnait d’argent et plus elle en dépensait.” Il va sans dire que des femmes rétorqueront que ce sont leurs maris qui ont les yeux plus gros que le ventre.
Frigo vide et linge sale
“Le partage des rôles.” Jolie formule, du moins en théorie. On pensait que les maris feraient tout naturellement leur part des travaux ménagers si leur femme occupait un emploi. Après tout, des femmes allaient peut-être goûter au luxe de se détendre après une journée de travail. Hélas! très souvent, “le partage des rôles” s’est avéré une simple théorie, une vue de l’esprit.
Mais attention, les hommes disent qu’ils sont désireux d’apporter leur contribution. Cinquante-trois pour cent des hommes interrogés lors d’une enquête ne voyaient aucune objection à passer l’aspirateur. Mais en réalité, combien d’entre eux le font? Vingt-sept pour cent. Leur inaction a raison de leurs intentions.
Au Canada, des chercheurs ont découvert que “dans les foyers où les femmes avaient un emploi à plein temps, ces femmes consacraient trois fois plus de temps que leur mari aux soins des enfants et à ceux du ménage”. (C’est nous qui soulignons.) La réalité n’est guère différente en Europe ou dans les pays en voie de développement. Ainsi, les femmes qui travaillent doivent en fait assumer deux emplois à plein temps: leur emploi et la maison. On ne s’étonnera pas alors de lire ce qui suit dans l’ouvrage Ces mères qui travaillent (angl.): “Le manque de temps est le problème le plus délicat qui se pose aux mères qui travaillent.”
Le début et la fin de la journée constituent des intermèdes délirants pour une femme qui travaille: faire lever les enfants et les habiller, leur préparer le petit déjeuner, les conduire à l’école, filer au travail — en revenir pour trouver des enfants et un mari affamés, un mari qui s’est confortablement installé dans son fauteuil. Les spécialistes parlent de surmenage. La mère de famille dit qu’elle est épuisée. Une femme a fait cette confidence: “Ma vie ressemble à un fragile château de cartes. Il suffit d’une chose qui aille mal et tout s’effondre.” Plus la famille compte de membres, plus grande est en général la tension de la femme qui travaille.
‘Je sens que ça va craquer quelque part’, pense une femme qui travaille. Et souvent, là où les choses craquent, c’est dans la tenue de la maison. C’est ce que confirme ce témoignage: “Cela avait pris de telles proportions chez nous qu’il n’y avait jamais assez de nourriture dans le réfrigérateur et que personne ne trouvait de chaussettes propres. Mon mari était en colère après moi, mais en définitive j’ai renoncé, je me suis assise et j’ai pleuré.”
Même l’union de deux êtres peut en prendre un coup. Une autre femme qui travaille a fait ce commentaire: “Mon mari et moi avons trouvé que nos relations pâtissent de cette situation, non à cause d’un manque d’amour ou de désir, mais parce que les contraintes du travail et des enfants ne nous laissaient pas beaucoup de vitalité.” Que répondre à cela? Quelle est la clé du succès pour les couples qui travaillent?
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Les couples qui travaillent — La clé de la réussiteRéveillez-vous ! 1985 | 8 mai
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Les couples qui travaillent — La clé de la réussite
IL NE fait pas de doute que lorsque mari et femme travaillent les risques de fatigue et de tension nerveuse sont plus importants. Il appartient donc aux couples de calculer ce que leur coûteront ces deux emplois sur les plans financier, affectif et spirituel (voir Luc 14:28). Toutefois, lorsque les circonstances exigent deux salaires, les problèmes liés à ce choix de vie ne sont pas insurmontables. De nombreux couples ont réussi à y faire face. Comment y sont-ils parvenus? Souvent c’est en suivant les principes de la Bible.
Les conseils de la Bible ne se démodent pas. Ils peuvent même vous aider à affronter les difficultés économiques actuelles. La Bible a expliqué il y a longtemps que “dans les derniers jours des temps décisifs et durs seront là”. (II Timothée 3:1-5.) S’il comprend cette situation, un homme peut éviter d’éprouver un sentiment d’échec quand il a du mal à joindre les deux bouts.
Mais si une famille a vraiment besoin de deux salaires, la Bible ne condamne pas le travail des femmes. Elle montre que la femme a été créée pour être “une aide” pour l’homme (Genèse 2:18). Ainsi, lorsqu’une femme soutient le foyer par l’apport d’un salaire, son mari n’a pas à se sentir menacé. Au contraire, il devrait se sentir poussé à louer sa femme pour ses efforts, comme le fit le mari de l’“épouse capable”. (Proverbes 31:10, 28.) Pourtant, comment peut-on résoudre quelques-uns des problèmes spécifiques des couples qui travaillent, tel celui de l’emploi de l’argent?
Les problèmes d’argent
“C’est pas honnête, bougonne un mari. Mon argent, c’est celui de la famille, mais son argent à elle, elle se le garde.” Ces propos vous semblent-ils familiers? L’auteur Susan Washburn a fait cette remarque: “Les heurts sur des questions d’argent servent souvent de véhicules pour exprimer les autres tensions qui existent au sein du couple.”
Parfois, des couples consacrent des heures à parler d’argent et à distinguer le “tien” du “mien” et aussi ce qui est “nôtre”. Dans ce cas, ce qui est en cause, ce n’est pas un mauvais budget, mais une conception égoïste du mariage. Or, Dieu déclara que les couples devaient agir comme “une seule chair”. (Genèse 2:24.) Lorsque ce principe est respecté, importe-t-il vraiment quand il s’agit d’argent de distinguer le “tien” du “mien”? L’apôtre Paul précisa même que des maris et des femmes qui s’aiment ‘s’inquiètent’ seulement d’obtenir l’approbation de leur conjoint. — I Corinthiens 7:33, 34.
L’absence de communication est un autre problème du couple et il peut se traduire par une dispute d’argent. Une femme s’est plainte en ces termes: “On faisait les achats chacun de notre côté et on ne parlait jamais des dépenses jusqu’à l’arrivée des factures. Ce jour-là on ne se parlait pas, mais on se disputait.” Examinez de nouveau le principe biblique selon lequel le couple forme “une seule chair”. N’inclut-il pas la communication (Genèse 2:24)? Par ailleurs, la Bible ajoute que “l’amour (...) ne cherche pas son propre intérêt”. — I Corinthiens 13:4, 5.
Lorsque des couples mettent en pratique ces principes, des dispositions de différentes sortes peuvent s’avérer bénéfiques sur le plan financier. Il faut commencer par s’asseoir et discuter. Après quoi, certains couples décident que chacun des conjoints disposera d’une certaine somme d’argent et aura la responsabilité de régler une partie des factures. Tous deux peuvent aussi essayer cette autre méthode proposée par un couple: “Notre argent est mis en commun et c’est ma femme qui tient les comptes et règle les factures.” En fait, le succès de ces méthodes ne dépend pas tant de leur valeur intrinsèque que de la qualité d’un mariage.
Néanmoins, l’ouvrage Les couples qui travaillent (angl.) décrit un autre inconvénient majeur: “Le problème qui touche de nombreux couples qui travaillent, c’est qu’ils commencent à se croire riches. C’est surtout le cas au début où ils perçoivent un second salaire; à leurs yeux, celui-ci est la panacée de tous leurs problèmes d’argent.” En conséquence, les couples qui travaillent doivent garder en mémoire les raisons pour lesquelles mari et femme occupent un emploi. N’est-ce pas pour subvenir aux besoins de la famille (I Timothée 5:8)? La Bible met en garde les chrétiens contre “l’amour de l’argent” et elle les encourage à limiter leurs aspirations dans le domaine matériel (I Timothée 6:7-10). Lorsque l’ostentation et “le désir des yeux” n’atteignent pas un couple, celui-ci évitera vraisemblablement les dépenses excessives qui constituent une pomme de discorde. — I Jean 2:16.
Qui fait la vaisselle?
“Lorsque la salle de séjour est impeccable, est-ce que quelqu’un le remarque? demandent les psychologues Marjorie et Morton Shaevitz. Réponse: Personne! Par contre, qui se rend compte que la salle de séjour est en désordre? Réponse: Tout le monde!” Les tâches ménagères sont donc indispensables et inévitables, mais elles sont parfois dévalorisées. Dès lors, une question délicate se pose, celle de savoir qui va s’occuper des soins du ménage.
Habituellement, c’est la femme qui exécute l’essentiel des tâches ménagères. Mais comment doit-elle réagir si ces travaux commencent à lui pesera? Elle peut aborder son mari et lui dire avec tact: “Écoute, je crois que nous avons un petit problème.” Il arrive fréquemment que les maris ignorent tout de ce que comporte l’entretien d’une
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