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Que penser des études supérieures ?Réveillez-vous ! 1971 | 22 septembre
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On en vient à rejeter complètement les principes bibliques si salutaires aux personnes craignant Dieu, comme peuvent l’attester les témoins de Jéhovah, qui conforment leur vie à ces principes élevés.
Les possibilités d’emploi
Considérons à présent l’une des principales raisons invoquées pour faire des études supérieures : celles-ci préparent les jeunes à occuper un emploi plus lucratif. Aujourd’hui, même cette raison n’est guère valable, car dans beaucoup de pays les possibilités d’emploi pour les universitaires n’ont jamais été moins nombreuses.
Les conseillers en matière d’orientation professionnelle de certaines universités disent que les sociétés commerciales demandent de moins en moins de diplômés d’université. Le conseiller de l’Université de l’État du Michigan a appelé la situation actuelle “la pire dans l’histoire de notre service, vieux de 26 ans”. Un nombre record de diplômés sortent des établissements d’enseignement supérieur et se disputent un nombre plus réduit de postes.
Cela est vrai même des titulaires des diplômes supérieurs. Robert Brocksbank, chef du personnel de la Mobil Oil, déclara : “Beaucoup de jeunes qui ont poursuivi leurs études dans l’espoir de décrocher un emploi lucratif seront déçus cette année. Pour la première fois depuis des années, beaucoup de sociétés réduisent considérablement le nombre de licenciés [en sciences commerciales] qu’ils embauchent.”
Des milliers de titulaires d’une licence ou même d’un doctorat — savants, enseignants, ingénieurs et directeurs — ont perdu leur emploi à cause des difficultés économiques. Selon le Wall Street Journal, “le chômage parmi les membres des professions libérales et les techniciens a augmenté de 67 pour cent au cours de l’année écoulée”. Un chimiste qui gagnait plus de 200 000 francs français par an fut congédié à des fins d’économie. Il déclara : “J’ai écrit plus de 600 lettres, mais jusqu’à présent je n’ai reçu aucune offre d’emploi ferme.”
Beaucoup de sociétés hésitent à embaucher des hommes ayant des capacités au-dessus de ce qu’elles demandent. En désespoir de cause, un docteur ès sciences pourrait solliciter un emploi qui n’exige pas les diplômes qu’il possède, mais en général on évite d’embaucher un tel homme. On craint qu’il ne devienne insatisfait ou qu’il ne s’en aille dès qu’il trouve un meilleur emploi.
D’autres n’attendent pas d’être licenciés, ils quittent eux-mêmes un emploi lucratif. Le Wall Street Journal en donne la raison en ces termes : “La plupart des hommes qui ont quitté une grosse société disent que leurs regrets, s’ils en ont, sont passagers et rares. Ils étaient à ce point déçus par leur mode de vie et leur travail qu’ils ne songent jamais à le reprendre. Cela est vrai même de ceux qui ne savent pas où ils vont ou qui doivent lutter pour vivre.”
En effet, tout comme de nombreux étudiants capitulent avant la fin de leurs études, quantité d’hommes occupant un poste de direction abandonnent la course effrénée dans le monde des affaires, course dans laquelle ils s’étaient engagés avec tant d’optimisme en sortant de l’université. Cet état de choses témoigne tristement du mode de vie réservé à ceux qui ont fait de hautes études.
Le désenchantement est souvent si grand à l’heure actuelle que le tiers seulement des étudiants américains qui entrent à l’université terminent les quatre années d’études. Le “Rapport sur les études supérieures” publié par l’université de Stanford en 1971, dit à ce sujet : “La plupart de ceux qui abandonnent leurs études donnent comme principales raisons l’insatisfaction et le désir de réexaminer leurs buts et leurs intérêts personnels. (...) Les études supérieures ne captivent plus l’attention et ne suscitent plus l’enthousiasme de nombreux jeunes. Pour certains étudiants elles constituent même une expérience tout à fait négative.”
Un travail différent
Dans le passé, les études supérieures étaient souvent le moyen d’accéder à un emploi plus lucratif, mais les temps ont changé. À l’heure actuelle de nombreux emplois qui n’exigent pas des études supérieures sont bien payés. De plus, ils permettent d’apprendre un métier utile.
Jusqu’à une époque récente, on témoignait d’un certain mépris pour le travailleur manuel ; il n’avait pas “réussi”, pensait-on. Aujourd’hui toutefois, quantité de diplômés et de membres des professions libérales sont sans emploi, tandis que des menuisiers, des plombiers, des électriciens et d’autres travailleurs manuels ont du travail. Aux États-Unis, certains éboueurs gagnent plus de 50 000 francs français par an.
Il n’y a pas de honte à apprendre un métier et à travailler de ses mains. Au contraire, à notre époque c’est faire preuve de sens pratique. C’est pourquoi certains parents réfléchissent à deux fois avant de faire faire à leurs enfants des études supérieures. Ils préfèrent orienter leurs fils et leurs filles vers des métiers plus utiles qu’ils peuvent apprendre dans un établissement d’enseignement secondaire. En quittant celui-ci, il leur est loisible de faire un stage dans une école technique ou un apprentissage dans une entreprise. Posséder un métier leur épargnera l’anxiété que connaissent si souvent ceux qui exercent une profession de caractère intellectuel.
Les témoins de Jéhovah qui ont des enfants ont une raison de plus de leur faire apprendre un métier utile. Ils savent, grâce à la réalisation des prophéties bibliques, que notre société industrielle est près de sa fin. Bientôt, le Tout-Puissant lui-même lui donnera le coup mortel (Prov. 2:20, 21 ; I Jean 2:17). Ensuite, dans le nouvel ordre de choses divin, les habitants de la terre entreprendront une œuvre de reconstruction destinée à transformer notre planète en paradis (Luc 23:43). Alors, nombre d’arts et de métiers seront extrêmement utiles, de même que l’agriculture et les travaux domestiques. C’est pourquoi, en orientant leurs enfants vers ces métiers, ces parents les empêcheront d’être exposés au climat sans cesse plus néfaste de l’université et les prépareront en même temps à la vie dans le nouvel ordre de choses.
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L’aluminium, produit de régions lointainesRéveillez-vous ! 1971 | 22 septembre
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L’aluminium, produit de régions lointaines
De notre correspondant au Canada
UN GÉANT qui consomme des quantités incroyables de nourriture jour après jour, heure après heure, — c’est ainsi que l’on pourrait décrire une usine pour la production d’aluminium. Cette “nourriture” est la bauxite, principal minerai d’aluminium, ou son dérivé : l’alumine. Quel que soit le produit employé, il en faut un approvisionnement constant et en même temps d’énormes quantités d’énergie électrique. Par conséquent, pour qu’un endroit convienne à la fabrication de l’aluminium, il doit y avoir, à proximité, une importante source d’électricité et un bon port.
Un tel endroit ne pourrait être situé près d’une grande ville, car d’autres consommateurs utiliseraient une grande partie
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