22. Par quelle exhortation Paul termine-​t-​il sa lettre? Pourquoi avons-​nous tout lieu de suivre cette exhortation?

²² Quel privilège, pour ces différents groupes de personnes, d’atteindre le but, chacun en son rang propre! Nous avons tout lieu de nous conformer à cette exhortation de Paul: “Restez éveillés, tenez ferme dans la foi, comportez vous en hommes, devenez vigoureux. Que toutes vos actions se fassent avec amour!” (I Cor. 16:13, 14). Ainsi, nous ne serons pas devenus croyants en vain.

Zélés pour l’“œuvre du Seigneur”

“Devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup de travail dans l’œuvre du Seigneur.” — I Cor. 15:58.

1. Pourquoi l’espérance de la résurrection devrait-​elle avoir une grande importance pour nous tous?

L’ESPÉRANCE de la résurrection devrait être en tout temps et pour chacun de nous un puissant stimulant. À un moment ou à un autre, nous avons tous affaire, directement ou indirectement, à notre ennemie la mort. Quand nous perdons des êtres chers, réfléchissons aux desseins merveilleux de Jéhovah, afin de ‘ne pas nous affliger comme ceux qui n’ont pas d’espérance’. Ayons foi que les morts reviendront, tout comme Jésus a été relevé d’entre les morts (I Thess. 4:13, 14). Nous avons aussi la ferme assurance que si nous venions nous-​mêmes à mourir, Jéhovah se souviendrait de nous et nous ressusciterait, pourvu que nous soyons restés fidèles à l’engagement que nous avons pris en nous vouant à lui. — Jean 5:28, 29; 6:40.

2. Compte tenu de ce que dit Ecclésiaste 9:11, comment devrions-​nous considérer la vie?

² Les “derniers jours” approchant rapidement de leur apogée, beaucoup d’entre nous espèrent survivre à la “grande tribulation” sans devoir mourir (Mat. 24:21; II Tim. 3:1). Toutefois, que les hommes soient rapides, puissants, sages ou intelligents, “temps et événements imprévus leur arrivent à tous”. Nous pouvons être brusquement victimes d’une maladie, d’un accident ou d’une catastrophe. Comme il serait souhaitable, à ce moment-​là, que nous nous soyons dépensés dans le service divin de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force! La faveur de Dieu et le droit à la résurrection nous seront dès lors assurés. En outre, notre intégrité aura été un encouragement et un bienfait pour ceux qui nous observaient et qui nous écoutaient, de sorte qu’eux aussi trouveront peut-être le salut dans l’espérance de la résurrection. — Eccl. 9:11; Marc 12:30; I Tim. 4:15, 16.

AFFERMIS PAR L’ESPÉRANCE DE LA RÉSURRECTION

3. a) Sur quel but nos yeux doivent-​ils être fixés? Pourquoi? b) De quelle façon l’espérance de la résurrection soutient-​elle les chrétiens, qu’ils soient oints ou membres de la “grande foule”?

³ L’apôtre Paul écrivit: “Si c’est dans cette vie seulement que nous avons espéré en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.” Notre foi serait vaine et notre prédication aussi. Mais nous avons les yeux bien fixés sur le but certain de la vie dans l’ordre nouveau promis par Jéhovah — peu importe que nous atteignions ce but en survivant à Har-Maguédon ou, comme certains, grâce à une prompte résurrection d’entre les morts. À son époque, Paul s’adressait à des chrétiens qui avaient été oints de l’esprit de Dieu et qui devaient se soumettre à un baptême dans la mort, comme ce fut le cas de Jésus pendant les trois ans et demi qui précédèrent son exécution au calvaire. Paul posa donc cette question: “Si vraiment les morts ne doivent pas être relevés, pourquoi alors sont-​ils baptisés pour être de tels morts?” Oui, l’espérance de la résurrection soutenait les chrétiens de Corinthe en leur permettant d’endurer de nombreuses épreuves, et elle peut soutenir également les chrétiens de notre époque, ceux dont l’espérance est de vivre éternellement dans le Royaume céleste comme ceux, plus nombreux, qui espèrent vivre dans le domaine terrestre de ce Royaume. — I Cor. 15:13-19, 29.

4. Pour quelles raisons faut-​il éviter de se laisser contaminer par la philosophie épicurienne?

⁴ Parlant de la situation qui régnait de son temps, Paul écrivit: “Et nous aussi, pourquoi sommes-​nous en péril à toute heure? Chaque jour j’affronte la mort. Et cela je l’atteste, frères, par l’exultation à votre sujet, celle que j’ai en Christ Jésus notre Seigneur. Si, à la manière des hommes, j’ai combattu contre des bêtes sauvages à Éphèse, quel profit m’en revient-​il? Si les morts ne doivent pas être relevés, ‘mangeons et buvons, car demain nous allons mourir’.” En prêchant la “bonne nouvelle” centrée sur le Christ ressuscité, Paul s’exposa à bien des dangers et des persécutions devant lesquels Dieu lui accorda sa protection et sa bénédiction. Mais si la résurrection n’était qu’une supercherie, tout cela ne servait à rien. Il eût mieux valu que Paul et ses frères de Corinthe imitent les philosophes épicuriens et leurs disciples, et qu’ils se donnent du bon temps. — I Cor. 15:30-32.

5. a) Jusqu’à quel point l’espérance de la résurrection doit-​elle être réelle pour nous? b) Quels exemples modernes avons-​nous pour ce qui est de faire du Royaume notre but?

⁵ Mais la résurrection et le Royaume messianique sont des réalités. Dans le dessein éternel de Dieu, les deux sont étroitement liés. L’espérance de la résurrection soutient les chrétiens de notre époque comme elle a soutenu ceux des temps apostoliques. L’histoire moderne des Témoins de Jéhovah resplendit des milliers d’exemples de chrétiens qui n’ont pas reculé devant la mort, convaincus qu’en restant intègres ils rendaient certaine leur prompte résurrection dans les “nouveaux cieux” ou la “nouvelle terre”. Dans les camps de concentration d’Hitler (un catholique), des centaines de Témoins ont été décapités, fusillés, sont morts de faim ou sous les coups. Plus près de nous, de nombreux chrétiens ont aussi connu les dangers et la persécution dans certains pays dits socialistes ou au sein de jeunes nations. Mais ces chrétiens ont toujours gardé confiance dans le Royaume de Dieu. Ils en ont fait leur but et ils veulent l’atteindre, que ce soit en survivant à la “grande tribulation” ou par la résurrection. Cet objectif devrait être celui de chacun de nous. — Rév. 21:1-4.

6. Quel exemple peut encourager les surveillants à se dépenser sans céder à la crainte?

⁶ Prenons l’exemple d’un pays d’Afrique, le Zimbabwe, qui a été déchiré pendant plusieurs années par la guerre civile. Les Témoins de Jéhovah se sont distingués là-bas par leur neutralité et en continuant de prêcher le Royaume pendant cette période de violence (Jean 17:16). Il était particulièrement dangereux pour les surveillants itinérants de visiter les congrégations pour les édifier. Mais ils continuèrent quand même, au risque de leur vie. Parfois, on les arrêtait tandis qu’ils se rendaient d’une congrégation à une autre. On les accusait d’être des étrangers et des espions, et on menaçait de les tuer. Un surveillant de circonscription fut d’ailleurs abattu, et on laissa son corps sur le bord de la route, à côté de sa bicyclette, pour servir d’avertissement aux passants. Les autres surveillants n’en ont pas moins persévéré dans leur service avec hardiesse jusqu’à ce que le calme revienne et fasse disparaître ce genre de danger. Si jamais nous devions un jour affronter des conditions semblables, puissions-​nous continuer notre “service sacré” avec la même hardiesse! — Luc 12:4-7; Rom. 12:1, 2.

7. Quelles bénédictions nos frères du Salvador ont-​ils reçues pour avoir tenu ferme leur espérance?

⁷ Aujourd’hui, le Salvador connaît une crise semblable. La guerre civile a ravagé tout le pays. Mais, là encore, les Témoins de Jéhovah ont observé une stricte neutralité et n’ont pris aucune part à la violence, ce qui n’a pas empêché certains d’entre eux de se trouver pris entre deux feux dans des affrontements et de perdre la vie. Mais les surveillants fidèles ont continué à servir les congrégations et les groupes isolés, à les affermir et à les encourager (voir Ésaïe 32:1, 2). Certains d’entre eux ont échappé à la mort par miracle, mais ils sont déterminés à poursuivre leur œuvre de bergers et d’enseignants même au péril de leur vie (I Pierre 5:1-4). Les congrégations tiennent leurs réunions avant le couvre-feu et Jéhovah les a abondamment bénies en leur accordant 22 pour cent d’accroissement dans le nombre des prédicateurs pour 1981. À la fin de l’année de service, les 8 242 prédicateurs du Royaume conduisaient 13 948 études bibliques à domicile avec des personnes qui commençaient à s’intéresser au message. Comme Dieu bénit tous ceux qui vont courageusement de l’avant, bien qu’“en péril à toute heure”!

8, 9. a) Comment, dans certains pays prospères, des chrétiens se sont-​ils laissé égarer? b) Que devrions-​nous donc faire? Pourquoi?

⁸ En revanche, dans des pays plus prospères et apparemment plus “sûrs”, certains chrétiens ont cédé à l’attrait d’un mode de vie spirituellement dangereux. Ils pensent pouvoir frayer avec le monde et vivre un peu en épicuriens, tout en gardant un pied, si l’on peut dire, dans l’organisation de Dieu. Peut-être ont-​ils subi l’influence d’apostats qu’ils ont eu l’imprudence de fréquenter, de sorte qu’ils n’apprécient plus à sa juste valeur le privilège de servir le Royaume de façon régulière et zélée. Quelle folie! Paul avertit clairement de telles personnes en ces termes: “Ne vous laissez pas égarer. Les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes.” Il est facile de délaisser les saines habitudes théocratiques — la fréquentation des réunions et le service pour Dieu — pour s’adonner aux plaisirs de ce monde livré à lui-​même. Chez ceux qui agissent ainsi, la vision de l’ordre nouveau de Dieu s’estompe et, avec elle, l’espérance de la résurrection. C’est ce qui est arrivé à Hyménée, à Alexandre et à Philète du temps de Paul, et, malheureusement, c’est encore ce qui arrive à certains aujourd’hui. — I Cor. 15:33; I Tim. 1:18-20; II Tim. 2:15-19.

⁹ Quiconque cesse de soutenir de tout cœur l’organisation et le service de Jéhovah à cette heure avancée de la fin se couvre de honte. En effet, le présent monde est en train de tituber au bord du gouffre. Nous, nous sommes “en train d’être sauvés”, mais à la condition de prendre fait et cause pour la “bonne nouvelle” et de la ‘tenir ferme’. Il est indispensable que nous conservions et que nous augmentions notre connaissance de Dieu. À ceux qui n’ont pas agi ainsi, Paul dit: “Réveillez-​vous dégrisés, d’une juste manière, et ne pratiquez pas le péché, car quelques-uns sont dépourvus de toute connaissance de Dieu. Je parle ainsi pour vous faire honte.” — I Cor. 15:1, 2, 34.

“DEVENEZ FERMES”

10. a) Quelle attitude observe-​t-​on, chez Paul et chez la classe moderne de l’“esclave”, à l’égard des “frères bien-aimés”? b) Rattachez cela à notre texte de l’année pour 1982.

¹⁰ Paul conclut son apologie de la résurrection sur une exhortation touchante et chaleureuse. Introduisant sa conclusion, il dit: “Ainsi donc, mes frères bien-aimés.” L’apôtre ne voulait pas que ses frères spirituels manquent leur but. De même aujourd’hui, l’“esclave fidèle et avisé” s’inquiète du bien-être spirituel des millions de personnes qui, dans le monde entier, s’intéressent au Royaume de Jéhovah. Cet “esclave” veut voir la “grande foule” tout entière présenter les conditions requises pour vivre dans le domaine terrestre du Royaume. Pour cela, les membres de la “grande foule” doivent ‘laver leurs longues robes’ et servir Dieu, dans l’espoir qu’ils sortiront indemnes de la “grande tribulation”. (Mat. 24:45-47; Rév. 7:9, 14.) Ce but est accessible à ceux qui accomplissent avec zèle l’œuvre de notre Seigneur Jésus Christ. C’est ce que Paul montre par ces mots qui constituent notre texte de l’année pour 1982:

“Devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup de travail dans l’œuvre du Seigneur.” — I Cor. 15:58.

11. Que signifie devenir “ferme”?

¹¹ La fermeté est une qualité essentielle pour ceux qui désirent “passer” dans l’ordre nouveau promis par Jéhovah. Être ferme, c’est être résolu et ne jamais chanceler. Notre foi doit être une ferme attente de choses à venir et que l’on ne voit pas, mais qui, grâce à notre étude des Écritures, sont devenues pour nous aussi réelles que si elles étaient déjà là. — Héb. 11:1.

12. Quelles raisons avons-​nous de ne jamais chanceler dans notre service?

¹² Nous savons que le Royaume messianique a été établi dans les cieux en 1914 et que sa venue est donc proche. À travers les événements qui ont agité la terre depuis le début des “derniers jours”, nous avons vu le “signe” de la “présence” de Christ dans la gloire du Royaume. Nous nous sommes rendu compte que les anges dirigeaient les serviteurs de Dieu qui ont prêché avec un zèle missionnaire “par toute la terre habitée”, trouvant des millions de personnes attentives à la “bonne nouvelle”. Certes, le monde de Satan exerce des pressions grandissantes, mais est-​ce une raison pour chanceler dans notre “service sacré”, le service de grande valeur que Jéhovah Dieu, le Souverain de notre vie, nous a confié? Certainement pas! — Mat. 24:3-14; 25:31-34; Rév. 7:15; 14:6, 7.